Ifoghas
Les Ifoghas (variantes : Ifughas, Ifoughas, Iforas , « Ifuraces » ; sing. Afaghis) sont un ensemble de cinq tribus touarègue maraboutique historiques, revendiquant un ancêtre commun : Mohamed El Makhtar Aïtta[1]. Très influentes au Mali et au Niger, elles sont à l'origine de la première rébellion touareg post-coloniale dans la région de Kidal en 1962-1963.
Ils sont établis au Mali, dans la région de Kidal dans les daïra de Tinzaouatin (Wilaya de Tamanrasset) et Timiaouin (Wilaya d'Adrar), dans l'Adrar des Ifoghas de part et d'autre de la frontière algéro-malienne, au Gourma dans les régions de Tombouctou/Gao, dans l'Azawagh, en Algérie, au Niger dans la vallée de Tidene, au Burkina Faso dans l'Oudalan.
Ce sont essentiellement des pasteurs nomades à cheval, répartis sur les cinq pays où résident des Touareg. Il s'agit d'une des tribus touarègue les plus répartie au Sahel/Sahara avec les Imghads avec qui ils partagent beaucoup de points communs.
Les Ifoghas seraient liés avec les Ifuraces alliés des Frexes d'Antalas en Tunisie a l'époque de l'antiquité tardive qui avec d'autres tribus Berberes de Libye (notamment Louata de Ierna) auraient failli causé la chute du règne Romain d'Orient en Afrique par l'épisode de la Grande Guerre Libyque (544-548) mais suite a l'aide apporté par des tribus de l'Aurès (Iabdas) et des Nemenchas (Cutzinas de base associé avec Medisinissas, Esdilasas, Iourphoutes) et d'autres régions (Ifisdaïas) aura permis la suppression de la rébéllion lors de la bataille des champs de caton, et la mort de Carcasan ainsi que l'expulsion des Ifuraces compris parmis les tribus libyennes cités comme les Syrtes et Marmarides qui d'après procope ont était "repoussés dans les contrées les plus reculées de l'Afrique"[2] et comme les Louata, les Ifoghas sont retrouvés dans plusieurs coins reculés d'Afrique du nord jusqu'a la région du Sahel et ils est rapporté que pour du commerce et d'autres raisons ils passèrent souvent en Tunisie et la Libye notamment Ghadamès, le Nefzaoua (région nommé après une tribu des Louata) et Gabès, près de l'endroit ou s'est déroulé les conflits entre Berberes rebelles, Byzantins, et Berberes alliés aux colons Romains notamment la bataille de marta a l'endroit de l'actuel Mareth[3].
Carcasan leurs chef a était décrit par Corippe comme un guerrier et un commandant a la réputation térrible qui effrayé ses potentiels adversaires et par le rang l'uns des chefs des plus hauts rangs et l'uns des bras droits d'Antalas et de la coalition berbere insurgé, il commandait l'aile gauche de l'armée lors de la bataille de Sufetula en fin 546 jusqu'en début 547, après un séjour a l'oracle d'Ammon potentiellement de Ghirza ou de Awjila ou Siwa, et après ce recueil religieux il succèda a Ierna prêtre de Gurzil fils d'Amon suite a sa mort a Sufetula, il reveina en Tunisie pour faire sa jonction avec Antalas ou en chemin il défait l'armée romaine de Jean Troglita appuyé par les contingents de Cutzinas qui firent defection après avoir étaient mis en déroutes a la bataille de Marta vers Mareth et Jean fut obligé de prendre refuge a Laribus ou il envoya des missions diplomatiques pour avoir les concours de Cutzinas et Ifisdaias au même moment en conflits permanents qui ne faisait qu'escaladé[4].
Fractions Ifoghas
[modifier | modifier le code]Les tribus Ifoghas vivant dans l'adrar des Ifoghas :
- les Kel Afella (« ceux du nord »), tribu de l'amenokal de l'Adagh qui détiennent l'ettebel et la chefferie suprême ou les Ifoghas à proprement parler, aussi appelé Kel Tabankort dans le cercle de Tin-essako, leur fief
- les Iriyaken;
- les Kel Taghlit ;
- les Kel Ouzzeyn ;
- les Ifergoumessen.
Personnalités Ifoghas
[modifier | modifier le code]Politiques et militaires
[modifier | modifier le code]- Mano Dayak
- Intalla Ag Attaher, amenokal (chef traditionnel) de la tribu Ifoghas (décédé).
- Carcasan chef des Ifuraces "Syrtes" ennemis des Romains d'Orient.
- Mohamed Ag Intalla, député de Kidal à l'assemblée nationale du Mali, fils du précédent.
- Alghabass Ag Intalla, également fils de l'amenokal des Ifoghas
- Iyad Ag Ghali, rebelle touareg devenu chef d'un groupe jihadiste et également le malien le plus influent en 2018 selon Jeune Afrique
- Ibrahim Ag Bahanga, rebelle touareg ifergoumissen décédé en 2011*
- Hassan Ag Fagaga, rebelle touareg ifergoumissen
- Waissan Almoustapha, Chef de groupement des Ifoghas du Niger.
- Acharif Mohamed Mokhtar, ancien vice-président du MNJ, décédé en 2008
- Mohamed Akotey, ancien chef rebelle
- Aghali Ag Ihya{Ghallal } : combattant à la guerre du Liban , au Tchad et puis commandant du FLAA en 1990 au Nord du Niger.
Artistiques
[modifier | modifier le code]- Mohamed ag Itlal dit Japonais membre fondateur de Tinariwen
- Toulou Kiki actrice du film Tin buktu et membre du groupe Kel Assouf
- Anana Harouna Kel Assouf
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ « Wayback Machine », sur Internet Archive (consulté le ).
- ↑ « Procope : Histoire de la guerre des Vandales (livre II) », sur remacle.org (consulté le ), chapitre XXVIII. livre II
- ↑ Pierre-Robert Baduel, Société et émigration temporaire au Nefzaoua: Sud-Tunisien, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-22869-5, lire en ligne), p. 1947
- ↑ « Corippe, la Johannide (chants IV a VIII) », sur remacle.org (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean Lagarde, « La nomadisation des Ifoghas et son contrôle », in Edmond Bernus, Pierre Boilley, Jean Clauzel, Jean-Louis Triaud et al., Nomades et commandants. Administration et sociétés nomades dans l'ancienne AOF, Karthala, Paris, 1993, p. 113-120 (ISBN 2865374203)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :