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Fester Platz Verdun

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[[Fichier:Douaumontfort.jpg|thumb|upright=1.5|Le fort de Douaumont, le fort le plus connu de la place de Verdun, avant que les bombardements massifs de 1916 ne bouleversent les dessus.]] thumb|upright=1.5|Plan de la double ceinture de forts autour de Verdun. La place fortifiée de Verdun est une place forte centrée sur la ville de Verdun, dans l'Est de la France (département de la Meuse). Appelée camp retranché de Verdun à partir de la fin du Vorlage:S-, elle prend en août 1915 le nom de région fortifiée de Verdun, en englobant les forts du rideau des Hauts de Meuse.

Les premières fortifications sont médiévales, renforcées et complétée par des bastions et une citadelle au Vorlage:XVIIe siècle. À partir de 1874 et jusqu'en 1914, cette place est modernisée en y construisant deux puissantes ceintures de forts, d'ouvrages, de batteries et d'abris entourant l'enceinte urbaine bastionnée et la citadelle : elle devient ainsi une des principales places du système défensif Séré de Rivières, un ensemble de fortifications censé protéger le territoire français d'une invasion.

Utilisées pendant la Première Guerre mondiale, notamment pendant la bataille de Verdun en 1916, ces fortifications ont été déclassées après les combats. Les forts de Douaumont et de Vaux sont désormais des attractions touristiques pour certains, des lieux de souvenir et de commémorations pour d'autres.

Situation

Réseaux de transport

La raison d'être des fortifications de Verdun est d'assurer le contrôle des axes de transport, dans le but d'arrêter ou de freiner une invasion du territoire français. L'axe routier principal est la route assurant la liaison entre Metz et Paris (l'ancienne nationale 3), qui traverse la Champagne par Épernay puis Châlons, franchit l'Argonne entre Sainte-Menehould et Clermont, passe à Verdun avant de rejoindre Metz puis Forbach et Sarrebruck. À Verdun, cette route est-ouest croise des axes nord-sud, tel que la route de Stenay à Saint-Mihiel via Verdun (ancienne nationale 64), la route de Verdun à Saint-Dizier via Bar-le-Duc (l'ancienne nationale 35, surnommée la « Voie sacrée ») et la route de Verdun à Longwy par Étain (ancienne nationale 18).

À partir de 1870, la route est-ouest est doublée par une ligne ferroviaire reliant Reims à Metz, traversant elle aussi l'Argonne entre Sainte-Menehould et Clermont-en-Argonne et franchissant la crête des côtes de Meuse par le tunnel de Tavannes. S'y rajoutent la ligne de Lérouville à Pont-Maugis, qui fait la liaison nord-sud le long de la vallée de la Meuse entre la ligne Paris-Nancy (près de Commercy) et la ligne Valenciennes-Thionville (près de Sedan). S'y rajoutent enfin les voies fluviales, avec la Meuse et surtout le canal de l'Est (creusé entre 1875 et 1887) qui lui est parallèle.

Autres fortifications

Vorlage:Article connexe Vorlage:Début d'illustration Vorlage:Début de carte300px Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Étiquette Vorlage:Fin de carte Vorlage:Fin d'illustration Cette situation de carrefour a entrainé d'importants travaux de fortifications, dès la période moderne, notamment à la suite de l'arrivée des Français en 1552 (Verdun faisait alors partie du Saint-Empire romain germanique en tant que principauté ecclésiastique autonome) : le roi de France fait occuper les Trois-Évêchés lorrains (Metz, Toul et Verdun) et les fait fortifier. Entre 1567 et 1634[1], d'une part une nouvelle enceinte urbaine est aménagée à la place de la précédente du Vorlage:XIIIe siècle, avec glacis, fossés et bastions ; d'autre part l'abbaye Saint-Vanne, se trouvant hors les murs, est rasée pour laisser place à une citadelle à sept bastions (attribuées aux ingénieurs Conti d'Argencourt et Errard de Bar-le-DucVorlage:Sfn). À partir de 1687, des renforcements sont ordonnés par Vauban, le trafic sur la Meuse est désormais contrôlé par trois ponts-écluses (seul subsiste le pont-écluse Saint-Amand). Quelques améliorations à l'intérieur des bastions sont encore menées à partir de 1818[2]. Vorlage:Article connexe

Les fortifications bastionnés ne suffisent pas à empêcher la prise de Verdun lors des sièges prussiens de 1792 et de 1870. À la suite du traité de Francfort de 1871, la frontière entre la République française et l'Empire allemand est placée à seulement Vorlage:Unité à l'est de la citadelle de Verdun. De plus, la place forte de Metz étant devenue allemande, Verdun est désormais la principale place frontalière sur la route de Paris. En conséquence, la ville fait partie de la première ligne de fortifications élevée à partir de 1874 et modernisée jusqu'en 1917, qui s'étend le long de la nouvelle frontière franco-allemande. Cette ligne est principalement composée des places fortes de Verdun, de Toul, d'Épinal et de Belfort.

