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François Brousse

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François Brousse, né le 7 mai 1913 à Perpignan et décédé le 25 octobre 1995 à Clamart, professeur de philosophie, auteur d’environ 80 livres publiés, dont la diversité englobe poésies (40), essais (34), romans (3), théâtre (2).

Biographie

Son intérêt pour l’écriture se concilie avec une présence relationnelle soutenue envers ses contemporains puisqu’à partir de 1945, il est remarqué dans la ville de Perpignan pour animer des entretiens informels sur les places publiques, cafés, herboristeries, cercles spécifiques (Groupe de la Quatrième Dimension-1950, Association France-Inde-1953, etc.) En outre, il se manifeste dans des conférences publiques à partir de 1951 et de façon régulière à partir de 1963 d’abord à Prades, puis à Perpignan et ensuite à travers toute la France et aussi à Genève et Tell el-Amarna. Les thèmes abordés dans ces conférences généralement annoncées dans la presse locale répondent notamment au but qu’il s’était lui-même fixé dès 1945 : « Une de mes missions terrestres consistera à révéler non seulement les clefs de l’ésotérisme hugolien mais encore les arcanes de saint Jean et les secrets de Nostradamus. »[1].

« Je suis un homme tranquille. Je préfère méditer plutôt que de rencontrer des gens et des foules. Je veux seulement être lu car j’ai un important message à communiquer. […] Ma mission est de rallumer le flambeau éclatant de la poésie, de la métaphysique et de l’idéal. »[2].

Les quotidiens locaux tels L’Indépendant, Midi Libre et La Dépêche du Midi plus spécialement mais aussi d’autres supports d’informations régionaux et nationaux lui consacrent 245 articles tandis que 328 autres[3] le concernant de près ou de loin ont été trouvés dans des revues périodiques.

1923 - 1938: Études et Rencontres

Enfant unique d’une famille catalane française de Perpignan, François Brousse y déroule une jeunesse studieuse et secrète. Studieuse avec une scolarité jusqu’au baccalauréat et au cours de laquelle dès l’âge de dix ans, il maîtrise suffisamment la versification pour écrire son premier poème et entamer Fantaisies, son premier recueil de poésie et de nouvelles qu’il dédie à ses parents. De plus il rassasie son appétit de littérature en découvrant à la Bibliothèque Municipale, d’autres auteurs comme Edgar Quinet, Valmiki, etc.

Secrète sur ses rencontres « spirituelles » qui ne seront publiées qu’un demi-siècle plus tard : trois se produisirent en 1927. Il s’agit d’abord de la lutte avec un esprit, analogue à celle de Jacob contre un ange, ensuite d’Apollonius de Tyane qui lui transmet 108 secrets[4] : L’adolescent en fut marqué pour la vie. La même année Aton l’homme au manteau noir l’aborde un après-midi après l’école pour lui donner des méthodes et aussi des lueurs sur son avenir.

En 1929 un voyage en esprit le transporte à la frontière de la Chine et du Tibet, à Shamballa , où il reçoit de Morya le livre Agni Yoga, de Koot Houmi un lotus bleu, et de Tara un rayon de l’éternelle beauté.

Après cinq années d’études à la Faculté de Montpellier pour le professorat de Lettres et de Philosophie, il entre en activité à l’Éducation Nationale et en 1938 les circonstances le mettent en relation avec Cajzoran Ali, femme nord-américaine de 35 ans, qui dix ans auparavant avait publié à New-York un livre sur le yoga, intitulé Divine Posture influence upon endocrine glands : dans son livre Isis-Uranie[5], F. Brousse décrit cette rencontre à Béziers et Montpellier, comme un tournant dans sa vie par l’importance des connaissances qu’elle lui a transmises.

