Annie Lacroix-Riz
Vorlage:Désaccord de neutralité
Annie Lacroix-Riz, née Riz[1] en Vorlage:Date de naissance, est une historienne marxiste française, auteure d'une vingtaine d'ouvrages universitaires.
Ancienne élève de l'École normale supérieure de jeunes filles, élève de Pierre Vilar, agrégée d'histoire[2], docteur ès lettres, professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris VII - Denis Diderot, elle est spécialiste des relations internationales dans la première moitié du Vorlage:S-. Elle a notamment écrit sur l'histoire politique, économique et sociale de la Troisième République et du régime de Vichy, sur la collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale, sur les relations entre le Vatican et l'Allemagne nazie, ainsi que sur la stratégie des élites politiques et économiques françaises avant et après le conflit mondial.
Ses publications sur la période 1939-1945, notamment au sujet de l'influence des grands intérêts financiers et industriels, et sur la « synarchie » ont suscité des lectures critiques contrastées qui se partagent en catégories de sensibilités opposées. Les uns évoquent un parti pris anticapitaliste et remettent en cause sa méthodologie historique lui reprochant d'appliquer dans ses ouvrages une grille de lecture qui subordonne la déduction à ses convictions idéologiques, d'autres au contraire notent sa fidélité aux archives et l'importance de ses ouvrages.
Biographie
Annie Lacroix-RizVorlage:Noteest née dans le département de la Seine. Ses parents sont d'origine juive polonaise et lithuanienne ; plusieurs membres de sa famille ont été déportés ou sont morts dans des camps de concentration (Auschwitz)[3]Vorlage:,[4]. De 1967 à 1971, elle étudie à l'École normale supérieure de jeunes filles (ENSJF) et suit également des études d'histoire à l'université Paris I. En 1970, elle devient agrégée d'histoire. De 1970 à 1972, elle est chargée de cours aux universités de Paris I et de Paris VII[5] puis, de 1972 à 1984, est professeur d'histoire-géographie au lycée Auguste-Renoir d’Asnières-sur-Seine.
Elle soutient une thèse d'État (commencée avec Pierre Vilar) sous la direction de Jean Bouvier et devient docteur-ès-Lettres en 1981. De 1983 à 1984, elle est chargée de cours d’agrégation à l'ENSJF. Entre janvier 1985 et septembre 1997, elle est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Toulouse II-Le Mirail, puis, de 1997 à 2010, à l’université Paris VII. Devenue professeur émérite à l'Université Paris-CitéVorlage:Note, elle continue depuis lors ses activités de chercheuse.
Travaux
Premiers travaux
Ses deux premiers ouvrages publiés, issus de sa thèse de Doctorat intitulée CGT et revendications ouvrières face à l'État, de la Libération aux débuts du Plan Marshall (septembre 1944-décembre 1947) - Deux stratégies de la Reconstruction, étudient le processus d'intégration de l'État français dans la zone d’influence américaine entre la Libération et le lancement du Plan Marshall à travers les luttes revendicatives des syndicats, les négociations et les rapports conflictuels au sujet des modalités de la reconstruction de la France.
Le premier La CGT de la Libération à la scission (1944-1947) insiste sur les aspects intérieurs de la ReconstructionVorlage:Sfn.
Le second, Le Choix de Marianne : les relations franco-américaines de 1944 à 1948 mène l'étude jusqu'à la première étape du plan Marshall ou « aide intérimaire » de 1948 Vorlage:Sfn.
Les lectures critiques de François Roth et Pierre Mélandri soulignent l'énorme travail de recherche. Pour ce dernier, l'ouvrage a le mérite de s'appuyer sur les archives diplomatiques françaises, qui rappellent notamment la façon dont les États-Unis considèrent la France, non sans méfiance par rapport à l'influence communiste dans le pays. Selon Mélandri, Vorlage:Citation. Les deux commentateurs divergent quant aux thèses défendues estimant tous deux que le parti pris et les conclusions de l'auteure leur semblent à nuancer.
L'historien américain d'origine allemande Fritz Stern estime, en 1986 dans la revue Foreign Affairs (subventionnée par la Fondation Rockefeller[6]), que l'analyse des relations franco-américaines de la Libération au plan Marshall, ayant pour thème les États-Unis contraignant la France à la soumission et favorisant systématiquement les intérêts allemands par rapport aux intérêts français, donne une image trop sévère de « l'impérialisme » américain. Comme les deux précédents critiques, il regrette que l'éditeur n'ait pas jugé utile de reporter les notes et sources d'archives figurant dans la thèse. Il estime néanmoins qu'un nouveau regard sur les relations politico-économiques à cette époque pourrait être utile[7].
L'universitaire et journaliste Bernard Cassen voit dans le livre une Vorlage:Citation, ainsi que Vorlage:Citation[8].
Ces travaux sont complétés par l'exploration du rôle du syndicaliste américain Irving Brown, un des dirigeants de la Fédération américaine du travail (American Federation of Labor ou AFL) en France, l'auteure y souligne l'alliance tactique de L'AFL au service de la politique de Non Communist Left de Washington pour « rendre définitive la rupture politique de la gauche qui consacrait la restauration des classes dirigeantes françaises »[9].
Entre-temps, Annie Lacroix-Riz réalise une étude intitulée Un ministre communiste face à la question des salaires: l'action d'Ambroise Croizat de novembre 1945 à mai 1947 consacrée aux luttes de ce ministre du travail pour le développement de la protection sociale en FranceVorlage:Sfn, dans laquelle, elle confirme son statut de ministre « sous tutelle » à partir de l'automne 1946[10].
