Voir la source de Space-based Multi-band Variable astronomical Objects Monitor

{{Titre en italique|en}}
{{sous-titre| SVOM}}
{{Infobox Engin spatial
 | nom                  = SVOM<br><small>''[[Observatoire spatial]]''</small>
 | image                = SVOM.JPG
 | légende              = Vue d'artiste
 | organisation         = [[Centre national d'études spatiales|CNES]], [[Administration spatiale nationale chinoise|CNSA]]
 | type_mission         = [[Télescope spatial]] visible, X et gamma
 | domaine              = Observation des [[Sursaut gamma|sursauts gamma]]
 | statut               = En cours de recette en vol
 | masse                = {{nombre|930|kg}}
 | lanceur              = [[Longue Marche 2C]]
 | lancement            = 22 juin 2024
 | durée                = {{nombre|3|ans}} (mission primaire)
 | fin                  = 
 | autres_noms          = {{lang|en|Space Variable Objects Monitor}}
 | nssdc                = 
 | site                 = [http://www.svom.fr Site SVOM]
 | orbite               = [[Orbite terrestre basse]]
 | altitude             = {{nombre|625|km}}
 | période              = {{nombre|90|min}}
 | inclinaison          = 30°
 | télescope_type       = [[Télescope à masque codé|Masque codé]] (ECLAIRs)<br />Concentrateur à galette de micro-canaux (MXT)<br />[[Télescope Ritchey-Chrétien|Ritchey-Chrétien]] (VT)
 | télescope_longueur_d'onde = [[Spectre visible|Visible]], proche [[infrarouge]], [[Rayon X|rayons X]], [[Rayon gamma|rayons gamma]] mous
 | instrument1_nom      = ECLAIRs
 | instrument1_type     = Télescope à rayons gamma
 | instrument2_nom      = GRM
 | instrument2_type     = Détecteur de rayons gamma
 | instrument3_nom      = MXT
 | instrument3_type     = [[Télescope à rayons X]]
 | instrument4_nom      = VT
 | instrument4_type     = Télescope lumière visible
}}

'''SVOM''' ([[Acronymie|acronyme]] de ''{{lang|en|Space-based multi-band astronomical Variable Objects Monitor}}'') est un [[Télescope spatial|observatoire spatial]] [[Astronomie gamma|gamma]] et [[Astronomie X|X]] [[Programme spatial français|franco]]-[[Programme spatial chinois|chinois]]  qui a pour objectif de détecter les [[Sursaut gamma|sursauts gamma]], d'en déterminer les caractéristiques et la localisation et de permettre leur suivi par les [[Astronomie au sol|observatoires terrestres]]. Pour remplir cet objectif, il comporte plusieurs instruments. Le [[télescope]] [[Rayons gamma|gamma]] à [[masque codé]] ECLAIRs est chargé de détecter le sursaut dont le pic d'énergie est mesuré par GRM. Le télescope à [[rayons X]] {{abréviation discrète|MXT|Microchannel X-Ray Telescope|en}} et le télescope en [[lumière visible]] VT doivent affiner sa localisation. Enfin des instruments au sol (instruments déployés spécifiquement pour la mission et grands observatoires terrestres), poursuivent les [[astronomie d'observation|observations]] (dans la mesure du possible identification de l'objet source, mesure de son éloignement, caractéristiques spectrales durant les différentes phases des émissions du sursaut) pendant plusieurs heures après le sursaut.

Les caractéristiques de SVOM sont proches de celles de l'observatoire spatial [[Swift (télescope spatial)|Swift]] développé par la NASA, qui a été placé en orbite en 2004 et est toujours opérationnel en 2024. Par rapport à celui-ci il est optimisé pour les sursauts de faible intensité et ceux ayant un décalage vers le rouge très important (étoiles apparues durant la phase de [[réionisation]]). Un des objectifs majeurs de la mission est de parvenir à démontrer que les sursauts gamma courts sont déclenchés par la fusion d'objets compacts (étoile à neutron ou trou noir) et à les associer à la détection d'ondes gravitationnelles.    