1939 - 1949: Études historiques et Astronomie

En mai 1939, en prenant appui sur des textes de Victor Hugo, il publie dans la revue Astrosophie l’article « Les Tours de la nuit » où il annonce la chute des dictatures fascistes, et cela à quatre mois de l’entrée en guerre de la France et de l’Angleterre contre Hitler. L’histoire signera cette étude. En 1947-1948, la parution dans la revue Destins (Paris) d’une série d’articles intitulés « Le secret des tombes royales »[6] ayant trait à l’histoire de France, fait apparaître au grand jour les cycles de 1 000 ans et 300 ans que François Brousse vient de découvrir et dont les résonances françaises, européennes et mondiales touchent la seconde moitié du XXème siècle et les débuts du XXIème siècle, avec une période critique aux environs de 2015 [±4 ans]. Des rondes temporelles aux rondes astronomiques, il n’y a qu’un pas franchi allègrement par F. Brousse qui mentionne quatre planètes transplutoniennes qu’il nomme Proserpine, Minerve, Junon et Vesta – chacune éloignée de la précédente par trois milliards de kilomètres –, nou­veaux mondes découverts par l’approfondissement de la loi Flammarion. Toute sa vie, François Brousse n’aura cesse de traquer les passagers clandestins de notre système solaire. Il en postulera d’autres par analogie avec les nombres magiques nucléaires et les archétypes qui existent dans l'inconscient universel : 24 planètes tourneraient sous le rayonnement de notre Soleil. En 1949, il termine une autre étude historique : La Prophétie des papes, miroir du monde[7].

1950 - 1966: Poésie de la Quatrième Dimension

En juillet 1950 dans le journal Sud-Ouest (Bordeaux), R. Cahisa fait paraître un article intitulé « À l’inconscient surréaliste substituant le surconscient, François Brousse, philosophe et conteur, fonde le groupe de la Quatrième Dimension. » Sont détaillées les positions du penseur vis-à-vis du Surréalisme et de la Science : « […] Einstein a fait du temps la Quatrième Dimension de l’espace. Er­reur dit Brousse. Au-delà du temps et de l’espace, au‑delà du monde matériel rayonne la Quatrième Dimension qui est un sur-monde. Il faut, pour atteindre ce sur-monde, une véritable discipline intérieure : rejet de toute pensée de haine, cul­ture de l’enthousiasme et du sens esthétique, recherche dans les rêves, pensée métaphysique. » Pour lui, F. Brousse appartient aussi bien à la lignée des « poètes scientifiques » (Jean de Meung, Vigny) qu’à celle des « poètes ésotériques » (Joséphin Péladan, Trarieux d’Egmont, Maurice Magre). La suite de l’article traite principalement de l’âme : « L’homme revient s’incar­ner sur une planète jusqu’au moment où il atteint la sagesse su­prême. Alors, il dépasse la roue des réincarnations et rentre dans la joie éternelle. […] C’est le sort de toutes les âmes après plus ou moins de transformations. » Il dote ce Groupe, d’un Manifeste de la Quatrième Dimension[8] dont s’inspirent nombre de poèmes édités entre 1950-1970, parmi lesquels Les Pèlerins de la nuit qui obtient en 1954 le Grand Prix d’Honneur[9] aux Jeux floraux du Genêt d’Or à Perpignan.

1966 - 1989: L'École de Perpignan

La philosophie de F. Brousse est dans le prolongement du Déisme philosophique (existence de Dieu infini, éternel, absolu, source de l’Être et de la valeur – réalité de l’âme – liberté et responsabilité de l’homme – tolérance universelle) préconisé au siècle des Lumières par Voltaire, Rousseau, Bolingbroke, etc. À cela elle adjoint les vies successives, la prise en compte des phénomènes oniriques, parapsychologiques (prémonitions, signes, visions, etc.) et la venue périodique de civilisateurs parcourant les peuples et les temps. Son optique idéaliste rejoint celle de Berkeley qui ne voyait aucune réalité dans la matière tangible, sensible, constat fait également par F. Brousse pour qui cette dernière n’est qu’une apparence sans substrat : seul l’esprit humain lui en donne une[10]. Au terme d’une analyse rigoureuse amorcée dès sa jeunesse[11], elle met en évidence les illusions du temps, de l’espace et de la causalité, démarche synthétisée dans « L’illusion de l’illusion »[12], parallèle à celle d’Emmanuel Kant découvrant le « Noumen ». Sa renommée dans les perspectives philosophiques, dans les approches artistiques, dans le décryptage des traditions ésotériques, dans les explications historiques et les interprétations des rêves, attire par-delà les frontières de l’hexagone et le font remarquer de la presse, des radios, des manifestations littéraires et on le sollicite pour des conférences. Pour les uns, il est « François Brousse, un sage de bonne compagnie »[13], pour les autres « L’étoile filante de l’ésotérisme »[14] et pour les derniers « François Brousse, l’anarchiste-idéaliste »[15].