Au nord, s'étend entre Verdun et le massif ardennais un espace peu fortifié appelée la « trouée de Stenay », avec seulement quelques forts d'arrêt pour contrôler les axes ferroviaires : d'Hirson, de Charlemont et des Ayvelles, auxquels se rajoutent les vieilles citadelles de Montmédy et de Longwy. Au sud, la place de Verdun est reliée à celle de Toul par un rideau défensif (le « rideau des Hauts de Meuse »), composé d'un alignement de forts : de Génicourt, de Troyon, des Paroches, du Camp-des-Romains, de Liouville, de Gironville et de Jouy-sous-les-Côtes. Vorlage:Article détaillé

Construction et modernisations

La construction d'une série de forts autour de la ville de Verdun commence en 1874. Une première ceinture est terminée dès 1877, puis est complété par une seconde ceinture plus vaste jusque dans les années 1880. Cette ceinture extérieure est continuellement complétée et modernisée jusqu'au début de la Première Guerre mondiale. Verdun, la plus au nord des quatre places de l'Est, est en 1914 la plus importante et la mieux équipée des places fortes françaises car elle bloque la route directe allant de Metz à Paris. Vorlage:Article détaillé

1874-1883

Dès que les dernières troupes d'occupation allemandes évacuent Verdun le Vorlage:Date-, les unités françaises sont envoyées occuper les hauteurs entourant la ville. Le Vorlage:Date-, le général Séré de Rivières présente un mémoire proposant la construction de treize forts détachés placés sur ces hauteurs des deux rives ; après le vote des crédits nécessaire par l'Assemblée nationale le Vorlage:Date-, les travaux de terrassement des nouvelles fortifications démarrentVorlage:Sfn, en commençant par Tavannes[n 1] dès décembre 1874.

Lors de l'hiver 1874-1875, la crainte d'un nouveau conflit avec l'Allemagne entraîne la construction à partir de février 1875 de cinq « redoutes de la Panique », non-prévues par le projet de Séré de Rivières, terminées en décembre 1877[3] : ce sont les redoutes de Belleville, Saint-Michel, de Belrupt, de Regret et de La ChaumeVorlage:Sfn, en arc de cercle sur les premières hauteurs autour de la ville. Ces fortifications (qualifiées plus tard de « forts »), bien que trop proches de la ville (comme le rappelle le rapport d'inspection du duc d'Aumale en 1879), forment la base de la ceinture intérieure de la place (complétée peu après par les forts de Souville et de Tavannes).

Les travaux reprennent à partir de l'été 1875 selon le projet initial, permettant l'aménagement de forts en maçonnerie dont l'artillerie est à l'air libre, tandis que le personnel et les munitions sont abrités dans des traverses-abris et casemates voûtées recouvertes de terre. En 1877, les forts de Tavannes, de Dugny[n 2], de Souville et de Marre sont terminés, complétés en 1879 par les forts d'Haudainville et du Rozelier. Le début des années 1880 voie la mise en chantier d'une série d'ouvrages d'infanterie (qualifiés à l'origine de « postes », puis de forts), ceux des Sartelles, de Chana, de Choisel et de Belle-Épine, ainsi que de nouveaux forts, ceux de Vaux, de Bois-Bourrus, de Landrecourt, de Moulainville et de Douaumont[4]. Le coût total des travaux jusqu'en 1885 s'élève à Vorlage:Unité de francs[5].

1885-1899

[[Fichier:Shrapnel types US archivesDe FrDetail.jpg|thumb|Cartouche de Vorlage:Unité allemand, la douille contenant de la nitrocellulose (explosif sous forme de corde) et l'obus des shrapnels (balles de plomb).]] Vorlage:Article connexe Au milieu des années 1880, l'invention des obus fusants (explosant au-dessus de l'objectif, le criblant d'éclats ou de shrapnels) et de nouveaux explosifs (poudre sans fumée, mélinite et cordite) multipliant la puissance perforatrice des projectiles rendent caducs les forts qui viennent à peine d'être achevés : le service de l'artillerie à l'air libre devient suicidaire lors des bombardements, tandis que les terrassements et les voûtes s'effondrent sous les coups.