SVOM résulte d'une collaboration, qui a débuté en 2014, entre  les [[Agence spatiale|agences spatiales]] française ([[Centre national d'études spatiales|CNES]]) et chinoise ([[Administration spatiale nationale chinoise|CNSA]]) et l'[[Académie chinoise des sciences]] . Les principaux laboratoires impliqués  sont côté français l'[[Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers|IRFU]] (instrument MXT) et l'[[Institut de recherche en astrophysique et planétologie|IRAP]] (instrument ECLAIRs) et côté chinois les [[Observatoires astronomiques nationaux de l'Académie des sciences de Chine]] (instrument VT et télescopes de suivi au sol GWAC et GFT), l'[[Institut des physiques de haute énergie]] (instrument GRM) et le [[Centre ingénierie de Shangaï pour les microsatellites]] (plateforme du satellite SVOM). L'observatoire spatial a été placé sur une [[orbite terrestre basse]] le 22 juin [[2024 en astronautique|2024]] par un [[Lanceur (astronautique)|lanceur]] [[Chine|chinois]] [[Longue Marche 2|Longue {{nobr|Marche 2C}}]]. Les observations seront effectuées durant au minimum 3 ans (mission primaire).

== Contexte ==

Le projet SVOM ([[Acronymie|acronyme]] de ''{{lang|en|Space-based multi-band astronomical Variable Objects Monitor}}''<ref>{{article|auteur institutionnel=[[Institut de recherche en astrophysique et planétologie]] |titre=ECLAIRs et MXT, les deux télescopes français de la mission SVOM, prêts à partir pour la Chine |périodique=[[Institut de recherche en astrophysique et planétologie|irap.omp.eu]] |date=23 mars 2022 |url=https://www.irap.omp.eu/2022/03/eclairs-et-mxt-les-deux-telescopes-francais-de-la-mission-svom-prets-a-partir-pour-la-chine/}}.</ref>) prend la suite du projet ECLAIRs abandonné par l'agence spatiale française, le [[Centre national d'études spatiales|CNES]], dont il reprend l'instrument principal. L'agence spatiale chinoise, le [[Administration spatiale nationale chinoise|CNSA]], fournit la [[Plateforme (astronautique)|plate-forme]] et deux des instruments de SVOM. Le {{abréviation discrète|CNES|Centre national d'études spatiales}} fournit deux autres instruments dont l'instrument principal ECLAIRs.

== Objectifs ==

SVOM doit permettre la détection de {{unité|100|[[Sursaut gamma|sursauts gamma]]}} par an tout en [[Astronomie d'observation|observant]] l'émission rémanente associée en [[Spectre visible|lumière visible]] et [[infrarouge]]. Les informations recueillies, dont les localisations précises, doivent être rapidement transmises aux [[Astronomie au sol|observatoires au sol]] pour des observations complémentaires.

== Caractéristiques techniques du satellite ==
SVOM est un satellite d'environ {{unité|930|kg}} de forme [[Parallélépipède|parallélépipédique]] ({{Tunité|1|1|2|m}}.).

== Instrumentation scientifique ==
Le satellite dispose d'une instrumentation couvrant à la fois [[Astronomie gamma|le spectre gamma]], [[Astronomie X|X]], [[Astronomie optique|visible]] et [[Astronomie infrarouge|proche infrarouge]]<ref name="satellite">{{lien web |langue=fr |titre=Satellite SVOM |url=https://svom.cnes.fr/fr/SVOM/Fr/GP_satellite.htm |éditeur=[[Centre national d'études spatiales|CNES]] (missions scientifiques) |consulté le=21 mai 2013}}.</ref>.

=== Télescope à {{nobr|rayons X}} et gamma mou (ECLAIRs) ===
[[image:ECLAIRs coded mask.jpg|vignette|Masque codé de l'instrument ECLAIR du télescope SVOM.]].