Puis dans un ouvrage intitulé Les protectorats d'Afrique du Nord entre la France et Washington, du débarquement à l'indépendance, Maroc et Tunisie, 1942-1956, l'auteure, selon l'historienne Denise Bouche, met en lumière les dynamiques complexes des relations franco-américaines et leur impact sur le processus de décolonisation en Afrique du Nord rappelant au passage, l'intérêt ancien des États-Unis pour la doctrine de la Porte ouverteVorlage:Sfn.
L'ouvrage intitulé L'Économie suédoise entre l'Est et l'Ouest 1944-1949 analyse Vorlage:Citation[11]Vorlage:,Vorlage:Sfn. Hubert Bonin confirme la qualité d'une « démonstration [faite] avec maestria », « mobilisant la moindre bribe d'archive » « complétée par la riche correspondance envoyée au Quai d'Orsay » pour restituer avec précision les systèmes de relation bilatérauxVorlage:Sfn.
Histoire de la collaboration et de l'épuration
Dans les années 1980, elle oriente ses travaux sur les relations internationales dans la première moitié du Vorlage:Smiley: Der Parameter XX wurde nicht erkannt! , de la guerre de 1914-1918 à la guerre froide. En 1983, dans le cadre d'une recherche sur les nationalisations d'après-guerre, elle commence à travailler sur les archives de la Commission nationale interprofessionnelle d'épuration, un travail dont elle tire, en 1986, un article sur « Les grandes banques françaises : de la collaboration à l'épuration, 1940 - 1950 »[12].
Dans les années 1990, ses recherches l'amènent à étudier la collaboration des élites, économiques notamment : Industriels et banquiers français sous l'Occupation, puis Le Choix de la défaite. Les élites françaises dans les années 1930 et De Munich à Vichy : l’assassinat de la Troisième République Vorlage:Sfn qui traitent de la décennie précédant l'Occupation[13].
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101I-126-0350-26A, Paris, Einmarsch, Parade deutscher Truppen.jpg|alt=Consulter les données associées à cette image, dont la description suit ci-après|vignette|Défilé des troupes allemandes en juin 1940, Avenue Foch (Paris), après la défaite française. (Archives fédérales d'Allemagne).]] Pour Gilles Perrault dans Le Choix de la défaite, Vorlage:Citation, tel qu'énoncé à la fin d'un article de l'historien publié anonymement en avril 1944 dans la revue Les Cahiers politiques et ajouté en annexe dans l'édition Gallimard de L'Étrange Défaite en 1990 (pages 246-253)[14]: Vorlage:Commentaire biblio Des révélations d'archives confirment ainsi les intuitions de l'historien fusillé par les nazis : même s'il n’y eut sans doute pas choix délibéré de la défaite, la volonté de vaincre faisait cruellement défaut, ce que démontre l'auteure Vorlage:Sfn. Jacques Pauwels en fait une lecture socio-économique de classeVorlage:Sfn. D'Allemagne, une critique de l'historienne Elisabeth Bokelmann valorise un texte inhabituel issu d’un énorme travail « saturé de matériel, de multiples citations et sources », et rappelle le propos du général allemand Walter von Reichenau : « la France nous fut donnée ». À propos de l'auteure décrite comme une « historienne pugnace » mais communiste, elle estime qu' Vorlage:Citation, bien que le cas de la France généralisé à tout le continent soit discutable, conclut-elleVorlage:SfnVorlage:,[15]. Pour Jean-Joseph Boillot, Vorlage:Citation[16].
Annie Lacroix-Riz approfondit ses recherches avec De Munich à Vichy, paru en 2008, que le sociologue Alain Bihr, salue également comme la poursuite du souhait de Marc Bloch, qu’avait commencé à exaucer Le Choix de la défaite : la thèse du complot est, juge-t-il, fondée sur une « montagne d’archives » de toutes origines et sur une énorme bibliographieVorlage:Sfn. Il note, comme Maurice Genty, que l'analyse proposée par l'historienne va à l’encontre de l'histoire officielle indulgente pour Vichy, telle que d'abord décrite notamment par Robert AronVorlage:Sfn, et répétée par les historiens du Vorlage:CitationVorlage:Sfn.
Industriels et banquiers français sous l'Occupation, paraît en 1999Vorlage:Note, Georges Bensoussan, qui commente l'ouvrage cite les industriels comme Peugeot, Berliet, Renault[17]Vorlage:,Vorlage:Note ou Schueller (L'Oréal) qui financent des groupes clandestins tels la Cagoule œuvrant à se débarrasser de « l'ennemi intérieur » que représentent les soutiens du Front populaire. Bensoussan indique qu'Annie Lacroix-Riz montre également Vorlage:Citation.
Est étudié, en particulier, le cas de la grande chimie française (Kuhlmann, Rhône-Poulenc et Ugine), et la création de la firme franco-allemande Francolor[18] (IG FarbenVorlage:Note et Kuhlmann), comme le renforcement de l'alliance d’avant-guerre entre la Degussa-Degesch et Ugine via la création de Durferrit possédée depuis 1941 à 49 % par Degesch Vorlage:SfnVorlage:,Vorlage:NoteVorlage:,Vorlage:Note.
Annie Lacroix-Riz étudie également la confiscation des biens juifs (aryanisation), et note Vorlage:CitationVorlage:SfnVorlage:,Vorlage:SfnVorlage:,Vorlage:SfnVorlage:,Vorlage:SfnVorlage:,Vorlage:Sfn.
La juriste américaine Vivian Curran indique que pour Lacroix-Riz les banques françaises sont allées jusqu'à donner la priorité à leur propre agenda, indépendamment et parfois contrairement à l'objectif du régime de Vichy. Selon Lacroix-Riz, les banques n'ont eu aucun scrupule à agir dans le seul but d'accroître leurs propres profits. Elle conclut également qu'en raison de l'empressement du secteur bancaire français à faire des affaires avec les nazis, non seulement les banques ont gagné de grosses sommes d'argent, mais l'Allemagne a également profité beaucoup plus de ses transactions avec les banques françaises que de ses transactions avec les banques d'autres pays occupés[19].
