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Olier Mordrel

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Olier Mordrel, (29 avril 1901, Paris - 1985), de son vrai nom Olivier Mordrelle, alias J. La Bénelais, nationaliste breton

Il est le fils du général Joseph Mordrelle (décédé en 1942), originaire de la région malouine et qui a accompli la plus grande parti de se carrière dans les troupes coloniales. Il est né à Paris où il a passé le plus clair de son enfance. Paradoxalement il a appris le breton à Paris. Après des études aux Beaux-Arts, il exerce la profession pendant 10 ans d'architecte à Quimper. Un fils : Tristan Mordrelle.

Une jeunesse bretonne

En 1919, il adhére au groupe régionaliste Breiz Atao (Bretagne toujours). En 1922, il devint président de l'Unvaniez Yaouankiz Vreiz (Union de la jeunesse de Bretagne). En 1925, alors qu'il s'était installé à Quimper comme architecte, il cosigne, avec Roparz Hemon, le manifeste de Gwalarn. C'est aussi le premier congrès interceltique à Dublin où la délégation bretonne se compose de François Jaffrennou (le barde Taldir), Olier Mordrel, Morvan Marchal et Youen Drezen. En 1927, il devient co-président du Parti autonomiste breton (PAB), puis son secrétaire à la propagande.

Il anime dans les années trente, un courant de jeunes architectes d’esprit «nationaliste» (il possède le magasin art déco Ty Kodaks de Quimper) et a tenté d’inventer un style breton moderne.

En 1932, François Debeauvais et Olier Mordrel fonde le PNB 2 (Parti national breton), lequel sera dissous sous le gouvernement Daladier (octobre 1939) en raison de ses positions idéologiques communes à celles de l’Allemagne nazie. Il publie dans Breiz Atao, en 1933, le programme de gouvernement SAGA (Parti des Celtes Releves), sous le pseudonyme de A. Calvez.

En 1934, il fonde la revue Stur (Le Gouvernail). Il prend dans ce journal, des opinions proche de la pensée fasciste en développat un nationalisme celte. En 1936, il fonde le Bulletin des minorités nationales de France, ultérieurement dénommé Peuples et Frontières, où s'exprime les revendications de la Bretagne et des principales minorités nationales européennes. Le 14 décembre 1938, il est condamné, avec François Debauvais, à un an de prison avec sursis pour « atteinte à l'unité de la nation ». De juillet 1938 à juillet 1939, il est secrétaire général et rédacteur de Breiz Atao.

Seconde guerre mondiale

1939

A la déclaration de la guerre entre la France et l'Allemagne, il choisit l'exil. D'Amsterdam, Mordrel et Debauvais adressent un manifeste aux Bretons, condamnant la guerre entreprise par la France le 25 octobre 1939. Fin 1939, alors que le guerre vient de commencer , de Belgique, puis en Hollande, il se réfugie sur le territoire encore neutre de l'Italie. Il avait décidé de s'y fixer, mais le gouvernement romain soucieux d'éviter des complications internationales l'avait refoulé. Il se retrouve alors en Hongrie, autre pays neutre où il s'établit avant de rejoindre ensuite à Berlin.

1940

En Janvier 1940, les deux fondateurs du PNB 2 adressent de l'étranger une "Lettre de Guerre" (Lizer Brezl) à leurs militants en rappelant qu'"un vrai breton n'a pas le droit de mourir pour la France". Ils ajoutent : "Nos ennemis depuis toujours et ceux de maintenant sont les Français, ce sont eux qui n'ont cessé de causer du tort à la Bretagne".

Il est à Berlin « pour tenter d'y jouer la carte de l'indépendance bretonne dans l'éventualité probable d'une défaite de la France ». En mai 1940, François Debauvais et lui sont jugés par contumace par le tribunal militaire de Rennes pour « atteinte à la sécurité extérieure de l'État et à l'intégrité du territoire, maintien ou recrutement d'un groupe dissous, provocation de militaires à la désertion et à la trahison ». Ils sont dégradés militairement et condamnés à mort. Début mai 1940, il y dirige un prétendu « gouvernement breton en exil » (Bretonische Regierung). Il ne fait pas pourtant avec Debauvais figure de chefs alliés en exil. Leur présence est à l'encontre des décisions officielles, ils peuvent cependant circuler grâce à la complicité des agents du service secret acquis à l'idée de l'indépendance bretonne, qui leur a fait délivrer des passeports de "Statenlos", réservés aux apatrides. Olier Mordrel prend alors le mot d'emprunt d'Otto Mohr.

Le retour en Bretagne

Le 1er juillet 1940, il revient en Bretagne, suite à l'invasion nazie. Il devient alors directeur du Parti national breton et de son journal, L'Heure bretonne. Au même moment, au « Congrès » de Pontivy, Debeauvais et Mordrel créent le Comité National Breton. Il décide aussi l’édition d’un nouveau journal l’Heure Bretonne (son premier rédacteur sera Morvan Lebesque).