ECLAIRs est l'instrument principal de SVOM : il s'agit d'un télescope gamma à [[Télescope à masque codé|masque codé]] grand champ ({{nombre|2|[[stéradian]]}}) observant le rayonnement X et gamma mou (énergie comprise entre {{unité|4|et=150|keV}}), qu'il utilise pour détecter et effectuer une première localisation des sursauts gamma. Le télescope est une contribution française développée par les laboratoires de recherche : l'[[Institut de recherche en astrophysique et planétologie]] (IRAP), l'[[Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'univers]] (Irfu) et l'[[AstroParticule et Cosmologie]] (APC)<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Télescope ECLAIRs |url=https://www.svom.eu/telescope-eclairs/ |site=Site officiel de la mission SVOM |éditeur=[[Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives|CEA]]/[[Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'univers|Irfu]] |consulté le=11 décembre 2016}}.</ref>.

=== Télescope à {{nobr|rayons X}} (MXT) ===

MXT (''{{lang|en|Microchannel X-Ray Telescope}}'') est un [[télescope à rayons X]] à champ étroit ({{dunité|1.1|1.1}}°) fourni par le {{abréviation discrète|CNES|Centre national d'études spatiales}}. Il est mis en œuvre après la détection du sursaut gamma par ECLAIRs pour déterminer de manière plus précise la position du sursaut gamma en observant le début de l'émission rémanente. Il permet d'observer les rayons X mous ({{unité|0.3|keV}} à {{unité|10|keV}}). Sur le plan technique, la partie optique utilise pour la première fois dans le monde la technique des micro-canaux pour faire converger le rayonnement X sur le détecteur. La résolution spatiale permise par le [[capteur CCD]] est inférieure à la [[Minute et seconde d’arc|minute d'arc]] (jusqu'à {{nombre|20|secondes}} d'arc pour les sursauts les plus brillants) et la résolution énergétique est de {{nombre|75|[[Électronvolt|eV]]}} lorsque le rayonnement incident est de {{nombre|1,5|keV}}. {{abréviation discrète|MXT|Microchannel X-Ray Telescope|en}} est développé par l'[[Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'univers|Irfu]] en collaboration avec l'[[université de Leicester]] en [[Angleterre]] et l'[[Institut Max-Planck de physique extraterrestre]] à [[Garching bei München]], en Allemagne<ref>{{lien web |langue=fr |titre=MXT ({{lang|en|Microchannel X-ray Telescope}}) |url=https://www.svom.eu/mxt-microchannel-x-ray-telescope/ |site=Site officiel de la mission SVOM |éditeur=[[Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives|CEA]]/[[Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'univers|Irfu]] |consulté le=11 décembre 2016}}.</ref>.

=== Détecteur de rayons gamma (GRM) ===

GRM (''{{lang|en|Gamma Ray Burst Monitor}}'') est un détecteur de rayons gamma fourni par la Chine pouvant mesurer la [[courbe de lumière]] et le spectre des {{nobr|rayons X}} durs et des rayons gamma de basse énergie ({{unité|30|keV}} à {{unité|5|MeV}}). L'instrument comprend {{nombre|3|détecteurs}} ayant chacun un champ de vue de {{nombre|2,6|stéradian}}. Ils sont disposés de manière que leur champ d'observation se recoupent (inclinaison de 30° par rapport à l'axe du satellite et espacement entre eux de 120°) de manière à permettre par triangulation une localisation grossière de la source (15°× 15°). Chaque détecteur est constitué d'un cristal d'iodure de sodium fixé sur un tube photomultiplicateur<ref>{{lien web |langue=fr |titre=GRM ({{lang|en|Gamma Ray burst Monitor}}) |url=https://www.svom.eu/grm-gamma-ray-burst-monitor/ |site=Site officiel de la mission SVOM |éditeur=[[Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives|CEA]]/[[Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'univers|Irfu]] |consulté le=11 décembre 2016}}.</ref>.

