Die unseligen Könige
Vorlage:Série littérature Les Rois maudits est un roman historique en sept tomes de Maurice Druon publié entre 1955 et 1977 par Del Duca :
- Le Roi de fer (1955)
- La Reine étranglée (1955)
- Les Poisons de la couronne (1956)
- La Loi des mâles (1957)
- La Louve de France (1959)
- Le Lis et le Lion (1960)
- Quand un Roi perd la France (1977)
Les six premiers volumes ont fait l'objet d'une nouvelle édition, corrigée sur la forme, entre 1965 et 1966.
Académicien, Maurice Druon a rencontré un vif succès avec cette série et son adaptation télévisée, qui a marqué des générations de téléspectateurs. Une première version télévisée a été diffusé en 1972, avant la parution du septième volume et donc à partir des six premiers romans, dans une adaptation signée Marcel Jullian réalisée par Claude Barma. Une nouvelle version adaptation, réalisée par Josée Dayan et scénarisée par Anne-Marie Catois, fut diffusée en France en 2005 sur France 2 et au Québec en 2006 sur Radio-Canada.
Résumé
Le Roi de Fer
Au début du XIVe siècle, le roi Philippe le Bel, réputé glacial et majestueux, règne d’une main de fer sur la France. Sous son règne « la France est grande et les Français malheureux. ». Philippe le Bel a trois fils, Louis le Hutin, l’héritier du trône, Philippe de Poitiers et Charles le Bel ainsi qu’une fille, Isabelle de France mariée à Edouard II, roi d’Angleterre.
Ainsi , tout va donc pour le mieux, puisque la descendance est largement assurée et de plus un rapprochement entre la France et l’Angleterre est annoncé grâce au mariage d’Isabelle.
Toutefois, les caisses de l’Etat sont à sec. Or, à cette époque les Templiers sont très riches et prennent chaque jour un peu plus d’importance. Enguerrand de Marigny, proche conseiller du roi et Trésorier royal, indique donc à Philippe le Bel cette source inespérée de revenus que constitue le trésor des Templiers.
Au matin du vendredi 13 octobre, Guillaume de Nogaret, garde du Sceau, accompagné d’hommes d’armes pénètrent dans l'enceinte du Temple de Paris où réside le maître de l'ordre Jacques de Molay. A la vue de l'ordonnance royale qui justifie cette rafle, les Templiers se laissent emmener sans aucune résistance. A Paris, il sera fait 138 prisonniers, en plus du maître de l'Ordre.Un scénario identique se déroule au même moment dans toute la France. La plupart des Templiers présents dans les commanderies sont arrêtés. Ils n'ont fait preuve d'aucune résistence. Tous leurs biens sont inventoriés et confiés à la garde du Trésor royal.
Un gigantesque procès commence qui durera 7 ans, au cours duquel les pires infamies seront perpétrées. Le 12 décembre 1313 , les quatre plus haut dignitaires du temple parmi lesquels Jacques de Molay, Grand Maître, sont condamnés à la prison à vie. Le lendemain, le conseil royal, fait fi du jugement et condamne de Molay et Geoffroy de Charnay à être brûlés sur l’île de la Cité.
Parallèlement à cela, un conflit agite l’Artois. En effet, un fait anormal est survenu dans la famille du comte de cette région : Philippe d’Artois est mort du vivant de son père, le comte Robert II. Quand ce dernier meurt, la question se pose : qui doit régner, le fils de Philippe, Robert III ou sa tante, Mahaut,fille de Robert II ? L’affaire est portée devant les tribunaux et la justice donne raison à Mahaut mais Robert n’abandonne pas prise. Druon, le décrit comme un grand géant vorace et obstiné, il lui est donc difficile de s’accorder avec sa tante possédant elle aussi un fort caractère. Mahaut a par ailleurs marié ses deux filles au deux fils du Roi : Jeanne avec Philippe, Blanche avec Charles et enfin sa nièce Marguerite avec l’héritier, Louis. Robert accuse en conséquent le roi de partialité.