1989 - 1995: Le Poète du Transfini

Jusque-là inédite dans l’œuvre de F. Brousse, apparaît à présent la notion de « Transfini » déjà utilisée par le célèbre mathématicien allemand Georg Cantor (1845-1918) qui introduisit une hiérarchie parmi les ensembles infinis, ainsi que des nombres ordinaux transfinis avec des opérations pour les manipuler. Pour le poète, « le Transfini est l’union du fini et de l’infini dans une synthèse transcendante : son domaine est celui de l’illumination. »[16] Cette période témoigne d’une exceptionnelle fécondité d’inspiration poétique – 9 livres dont plusieurs publiés post-mortem – qui conjugue expression éthérée et épurée jusqu’à la transparence, et lucidité symbolique des domaines où se meut l’expérience humaine.


 COLOMBES[17]

Colombes, ô blanches colombes,
Qui voltigez sur les tombes,
Venez boire au creux des dalles
Une lumière sidérale.

Les morts ne sont pas dans la nuit,
Ils montent aux cieux éblouis
Et passent d’éveil en éveil
Jusqu'à l'insondable soleil.

Ils regardent s’enfuir le monde
Comme les écumes de l’onde
Et savourent, amants bénis,
Les étreintes du transfini.

Notes et références

Vorlage:Références

  1. Charles Amazan [un des pseudonymes littéraires de François Brousse], L’Avenir des peuples, Imprimerie SIinthe & Co, Perpignan, 1945, p. 8
  2. François Brousse, interviewé par François Villée, « L’Apocalypse n’est pas pour demain », Revue 'L’Inconnu, Paris, n°50, avril 1980
  3. Jean-Pierre Wenger, Conférence « François Brousse, Homme-Cosmos du XXème siècle », Colloque SONGE, Montpellier, 26 février 2005
  4. François Brousse, Conférence, Strasbourg, 15 juin 1985
  5. François Brousse, « Isis-Uranie », dans La Trinosophie de l’étoile polaire, Éd. La Licorne Ailée, Clamart, 1990, p. 79-208
  6. BROUSSE François, Le Secret des tombes royales, Éd. La Licorne Ailée, Clamart, 1991
  7. BROUSSE François, La Prophétie des papes, Miroir du Monde, Buro-Services, Perpignan, 1981 – Éd. La Licorne Ailée, Clamart
  8. BROUSSE François, Manifeste de la Quatrième Dimension, Éd. La neuvième Licorne, Vitrolles, 2008 – Éd. La Licorne Ailée, Clamart
  9. « Palmarès du concours de 1954 », dans Revue Tramontane, Perpignan, N°369, juin 1954
  10. BROUSSE François, « Réponse à un Chéla – 4/4 – Ce qu’on appelle la matière n’a aucune existence rationnelle… », Revue B. M. P., N°123-124, mars-juillet 1994, Éd. La Licorne Ailée, Clamart
  11. BROUSSE François, « Bloc Mémo – 5 février 1930 », Revue B. M. P., N°253-257, mars-juillet 2006, Éd. La Licorne Ailée, Clamart
  12. BROUSSE François, « L’illusion de l’illusion », Revue B. M. P., N°67, mai 1989, Éd. La Licorne Ailée, Clamart
  13. Journal L’Indépendant, Perpignan, 19 août 1986
  14. Journal Midi Libre, Perpignan, 31 octobre 1986
  15. Journal Midi Libre, Perpignan, 9 novembre 1986
  16. BROUSSE François, Conférence, Paris, 18 février 1994 – « L’illumination, c’est sentir que toutes les cellules de votre corps sont autant de soleils et que ces soleils correspondent avec tous les soleils de l’espace » (BROUSSE François, Entretien, Clamart, 22 janvier 1991)
  17. BROUSSE François, « Colombes », La Rosée des constellations, Éd. La Licorne Ailée, Clamart, 1991, p. 123