=== Télescope optique (VT) ===

VT (''{{lang|en|Visible Telescope}}'') est un télescope optique de type [[Télescope Ritchey-Chrétien|Ritchey-Chrétien]] de {{unité|40|cm}} d'ouverture et à champ étroit ({{dunité|26|26|[[minutes d'arc]]}}) qui observe la source gamma dans le visible ({{unité|400|à=650|nm}}) et en proche infrarouge (650-950 nm). Deux [[Capteur CCD|capteurs CCD]] de {{dunité|2048|2048|[[pixel]]s}} situés au [[plan focal]] fournissent l'un une image dans le bleu ({{unité|450|à=650|nm}}), l'autre dans le proche infrarouge ({{unité|650|à=1000|nm}}). Le télescope permet d'observer des étoiles de [[magnitude apparente]] 22,5 avec un [[temps de pose]] de {{unité|300|secondes}}. À partir d'une position approchée fournie par l'instrument {{abréviation discrète|MXT|Microchannel X-Ray Telescope|en}}, il détermine la position de la source gamma avec une précision de quelques secondes d'arc. Le télescope est fourni par les [[Observatoires astronomiques nationaux de l'Académie des sciences de Chine]]<ref>{{lien web |langue=fr |titre=VT ({{lang|en|Visible Telescope}}) |url=https://www.svom.eu/vt-visible-telescope/ |site=Site officiel de la mission SVOM |éditeur=[[Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives|CEA]]/[[Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'univers|Irfu]] |consulté le=11 décembre 2016}}.</ref>.

{| class="wikitable alternance centre" 
|+Principales caractéristiques des instruments<ref>{{lien brisé|langue=en |url=http://www.brera.inaf.it/Swift10/Talks/Cordier.pdf |titre={{lang|en|The SVOM mission}} |consulté le=  |site=[[Observatoire astronomique de Brera|brera.inaf.it]] |page= |format=pdf |id= |éditeur= |auteur1=B. Cordier |date=décembre 2014 }}.</ref>
|-bgcolor="#ccccff" | align="center"
!Instrument !!align="center" | ECLAIRs !! align="center" |MXT !! align="center" | VT !! align="center" | GRM 
|-----
| align="left" | '''Type'''|| align="center" |[[Télescope à masque codé|Masque codé]] || align="center" |micro-canaux   || align="center" |[[Télescope Ritchey-Chrétien|Ritchey-Chrétien]]  || align="center" |[[Détecteur à scintillation]]
|-----
| align="left" | '''Fournisseur'''|| align="center" |[[France]] || align="center" |[[France]] / [[Royaume-Uni]] || align="center" |[[Chine]]  || align="center" | Chine
|- 
| align="left" | '''Spectre''' (énergie ou longueur d'onde)
| align="center" | X et gamma mou ({{nombre|4|keV}} -{{nombre|150|keV}}) || align="center" | Rayons X ({{nombre|0,2|–=10|keV}}) ||align="center" | Infrarouge proche/Visible<br /> ({{nombre|400|nm}} - {{nombre|1000|nm}}) || Gamma ({{nombre|50|keV}} à {{nombre|5|MeV}})
|-
| align="left" | '''Champ optique''' 
| align="center" | {{nombre|2|[[Stéradian|stéradians]]}} || align="center" | {{dunité|23,6|23,6|minutes d'arc}} || align="center" | 1° || align="center" |   3 × {{nombre|2|stéradians}}
|-
| align="left" | '''Précision localisation''' 
| align="center" | {{nombre|16|[[Minute et seconde d’arc|minutes d'arc]]}} <br />(4 pour les sources brillantes) || align="center" | < {{nombre|1|minute d'arc}} <br /> ({{nombre|20|secondes d'arc}} pour les sources brillantes) ||align="center" | {{nombre|2|secondes d'arc}}  ||align="center" | 15°
|-
| align="left" | '''[[Fonction d'étalement du point|PSF]]''' || align="center"  | ? || align="center"  | ? || align="center"  | ?|| align="center"  | -
|-
| align="left" |'''Type détecteur'''||  align="center" |[[Tellurure de cadmium]]|| align="center" |[[Capteur CCD]]|| align="center" | Dispositif à transfert de charges || align="center" | [[Iodure de sodium|NaI]]
|-
| align="left" | '''Nombre d’éléments détecteurs'''|| {{nombre|6400|éléments}} ||align="center" | {{dunité|256|256|[[pixel]]s}}    || align="center" | 2 × {{dunité|2048|2048|pixels}} || align="center" | 3
|-
| align="left" | '''Sensibilité'''||  align="center" |  ?  ||align="center" | ? || align="center" | magnitude 22,5 sans filtre<br /> (temps d'exposition de {{nombre|300|secondes}}) || align="center" | ? 
|-
| align="left" |'''Autres caractéristiques'''|| Surface du détecteur : {{unité|1024|cm|2}} <br />Élément détecteur :  {{unité|4|mm}} × {{unité|4|mm}} × {{unité|1|mm}} <br />Prévision sursauts détectés : ~80 /an|| Prévision sursauts détectés : ~70 /an || [[ouverture (photographie)|Ouverture]] : {{nombre|40|cm}}  <br />Prévision sursauts détectés : ~60 /an|| Prévision sursauts détectés : ~110 /an
|-
| align="left" | '''Masse'''||  align="center" | {{nombre|87|kg}}  ||align="center" | {{nombre|35|kg}} || align="center" |    || align="center" | 
|}