Dans un article examinant les analyses de différents auteurs sur le sujet de la collaboration économique du patronat français durant l'administration dirigiste à rhétorique corporatiste de Vichy, l'économiste nord-américain Kenneth Mouré oppose et rapproche plus particulièrement celle de l'historien François Marcot qui tend à déterminer et différencier la « collaboration » à partir du terme d'« intention » opposé à celui d’« accommodation » Vorlage:Incise, à l'analyse intransigeante et strictement marxiste d'Annie Lacroix-Riz dans laquelle, elle considère que les intérêts de classe constituent les déterminants essentiels de la politique et des pratiques commerciales. Elle estime ainsi que le comportement capitaliste est facilement transférable entre le fascisme et un régime républicain tant que les intérêts du patronat sont maintenus au-dessus de ceux des travailleursVorlage:SfnVorlage:,Vorlage:Note.
Pour Chloé Maurel les travaux d'Annie Lacroix-Riz (Industriels et banquiers sous l'Occupation en 1999 et Le Choix de la défaite en 2006), montrent un ralliement précoce, dès les années 1930, à la politique économique du Troisième Reich, des représentants du haut patronat français sous la tutelle du Comité des forges et de la Banque de France. L'historienne a été attaquée de manière virulente pour ses conclusions. Le patronat français promeut, de son côté, une histoire plus flatteuse, et s'appuie en cela sur des historiens plus favorables à son image.[...] Vorlage:Citation[20]Vorlage:,Vorlage:Note, ou encore à des refus de publication d'études, comme rapporté par Le Monde[21].
La Non-épuration constitue une suite logique des précédents ouvrages. Selon l'américaniste Claude Grimal l'ouvrage répond à l'avertissement du philosophe Vladimir Jankélévitch en 1948 : Vorlage:Citation. Pour Annie Lacroix-Riz, les collaborateurs bénéficient d'indulgence ou de clémence comme les magistrats eux-mêmes, tandis que les résistants sont accusés des pires crimes, avec pour écran l'image des femmes tondues. L'épuration « juste et mesurée » prônée par l'État de droit gaulliste après la Libération, à laquelle il aurait ensuite mis un terme pour le plus grand bien du pays ne fut pour Charles de Gaulle et les alliés que favorable au statu quo général des élitesVorlage:Sfn.
Sur ces sujets, l'historien contemporanéiste Olivier Dard observe que les années 1930 tiennent fréquemment le rôle de Vorlage:Citation mais qu'il convient de tenir compte Vorlage:Citation
L'historien Jean-François Muracciole avec François Broche critiquent également Vorlage:Citation
Rendant compte de la nouvelle édition d’Industriels et banquiers français sous l'Occupation (2013), l'historien Hubert Bonin, salue la première partie de l'étude, Vorlage:Citation, mais se montre plus critique devant le reste de l'ouvrage.
Relations internationales et plan Marshall
[[Fichier:International Business Machine Office - DPLA - f801c48b6ba122ab39fda5430e601921.jpg|vignette|alt= image symbolique représentant un navire aux voiles représentant les drapeaux européens, vogue sur l'Europe en cendres|Photographie de l'exposition Marshall Plan Programs, U.S. Department of State, The National Archives at College Park (Maryland).]]
L'ouvrage Les origines du Plan Marshall - Le mythe de l'« aide américaine » (2023), selon Roland Pfefferkorn, Vorlage:CitationVorlage:SfnVorlage:,[22]Vorlage:,[23]. Le sociologue remarque également que son enquête historique s'appuyant sur les archives françaises et étatsuniennes remonte aux années 1941-1945, notamment au Prêt-bail à l'Angleterre de 1941-1942 et aux accords de Bretton Woods de 1944. L'objectif originel du Plan Marshall consistait moins à aider l'Europe qu'à sauver l'Amérique de la récession qui menaçait. Il s'agissait d'assurer aux États-Unis des sources d'approvisionnement en matières premières (souvent contrôlées par les puissances coloniales européennes) et des débouchés pour leurs exportations (dans les pays européens et leurs colonies). La priorité du Plan était le relèvement de l'Allemagne. En France, le capital financier et la haute fonction publique sont atlantistes, de même que le MRP et la SFIO ; de Gaulle, isolé, est plus ambigu. L'objectif ultime du Plan était de consolider l'hégémonie des États-Unis, à la fois financière, commerciale, politique et culturelle (Accord Blum-Byrnes sur le cinéma) Vorlage:Note, et le renvoi des ministres communistes du premier gouvernement Ramadier, conditions posées avant la signature de l'accord définitif. Hubert Bonin note également qu'Vorlage:CitationVorlage:Sfn, évoquant notamment la création du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale ainsi que la « mission » de Jean Monnet et au niveau académique l'influence critiquée par l'auteure de Jean-Baptiste DuroselleVorlage:Sfn. Jacques Pauwels le résume en parlant d'une opération de « vassalisation de la France »Vorlage:SfnVorlage:,Vorlage:Sfn. Anaclet Pons historien à l'université de Valence (Espagne), abonde dans le même sens, en soulignant que l'auteure anticonformiste ne peut laisser indifférentVorlage:Sfn. Éric Branca parle d’une avancée majeure de « la connaissance des rapports secrets franco-américains », d'un ouvrage essentiel pour remonter aux sources de la « servitude volontaire », sur la base d’archives exhumées qui n’intéressent guère les historiens, mais « d’une actualité brûlante »Vorlage:SfnVorlage:,[24].