De fait le conseil royal est divisé en deux courants : d’une part un « clan » réunit autour de Charles de Valois, frère du roi, moyennement intelligent, démesurément ambitieux et passablement avide, parents de quasiment tous les souverains européens mais lui-même sans couronne, il supporte Robert d’Artois son futur beau fils et influence grandement l’héritier Louis le Hutin, homme fluet et maladif ; et d’autre part un parti réuni autour d’Enguerrand de Marigny et de Philippe de Poitiers , gendre de Mahaut et par conséquent, son principal soutien. Enfin, à l’exemple d’Hugues de Bouville, brave chancelier et Charles, dernier fils du Roi, certains font aveuglement confiance à Philippe le Bel. Cependant ces querelles ne sont pas seulement des batailles de personne. En effet, le clivage se fait aussi ,sur le terrain des idées : le parti de Valois-Robert est partisan d’un système politique traditionnel et féodal où les comtes pourraient par exemple battre leur propre monnaie , formant donc le clan des barons tandis que Marigny et de Poitiers sont favorables à des réformes importantes et à un système étatique plus important, formant ainsi le clan de la haute administration.
Enfin ,on peut noter que, selon Druon,Valois et Poitiers furent hostiles à l’execution des deux hauts dignitaires du Temple.
C’est dans ce contexte que Jacques de Molay et de Charnay sont mis au bûcher en 1314.Selon Druon, de Molay aurait dit au moment même où le feu l’attegnit : « Roi Philippe, chevalier de Nogaret, pape Clément V, maudits, soyez tous maudits jusqu’à la dernière génération de vos races ! » .
Or, Nogaret est mort en, selon diverses sources, en 1313. Il y a donc incohérence. De plus, Druon attribue la mort à Mahaut par la voie de sa fidèle dame de compagnie Béatrice d’Hirson, celle-ci ayant voulu se venger à la suite d’un différent avec le garde des Sceaux. En Artois, des révoltes éclatent contre Mahaut, les barons acquis à Robert s’insurgeant.
En avril 1314, éclat le scandale de la tour de Nesle. En effet,: Marguerite, épouse de Louis et Blanche, femme de Charles sont dénoncées par Isabelle, fille de Philippe le Bel et reine d'Angleterre. Elles auraient trompé leur mari sans honte avec deux frères : Philippe et Gautier d'Aunai, tous deux chevaliers de l'hôtel royal. Les deux amants sont jugés et condamnés pour crime de lèse majesté, ils sont exécutés sur le champ en place publique à Pontoise : dépecés vivants, leur sexe tranché et jeté aux chiens, ils sont finalement décapités, leurs corps traînés puis pendus par les aisselles au gibet . Les implications politiques sont si graves que le châtiment se doit d'être exemplaire. Marguerite de Bourgogne est condamnée à être tondue et est conduite dans un chariot couvert de draps noirs à Château-Gaillard. . Blanche de Bourgogne est aussi tondue mais bénéficie d'un « traitement de faveur » : elle est emprisonnée sous terre pendant sept ans, puis obtient l'autorisation de prendre l'habit de religieuse. Femme du cadet, et non pas du futur roi de France (du moins c'est ce que l'on croit, puisque son époux deviendra roi en 1322), Blanche a donc un traitement moins cruel que sa cousine. Quant à la troisième, Jeanne de Bourgogne, femme du futur Philippe V, elle est enfermée à Dourdan pour avoir gardé ce secret. Soutenue par sa mère Mahaut d'Artois, elle se réconcilie avec Philippe le Long.
Maurice Druon et plus géneralement les historiens impute la dénonciation des épouses infidèles à Robert d’Artois, qui à pour motif celui de nuire à Mahaut, et à Isabelle, fille du Roi Philippe. Druon va même à décrire une rencontre entre les deux personnages.
La Reine étranglée
Le 20 Avril 1314, la malédiction est en marche puisque Clément V meurt.
