WWOOF

Histoire
Fondation	1971
Pays	International (en)
Site web	(en) wwoof.net

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Le World-Wide Opportunities on Organic Farms (WWOOF) est un réseau mondial de fermes biologiques.

Créé en Grande-Bretagne en 1971, ce réseau s'est étendu dans le monde entier, proposant d'accueillir des personnes pour partager leurs connaissances, leur savoir-faire, leur quotidien et leurs activités avec la possibilité pour celles-ci de se voir offrir le gîte et le couvert.

Définition

WWOOF est un acronyme qui désignait à l'origine « Working Weekends on Organic Farms » (week-ends de travail dans des fermes biologiques)^[1].

Cette pratique est parfois appelée WWOOFing^[2].

Historique

En automne 1971, Sue Coppard, une secrétaire travaillant au Royal College of Art de Londres, ressent un manque de campagne. La première expérience de WWOOF débute à la ferme bio-dynamique d'Emerson College^[3] dans le Sussex. Les fermiers sont ravis de la rencontre avec Sue Coppard et deux autres personnes l'accompagnant.

Coppard développe la possibilité pour les citadins de découvrir la campagne tout en soutenant l'agriculture biologique, sous la forme de week-ends pour des groupes de quatre personnes.

Quand le mouvement prend de l'ampleur et que les bénévoles commencent à travailler pour des périodes plus longues, le nom change pour « Willing Workers on Organic Farms » (travailleurs volontaires dans des fermes bios). Ce nom pose alors problème du fait que le terme « travailleur » désigne aussi un travailleur rémunéré et que le droit du travail de certains pays est pointilleux sur la question.

En 2000, le terme change une nouvelle fois pour « World-Wide Opportunities on Organic Farms », ce qui se traduit en français par « opportunités dans des fermes bio du monde entier », quoique certaines organisations nationales aient choisi de garder l'ancienne dénomination. En France, cette pratique ne présente aucun lien de subordination ni d'échange d'argent, mais simplement un échange de convivialité et de connaissances.

Principe

Les fermes (commerciales ou non lucratives) qui souhaitent devenir un hôte indiquent leurs coordonnées soit à leur organisation nationale (si elle existe), soit au « WWOOF Independents » (qui s'occupe des pays qui n'ont pas d'organisation nationale). Les informations sont alors collectées et publiées dans un carnet d'adresses (ou parfois sur un site web accessible uniquement aux membres). Les volontaires intéressés payent une faible cotisation annuelle pour recevoir une copie de ce carnet et une carte de membre. Ils peuvent alors contacter les fermiers directement pour s'arranger sur la durée du séjour et les formalités. La durée de séjour dans une ferme peut varier de quelques jours à plusieurs mois ou plus rarement quelques années.

Les volontaires du WWOOF, ou WWOOFeurs et WOOFeuses, ne reçoivent aucune forme de paiement ni d'aide financière^[4]. Les hôtes doivent donner des occasions d'apprendre, de partager en échange d'une assistance de toute activité et discipline agricoles. Ils peuvent aussi offrir la nourriture et l'hébergement. Les volontaires se recrutent parmi différentes catégories de personnes. Des étudiants aux ressources limitées l'utilisent parfois pour prendre des vacances. On y trouve aussi des personnes intéressées par l'agriculture bio (dont des étudiants en agronomie, de futurs agriculteurs, des agriculteurs conventionnels à la recherche de conversion), différentes techniques : agroécologie permaculture, agroforesterie, pastoralisme, attelage, débardage, cueillette, etc. ou le jardinage bio pour eux-mêmes. Certaines personnes sont à la recherche de voyages et de rapports humains sans rapports agricoles.

Le rôle des organisations WWOOF est de mettre en contact les voyageurs avec des hôtes^[5]. Ils maintiennent un rôle de superviseurs et sont capables de jouer les médiateurs s'il arrive le moindre problème. Les hôtes s'engagent à offrir un accueil chaleureux et amical et partager leur expérience et leurs connaissances dans des méthodes d'agriculture ou d'élevage biologique.

Réseau

Le WWOOF est porté par une association indépendante dans chaque pays où il a lieu (plus de 100 pays dans le monde). En 2009, les pays ou États suivants ont leur propre organisation WWOOF et publient leur propre carnet d'adresses. Les hôtes localisés dans d'autres pays publient leur liste dans le carnet des WWOOF Indépendants.

Références

↑ WWOOF history.
↑ (en) A. Greenman, The Practical Guide to Wwoofing. How to Volunteer With Wwoof, Lulu Press, 2014 (lire en ligne).
↑ Voir sur emerson.org.uk.
↑ « Voyager solidaire et écologique avec le wwoofing », sur Mouvement Colibris, 18 octobre 2011 (consulté le 15 avril 2020)
↑ (fr) « WWOOF : voyage et vis de ce que tu cultives ! », Nieves Meijide, traduit par Aurélie Salignon, Le Journal international, 5 octobre 2013

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

WWOOF, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

Laurent Erbs, « Le wwoof(ing) : un territoire du travail dénié », Sens-Dessous 2018, n° 21, p. 43-50.
Delphine Gardes, « le bénévolat, un “véritable” travail ? Aspects juridiques », Empan, 2009/2, n° 74, p. 136-140.
Romain Marié, « Faut-il légiférer en matière de wwoofing ? », La Semaine juridique, 2016, n° 2, p. 19-22.

Articles connexes

Liens externes

(en) Site officiel
Antenne française du WWOOF
Guide pratique du WWOOF
« Le WWOOFING : immersion culturelle et linguistique à moindre coût ? », analyse UFAPEC

[1] WWOOF history.

[2] (en) A. Greenman, The Practical Guide to Wwoofing. How to Volunteer With Wwoof, Lulu Press, 2014 (lire en ligne).

[3] Voir sur emerson.org.uk.

[4] « Voyager solidaire et écologique avec le wwoofing », sur Mouvement Colibris, 18 octobre 2011 (consulté le 15 avril 2020)

[5] (fr) « WWOOF : voyage et vis de ce que tu cultives ! », Nieves Meijide, traduit par Aurélie Salignon, Le Journal international, 5 octobre 2013

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