Le rôle du Vatican dans les relations internationales
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 183-R24391, Konkordatsunterzeichnung in Rom, 1933.jpg|alt= Consulter les données associées à cette image, dont la description suit ci-après|vignette|Eugenio Pacelli avec Rudolf Buttmann, Franz von Papen, Ludwig Kaas, Alfredo Ottaviani et Giuseppe Pizzardo lors du Concordat du 20 juillet 1933 à Rome. (Archives fédérales d'Allemagne).]] En 1996, Annie Lacroix-Riz publie une première version de l'ouvrage intitulé Le Vatican, l'Europe et le Reich (réédité et enrichi dans l'édition suivante) dans lequel est explorée la politique étrangère de l'État du Vatican pendant la période allant du début du Vorlage:Smiley: Der Parameter XX wurde nicht erkannt! aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Pour Alain Bihr, l'auteure y soutient qu'en dépit de bouleversements historiques, le Vatican poursuit une Realpolitik cohérente d'alliance durable avec l'Allemagne, quelles que soient les idéologies officielles de ses dirigeants. Initialement, le Vatican favorise l'Empire austro-hongrois, mais change d'allégeance au profit du Reich pendant la Première Guerre mondiale. Il soutient les ambitions territoriales de l'Allemagne et contribue plus tard à son programme expansionniste, notamment à l'Anschluss et aux invasions militaires. Le Vatican ne dit rien sur les atrocités nazies, notamment la destruction des juifs d'Europe[25], ni sur les atrocités commises par le régime oustachi en Croatie. Pour l'historien germaniste Paul Pasteur, Vorlage:Citation[26]. Vorlage:Citation[27].
Lorsque l'Allemagne est vaincue sur le front de l'Est, le Vatican facilite la fuite des nazis de haut rang par la voie d'exfiltrations[28] vers l'Amérique du Sud, vers l'Argentine, ou la Bolivie notamment (comme le fut Klaus Barbie, bourreau de Jean Moulin). Il recherche également des alliances avec les États-Unis pour garantir une position favorable à l'Allemagne après guerre. Le Vatican joue un rôle dans la renaissance du paysage politique de l'Allemagne de l'Ouest en rétablissant le Parti catholique du centre sous le nom de CDU et CSU, qui domine la politique allemande jusque dans les années 1970. L'ouvrage méticuleusement documenté soulève des questions sur les méthodes diplomatiques et les intérêts financiers du Vatican, suggérant qu'ils ont fortement influencé ses actions. Cela mène à une enquête sur le rôle du clergé et sur les affaires financières du VaticanVorlage:Sfn. À l'inverse de la thèse de l'anticommunisme exclusif, la continuité de la ligne politique, financière et territoriale de la Curie romaine est soulignéeVorlage:SfnVorlage:,Vorlage:Sfn.
Ce sont les « silences » prêtés à Pie XII entre 1939 et 1945 qui ont surtout suscité des controverses[29]. Mais les ouvrages publiés après l'ouverture des archives du Vatican voulue par Paul VI ne révèlent rien de nouveau, pas même celui d'Andrea Riccardi, déclare Fabrice Bouthillon[30].
Selon Jean-Marie Donegani en 1999, et Francis Latour en 1996 dans son livre Le Vatican, l'Europe et le Reich De la Première Guerre mondiale à la guerre froide , elle soutient que l'antibolchevisme de la Curie ne rend pas compte d'une stratégie vaticane dictée par des considérations avant tout territoriales et qui s'est largement confondue avec celle du Reich : promotion du germanisme contre le slavisme à l'Est et contre divers adversaires à l'Ouest[31]Vorlage:,[32]. Elle indique que la dimension spirituelle n'est jamais considérée Vorlage:Sfn et que Pie XII Vorlage:Citation[31].
Dans une tribune du Monde du Vorlage:Date- intitulée « Vorlage:Souverain-, « pape de Hitler » », elle déclare qu'avec l'appui de Vorlage:Souverain2, « l'Église s'engagea activement à l'est de l'Europe dans l'extermination[33] ».
Dans une analyse portant sur l'historiographie de l'Église catholique et la Seconde Guerre mondiale, le professeur émérite d'histoire contemporaine et spécialiste d'histoire du catholicisme Étienne Fouilloux évoque la « lourde charge unilatérale d'Annie Lacroix-Riz » contre le pape, aussi « partisane » selon l'historien que les travaux de certains défenseurs de Pie Vorlage:XII tels que Pierre Blet, Jean Chélini et Vesna Drapac[34].
Critique de la nouvelle historiographie
Dans L'Histoire contemporaine toujours sous influence, Annie Lacroix-Riz analyse les pratiques de la nouvelle génération d' historiens et souligne les risques de l'histoire sur commande ; Vorlage:Citation. Elle estime que Vorlage:Citation. Catherine Coquery-Vidrovitch citant Gérard Noiriel rappelle que « L'important, c'est de clarifier les différents types d'exercice auxquels nous participons, car ce qui est inadmissible dans une société démocratique, c'est la confusion des rôles et la confusion des genres »Vorlage:Sfn.
Le sociologue Roland Pfefferkorn dans une recension de la première version de l'ouvrage écrit que l'auteure y pointe les pressions qui cherchent à orienter la recherche historique et l'enseignement de la disciplineVorlage:Sfn. Ceci dit, Annie Lacroix-Riz possède un point fort incomparable : elle pratique les archives de façon intensive et régulière ce qui Vorlage:CitationVorlage:Sfn.
