Tom Clancy's Splinter Cell
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Ubisoft  | 
| Personnalité clé | 
Sam Fisher, agent spécial de la NSA  | 
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(en) splintercell.ubi.com  | 
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Tom Clancy's Splinter Cell (souvent abrégé en Splinter Cell) est une série de jeux vidéo d'infiltration et d'action développée et éditée par Ubisoft.
Celle-ci raconte l'histoire de Sam Fisher, agent spécial du groupe secret d'Echelon 3 à la NSA, puis d'Echelon 4 dans Splinter Cell Blacklist.
Le nom de la série se découpe en deux parties : « Tom Clancy », le romancier américain, et « Splinter Cell » (en français : « Cellule Dissidente »), qui est une véritable appellation pour les groupes opérationnels indépendants de la NSA.
Développement
[modifier | modifier le code]The Drift
[modifier | modifier le code]La série Splinter Cell trouve son origine dans le développement chez Ubisoft d'un jeu de tir, nommé The Drift[1].
Le jeu prend alors place sur une Terre post-apocalyptique, où les villes survivantes flottent dans le ciel. L'univers de The Drift se distinguait par une science-fiction rétrofuturiste inspirée des années 70. Il s'agissait d'un jeu de tir à la troisième personne où le personnage pouvait utiliser des véhicules volants ainsi qu'un pistolet muni d'un grappin, de différents modes de visions et permettant de placer des caméras sur les murs[2]. De plus, le système d'intelligence artificielle des personnages non-joueurs (seuls ou en foules) devait fonctionner de telle manière qu'ils pouvaient réagir de manière dynamique aux actions des joueurs, comme le fait de remarquer que le protagoniste est équipé d'une arme. Ainsi, The Drift préfigure également la future série Assassin's Creed[2],[3].
Confronté à des difficultés de développement et menacé d'être annulé, le jeu doit, à la demande d'Ubisoft, être réorganisé au sein d'une franchise pré-existante d'Ubisoft Montréal, qui ne possède alors aucune franchise de jeu de tir[1].
Intégration à la franchise Tom Clancy's
[modifier | modifier le code]Pendant un temps, les développeurs tentent d'en faire un jeu de la franchise James Bond et en proposent l'idée aux détenteurs de la licence. S'ils ne sont pas convaincus, plusieurs caractéristiques émergent, qui seront implantées dans le futur Splinter Cell, comme une exploration verticale, des modes de vision différents ou encore l'idée de caméras de surveillance contrôlées[4]. Lorsqu'en 2000, Ubisoft acquiert Red Storm Entertainment, le jeu de tir, alors dans les limbes, est rattaché aux franchises Tom Clancy, bien qu'aucune de ses œuvres ne semble offrir de possibilité d'adaptation. Les développeurs décident alors de créer leur propre franchise, tout en apposant le nom de la marque Tom Clancy. Les titulaires de la licence acceptent, en ne donnant qu'une seule règle à suivre aux développeurs : le joueur ne doit jamais tuer quelqu'un à l'intérieur d'une église[1].
Contrairement à certaines idées reçues, Tom Clancy, lui, ne semble montrer que peu d'intérêt pour la franchise, et les développeurs indiquent qu'il n'a presque rien à voir avec la franchise[1],[5]. Pour autant, le producteur associé du jeu, Roxane Gosselin, déclare en 2021 au site GamesRadar+ : « Tom Clancy était très impliqué dans l'histoire – il a examiné le scénario et nous a donné beaucoup de bons conseils[6]. » La participation ou non de l'écrivain semble donc à prendre avec prudence selon les sources.