Comme réponse à cette « crise de l'obus-torpille », l'instruction ministérielle du 22 juillet 1887 ordonne que la majorité des canons soient retirés des forts et placés dans 42 batteries d'intervalle (entre les forts, à l'air libre mais de façon défilée et dispersée) ; les munitions et poudres doivent être placées dans des magasins souterrains (vingt magasins de batterie, sept de secteur et un central à la citadelle) ; la défense rapprochée doit être assurée par des positions d'infanterie continues (tranchées et réseaux de fils de fer barbelés) aménagés lors de l'entrée en guerreVorlage:Sfn. Pour protéger les forts (qui servent désormais d'observatoires et de position de flanquement), la caserne de onze d'entre eux[n 3] est recouverte d'un mètre de sable surmonté d'une couche allant jusqu'à Vorlage:Unité de béton (expérimenté à Bourges en 1887 et à Châlons en 1888), les caponnières sont remplacées par des coffres de contrescarpe. Enfin, des galeries sont aménagées sous la citadelle, tandis que quatre abris-cavernes sont creusés en profondeur près des forts (les abris de Quatre-Cheminées près de Froideterre, de Douaumont, de Souville et de Sartelles-Chana)Vorlage:Sfn.

Comme la mission des forts passe de celui de grosses batteries d'action lointaine à celui de flanquement des intervalles, la distance entre les forts devient trop importante[6], d'où la construction en 1887-1888 d'« ouvrages intermédiaires » plus petits que les anciens forts, d'abord en maçonnerie recouverte de béton, d'autant que le passage du général Boulanger au ministère de la Guerre en 1886-1887 et l'affaire Schnæbelé en 1887 font craindre une nouvelle guerre avec l'Allemagne : ce sont les ouvrages de Froideterre, de Thiaumont, de La Laufée, de Déramée, de Charny et de Saint-Symphorien[4].

En 1890-1891, une première tourelle à éclipse est installée dans un bloc bétonné à Vorlage:Unité à l'ouest du fort de Souville, du modèle Bussière pour deux canons de Vorlage:Unité (elle a précédemment servi à des essais de résistance à Châlons en 1887-1888, puis a été réparée)Vorlage:Sfn ; la mise en batterie ou l'éclipse de la tourelle se faisait grâce à une machine à vapeur. De 1895 à 1897 sont menées à Verdun des expérimentations d'emploi du béton arméVorlage:Sfn.

1900-1914

[[Fichier:Fort de Douaumont, Kazemat pic3.JPG|thumb|upright=0.8|Observatoire cuirassé du fort de Douaumont.]] Le Vorlage:Date- est lancé un programme de modernisation de la place forte, prévoyant la construction d'abris dans les intervalles et le renforcement des forts et ouvrages existants en y rajoutant 46 tourelles à éclipse, 23 casemates de flanquement et 47 observatoires cuirassés[5], le tout sous Vorlage:Unité/2 de béton arméVorlage:Sfn. Dans les intervalles sont construits 24 abris d'infanterie (16 capables d'accueillir une compagnie, 18 pour une demi-compagnie) sous une dalle d'Vorlage:Unité de béton armé. Les noms de ces abris sont composés de la première lettre des forts ou ouvrages qui les entourent (par exemple le FT 3 est entre Froideterre et Thiaumont)Vorlage:Sfn.

Les ouvrages de Froideterre, de Thiaumont et de Déramé sont les premiers à être totalement transformés en les recouvrant par du béton armé en 1902Vorlage:Sfn ; la majorité des autres forts et ouvrages recevront progressivement la même protection. Les casemates de flanquement sont testées au polygone de tir de Bourges en 1899, d'où leur nom de « casemates de Bourges », et sont armées de deux canons, [[Canon Lahitolle de 95 mm|de Vorlage:Unité (de côte modèle 1888)]] au fort d'Haudainville, puis [[Canon de 75 mm modèle 1897|de Vorlage:Unité (modèle 1897 sur affût spécial)]][n 4] sur les 22 autres casemates installés à raison d'une ou deux par forts et ouvrages de la ceinture extérieure, croisant leurs feuxVorlage:Sfn.

Trois nouveaux modèles de tourelles en acier sont installées sur les dessus :

À la suite de l'inspection en 1908 du général Henry de Lacroix (vice-président du Conseil supérieur de la guerre), un programme « complémentaire » est ordonné le 17 mai 1909, prévoyant de rajouter encore des tourelles (sept de Vorlage:Unité, treize de Vorlage:Unité et six de mitrailleuses) et d'organiser dix « centres de résistance » (comprenant un fort entouré d'ouvrages, d'abris et de batteries bétonnées), notamment trois aux angles de la ceinture des forts (autour de Douaumont au nord-est, du Rozelier au sud-est et de Bois-Bourrus au nord-ouest). Ce programme est à peine commencé à la déclaration de guerre[5]. Deux nouvelles fortifications sont réalisées entièrement en béton armé : l'ouvrage de la Falouse (de 1906 à 1908) et le fort de Vacherauville (de 1910 à 1914, le seul fort vraiment moderne français en 1914)[4]. Deux chantiers sont abandonnés à la déclaration de guerre : d'une part l'ouvrage de Bras (entre les ouvrages de Charny et de Froideterre) à peine ébauché sur plan, d'autre part la batterie à l'est de Douaumont prévue pour deux tourelles (modèle 1908 non éclipsable pour chacune un canon de Vorlage:Unité court[7] ; pendant la bataille la fouille de la batterie devient la « carrière 2808 »)Vorlage:Sfn.

