Moina Michael
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(à 74 ans) |
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Rest Haven Cemetery (d) |
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Moina Belle Michael, née le à Good Hope (États-Unis) et morte le , est une enseignante et humanitaire américaine qui a eu l'idée d'utiliser le coquelicot comme symbole du souvenir pour ceux qui ont servi pendant la Première Guerre mondiale.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et études
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Moina Michael naît en 1869, à l'adresse aujourd'hui connue sous le nom de 3698 Moina Michael Road, à Good Hope, dans le comté de Walton, en Géorgie. Elle est la fille aînée et la deuxième des sept enfants de John Marion Michael, vétéran confédéré de la guerre de Sécession, et d'Alice Sherwood Wise[1]. Du côté de son père, elle est apparentée au général Francis Marion, et du côté de sa mère, à la famille Wise, dont plusieurs membres furent gouverneurs de Virginie. Ses deux branches familiales avaient des origines huguenotes, l'une en Bretagne et l'autre en Flandres. Sa famille est aisée et possède une plantation de coton jusqu'en 1898. Moina Michael fait ses études à la Braswell Academy, dans le comté de Morgan, et au Martin Institute, à Jefferson, en Géorgie[2].
Elle devient institutrice en 1885, d'abord à Good Hope, puis à Monroe, en Géorgie. Elle enseigne à l'Institut Lucy-Cobb (en) et à l'École normale d'État (en), deux établissements situés à Athens, en Géorgie. Elle étudie à l'université Columbia à New York en 1912-1913.
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Moina Michael visite l'Europe en juin-juillet 1914. Elle se trouve en Allemagne lorsque la Première Guerre mondiale éclate en août 1914 et se rend à Rome pour rentrer aux États-Unis. Dans la capitale italienne, elle aide environ 12 000 touristes américains à traverser l'Atlantique. Elle rentre aux États-Unis à bord du RMS Carpathia et reprend son poste d'enseignante à l'École normale d'Athens.
Elle est professeure à l'université de Géorgie lorsque les États-Unis entrent en guerre en avril 1917. Elle prend alors un congé salarial et se porte volontaire pour aider au siège de formation basé à New York pour les travailleurs de la YWCA à l'étranger[3].
Coquelicot du Souvenir
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Le 9 novembre 1918, inspirée par le poème de John McCrae, poète canadien, Au champ d’honneur, elle écrit un poème en réponse intitulé We Shall Keep the Faith (« Nous garderons la foi »)[3]. En hommage aux premiers vers du poème de McCrae – « Au champ d’honneur, les coquelicots fleurissent / Entre les croix, rangée après rangée » – Moina Michael fait le vœu de toujours porter un coquelicot rouge en signe de souvenir pour ceux qui ont servi pendant la guerre[4]. Anna Guérin diffuse cette tradition[5].
Après la guerre, Moina Michael retourne à l'université de Géorgie et enseigne à des militaires invalides. Consciente de la nécessité de leur apporter un soutien financier et professionnel, elle met en œuvre l'idée de vendre des coquelicots en soie afin de collecter des fonds pour les aider. En 1921, grâce à ses efforts, le coquelicot est adopté comme symbole du souvenir des anciens combattants par l'American Legion Auxiliary (en), puis, la même année, par le fonds d'appel de la Légion britannique d'Earl Haig (devenue plus tard la Royal British Legion)[4].
Après la Grande Guerre et hommages
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Surnommée la « Dame aux coquelicots » pour son engagement humanitaire, Moina Michael reçoit de nombreuses distinctions au cours de sa vie. Elle prend sa retraite de l'université de Géorgie en 1934 et publie son autobiographie en 1941, intitulée The Miracle Flower: The Story of the Flanders Fields Memorial Poppy (« La Fleur miracle : L'histoire du coquelicot commémoratif des champs de Flandres »).
En 1944, un Liberty ship construit en Géorgie est baptisé SS Moina Michael en son honneur. En 1948, quatre ans après sa mort, le service postal américain émet un timbre commémoratif de 3 cents en hommage à son action. En 1969, l'Assemblée générale de Géorgie donne le nom de Moina Michael Highway à une portion de la route nationale 78[3]. En 1999, elle est intronisée au Georgia Women of Achievement[6]. Elle est membre des Filles de la révolution américaine et des Filles unies de la Confédération. Une statue de Moina Michael se dresse devant le palais de justice de Monroe, en Géorgie. Elle repose au cimetière Rest Haven, situé au 200 North Madison Avenue à Monroe, en Géorgie.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Moina Michael » (voir la liste des auteurs).
- ↑ Hudson, Paul S., and Lora Mirza.« Moina Belle Michael (1869–1944) », New Georgia Encyclopedia, 15 février 2019. Consulté le 15 août 2019.
- ↑ « Mlle Michael Biography (1869–1944) », greatwar.co.uk, consulté le 11 novembre 2025.
- (en) « Moina Michael », Georgia info, Digital Library of Georgia/University of Georgia, (lire en ligne, consulté le ).
- « Where did the idea to sell poppies come from? », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Benoît Hopquin, « A l’origine du coquelicot et du bleuet comme fleurs symboles du 11 novembre, des femmes dont l’histoire a oublié les noms », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- ↑ « Area News Briefs », Athens Banner-Herald, :
« As part of Women's History Month, the Georgia Women of Achievement and Shorter College will hold a joint program titled "Georgia Women Meeting Challenges" on Friday and Saturday at Shorter College, Rome....Two distinguished Georgians, Moina Belle Michael and Lillian Eugenia Smith, will be honored at the induction ceremony. Michael will be recognized for originating the use of the poppy as a universal symbol of tribute to the soldiers of World War I and as a teacher of Georgia's young women in the 20th century. »
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Publication de Moina Michael sur LibriVox
- Fiche de Moina Michael sur Find a Grave
