Cabo zouk
| Nom autre | Afro-Zouk, Cola-Zouk |
|---|---|
| Instruments typiques | Claviers, guitares, boîtes à rythmes, synthétiseurs, percussions |
| Popularité | Années 1980 - aujourd'hui |
Genres dérivés
Ghetto zouk, Kizomba (danse associée)
Genres associés
Zouk love, Kompa digital, Coladeira
Le Cabo Zouk, ou Cabo Love, également connu sous les noms d'Afro-Zouk ou de Cola-Zouk, est un genre musical né au Cap-Vert dans les années 1980. Il s’agit d’une fusion entre le zouk love antillais, le kompa digital haïtien et les rythmes capverdiens traditionnels tels que la coladeira et le funaná.
Ce style s’est développé principalement au sein de la diaspora capverdienne en Europe, notamment en France et aux Pays-Bas, avant de se répandre en Afrique lusophone.
Origines
[modifier | modifier le code]Le Cabo Love est apparu à la fin des années 1970 et au début des années 1980, à une période où la diaspora capverdienne expérimentait de nouvelles fusions musicales.
Sous l'influence du zouk love popularisé par le groupe antillais Kassav', les musiciens capverdiens ont intégré des sonorités électroniques et des rythmes plus lents au sein de leurs compositions.
Selon Afrisson.com, le producteur capverdien Manu Lima, membre fondateur du groupe Cabo Verde Show, joue un rôle majeur dans la naissance de ce style[1].
Le mouvement s’est ensuite enrichi grâce à des artistes comme Djoy Delgado au Pays-Bas, Philippe Monteiro , qui ont contribué à codifier ce son au tournant des années 1990.
Caractéristiques musicales
[modifier | modifier le code]Le Cabo Love se distingue par :
- des rythmes lents et chaloupés proches du zouk love ;
- l’usage de synthétiseurs et de boîtes à rythmes ;
- des mélodies romantiques chantées majoritairement en créole capverdien ou en portugais ;
- une orchestration mêlant guitare, basse et claviers électroniques.
Artistes représentatifs
[modifier | modifier le code]Les pionniers du genre incluent :
- Manu Lima[2] ;
- Djoy Delgado (Splash)
- Philippe Monteiro
- Awa Maïga
- Oliver N'Goma
- Jeanne Bicaba
- Mathey
Parmi les artistes associés au Cabo Love ou Cabo-Zouk figurent également : Anselmo Ralph, Nelson Freitas, Kaysha, C4 Pedro, Mika Mendes, Atim, Dynamo, G-Amado, Heavy C. , Loony Johnson, Eddu, Ricky Boy, Djodje, Elizio, Heavy H, Jennifer Dias, Suzanna Lubrano, Philip Monteiro, Gama, Gil Semedo, Tó Semedo, Beto Dias, Paulo Tavares, Marcia, Gylito, Kido Semedo, Nhelas, Roger, Alcides & Vanir, Rome, Juceila Cardoso, Denis Graça, Charbel et Amarildo Johvany.
Confusion avec la kizomba
[modifier | modifier le code]Le Cabo Love est souvent confondu avec la kizomba, une danse née en Angola dans les années 1980 et influencée par le semba et le zouk antillais. Cependant, contrairement à une idée répandue, la kizomba n’est pas un genre musical mais une danse. Cette confusion vient du fait que de nombreux morceaux de Cabo Love ou Cabo-Zouk sont utilisés comme support musical pour la danse kizomba dans les festivals et les soirées afro-lusophones[3].
Héritage et influence
[modifier | modifier le code]Le Cabo Love a profondément influencé la musique lusophone contemporaine, notamment le développement du ghetto zouk et de la scène afro-latine en Europe. Il a permis à la musique capverdienne de s’internationaliser, tout en préservant son identité culturelle et linguistique[4].