A côté de ces péripéties historiques, Druon raconte la vie de Guccio, neveu de Tolomeï, capitaine général des banquiers lombards. Guccio intervient souvent dans l’histoire, servant de messager entre les différents protagonistes. Au cours de ses voyages, il tombe amoureux de Marie de Cerssay, la fille de châtelains provinciaux. Cela aura beaucoup d’importance par la suite comme Druon le raconte plus tard. Le 29 Novembre 1314, Philippe le Bel pourtant réputé robuste trépasse à l’âge de 46 ans d’une congestion cérébrale. Aussitôt les deux partis du Conseil Royal qui s’affrontaient comme on l’a vu, se déchirent et se combattent à présent violemment pour la conquête du pouvoir. Il aurait fallu un roi fort pour calmer ce conflit, or le nouveau souverain « n’arrivait que précédé d’une réputation de mari trompé et du piteux surnom de Hutin », manipulable donc aisément par son oncle Valois. Ce dernier veut donner à son neveu une nouvelle épouse, Clémence de Hongrie, envoyant le brave Bouville négocier le mariage à Naples. Mais, Louis est encore marié et un divorce, ardemment souhaité, est pour l’instant impossible car il n’y a plus de Pape. Pour remédier à cela, la France avance la candidature de Jacques Duèze, vieillard astrologue étonnement vif, mais dans l’ombre Enguerrand de Marigny s’active pour retarder une élection qui verrait le triomphe de son pire ennemi, Charles de Valois. Ce dernier justement, souffle une toute autre solution à son neveu : si il ne peut pas divorcer alors c’est sa femme, Marguerite qui doit mourir . C’est Robert d’Artois qui se charge de cette mission, espérant s’attirer les faveurs du Roi et ainsi reconquérir l’Artois. Marguerite est retrouvée morte d’épuisement le 15 août 1315. Mahaut, elle, est persuadée à raison que sa nièce a été assassinée et elle compte bien se servir de ce secret pour faire chanter les personnalités compromises. Louis le Hutin quant à lui prouve encore une fois sa tragique incompétence en embourbant l’armée française en Flandre lors de « l’ost boueux ».
Les Poisons de la couronne
En France, la guerre entre les deux partis redouble d’intensité. De Valois exige du Roi la tête de Marigny. Pour obtenir gain de cause , Druon raconte que Robert d’Artois et de Valois inventent de fausses preuves comme le témoignage du frère de Marigny, qui l’accuse de vol, en échange de l’effacement de dettes chez Tolomeï, le banquier lombard. En tout, 28 articles d’accusation furent portés contre lui. Des enquêteurs furent dépêchés, mais les comtes de Marigny étaient nets. Louis le Hutin, songe donc à une sanction clémente comme un exil à Chypre. De Valois lance alors une accusation de sorcellerie contre le chambellan qui s’avérera bien plus efficace. Le 30 Avril 1315, Enguerrand de Marigny est pendu au gibet de Montfaucon, Valois et Robert triomphent. En Artois, Robert triomphant sème la discorde et pousse les barons à la rébellion. Mahaut, elle reprend l’ascendant sur son gendre Philippe de Poitiers. Ce dernier obtient de Louis, plus enclin à l’indulgence grâce à son mariage prochain avec Clémence, la libération de sa femme emprisonnée à Dourdan, reformant ainsi le second couple du royaume. Mahaut avance ainsi ses pions : si Louis le Roi venait à mourir, alors ça serait son gendre, Philippe qui serait le Roi… Mais pour Mahaut, plusieurs éléments viennent contrecarrer ses plans : le Roi, inquiet de plus voir remonter l’argent de l’Artois à cause de la guerre civile, rend un jugement favorable à Robert : Mahaut ne doit plus quitter Paris et Louis place l’Artois sous l’autorité royale. De plus, la reine est enceinte , or un héritier, viendrait remettre en cause son plan pour son gendre. Il faut donc réagir ! Druon écrit que Béatrice d’Hirson , fidèle dame de compagnie de Mahaut, empoisonne Louis. Ce dernier tombe malade et agonise. Guccio, le neveu de Tolomeï, arrive affolé chez son oncle : Marie, sa fiancée,est enceinte et ses frères, jaloux sont furieux. A Paris, Valois et Robert accusent Mahaut de la maladie du Roi. Ce dernier meurt le 5 juin 1916, nouvelle victime de la malédiction.