Claude Liauzu complète en indiquant qu'Annie Lacroix-Riz « soulève aussi le problème de la censure d'État sur les archives, rendue possible par la complaisance des historiens, comme c'est le cas pour la guerre d'Algérie »Vorlage:SfnVorlage:,Vorlage:Note. Catherine Coquery-Vidrovitch indique également que Lacroix-Riz ne supporte pas Vorlage:Citation de René Rémond, qu'elle décrit comme le Vorlage:Citation[35]Vorlage:,Vorlage:Note.
Claude Mazauric, historien de la Révolution française engagé au Parti communiste français[36]Vorlage:,[37] et critique de l'ouvrage de François Furet sur la Révolution française, tout comme Annie Lacroix-RizVorlage:Sfn, estime que Vorlage:Citation et Vorlage:Citation[38].
Querelles historiennes, controverses et prises à partie
Prise à partie sur la collaboration
En juillet 2015, après une exposition sur les cinquante ans de recherche historiographique sur la collaboration « La Collaboration (1940-1945) » aux archives nationales, Annie Lacroix-Riz fait le point dans la section Les livres du mois du Monde diplomatique. Dans son article intitulé Troublante indulgence envers la collaboration, elle regrette des silences et omissions, sur les élites notamment, et un glissement de l'historiographie vers des études psychologiques, citant Bénédicte Vergez-Chaignon, Bernard Costagliola ou Claude Barbier, elle note, d'une part une sorte de réhabilitation et d'autre part, une édulcoration du rôle de la Résistance. Selon elle, Bénédicte Vergez-Chaignon Vorlage:Citation et Vorlage:Citation
Bernard Costaglia, cité dans l'article et auteur d'une biographie de François Darlan[39], n'est pas satisfait et adresse un droit de réponse au journal, dans lequel, il justifie son analyse psychologique de François Darlan, chef du gouvernement de Vichy et ses conclusions relatives à la lourde implication personnelle de l'amiral dans la politique de collaboration du régime avec l'Allemagne nazie. L'historien rappelle in fine que ses conclusions sont reprises dans les recensions du Monde, du Figaro et du Canard enchaîné, sa plume ayant de surcroît été jugée Vorlage:Citation envers Darlan, Vorlage:CitationVorlage:Note.
La controverse sur l'industriel Louis Renault
[[Fichier:Boulogne-Billancourt, Royal Air Force Bomber Command, 1942-1945 C2269.jpg|vignette|Bombardement de l’usine Renault de Boulogne-Billancourt, le 3/4 mars 1942, par les forces alliées de la Royal Air Force Bomber Command. Photo, collection de l'Imperial War MuseumVorlage:Note.]] Georges Bensoussan, qui commente l'ouvrage Industriels et banquiers sous l'occupation cite les industriels comme Peugeot, Berliet, RenaultVorlage:SfnVorlage:,[17]Vorlage:,Vorlage:Note ou Schueller (L'Oréal) qui financent des groupes clandestins tels la Cagoule œuvrant à se débarrasser de « l'ennemi intérieur » que représentent les soutiens du Front populaire. Bensoussan indique qu'Annie Lacroix-Riz montre également Vorlage:Citation.
L'historien Dominique Lejeune rappelle qu' Vorlage:Citation. Pour l'historien Vorlage:Citation, en effet Vorlage:Citation. Plus concrètement il y a : la réparation de chars pour le compte de la Wehrmacht, Vorlage:Citation.
Cette nationalisation-sanction [est] jusqu’au début du Vorlage:Smiley: Der Parameter XXI wurde nicht erkannt! matière à controverse. Après un jugement en faveur des héritiers de l'industriel contre le Centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane en 2010[40], l’année suivante, huit petits-enfants de Louis Renault demandent, en vain [41], à la justice de réviser la nationalisation de 1945[42].
Deux positions s’opposent ; l’une portée notamment par l'historienne qui dénonce une « vaste entreprise de réhabilitation de Louis Renault et du haut patronat français sous l'Occupation », l’autre portée par Laurent Dingli, mari de la petite-fille de Louis Renault, et auteur en 2000 d'une biographie consacrée à l'industriel[43] qui, dans un article publié sur son site dédié à Louis Renault, accuse Annie Lacroix-Riz d' « erreurs historiques majeures », conteste la proximité de Renault avec l'extrême droite, admettant toutefois qu’ont eu lieu des négociations avec les Allemands et que pour ce qui est des réparations de chars, les usines Renault travaillaient sous la contrainte, et sous contrôle allemand[40]. Il dédouane Louis Renault, aux dépens du directeur général de l’entreprise François Lehideux et des Allemands [44]. À le lire, le dossier est bien mince pour justifier la nationalisation-sanction de 1945[40], estiment Pascale Robert-Diard et Thomas Wieder.