== Déroulement d'une détection ==

=== Segment spatial ===

Lorsqu'il détecte un sursaut gamma, le satellite a la capacité de modifier en quelques minutes son orientation pour compléter l'étude de la source avec ses instruments fonctionnant dans le spectre des rayons X, infrarouge et visible. La durée de la mission est de {{nombre|3|ans}} avec une extension possible de {{nombre|2|ans}}<ref name="satellite" />{{,}}<ref name="StratégieSolEspace" />{{,}}<ref name="x1" />.

=== Segment terrestre ===

Pour effectuer une étude détaillée du sursaut gamma, son observation se poursuit au sol. La durée de la phase la plus lumineuse du sursaut est courte aussi lorsqu'elle est détectée ses coordonnées sont immédiatement transmises à des observatoires au sol pour permettre de compléter les informations recueillies avec celles d'observatoires terrestres plus puissants. La transmission s'effectue grâce à un réseau d'une quarantaine d'antennes réceptrices [[Très haute fréquence|VHF]] implantées de manière à assurer une couverture complète de la zone intertropicale que le satellite survole. Les données sont transmises à une cellule créée pour la circonstance à [[Saclay]], le FSC (''{{lang|en|French Science Center}}'')<ref>{{lien web |langue=fr |titre=Le réseau d’alerte |url=https://www.svom.eu/reseau-dalerte/ |site=Site officiel de la mission SVOM |éditeur=[[Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives|CEA]]/[[Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'univers|Irfu]] |consulté le=11 décembre 2016}}.</ref>.

Après un premier traitement par le {{abréviation discrète|FSC|French Science Center|en}}, ces données sont transmises à deux télescopes fonctionnant de manière automatique les GFT (''{{lang|en|Ground Follow-up Telescope}}''). Pour répondre aux besoins de la mission deux télescopes de ce type, ayant une ouverture d'au moins {{nombre|1|mètre}} et couvrant le spectre visible et l'infrarouge proche, sont implantés respectivement à San Pedro Martin ([[Mexique]]) au titre de la participation française et à l'[[observatoire de Xinglong]] (Chine) au titre de la participation chinoise. Ces télescopes doivent fournir la position du sursaut gamma avec une précision d'environ {{nombre|1|seconde d'arc}} et l'évolution du spectre. Les données collectées sont transmises au [[General Coordinates Network|GCN]] (plateforme gérée par la NASA qui centralise et redistribue les détections des phénomènes célestes transitoires)  qui envoie alors un message d'alerte aux grands observatoires terrestres comme les télescopes optiques [[New Technology Telescope|NTT]] et le [[Très Grand Télescope |VLT]] et le radiotélescope [[Grand réseau d'antennes millimétrique/submillimétrique de l'Atacama|ALMA]]<ref>{{lien web |langue=fr |titre=GFT ({{lang|en|Ground Follow-up Telescope}}) |url=https://www.svom.eu/gft-ground-follow-up-telescope/ |site=Site officiel de la mission SVOM |éditeur=[[Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives|CEA]]/[[Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'univers|Irfu]] |consulté le=11 décembre 2016}}.</ref>.