Description

[[Fichier:Bange 155 L Memorial de Verdun.jpg|thumb|Le [[canon de 155 mm L modèle 1877|canon de Bange de Vorlage:Unité]], le modèle le plus courant dans les batteries des places fortes françaises.]] La place de Verdun concentre en 1914 : 28 forts et ouvrages, dont 23 sont plus ou moins modernes (protégés par du béton), armés de six [[Tourelle Galopin de 155 mm R modèle 1907|tourelles pour canon de Vorlage:Unité]], de 14 [[Tourelle de 75 mm R modèle 1905|tourelles pour canons de Vorlage:Unité]] (soit 28 canons), de 23 casemates de Bourges (soit 46 canons) et de 29 tourelles de mitrailleuses ; la défense des fossés est assurée par Vorlage:Unité, canons de 12 culasses ou [[Canon de Bange de 90|canons de Vorlage:Unité]] et Vorlage:Unité de rempart, sans compter Vorlage:Unité à âme lisseVorlage:Sfn. Les fortifications sont complétées par 17 petits ouvrages d'infanterie[n 5] aménagés en avant des forts, par 23 abris d'infanterie bétonnés et surtout par 118 batteries d'artillerie placés dans les intervalles entre les forts et ouvrages[8], prêts à accueillir les Vorlage:Unité (notamment des [[Canon de 120 mm L modèle 1878|Vorlage:Unité]] et [[Canon de 155 mm L modèle 1877|Vorlage:Unité de Bange]]) destinés à l'action lointaine[9], ces canons étant soient déjà en position, soit stockés à l'arsenal.

Ces différents organes forment une double ceintures de fortifications autour de la ville : une ceinture extérieure (« ligne principale ») d'un périmètre de Vorlage:Unité et une ceinture intérieure (« ligne de soutien ») de Vorlage:Unité, le tout subdivisé en trois secteurs. Des petits ouvrages d'infanterie forment encore plus en avant une « ligne de surveillance »Vorlage:Sfn (augmentant le périmètre jusqu'à Vorlage:Unité). Les magasins sont approvisionnés avec environ Vorlage:Unité par pièces, soit un stock théorique de Vorlage:Unité[9].

Vorlage:Citation bloc

Réduit central

L'enceinte urbaine sert de réduit central à la place ; dans le cas de la citadelle, son réseau de galeries souterraines lui permet de servir de magasin central et d'énorme abri à l'épreuve des projectiles, d'où son nom de « citadelle souterraine » (Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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S'y rajoutent d'une part sur la rive gauche l'arsenal (« quais d'artillerie », près de la gare) et d'autre part sur la rive droite les deux hangars aux dirigeables (« parc à ballons », au sud du fort de Belleville) et la piste d'aviation (à l'ouest du fort de Belrupt).

Secteur nord-est

Ligne de surveillance (au nord-est de Douaumont)
Ouvrages Localisations Construction Modernisation
Ouvrage de Lorient[n 6] Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1913[10] non-modernisé
Ouvrage du Muguet[n 7] Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1913 non modernisé
Ouvrage de Josémont[n 8] Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1913 non modernisé
Ouvrage de Bezonvaux Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1889-1891 non modernisé
Ouvrage d'Hardaumont Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1887-1893 non modernisé
Position principale (de l'ouest vers l'est)[11]
Forts ou ouvrages Localisations Construction Modernisation Tourelles de 155 Tourelles de 75 Cas. de Bourges Tour. de mitrai. Observat. cuirassés[12] Prix en francs[12]
Ouvrage de Froideterre Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1887-1888 1902-1905 - 1 1 2 2 Vorlage:Unité
Ouvrage de Thiaumont Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1887-1888 1902-1905 - - 1 1 1 Vorlage:Unité
Fort de Douaumont Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1885-1889 1901-1903, 1907-1909, 1911-1913 1 1 1 2 4 Vorlage:Unité
Fort de Vaux Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1881-1884 1888-1895, 1904-1906, 1910-1912 - 1 2 - 3 Vorlage:Unité
Ouvrage de La Laufée Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1887-1888 1904-1906, 1913-1914 - 1 - - 1 Vorlage:Unité
Position de soutien (de l'ouest vers l'est)[11]
Forts ou ouvrages Localisations Construction Modernisation Tourelles de 155 Prix en francs[12]
Redoute puis fort de Belleville Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1875-1877 non modernisé - Vorlage:Unité
Redoute puis fort Saint-Michel Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1875-1877 non modernisé - Vorlage:Unité
Fort de Souville Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1876-1877 1888-1891 1 Vorlage:Unité
Fort de Tavannes[13] Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1874-1879 1889-1890 - Vorlage:Unité
Vorlage:Article connexe