Première trilogie (2001-2005)
[modifier | modifier le code]Pour la création du personnage de Sam Fisher, l'idée est d'utiliser un protagoniste plus âgé que la normale[1],[6], doté d'un humour détaché et ironique[1]. A ce titre, le level designer du premier jeu, Neil Alphonso, déclare ainsi : « A part le fait d'être une sorte de ninja tech et hors-pair, j'ai toujours aimé le fait que Sam soit plus vieux que le personnage de jeu vidéo habituel. Ça a toujours été la vision voulue, et avoir Michael Ironside pour l'incarner a fait le reste[6]. » L'acteur refuse dans un premier temps le rôle : « Sam était un personnage en deux dimensions, sans profondeur. Il n'avait rien d'organique[7]. » Il déclare aussi que la violence du jeu le repousse également dans un premier temps : "C'était trop violent. J'étais prêt à [à rendre l'argent]. J'étais aussi ignare des jeux vidéo qu'il était possible de l'être quand j'ai eu le premier scénario. Je pensais réellement que c'était comme Pong[8]." Ironside collabore ensuite avec Ubisoft Montréal sur le personnage : « Nous lui avons créé une histoire. Nous lui avons donné une famille, un parcours, des actions et des relations de confiance[7]. »
Une suite paraît en 2004, nommée Pandora Tomorrow, et introduisant un mode multijoueur qui marquera les joueurs, d'autant plus qu'il fera le lien avec la campagne solo par la présence du virus ND133[9],[10].
Le troisième jeu, Chaos Theory, impressionnera par ses graphismes ainsi que l'apparition de la physique ragdoll pour la première fois dans la série. En plus du mode multijoueurs, un mode coopération pour deux joueurs fait son apparition. Ce mode coopération permet alors aux joueurs de vivre une seconde campagne se déroulant en parallèle de l'histoire solo[9]. De plus, Chaos Theory se fait remarquer par sa bande originale, composée par l'artiste Amon Tobin, dont la musique réagit de manière dynamique aux actions du joueur. Ses compositions génèrent encore, vingt ans après la sortie du jeu, des articles louant sa qualité[11]. Un portage du jeu paraît en 2011 sur Nintendo 3DS, titré Tom Clancy's Splinter Cell 3D.
En septembre 2011, la trilogie est remasterisée en HD sous le titre Tom Clancy's Splinter Cell Trilogy HD. Elle sort uniquement sur PlayStation 3[12].
Seconde trilogie (2006-2013)
[modifier | modifier le code]Avec Tom Clancy's Splinter Cell: Double Agent, la série évolue et implique des choix moraux : le joueur doit gérer la confiance de deux institutions, la NSA (l'employeur de Sam Fisher) et la JBA (la cellule terroriste infiltrée). Ces choix moraux peuvent ainsi déboucher sur la possibilité de trois fins différentes, une première pour la série[13].
La série subit un changement encore plus radical à partir de Splinter Cell Conviction, passant d'un jeu majoritairement d'infiltration avec désormais une part importante d'action. L'infiltration n'est toutefois pas totalement délaissée mais n'est plus prioritaire. Une première mouture du jeu est présentée en 2007, et semblant s'inspirer de la franchise Jason Bourne, avec un Sam Fisher visiblement en fuite et des séquences de gameplay usant de la foule, comme dans Assassin's Creed. Toutefois, ce virage ne plaît pas aux fans, et face à la controverse, Ubisoft décide de reprendre le développement du jeu au commencement[14]. Les développeurs apportent de nouvelles mécaniques à la franchise, telles que le "Mark & Execute", permettant de tuer plusieurs ennemis à la fois, avec un personnage bien plus violent, capable de s'engager dans des fusillades et bien plus agile et plus rapide, loin de la rigidité des premiers épisodes[14]. De plus, Ubisoft Montréal modernisent les graphismes (qu'ils considèrent comme ayant toujours été un point important de la franchise), et cherchent à innover avec l'utilisation de la projection de textes et de visuels sur les environnements mêmes du jeu[15]. Ce point sera un élément clé de la personnalité visuelle du jeu, au point d'être reconduit pour le jeu suivant. A partir de Conviction, les jeux utilisent le Lead Engine, une version retravaillée en interne du Unreal Engine 2.5[16].
Tom Clancy's Splinter Cell: Blacklist est développé par Ubisoft Toronto. Le développement est marqué par l'utilisation de la motion capture pour le protagoniste, une première dans la série, mais également par le changement de la voix originale de Sam Fisher : Michael Ironside est remplacé par Eric Johnson[17].
Réception
[modifier | modifier le code]Le premier jeu, Tom Clancy's Splinter Cell, paraît fin 2002 et reçoit un très bon accueil[18]. Il se voit élire jeu console de l'année par l'Academy of Interactive Arts & Science[19].
Ventes
[modifier | modifier le code]La série Tom Clancy's Splinter Cell a connu un grand succès avec des jeux écoulés à 31 millions d'exemplaires dans le monde, en 2014[20].