Ce réseau est complété par un ensemble de caméras baptisé GWAC (''{{lang|en|Ground-based Wide Angle Camera}}'') constitué par {{nombre|9|montures}} ({{nombre|4|caméras}} par monture) assurant une couverture globale de {{nombre|5000|degrés|2}} (la moitié du champ de ECLAIRs). Chaque caméra a une optique de {{nombre|180|mm}} de diamètre, observe les émissions lumineuses dans le visible (entre {{nombre|500|et=850|nm}}) et capte les images à l'aide d'un [[capteur CCD]] disposant de {{dunité|4096|4096|pixels}}. L'objectif de ces caméras qui enregistrent en permanence est d'observer le ciel avant l'apparition du sursaut gamma pour identifier éventuellement des événements précurseurs. Ces caméras seront installées sur deux sites accompagnées d'un télescope de {{nombre|60|cm}} et de plusieurs télescopes de {{nombre|30|cm}} : un sous-ensemble de {{nombre|18|caméras}} sera installé à l'[[observatoire interaméricain du Cerro Tololo]] (CTIO) au [[Chili]] et le deuxième sous-ensemble à l'[[observatoire ALI]] à l'ouest du [[Tibet]]<ref>{{lien web|url=https://www.svom.eu/gwac-ground-wide-angle-telescope/|titre=GWAC ({{lang|en|Ground-based Wide Angle Camera}})|éditeur=[[Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives|CEA]]/[[Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'univers|Irfu]]|site=Site officiel de la mission SVOM|langue=fr|consulté le=11 décembre 2016}}.</ref>.

== Déroulement de la mission ==
[[image:SVOM from 'Target of Opportunity' video.jpg|vignette|redresse=1.5|Vue d'artiste de l'observatoire spatial SVOM en orbite.]]

=== Lancement et orbite ===

SVOM a été placé le 22 juin 2024 sur son orbite par un [[Lanceur (astronautique)|lanceur spatial]] chinois [[Longue Marche 2|Longue {{nobr|Marche 2C}}]]  décollant de la [[base de lancement de Xichang]] (Chine)<ref name=SpaceNews22062024>{{Lien web |langue=en |titre=China launches Sino-French astrophysics satellite, debris falls over populated area |url=https://spacenews.com/china-launches-sino-french-astrophysics-satellite-debris-falls-over-populated-area/ |consulté le= |date=22 juin 2024|site=SpaceNews|auteur=Andrew Jones}}.</ref>. SVOM circule sur une [[orbite terrestre basse]] à une altitude de {{unité|625|km}} avec une faible [[inclinaison orbitale|inclinaison]] (30°) pour éviter les perturbations des régions polaires. Cette orbite est en partie imposée par la puissance du lanceur et la latitude de la base de lancement.

=== Contraintes d'orientation ===

L'orientation du satellite répond à plusieurs contraintes<ref name="StratégieSolEspace">{{lien web |langue=fr |titre=Le satellite et la stratégie Sol/Espace |url=https://www.svom.eu/la-strategie-solespace/ |site=Site officiel de la mission SVOM |éditeur=[[Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives|CEA]]/[[Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'univers|Irfu]] |consulté le=11 décembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref name="x1">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Site officiel de la mission SVOM |url=https://www.svom.eu/ |consulté le=2021-11-03}}.</ref> :
* pour maintenir le satellite et ses instruments dans la plage de température autorisée, une des faces de SVOM est constamment maintenue à plus de 90° du Soleil ce qui interdit l'observation de 50 % du ciel à un instant donné ;
* pour que les observatoires terrestres puissent prendre immédiatement le relais en cas de détection d'un sursaut gamma, SVOM  observe la région du ciel située à l'opposé du Soleil donc visible par les télescopes terrestres situés sur la face nocturne de la Terre. La contrepartie est que durant la moitié de l'orbite qui dure {{nombre|95|minutes}}, les instruments ne peuvent pas fonctionner car la Terre s'interpose entre le ciel et l'engin spatial.