Secteur sud-est

Ligne de surveillance (du nord vers le sud-ouest)
Ouvrages Localisations Construction Modernisation
Ouvrage d'Eix Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1887-1888 non modernisé
Ouvrage de Croix-Brandier Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1883 non modernisé
Ouvrage du Manesel Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1888-1889 non modernisé
Ouvrage de Châtillon Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1888 non modernisé
Ouvrage de Maubois Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1889 non modernisé
Ouvrage de Jaulny Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1889 non modernisé
Ouvrage des Réunis ou des Bois-Réunis Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1878 non modernisé
Position principale (du nord vers le sud-ouest)[11]
Forts ou ouvrages Localisations Construction Modernisation Tourelles de 155 Tourelles de 75 Cas. de Bourges Tour. de mitrai. Observat. cuirassés[12] Prix en francs[12]
Fort de Moulainville Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1883-1885 1889-1891, 1905-1909 1 1 1 2 4 Vorlage:Unité
Ouvrage de Déramé Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1887-1888 1902-1903 - - 2 1 1 Vorlage:Unité
Fort du Rozelier Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1877-1879 1890-1902, 1904-1913 1 - 2 3 3 Vorlage:Unité
Ouvrage de Saint-Symphorien Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1888-1889 1900 puis 1902 - - 1 - - Vorlage:Unité
Fort de Haudainville Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1876-1879 1900-1902 - - 2 2 2 Vorlage:Unité
Position de soutien[11]
Forts ou ouvrages Localisations Construction Modernisation Prix en francs[12]
Redoute puis fort de Belrupt Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1875-1877 non modernisé Vorlage:Unité

Secteur rive gauche

Ligne de surveillance (du sud-ouest vers le nord)
Ouvrages Localisations Construction Modernisation
Ouvrage du Chapître ou du Bois-du-Chapître Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1888 non modernisé
Ouvrage de Baleycourt Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1888-1890 non modernisé
Ouvrage de Fromeréville ou du Bois-des-Sartelles Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1887-1888 1900
Ouvrage de Germonville Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1887-1888 non modernisé
Ouvrage des Bruyères Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1887-1888 non modernisé
Position principale (du sud-ouest vers le nord)[11]
Forts ou ouvrages Localisations Construction Modernisation Tourelles de 155 Tourelles de 75 Cas. de Bourges Tour. de mitrai. Observat. cuirassés[12] Prix en francs[12]
Ouvrage de
La Falouse
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1906 ouvrage moderne - 1 - 1 2 Vorlage:Unité
Fort de Dugny Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1875-1877 1901-1902, 1902-1908 - 1 1 2 3 Vorlage:Unité
Fort de Landrecourt Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1883-1886 1891, 1904-1906 - 1 1 2 3 Vorlage:Unité
Redoute puis fort de Regret Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1875-1877 1906-1909 - 2 1 2 4 Vorlage:Unité
Poste puis fort des Sartelles Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1876-1879 1900-1902 - - 2 2 2 Vorlage:Unité
Poste puis fort du Chana Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1883-1884 1906-1911 - 1 2 - 1 Vorlage:Unité
Poste puis fort de Choisel Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1883-1885 1894-1897 puis 1906-1912 - 1 2 2 3 Vorlage:Unité
Fort de Bois-Bourrus Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1881-1887 1891-1894, 1904-1906, 1913-1914 - - 2 3 2 Vorlage:Unité
Fort de Marre Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1881-1884 1894-1897 puis en 1904-1906 - 1 - - 1 Vorlage:Unité
Poste de Belle-Épine Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1883-1886 non modernisé - - - - - Vorlage:Unité
Fort de Vacherauville Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1910-1914 fort moderne 2 1 - 1 4 Vorlage:Unité
Ouvrage de Charny Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1887-1888 1902-1904 - - 1 1 1 Vorlage:Unité
Position de soutien[11]
Forts ou ouvrages Localisations Construction Modernisation Prix en francs[12]
Redoute puis fort de La Chaume Vorlage Coord: Einbindungsfehler
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1875-1877 non modernisé Vorlage:Unité