La Loi des mâles
A la mort de Louis X le Hutin , une course s’engage pour la régence. Le premier concurrent, de Valois, aidé de Robert, est décidé à monter sur le trône. Il tente d’empêcher que la nouvelle arrive jusqu’à son rival, Philippe de Poitiers qui est à Lyon, où se tient le conclave. Hugues de Bouville, le chambellan , envoie son ami Guccio annoncer la nouvelle au comte. Aussitôt, il se proclame régent. Pour hâter l’élection du Pape, il invite tous les cardinaux et leur suite dans l’Eglise des Jacobins puis fait murer l’édifice, les hauts ecclésiastiques n’en sortiront que lorsqu’ils éliront le Pape. De retour à Paris, il arrache la régence à Valois. Pendant ce temps, dans l’Eglise des Jacobins, les cardinaux sont furieux. Leurs perspectives sont limités, puisque les prélats ne s’entendent pas. Pour se faire élire, Jacques Duèze, favori de la France, fait courir le bruit qu’il serait mourrant. En réalité, le cardinal se porte comme un charme mais chez les autres hauts dignitaires du clergé , la rumeur prend. Les prélats font alors le raisonnement suivant : « Elisons le, sortons ainsi de cet endroit et, puisqu’il ne va pas tarder à mourir, on pourra plus tard voter sérieusement ». C’est ainsi que Duèze est élu, celui qu’on disait à l’agonie gouvernera l’Eglise pendant 28 ans ! Mahaut, elle exulte : son gendre est régent, et si l’enfant de la Reine n’est pas un garçon, alors sa fille Blanche sera reine. Quant à Guccio, il voit une solution à ses problèmes puisque son ami Bouville obtient un compromis : Marie, la fiancée de Guccio, est placée dans un couvent ce qui permet d’apaiser ses frères. La jeune fille accouche en même temps que la Reine. Les deux enfants sont des garçons et les deux sont appelés Jean. Bouville propose donc à Marie de devenir la nourrice de l’enfant royal. Mahaut, elle est furieuse car sa fille ne pourra jamais monter sur le trône. Elle décide donc, selon Druon, d’assassiner le Roi au cours de la cérémonie où les vassaux du Roi viennent voir le nouveau né. Bouville, qui est en charge de la sécurité de l’enfant, est au courant de ces menaces. Il prend une décision lourde de conséquences : il va intervertir l’enfant de Marie avec le jeune Roi. Le 19 Novembre 1316, comme on le craignait, l’enfant trépasse.Tou le monde pense que c’est le Roi qui vient de mourir mais c’est en fait le fils d’une obscure noble de province ! Bouville ne sait que faire, tout avouer ou continuer la supercherie ? Le gros chambellan décide de faire jurer de ne rien dire à Marie et l’envoie dans sa famille élever celui qui aurait du monter sur le trône de France. De plus, Marie est obligé d’oublier Guccio, qui n’est pas au courant de l’affaire. A Paris, deux personnes s’arrachent la couronne.Il y a tout d’abord Philippe de Poitiers qui , apprenant, horrifié, le meurtre du Roi,est « tenu » par Mahaut . Ensuite, le Duc de Bourgogne revendique les droits de sa nièce. Celle-ci est en effet la fille de « Marguerite l’assassinée » et du défunt roi Louis le Hutin, elle peut donc prétendre à être Reine de France. Pour l’en empêcher, Philippe ressort une vieux texte appelé « loi salique » qui interdit à une femme de monter sur le trône. De Poitiers est par conséquent sacré Roi le 6 Janvier 1317. Aussitôt, il applique les volontés de Mahaut en réglant le conflit en Artois par l’emprisonnement de Robert. De tous les fils de Philippe le Bel, Philippe de Poitiers, désormais Philippe V, est celui qui a sans doute le plus hérité du talent de son père à gouverner. Grand stratège ( il règle les problèmes de Flandre) et excellent administrateur, il parvint à rétablir pour quelque temps une situation stable, réprimant la révolte des Pastoureaux et tentant d’ établir une monnaie unique. Malheureusement, le sort s’acharne contre les héritiers de Philippe le Bel. Philippe V meurt de dysenterie en 1322. Ironie du sort, ses filles ne peuvent régner à cause de la loi salique, invoquée par leur père autrefois. C’est donc le dernier fils de Philippe le Bel, Charles IV qui monte sur le trône.