La controverse sur la production française de Zyklon B
[[Fichier:IG Farben Defendants.jpg|alt= Consulter les données associées à cette image, dont la description suit ci-après| vignette|gauche|Procès IG Farben (Nuremberg, 27 août 1947). Box des dirigeants d'IG Farben.]] En Vorlage:Date-[45], « Les Élites françaises et la collaboration économique », une contribution d'Annie Lacroix-Riz commandée, selon elle[46], par la revue Études et Documents et qui, selon Vivian Curran, met au jour la complicité de banquiers et industriels français avec les nazis au seul motif du profit suivie d'une « falsification » après-guerre[47], est refusée par le comité de lecture de cette revue[48], ce que l'historienne interprète comme une censure[49]. La fabrication française de Zyklon B (cyanure d’hydrogène) et le refus de publication de l'article de Lacroix-Riz sont révélés par deux articles publiés fin 1996[48]Vorlage:,[50]. La publication du second de ces articles, dans L'Humanité du Vorlage:Date-, lance la controverse publique, dont la presse internationale se fait l'écho[51]Vorlage:,[45]Vorlage:,[52]. S'appuyant sur des archives allemandes, britanniques et américaines, l'auteur y soutenait que le groupe Ugine avait investi dans sa filiale à 51 % Durferrit-Sofumi, codétenue à 49 % par la société allemande Degesch du groupe IG Farben[45]Vorlage:,[53]Vorlage:,[54], pour produire du gaz Zyklon B. L'historienne tire argument de l'intervention de techniciens allemands et d'un Vorlage:Citation de la production qui, selon elle, ne pouvait être expliqué par celui de la demande d'insecticide[48]. Dans un article publié en 1997[55], Annie Lacroix-Riz soutient que le Zyklon B ainsi produit en France était Vorlage:Citation[56]. Elle reconnaît cependant que Vorlage:Citation[57]. Elle reprend cette thèse dans son livre Industriels et banquiers sous l'Occupation (1999), décrit par Jon Henley, journaliste au quotidien britannique The Guardian, comme Vorlage:Citation[58]Vorlage:,[59] et par l'économiste Kenneth Mouré de l'université de Santa Barbara (Californie), comme Vorlage:CitationVorlage:SfnVorlage:,Vorlage:Note.
Est étudié, en particulier, le cas de la grande chimie française (Kuhlmann, Rhône-Poulenc et Ugine), et la création de la firme franco-allemande Francolor[18] (IG FarbenVorlage:Note et Kuhlmann), comme le renforcement de l'alliance d’avant-guerre entre la Degussa-Degesch et Ugine via la création de Durferrit possédée depuis 1941 à 49 % par Degesch Vorlage:SfnVorlage:,Vorlage:NoteVorlage:,Vorlage:Note.
Annie Lacroix-Riz étudie également la confiscation des biens juifs (aryanisation), et note Vorlage:CitationVorlage:SfnVorlage:,Vorlage:SfnVorlage:,Vorlage:SfnVorlage:,Vorlage:SfnVorlage:,Vorlage:Sfn.
Robert Paxton indique qu'Annie Lacroix-Riz Vorlage:Citation cependant, il estime qu'Vorlage:Citation, il poursuit en écrivant que Vorlage:Citation, pour finir, il lui reproche de s'être principalement appuyée sur les archives de la Délégation française auprès de la Commission d'armistice (CA) à Wiesbaden[60]. En revanche, selon les journalistes Paul Webster et Stella Hughes, elle s'est appuyée sur des sources allemandes, britanniques et américaines[61]Vorlage:,[48]. Denis Peschanski, rapproche la production de Zyklon B de l'usine française, qui aurait atteint Vorlage:Nobr en Vorlage:Date-[57], de la consommation du camp d'Auschwitz, qui Vorlage:Citation[62]. Il considère que la réponse à la question de l'éventuelle fourniture par Ugine de Zyklon B à Auschwitz Vorlage:Citation[62]. Selon Hervé Joly, Vorlage:Citation : Vorlage:Citation[56]. Selon cet auteur, Vorlage:Citation pour réaliser Vorlage:Citation, l'activité de la filiale commune avec Ugine étant Vorlage:Citation[63]. Annie Lacroix-Riz fait observer toutefois que les étiquettes du Zyklon B produit dans l'usine Ugine de Villers-Saint-Sépulcre Vorlage:Citation[64].
La controverse sur l'Holodomor
[[Fichier:Holodomor World recognition fr.png|vignette|Reconnaissance internationale du Holodomor en 2008.]] [[Fichier:Holodomor World Recognition.svg|vignette|Reconnaissance internationale du Holodomor en 2023.]] Lors de la parution du livre décrit comme « efficace» par Jean-Jacques Becker[65]Le Livre noir du communisme, dirigé par Stéphane Courtois, qui dénonce les crimes du communisme (1997), Annie Lacroix-Riz est prise à partie, elle sait par ses recherches antérieures sur les relations entre la Russie et l'Ukraine, que ce pays devenu indépendant de la Russie, tient à faire reconnaitre l'Holodomor comme crime contre l'humanité. Ainsi après la Révolution orange, le président Viktor Iouchtchenko avait-il déposé un projet de loi qualifiant la famine de 1932-1933 de génocide, dont la négation sera[it] punie[66]. Au Canada[67]et en France, la diaspora ukrainienne agit dans le même sens[68]. Des pressions sont exercées sur l'historienne, indique Gilles Manceron[69] et selon l'historienne des sciences sociales, Valérie Kozlowski Vorlage:Citation. Vorlage:CitationVorlage:Note, mais aussi ceux Vorlage:Citation[68]. Dans un entretien ultérieur de 2017, Stéphane Courtois indique qu'il ne lui jette pas la pierre, ni à d'autres philosophes communistes, ayant été lui-même militant maoïste dans sa jeunesse[70].
Dans une Vorlage:Citation[71] sur l' « extermination par la faim » en Ukraine en 1933 (Holodomor en ukrainien), diffusée à ses étudiants en 2004[72] mise à jour[73] et complétée[74] en 2008, Lacroix-Riz conteste la présentation de cette famine comme résultant d'une intention « génocidaire » du pouvoir soviétique, préférant y voir Vorlage:Citation[72]Vorlage:,[75], qui Vorlage:Citation[74]. Elle s'appuie notamment sur les analyses de Wheatcroft et Davies[76], qui, selon Mark Tauger, Vorlage:Citation[77]. Elle dénonce une Vorlage:Citation, Vorlage:Citation[75]Vorlage:,[78] ». Elle reprend à son compte l'analyse de Vorlage:Lien (selon lequel le Holodomor est une création Vorlage:Citation de Vorlage:Citation[79]), dont elle considère l'ouvrage Vorlage:Citation[73]Vorlage:,[80]. Ses articles sur ce sujet furent au cœur d'une importante controverse.