Unités en garnison

[[Fichier:Ville de Paris-1906.jpg|thumb|Le Ville-de-Paris, dirigeable affecté à partir de 1908[14] à la place de Verdun pour la reconnaissance et le réglage de l'artillerie.]] Depuis 1873, la place de Verdun se trouve dans la Vorlage:6e région militaire, dont le quartier-général est à Châlons-sur-Marne. En temps de paix, l'essentiel de la [[42e division d'infanterie (France)|Vorlage:42e d'infanterie]] du [[6e corps d'armée (France)|Vorlage:6e d'armée]] y est caserné (les deux autres grandes unités du corps sont la [[12e division d'infanterie (France)|Vorlage:12e]] à Reims et la [[40e division d'infanterie (France)|Vorlage:40e]] à Saint-Mihiel) : les [[151e régiment d'infanterie (France)|151Vorlage:E]] et [[162e régiment d'infanterie|162Vorlage:E]] régiments d'infanterie, le [[19e bataillon de chasseurs à pied|Vorlage:19e de chasseurs à pied]] et le [[61e régiment d'artillerie|Vorlage:61e d'artillerie]]. Les autres unités de la division sont à proximité : le [[94e régiment d'infanterie|Vorlage:94e d'infanterie]] est à Bar-le-Duc, le [[8e bataillon de chasseurs à pied|Vorlage:8e de chasseurs à pied]] à Étain et le [[16e bataillon de chasseurs à pied|Vorlage:16e]] à Conflans-Labry. Cette division est une unité de manœuvre, elle n'est pas destinée à fournir la garnison des forts.

S'y rajoutent aussi une brigade de la [[4e division de cavalerie (France)|Vorlage:4e de cavalerie]] composée des [[2e régiment de hussards|2Vorlage:E]] et [[4e régiment de hussards|4Vorlage:E]] régiments de hussards, ainsi que plusieurs unités non-endivisionnées : les [[164e régiment d'infanterie|164Vorlage:E]], [[165e régiment d'infanterie|165Vorlage:E]] et [[166e régiment d'infanterie|166Vorlage:E]] régiments d'infanterie, le [[44e régiment d'infanterie territoriale|Vorlage:44e territorial d'infanterie]], le Vorlage:5e d'artillerie à pied et le [[9e régiment du génie|Vorlage:9e du génie]] (Vorlage:6e et Vorlage:25e)[15]. Ces quatre régiments d'infanterie, le régiment d'artillerie à pied et le Vorlage:25e du génie doivent fournir les garnisons des différents forts, ouvrages et batteries en cas de guerre.

Première Guerre mondiale

Couverture et concentration

En plus des unités constituées sur place à partir des réservistes et territoriaux locaux mobilisées (une division d'infanterie de réserve pour la « défense mobile de la place », ainsi qu'une division d'infanterie territoriale), la place de Verdun sert de puissant point d'appui à la couverture et à la concentration de l'Armée française. Les deux divisions du [[6e corps d'armée (France)|Vorlage:6e]] pré-positionnées dès le temps de paix ([[40e division d'infanterie (France)|Vorlage:40e]] à Verdun et [[42e division d'infanterie (France)|Vorlage:42e]] à Saint-Mihiel) se déploient dès le premier jour de la mobilisation pour assurer la couverture de cette dernière. Le Vorlage:Date-, est créée comme prévu par le plan XVII la [[3e armée (France)|Vorlage:3e]], commandée par le général RuffeyVorlage:Sfn, dont les unités des deux autres corps d'armée (en plus du Vorlage:6e) arrivent par voie ferrée : le [[5e corps d'armée (France)|Vorlage:5e d'armée]], partie des gares d'Orléans, de Paris et de Melun, débarque autour de Saint-Mihiel ; le [[4e corps d'armée (France)|Vorlage:4e d'armée]], partie du Mans, d'Alençon et de Paris, passe par Chartres et Reims pour arriver dans les gares autour de VerdunVorlage:Note. Vorlage:Article détaillé

Au Vorlage:8e de la mobilisation (le Vorlage:Date-), la garnison de la place forte de Verdun est passée à ses effectifs de guerre, c'est-à-dire qu'elle est passée de neuf à 34 bataillons d'infanterie, de neuf à 35 batteries d'artillerie (dont neuf montées) et de trois à huit compagnies du génie, auxquels se rajoutent deux escadrons de cavalerie et une compagnie d'aérostiersVorlage:Sfn. Dans ce total est comptée la totalité de la [[72e division d'infanterie (France)|Vorlage:72e de réserve]] (c'est-à-dire qu'elle est composée de réservistes), créée lors de la mobilisation et qui doit servir à la « défense mobile de la place », composée des [[351e régiment d'infanterie|351Vorlage:E]], [[362e régiment d'infanterie|362Vorlage:E]], [[364e régiment d'infanterie|364Vorlage:E]], [[365e régiment d'infanterie|365Vorlage:E]] et [[366e régiment d'infanterie|366Vorlage:E]] régiments d'infanterie, ainsi que des [[56e bataillon de chasseurs à pied|56Vorlage:E]] et [[59e bataillon de chasseurs à pied|59Vorlage:E]] bataillons de chasseurs à pied (les deux commandés par le lieutenant-colonel Driant), de deux escadrons des Vorlage:2e et Vorlage:4e de hussards, de trois groupes des Vorlage:61e, Vorlage:59e, Vorlage:11e, Vorlage:41e et Vorlage:45e d'artillerie de campagne et des Vorlage:1re et Vorlage:21e du Vorlage:25e du génie (Vorlage:9e)Vorlage:Sfn. Le gouverneur militaire fait procéder à l'évacuation des civils considérés comme « bouches inutiles »[n 9].