Le dernier jeu en date, Blacklist, s'est écoulé à 2 millions d'exemplaires quelques mois après sa sortie, en 2013[21]. Il s'agit d'une déception pour Ubisoft, qui visait les 5 millions[22].
Liste des jeux
[modifier | modifier le code]Romans
[modifier | modifier le code]Raymond Benson (alias David Michaels) a par la suite écrit plusieurs romans basés sur l'univers de Splinter Cell (publiés sous le titre de Tom Clancy's Splinter Cell) et parus chez Albin Michel en France :
- 2004 : Splinter Cell : Cellule dissidente (Tom Clancy's Splinter Cell)
 - 2005 : Splinter Cell : Opération Barracuda (Tom Clancy's Splinter Cell: Operation Barracuda)
 - 2006 : Splinter Cell : Échec et Mat (Tom Clancy's Splinter Cell: Checkmate)
 - 2007 : Splinter Cell : Impact (Tom Clancy's Splinter Cell: Fallout)
 - 2009 : Splinter Cell : Conviction (Tom Clancy's Splinter Cell: Conviction)
 - 2009 : Splinter Cell : Endgame (Tom Clancy's Splinter Cell: Endgame)
 - 2013 : Splinter Cell : Blacklist (Tom Clancy's Splinter Cell: Blacklist)
 - 2022 : Tom Clancy's Splinter Cell: Firewall, par James Swallow
 - 2023 : Tom Clancy's Splinter Cell: Dragonfire, par James Swallow
 
Autres médias
[modifier | modifier le code]Tentative d'adaptation cinématographique
[modifier | modifier le code]Une adaptation cinématographique est annoncée dès 2005, avec la sortie de Splinter Cell: Chaos Theory, via un teaser accessible dans le menu du jeu[24].
En novembre 2012, l'acteur Tom Hardy est attaché au projet, dans le rôle de Sam Fisher[25]. En mars 2014, Doug Liman est attaché à la réalisation de l'adaptation[26].
Le film est définitivement annulé en novembre 2024[27]. Le producteur Basil Iwanyk déclare à ce sujet : « Ce film aurait pu être génial... mais nous n'avons pas trouvé le bon script pour le bon budget. Mais ça aurait été super. Nous avions un million de versions différentes qui étaient toutes géniales, et hardcore. Ça restera une étoile filante, et c'est bien triste[27]. »
Série animée
[modifier | modifier le code]Une série animée Splinter Cell produite par Netflix est annoncée en 2020[28].
Le 20 septembre 2024, Netflix dévoile la première bande-annonce de la série. Liev Shreiber est annoncé comme l'acteur prêtant sa voix à Sam Fisher[29]. La série s'intitule Splinter Cell : Deathwatch et le communiqué d'Ubisoft mentionne Sam Fisher comme faisant partie de l'unité Échelon 4[30].
Autres apparitions
[modifier | modifier le code]Sam Fisher est aussi présent dans le jeu Tom Clancy's Ghost Recon Wildlands sorti en 2017. Il apparaît dans une mission bonus en tant que personnage non jouable que le joueur devra aider.
Sam Fisher est aussi présent dans le jeu Tom Clancy's Ghost Recon Breakpoint sorti en 2019. Il apparaît dans une mission bonus en tant que personnage non jouable que le joueur devra aider.
Sam Fisher est aussi présent dans le jeu mobile crossover Tom Clancy's Elite Squad sorti en 2019[31].