=== Régions du ciel observées ===

Les régions du ciel observées répondent par ailleurs aux contraintes supplémentaires (non dépendantes de l'orientation) suivantes<ref name="StratégieSolEspace" /> : 
* pour permettre aux télescopes terrestres les plus puissants ([[Très Grand Télescope |VLT]], <!-- [[Observatoires du Mauna Kea]] ou autre lien ? -->Hawaï, <!-- [[Gran Telescopio Canarias]] ou autre lien ? -->La Palma) d'observer le sursaut gamma dans les meilleures conditions, les régions du ciel privilégiées sont celles situées près du zénith de ces observatoires ;
* la région de la [[Voie lactée|Voie Lactée]] est écartée car elle contient de nombreuses sources transitoires dans le domaine X et gamma qui peuvent être confondues à tort avec un sursaut gamma. Par ailleurs, la présence de poussière interstellaire gêne les observations de suivi ;
* la région de la source X  [[Scorpius X-1]] située hors du plan galactique et extrêmement brillante est écartée pour ne pas perturber les mesures.

== Résultats ==

{{...}}

== Notes et références ==
<references />

=== Bibliographie ===

* {{article |langue = en |url=https://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/1512/1512.03323.pdf |titre=The SVOM gamma - ray burst mission | prénom1=B. | nom1= Cordier  |et al.=oui | périodique ={{lang|en|[[Proceedings of Science]]}}<!-- Wikidata : Q96320328 --> | mois = 12 | année=2015 | pages= 1-13 | url texte=https://arxiv.org/pdf/1506.07735.pdf | id=Yuan2015 |DOI= }}.
* {{lien conférence |langue = en |url=https://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/1508/1508.05851.pdf |titre=The ECLAIRs GRB-trigger telescope on-board the future mission SVOM  | prénom1=Stéphane | nom1= Schanne  | prénom2=Bertrand | nom2= Cordier |et al.=oui  |date=2-5 décembre 2014 |conférence= Swift : 10 Years of Discovery |lien conférence= |lieu=Rome |éditeur=[[SPIE]]{{lequel}}<!-- s’agit-il de [[Society of Photo-Optical Instrumentation Engineers|SPÏE]] ou autre ? --> |volume= | édition =  | titre livre = | pages =6 | format =pdf |doi=   |bibcode=2015arXiv150805851S | id =Schanne2014 |consulté le= |title= }}

== Voir aussi ==
{{autres projets|commons=Category:SVOM}}
=== Liens internes ===
* [[Sursaut gamma]].
* [[Swift (télescope spatial)|Swift]].

=== Liens externes ===
* [http://www.svom.fr/ Site officiel français].
* {{en}} [https://directory.eoportal.org/web/eoportal/satellite-missions/s/svom SVOM sur le site eoPortal de l'Agence spatiale européenne].
*{{ouvrage|lang=fr|id=Antier-Farfar2016|auteur=Sarah Antier-Farfar|année=2016|titre=La détection des sursauts gamma par le télescope ECLAIRs pour la mission spatiale SVOM|isbn= |éditeur=HAL thèses|pages totales =301 |passage = |lire en ligne =https://theses.hal.science/tel-04536577  }} {{Commentaire biblio SRL|Thèse de 2016 sur SVOM.}} 
*{{ouvrage|lang=fr|id=Maïolo2023|auteur=Aurélia Maïolo|année=2023|titre=Les instruments spatiaux ECLAIRs et GRM de SVOM : étalonnage en orbite et analyse spectrale des sursauts gamma|isbn= |éditeur=HAL thèses|pages totales =150 |passage = |lire en ligne =https://theses.hal.science/tel-04536577}} {{Commentaire biblio SRL|Thèse de 2023 sur SVOM.}} 
* [http://smsc.cnes.fr/SVOM/Fr/index.htm SVOM sur le site des missions scientifiques du {{abréviation discrète|CNES|Centre national d'études spatiales}}].

{{Palette|Programme spatial français|Programme spatial chinois|Télescopes et observatoires spatiaux}}
{{Portail|astronautique|astronomie|France|Chine|années 2020}}

[[Catégorie:Programme spatial français]]
[[Catégorie:Programme spatial chinois]]
[[Catégorie:Télescope spatial à rayons X]]
[[Catégorie:Centre national d'études spatiales]]