L'annonce de l'invasion allemande du Luxembourg puis de la Belgique entraîne l'application d'une variante du plan XVII, prévoyant un renforcement de l'aile gauche française : la mission de la Vorlage:3e est désormais double, devant faire face au nord comme à l'est[16]. Le 11 août, les trois corps d'armée d'active de la Vorlage:3e ont terminé leur concentration dans la Woëvre, formant un arc de cercle protégeant Verdun de Flabas jusqu'à Saint-Baussant. Le 10 août, Joffre autorise Ruffey à employer les divisions du Vorlage:3e de réserve pour remplacer ses troupes d'active sur les hauts de Meuse (à l'est, face à Metz)[17]. Le Vorlage:Date-, le Vorlage:3e de réserve, renforcée par la Vorlage:67e jusque-là en réserve générale, ainsi que les garnisons des places de Toul et de Verdun forment un groupement sous les ordres du général Paul Durand : ce « groupement Durand », dépendant de Ruffey, est chargé de défendre les hauts de Meuse, ce qui permet de redéployer les trois corps de la Vorlage:3e au nord-est de Verdun (à Damvillers, Dieppe-sous-Douaumont et Fresnes-en-Woëvre)Vorlage:Sfn.

1914-1915, une place isolée

[[Fichier:Schlieffen Plan fr.svg|thumb|Deux plans différents : le plan XVII contre le plan Schlieffen.]] [[Fichier:Western front 1914.jpg|thumb|Carte du front Ouest, avec la place de Verdun formant une avancée entre l'Argonne et le saillant de Saint-Mihiel.]] Comme les quatre places fortes de Verdun, de Toul, d'Épinal et de Belfort forment d'importantes concentrations d'artillerie et de fortifications, le plan d'opérations allemand (appelé le plan Schlieffen) prévoit d'éviter l'attaque de ces quatre positions en les contournant largement par le nord, à travers la Belgique. Verdun, la place à l'extrémité nord du dispositif français, doit servir de pivot à la vaste manœuvre allemande. À partir de la mi-août, les troupes allemandes, marchant vers le sud, prennent les vieilles fortifications de Longwy (qui se rend le Vorlage:Date-)[18] et de Montmédy (évacuée sans combat) et se déploient au nord et à l'est de Verdun. Fin août et début septembre, la retraite de l'Armée française permet au Vorlage:13e d'armée allemand de s'installer dans le massif de l'Argonne, descendant jusqu'au canal de la Marne au Rhin à Vassincourt. Le combat de Vaux-Marie et surtout la bataille de la Marne (du 6 au Vorlage:Date-) permettent aux Français de dégager la rive gauche de la Meuse et de fixer le front dans le nord de l'Argonne sur la ligne Servon-Varennes, où les combats se poursuivent durant toute l'année 1915.

Sur la rive droite de la Meuse, au sud-est de Verdun, les Allemands tentent d'isoler la place forte, en essayant de franchir le rideau des hauts de Meuse. Le fort de Troyon est lourdement bombardé du 8 au Vorlage:Date- mais reste dans les mains des Français, tandis qu'une percée réussie un peu plus au sud à partir du Vorlage:Date- (bataille de Flirey) et permet la prise de Saint-Mihiel ainsi que du fort du Camp-des-Romains (le Vorlage:Date-). Les lignes allemandes ainsi avancées coupent la route nationale, la voie ferrée et le canal qui relient Commercy à Verdun, rendant difficile le ravitaillement de la place. Ce saillant de Saint-Mihiel résiste à une attaque française lors de la première bataille de Woëvre, du 5 avril au Vorlage:Date-.