Sam Fisher est aussi présent dans le jeu Tom Clancy's Rainbow Six: Siege. Il y apparaît en tant que nouvel opérateur jouable en 2020.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Game Informer Editorial, « The Unlikely Development Of The First Splinter Cell », sur Game Informer (consulté le )
 - (en) Mitch Dyer, « House of Dreams: The Ubisoft Montreal Story », sur IGN, (consulté le )
 - ↑ (en) « Assassin's Creed and Splinter Cell wouldn't have been made without this game. Ubisoft's The Drift was to turn into James Bond », sur Gamepressure.com, (consulté le )
 - ↑ (en) Mitch Dyer, « Ubisoft Originally Pitched Splinter Cell as a James Bond Game », sur IGN, (consulté le )
 - ↑ (en-US) « Level Designer, Splinter Cell », sur Ed Byrne (consulté le )
 - (en) GamesRadar Staff et Ian Dransfield published, « The making of Splinter Cell – How the decision to "ruthlessly enforce stealth" created a classic », sur GamesRadar+, (consulté le )
 - (en) Ryan McCaffrey, « Splinter Cell's Michael Ironside: 'I Never Left. I Am Sam Fisher' », sur IGN, (consulté le )
 - ↑ Peter Nowak, « Splinter Cell and Michael Ironside: A rocky ride », sur CBC, (consulté le )
 - (en) Bret Morace, « Then and Now: Splinter Cell », sur DualShockers, (consulté le )
 - ↑ (en) Aaron Boulding, « Splinter Cell Pandora Tomorrow Review », sur IGN, (consulté le )
 - ↑ (en) « Splinter Cell: Chaos Theory and Amon Tobin’s Electronic Score That Changed the Game | Restart », sur www.restart.run (consulté le )
 - ↑ (en) « Splinter Cell Trilogy HD review », Eurogamer.net, (lire en ligne, consulté le )
 - ↑ K.mizol, « Rétrospective Splinter Cell, la saga qui fait du bruit », sur Polygamer, (consulté le )
 - (en) « 15 Years Ago, Gaming’s Most Thrilling Espionage Series Had Its Assassin’s Creed Moment », sur Inverse, (consulté le )
 - ↑ (en) « Exclusive: Behind The Scenes Of Splinter Cell: Conviction », sur www.gamedeveloper.com (consulté le )
 - ↑ Damien Triolet, « Benchmark : Splinter Cell Blacklist - Nvidia GeForce GTX 980 et GTX 970 : le GM204 Maxwell et les Gigabyte G1 Gaming en test - HardWare.fr », sur www.hardware.fr (consulté le )
 - ↑ (en-US) Ryan Fleming, « How Ubisoft rebuilt Splinter Cell from the ground up with Blacklist », sur Digital Trends, (consulté le )
 - ↑ (en) « Tom Clancy's Splinter Cell Reviews », sur www.metacritic.com (consulté le )
 - ↑ « D.I.C.E. Awards By Video Game Details », sur www.interactive.org (consulté le )
 - ↑ Rami Bououd, « Quelles sont les séries les plus populaires d'Ubisoft ? Tous les chiffres », sur gameblog, (consulté le )
 - ↑ (en-US) « Splinter Cell: Blacklist underperforms with 2 million sold », sur GameSpot (consulté le )
 - ↑ CBC News, « Blacklist the test for Ubisoft Toronto game developers » 
, sur CBC Television,  (consulté le )
 - ↑ « Ubisoft : la firme annule plusieurs jeux, dont les nouveaux Ghost Recon et Splinter Cell ! », sur jeuxvideo.com, (consulté le ).
 - ↑ (en) Fay Watson published, « After being announced 20 years ago, Tom Hardy's "awesome" Splinter Cell movie is now officially dead », sur GamesRadar+, (consulté le )
 - ↑ (en-US) Borys Kit, « Tom Hardy Attached to Star in ‘Splinter Cell’ », sur The Hollywood Reporter, (consulté le )
 - ↑ (en-US) Borys Kit, « Doug Liman in Final Talks to Direct ‘Splinter Cell’ (Exclusive) », sur The Hollywood Reporter, (consulté le )
 - « Splinter Cell : le film est officiellement annulé », sur www.gamekult.com, 2024-11-15cet11:14:00+0100 (consulté le )
 - ↑ (en-US) Yunus Emre Özdiyar, « Splinter Cell anime series coming to Netflix », sur Chaospin, (consulté le )
 - ↑ par Erwan Lafleuriel et Michael Cripe Mis à jour le 20 septembre 2024 11:40 Mis en ligne le 20 septembre 2024 11:25, « Splinter Cell dévoile le Sam Fischer de la série animée Netflix », sur IGN France, (consulté le )
 - ↑ « Splinter Cell: Deathwatch Details Revealed During Netflix’ Geeked Week », sur news.ubisoft.com (consulté le )
 - ↑ Steeve Mambrucchi (Jarod), Ubisoft rassemble Sam Fisher et d'autres personnages Tom Clancy dans le jeu mobile Elite Squad, 11 juin 2019, Gamekult.