Chaîne de l'Arakan
| Chaîne de l'Arakan | |
Carte de la chaîne de l'Arakan. | |
| Géographie | |
|---|---|
| Altitude | 3 070 m, mont Victoria |
| Massif | Purvachal |
| Longueur | 400 km |
| Administration | |
| Pays | |
| État indien États birmans |
Nagaland, Manipur, Mizoram Chin, Arakan |
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La chaîne de l'Arakan (en birman Arakan Yoma), qui culmine à 3 063 m, est un arc montagneux dont une partie se situe à la frontière entre la Birmanie (à l'est) et l'Inde (à l'ouest). En Birmanie, la chaîne de l'Arakan, située le long de la côte occidentale du pays, sépare l'État d'Arakan du reste de la Birmanie.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom Arakan pourrait tirer son origine du mot sanskrit rākṣasa (राक्षस), signifiant « démon », suggérant une représentation symbolique de la région comme une « terre des démons ». Cette interprétation est appuyée par des sources littéraires, notamment le texte bengali du XVIIIe siècle Nasle Osmān Islāmābād, dans lequel Pir Badr est décrit comme purifiant les jungles d’Arakan des « démons » grâce à ses pouvoirs surnaturels[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation, topographie
[modifier | modifier le code]La chaîne d'Arakan est un prolongement vers l'est de l'arc himalayen. Elle est constituée du nord au sud des monts Patkai, des monts Naga, des monts Mizo en Inde et/ou à la frontière indo-birmane, des collines Chin et des monts Arakan en Birmanie. Son point extrême au sud est le cap Negrais.
En Inde, elle longe à l'est le bassin fluvial du Brahmapoutre.
En Birmanie, elle s'étend d'une part entre la côte de l'État d'Arakan (à l'ouest) et de l'autre, le bassin fluvial de l’Irrawaddy et de son affluent le Chindwin, grande plaine centrale de la Birmanie (à l'est)[2]. Sa longueur est de 950 km dont 400 km en zone montagneuse proprement dite. Son point culminant est le Nat Ma Taung appelé anciennement mont Victoria (3 070 m) dans les Chin Hills.
Géologie
[modifier | modifier le code]La chaîne de l’Arakan, formée durant l’Oligo-Miocène par le même processus tectonique à l’origine de l'Himalaya, présente une structure d'anticlinaux et de synclinaux[3]. Elle est composée à l’ouest d’une large ceinture de turbidites cénozoïques et à l’est d’un assemblage de roches métamorphiques et d'ophiolites, avec des mouvements tectoniques actifs jusqu'au Pliocène[4],[5].
Climat
[modifier | modifier le code]La mousson s'étale de mi-mars à mi-octobre, les pluies étant particulièrement abondantes sur le flanc ouest de la chaîne de l'Arakan[6].
Histoire
[modifier | modifier le code]De violents combats ont lieu dans ces montagnes entre et , durant l’occupation japonaise de la Birmanie. Les 33e et 55e divisions affrontent les forces britanniques du côté côtier de la chaîne. Les forces britanniques remportent la victoire[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ (en) The Persianate World: Rethinking a Shared Sphere, BRILL, (ISBN 978-90-04-38728-7, lire en ligne)
- ↑ (en) Burma, (lire en ligne), p. 43
- ↑ Jean Delvert, Géographie de l'Asie du Sud-Est, , 132 p. (ISBN 978-2-7059-0348-0, lire en ligne)
- ↑ Anne Socquet, Bruno Goffé, Manuel Pubellier et Claude Rangin, « Le métamorphisme Tardi-Crétacé à Éocène des zones internes de la chaı̂ne Indo-Birmane (Myanmar occidental) : implications géodynamiques », Comptes Rendus Geoscience, vol. 334, no 8, , p. 573–580 (ISSN 1631-0713, DOI 10.1016/S1631-0713(02)01796-0, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Henri Termier et Geneviève Termier, L'évolution de la lithosphère, vol. 2, Masson, (lire en ligne), p. 796
- ↑ Marie-Hélène Cardinaud et Yin Yin Myint, Parlons birman : langue de Myanmar, Paris, L'Harmattan, (lire en ligne), p. 5
- ↑ (en) Louis Allen, War, Conflict and Security in Japan and Asia Pacific, 1941-1952: The Writings of Louis Allen, Global Oriental, (ISBN 978-90-04-21276-3, lire en ligne)
Liens externes
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