La Louve de France
Pendant ce temps, Isabelle, sœur de Charles et Reine d’Angleterre vit une situation difficile.Son mari, Edouard, est homosexuel et son favori, Despenser, dilapide la fortune conjugale. En 1316, les barons se révoltent contre Edouard. Le chef de la fronde, Mortimer, est arrêté et emprisonné à la Tour de Londres. Il réussit à s’en échapper en 1324 et gagne la France. Robert d’Artois, qui sort lui aussi de prison, l’y accueille. D’autre part, Edouard est le vassal direct du Roi de France . Le souverain anglais se doit donc de prêter serment à son suzerain français. A cette occasion, Isabelle se rend elle aussi en France pour préparer la cérémonie de l’hommage. A la cour de France, Isabelle et Mortimer se rencontrent et se plaisent immédiatement. Ils deviennent rapidement amants et fomentent un complot contre Edouard. Avec l’aide de Robert d’Artois, ils gagnent la Flandre où ils lèvent une armée. En septembre 1326, ils débarquent, Londres se soulève en leur faveur, Despenser est tué, le Roi en fuite. Il est fait prisonnier au Pays de Galles et abdique, laissant son fils monter sur le trône sous le nom d’Edouard III. La Reine gouverne jusqu’à sa majorité, mais c’est en fait Mortimer qui tient les commandes du royaume. Il prend des décisions malencontreuses (Druon lui attribue la mort de l’ancien roi Edouard II). Les comtes du royaume, notamment Lancastre, excédé par l’ambition, la morgue et la convoitise de Mortimer, organisent un complot pour le renverser.Malgré les supplications d’Isabelle, il fut condamné sans procès et pendu à Tyburn le 29 novembre 1330 . Edoard III fait emprisonner sa mère et gouverne à présent seul. En France, Guccio revient chercher celui qu’il croit être son fils pour le ramener en Italie. Marie, enfermé dans son terrible secret, voit l’amour de sa vie partir avec son fils adoptif. Elle ne les reverra plus jamais…
Le Lis et le Lion
En France, Charles, le dernier fils de Philippe le Bel meurt de maladie. Avec lui s’éteint la lignée direct des descendants d’Hugues Capet. Se pose alors le problème suivant : qui doit monter sur le trône, Edouard III d’Angleterre ou Philippe de Valois ( le fils de Charles de Valois, décédé 3 ans plus tôt) ? Les Français ne sont naturellement pas ravis d’avoir comme roi un anglais c’est pourquoi Philippe de Valois, un cousin royal est choisi et le dimanche 29 mai 1328, il est sacré à Reims , il est d’emblée surnommé le « Roi trouvé ». Le nouveau souverain est très amical avec Robert d’Artois puisque c’est son beau frère. Le Roi l’élève donc au rang de pair de France. Mais Robert n’a toujours pas récupéré l’Artois , il commence alors à fabriquer des faux documents qui lui permettraient de récupérer le comté. Mahaut, elle, sait très bien qu’ils sont faux, elle se souvient très bien les avoir détruit…Parallèlement à cela, Robert reçoit le soutien d’une alliée inattendue en la personne de Béatrice d’Hirson, dame de compagnie de Mahaut et empoisonneuse à ses heures perdues et qui, humiliée par sa maîtresse a décidé de se venger. Mahaut avale sans se douter un des poisons de sa fidèle Béatrice et s’aperçoit trop tard du piège. Elle meurt dans d’atroces souffrances en 1329. Aussitôt Robert, agacée de Béatrice, la tue (selon Druon). Après la mort de Mahaut en 1329, le roi prend le comté sous sa garde. La mise en évidence du faux fait perdre à Robert son procès, Jeanne de Divion, la faussaire, est condamnée au bûcher et Robert est dépossédé de tous ses biens (1331) et banni en 1332. En 1331, son épouse Jeanne de Valois fut emprisonnée à Château-Gaillard avec ses trois fils après le banissement de son époux qui trouva refuge dans un premier temps chez le duc de Brabant. Définitivement dépossédé, sous la menace de la justice royale, c’est plein de rancœur qu’il fuit la France. Exilé en Flandre, puis en Brabanten 1331 et même en Avignon, il trouve finalement refuge en Angleterre en 1332, où il incite Édouard III à reconquérir l'héritage du trône de France et à déclencher pour cela la guerre de Cent Ans. Il fournissait beaucoup de renseignements sur la Cour de France. Celui-ci le fait comte de Richmond. Servant dans l’armée anglaise, il est mortellement blessé sous les remparts de Vannes au début de la guerre de Succession de Bretagne et meurt en 1342. Il fut inhumé en la cathédrale Saint-Paul de Londres. C’est ici que s’arrête l’histoire proprement dite des Rois Maudits . Dans le dernier tome de son récit « Quand un Roi perd la France » , Druon raconte à travers le personnage d’un cardinal du Sud Ouest, les débuts catastrophiques de la Guerre de Cent Ans avec son cortège de batailles perdues pour la France, les règnes désastreux de Philippe VI et de Jean le Bon, les tribulations du Roi de Navarre, etc…