La tête du parti

Le 20 octobre 1940, le PNB est placé sous sa direction, et mène régulièrement campagne contre le gouvernement de Vichy et ses représentants régionaux. Olier Mordrel pressentit confidentiellement en 1940 Henri Le Helloco pour une mission en Angleterre (par les canaux de la Résistance) afin de représenter à Londres une tendance alliée du mouvement breton. Le projet n'aboutira pas en raison du passé de Helloco, et de la réaction du Parti National Breton, allié à l'occupant nazi. Les liens avec Célestin Lainé se tendent encore plus (après l'opposition au Comité National Breton), suite à l'action de son service Spécial à Gouezec en octobre 1940. Sa ligne politique irrite à la fois Vichy et Berlin, et sera à l'origine de "la révolution de palais" du parti de décembre 1940.

En novembre 1940, il affirme : "Notre force est en nous. elle n'est ni dans les autres ni dans les circonstances. ce n'est ni Vichy ni Berlin qui rendront au peuple breton la force de caractère nécessaire pour s'affranchir, se regrouper et se frayer une route. Notre sort se joue dans nos fibres... N'attendons rien que de nous. Alors, nous passerons au travers du gros temps, si gros temps il y a, comme une bonne étrave et nos enfants seront Bretons".

Il remet sa démission, ainsi que celle de directeur de l'Heure Bretonne le 2 décembre 1940. Il est remplacé au PNB le 8 décembre 1940 par Raymond Delaporte. Cette "révolution de palais" est provoquée avec la complicité des services allemands par des rivaux du leader breton, désireux de l'écarter du pouvoir. Il est déporté en Allemagne, après avoir réfusé d'aller en Angleterre, le 22 décembre 1940.

En Allemagne

Il fut assigné à résidence en Allemagne de la fin décembre 1940 à mai 1941. D'abort à Stuttgart, il rejoint Berlin au milieu de janvier 1941 où il vit difficilement. Yann Bricler est envoyé à la foire de Leipzig en 1941, en voyage par train spécial avec quelque 600 industriels et intellectuels, et apporte des subsides à son cousin. Mordrel refusera le poste de lecteur de celtique à l'Université de Bonn, proposé par le professeur Léo Weissgerber. Ce dernier appuiera aussi une demande de mesure de clémence qui sera accordée par les autorités allemandes, et conduira au retour à Paris de Mordrel le 6 mai 1941 sous les conditions de résidence surveillée, pas d'activités politiques, pas de sortie de Paris.

Suite

Il est autorisé et encouragé à faire reparaître sa revue Stur en 1942. En 1943, il rencontre régulièrement à Rennes Louis-Ferdinand Céline. Le 13 août 1944, à l'arrivée des Alliés, il s'enfuit en Allemagne. Le 16 février 1945, des négociations s'engagent entre le parti de Jacques Doriot (PPF) et le Parti National Breton - les deux partis devant s'allier, contre la reconnaissance d'une indépendance bretonne au sein d'une federation « de type suisse » -, il est le negociateur avec Doriot, avec l'appui officiel de Roparz Hemon. C'est le Comité de libération française de Jacques Doriot, il s'enfuie ensuite.

Exil

Il part d'abord au Brésil, puis en Argentine, avant de trouver refuge en Espagne. Il est condamné à mort à la Libération, en juin 1946. Il revient en France, en 1972, collabore à La Bretagne réelle, sous le pseudonyme d'Otto Mohr (son pseudonyme de 1940...) et édite divers livres, dont Waffen SS d'Occident. Il a confondé dans les années 80 un cercle nationaliste, le Kelc'h Maksen Wledig (Un cercle Maxence Empereur), avec, entre autres, Yann Ber Tillenon, figure de l'extrême-droite, Bernard Gestin et Georges Pinault. En 1981, il soutient François Mitterrand. Il milite ensuite au Grece d'Alain de Benoist, groupuscule d'extrême-droite. Il meurt en 1985.

Publications

  • (J. La Benelais) Pensée d'un nationaliste Breton, (Breiz Atao 1921-1927). Les nouvelles éditions bretonnes 1933)
  • La Galerie bretonne
  • traduction des "Chants de l'amour et de la mort du cornette" de Rainer Maria Rilke. kanenn hini Langenau, Kenwerzel Breiz, Rennes
  • Breiz Atao, histoire et actualité du nationalisme breton, Alain Moreau, 1973.
  • La voie Bretonne, Nature et Bretagne, Quimper, 1975.
  • L'essence de la Bretagne, Essai. Guipavas, éd. Kelenn, 1977
  • Les hommes-dieux, récits de mythologie celtique, Paris, Copernic, 1979
  • L'Idée Bretonne, Éditions Albatros, 1981.
  • Le mythe de l'hexagone, Picollec, 1981.
  • La Bretagne, Nathan 1983.

Mordel, Olier Vorlage:VieND