Son texte originel a suscité en 2006 de vives réactions, dans les associations de la diaspora ukrainienne, dont le Congrès mondial ukrainien[81]. À la suite de ces propos, une association d'Ukrainiens, soutenue par l'historien Stéphane Courtois, a organisé une pétition pour « appeler les plus hautes autorités de l’État à tout mettre en œuvre pour lutter contre le révisionnisme stalinien », que l'on peut interpréter comme une demande de suspension comme professeur d'université. Il s'est ensuivi une contre-pétition, dont les premiers signataires sont principalement des communistes dits orthodoxes[82].
Dans une interview de Vorlage:Date-[83], interrogée par Daniel Laurent sur l'éventuelle dimension négationniste de son démenti du génocide stalinien en Ukraine, l'historienne réplique en renvoyant à ses recherches et en accusant ses contradicteurs de vouloir dédouaner les « autonomistes » ukrainiens, antisémites auxiliaires des Einsatzgruppen :
Selon Stéphane Courtois, coordinateur du Livre noir du communisme, Lacroix-Riz s'appuie sur des dizaines de dépêches du Quai d'Orsay mais sans jamais s'interroger sur les conditions de production de ces dépêches, ne tenant « aucun compte des règles de travail élémentaires de l'historien ». De plus, Stéphane Courtois, qui cite notamment un ouvrage regroupant six mille témoignages de survivants, affirme que Lacroix-Riz « ignore les témoignages de base », et, de surcroît, « ignore tout autant les nombreux travaux tirés des archives soviétiques synthétisés par Nicolas Werth (…) elle ignore tout autant les nombreux ouvrages en anglais »[84]Vorlage:,[85].
Annie Lacroix-Riz répond :
« Staline et le régime soviétique auraient donc eu la capacité d'enfouir à jamais les morts entassés en quelques mois, alors que l'extermination de six millions de juifs, étirée sur près de trois ans a accumulé des preuves immédiatement visibles, perçues d'emblée très au-delà des frontières de la réalisation du processus, et conservées sur les lieux du génocide malgré les efforts que fit le Vorlage:IIIe Reich pour en dissimuler toute trace à partir de 1944 »[86].
Guerre froide et URSS stalinienne
Annie Lacroix-Riz a fortement critiqué l'utilisation pédagogique du documentaire Staline, le tyran rouge, consacré à la dictature de Staline, qu'elle qualifie de Vorlage:Citation visant à Vorlage:Citation[87]. Ce film de M6, dont le conseiller historique est Nicolas Werth, l'un des meilleurs connaisseurs français de cette période et directeur de recherche à l'IHTP[75], est laissé libre de droit dans l'Éducation nationale[88]. L'historien René Rémond considère qu'Annie Lacroix-Riz « en est restée à la problématique politique de la Guerre froide. Elle continue à évoluer dans une perspective manichéenne, où un camp représente le bien, la liberté, la paix, c’est celui de Moscou ; et l'autre, qui est le contraire, l'empire du Mal (…)[89] ». En 2019, l'historien Gilles Morin de la Fondation Jean-Jaurès la qualifie d'« ultime défenseur en France du pacte germano-soviétique »[90].
Théorie du « complot synarchiste »
Vorlage:Article détaillé Dans ses travaux sur la collaboration économique de la France avec l'Allemagne pendant l'Occupation, Annie Lacroix-Riz soutient la véracité de la « Synarchie », théorie du complot tenue pour un mythe par les historiens contemporanéistes[91]Vorlage:,[92]Vorlage:,[93]Vorlage:,[94]Vorlage:,[95]Vorlage:,[96]Vorlage:,[97]Vorlage:,[98]. L'historien Robert Paxton[60] remarque que les travaux de Lacroix-Riz posent un Vorlage:Citation, estimant que celles-ci sont incomplètes, et il reproche à Lacroix-Riz d'être Vorlage:Citation
Pour Rudy Reichstadt qui se revendique anti-marxiste[99]Vorlage:,Vorlage:Note, avec Le Choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930, ouvrage publié en 2006 puis réédité en 2009, Annie Lacroix-Riz relance l'intérêt pour cette théorie du complot, et ses conférences filmées sur ce thème connaissent un certain succès sur le Web[100]. Son ouvrage expose la thèse d'un complot synarchique pendant l'entre-deux-guerres qui aurait manigancé la défaite militaire de la France en 1940, permettant censément aux « synarques » d'accéder au pouvoir[100] Vorlage:Citation
Quelques historiens[101]Vorlage:,[102] ou journalistes d'enquête tels Benoît Collombat, David Servenay, avec Martine Orange et notamment Frédéric Charpier, dans les chapitres qu'il signe dans la première partie (I. De la collaboration à l’anticommunisme, la reconstruction d’un système (1945-1968)) de l'ouvrage Histoire secrète du patronat de 1945 à nos jours - Le vrai visage du capitalisme français[103]rejoignent les descriptions d'Annie Lacroix-Riz.
[[Fichier:M. Chavin, Directeur de la Sureté Nationale, 4 septembre 1940.jpg|vignette|Image du Journal daté du 5 septembre 1940, représentant Henri Chavin, Directeur de la sureté nationale et Secrétaire général à la Police[104].]]
Pour l'historien Olivier Dard, auteur de La Synarchie, le mythe du complot permanent, les travaux d'Annie Lacroix-Riz sur le sujet relèvent d'un discours anticapitaliste d'extrême gauche qui instruit à travers la synarchie le procès traditionnel du Vorlage:Citation et des élites. Il conclut que Vorlage:Citation
L'historien Jean-Louis Panné relève que Le Choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930 paraît dépeindre une Vorlage:Citation. Il juge qu'Vorlage:Citation. Il souligne qu'elle se place Vorlage:Citation Marc Bloch alors qu'elle ne respecte pas les Vorlage:Citation et déplore de ce fait une Vorlage:Citation[105]. Selon Jean-Louis Panné, Annie Lacroix-Riz prétend s'appuyer sur des archives mais Vorlage:Citation. À cela s'ajoute un Vorlage:Citation[106]. Dès lors, elle Vorlage:Citation et avalise Vorlage:Citation. Selon Panné, le livre de l'historienne Vorlage:Citation.
Conspiracy Watch s'appuie sur les travaux d'Olivier Dard pour reprocher à Lacroix-Riz Vorlage:Citation ainsi que l'interprétation sans distance critique des archives policières de l'époque, qui comportent leur part d'inexactitudes et de fantasmes, notamment le rapport Vorlage:Citation que remet Henry Chavin, directeur de la Sûreté nationale de Vichy, au ministre de l'Intérieur à l'été 1941, point de départ des dénonciations visant le prétendu « complot synarchiste[100]. »
Militantisme politique
Annie Lacroix-Riz est engagée politiquement au Parti communiste français (PCF) puis au Pôle de renaissance communiste en France (PRCF)[107]. Selon les historiens Marc Lazar et Stéphane Courtois Vorlage:Citation. Le polémiste Thierry Wolton souligne son appartenance au PRCF, la présente comme une nostalgique du stalinisme à l'instar d'autres auteurs édités par les éditions Delga, une Vorlage:Citation dont le Vorlage:Citation[108].
Elle participe en Vorlage:Date à l'université d'automne de l'Union populaire républicaine (UPR) de François Asselineau[109].Vorlage:Pertinence contestée
Publications
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- Vorlage:Ouvrage, ouvrage traduit en serbo-croate sous le titre — Vatikan, Evropa i Rajh od Provg Svetskog Rata do Hladnog Rata, Belgrade, Sluzbeni Glasnik, 2006, 647 p. Traduction en serbo-croate, Vorlage:Isbn.
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Documentaires
En tant qu'historienne, Annie Lacroix-Riz est sollicitée par la réalisatrice Béatrice Pignède pour participer à plusieurs de ses documentaires, notamment Propagande de guerre, propagande de paix (2004) qui Vorlage:Citation[111]Vorlage:,[112]. Elle participe également à un documentaire réalisé par Sébastien Tézé et Bertrand Delais, La Centrale (copyright les Films d'un jour : Histoire), 2018, sur Georges Albertini[113] et à d'autres enregistrements vidéo réalisés par Maria Koleva.
Notes et références
Notes
Références
Bibliographie critique
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Liens externes
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- Vorlage:Vidéo Pologne l'appel à la solidarité antifasciste de Annie Lacroix-Riz. Initiative-communiste.fr, 26 juin 2019
Catégorie:Historienne française
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- ↑ Article de chroniques-rebelles : Connaître les liens entre le pouvoir politique et le patronat est l’un des intérêts majeurs de la recherche d’Annie Lacroix-Riz.
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- ↑ Vorlage:En Ian H. Birchall, The Spectre of Babeuf, Basingstoke / New York, Macmillan Press / St. Martin's Press, 1997, Vorlage:VIII-204 p., Vorlage:ISBN, Vorlage:ISBN, Vorlage:P..
- ↑ Frédérique Matonti, Intellectuels communistes : essai sur l'obéissance politique : "La Nouvelle critique", 1967-1980, Paris, Éditions la Découverte, coll. « L'espace de l'histoire », 2005, 413 p. Vorlage:ISBN.
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- ↑ "La « famine génocidaire » en Ukraine en 1933: une campagne allemande, polonaise et vaticane" 2004 puis 2008
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- ↑ Lettre du président du Congrès mondial ukrainien à Jacques Chirac
- ↑ Pétition incluant une lettre du Président de l'Ukrainian World Congress. Cette demande a toutefois été laissée sans suite par le président de l'Université Paris VII
- ↑ Interview d'Annie Lacroix-Riz par Daniel Laurent, Histoquiz, 24 septembre 2007.
- ↑ Stéphane Courtois « Vous avez dit négationnisme ? », Le Meilleur des mondes (revue), Vorlage:Numéro, avril 2006, lire en ligne lire en ligne. L'article est devenu le chapitre 25 de son livre Communisme et totalitarisme, Perrin, 2009.
- ↑ Voir aussi un article de Stéphane Courtois sur le « négationnisme » de la famine dans Histoire du christianisme de décembre 2005.
- ↑ Annie Lacroix-Riz, « Réponse à une "enquête" sur l'Ukraine », Petite Contribution au Livre Noir de l'anticommunisme et de la Contre-Révolution, Vorlage:P., Remarques concernant mes recherches et celles des autres chercheurs, Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe, Lieven, décembre 2007.
- ↑ « Staline, le tyran rouge » : Un nouveau croquemitaine pour effrayer les jeunes
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- ↑ Aventures et dossiers secrets de l'Histoire, Vorlage:Numéro, décembre 2005.
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- ↑ Vorlage:Ouvrage{{commentaire biblio|Réédition revue : Vorlage:Ouvrage.
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- ↑ Sur Gallica [1].
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-Tag; kein Text angegeben für Einzelnachweis mit dem Namen Exposé. - ↑ Annie Lacroix-Riz, « Les attaques diffamatoires contre notre camarade Annie Lacroix-Riz continuent », lepcf.fr, 8 février 2019.
- ↑ Thierry Wolton, Le négationnisme de gauche, Grasset, 2019.
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- ↑ Catalogue Bnf [2].