En raison de la destruction de plusieurs forts par l'artillerie lourde allemande en 1914 (sièges de Liège, de Namur, d'Anvers, de Maubeuge et du fort de Manonviller) et de l'éloignement du front par rapport aux places, l'ordre est donné en octobre 1914 de réduire les garnisons des forts[19], puis en août 1915 de vider les arsenaux et de désarmer tous les forts et toutes les batteries[n 10] ; seules les tourelles conservent leurs canons (avec une très faible dotation en munitions), les autres pièces étant versées aux régiments d'artillerie lourde et envoyées sur le front (qui en a besoin pour l'offensive de Champagne). Le général Coutanceau, gouverneur de Verdun, ayant protesté contre ce désarmement de la place est remplacé le Vorlage:Date- par le général Herr à la tête de la « région fortifiée de Verdun » (équivalente à une armée) nouvellement créée ; le général Dubail, son supérieur à la tête du groupe d'armées de l'Est, lui déclare que : Vorlage:Citation[20]. Des centres de résistance (tranchées, abris et réseaux barbelés) sont creusés sur le plateau de Sivry-la-Perche et sur la côte du Poivre, en faisant des positions avancées à l'ouest et au nord de VerdunVorlage:Sfn.

1916, une place assiégée

Vorlage:Article détaillé Fin 1915, le chef d'état-major allemand Erich von Falkenhayn décide de mener une bataille d'usure contre l'Armée française. Il fait le choix de Verdun (plutôt que Belfort)[20] pour mener cette bataille car la place est plutôt isolée par rapport au reste du front français, elle est difficile à approvisionner et ses forts ont été presque totalement désarmés en 1915 (par exemple le fort de Douaumont a vu sa garnison passer de 751 hommes à seulement 58, sa casemate de Bourges est vide et ses tourelles sont quasiment privées d'obus)[21]. Pour rompre le front français et détruire les fortifications, Vorlage:Unité d'artillerie sont concentrées autour du saillant de Verdun, dont 17 [[Skoda 305 mm Model 1911|obusiers Skoda de Vorlage:Unité]], trois [[38 cm SK L/45|canons de Vorlage:Unité]] et treize [[Grosse Bertha|obusiers de Vorlage:Unité]]Vorlage:Sfn.

thumb|upright=1.5|Carte de l'évolution du front : percée allemande en 1916 à travers le secteur nord-est.

L'offensive commence le Vorlage:Date-, enfonçant les lignes françaises tenues par le [[30e corps d'armée (France)|Vorlage:30e]] ([[72e division d'infanterie (France)|72Vorlage:E]], [[51e division d'infanterie (France)|51Vorlage:E]] et [[14e division d'infanterie (France)|14Vorlage:E]] divisions) au nord-est de la place. Les troupes d'assaut allemandes abordent la ceinture de forts de la place, s'emparent du fort de Douaumont (sans combat, le 25 février), du fort de Vaux (combats du Vorlage:1er au 7 juin) puis de l'ouvrage de Thiaumont (pris et repris plusieurs fois : allemand le 23 juin, français le 28, allemand le 29, etc.), mais échouent à prendre l'ouvrage de Froideterre le 23 juin et le fort de Souville le 11 juillet. Les tourelles participent à plusieurs occasions aux combats, notamment celle de mitrailleuses et [[Tourelle de 75 mm R modèle 1905|celle de Vorlage:Unité]] de l'ouvrage de Froideterre le 23 juin. Au fort de Moulainville, la tourelle de Vorlage:Unité tire Vorlage:Unité de février à septembre, tandis que celle de Vorlage:Unité tire Vorlage:Unité sur la même période[22]. La reprise des forts par les Français se fait durant l'automne (Thiaumont et Douaumont le 24 octobre ; Vaux le 2 novembre).

Les forts et ouvrages du secteur nord-est de la place subissent un bombardement intensif, de la part de l'artillerie allemande mais aussi de la française (sur les fortifications aux mains des Allemands). Pour exemple, le bombardement préparatoire allemand des 21 et 22 février (Trommelfeuer : feu roulant) utilise deux millions d'obus ; la consommation de l'artillerie française pendant les sept premiers mois de la bataille a été de Vorlage:Unité de coups, dont Vorlage:Unité d'obus de Vorlage:Unité, soit environ Vorlage:Unité par jourVorlage:Sfn. Le fort de Moulainville a ainsi reçu du 26 février au 20 septembre 1916 environ 330 obus de Vorlage:Unité, 770 de Vorlage:Unité, Vorlage:Unité ou Vorlage:Unité allongés, Vorlage:Unité de Vorlage:Unité courts, Vorlage:Unité ou Vorlage:Unité, Vorlage:Unité de Vorlage:Unité et Vorlage:Unité de Vorlage:Unité[22], soit un obus par trois m²[23], ce qui a bouleversé totalement les dessus et les fossés du fort. Les fortifications subirent tout particulièrement les tirs des canons et obusiers de forts calibres, tels que les pièces allemandes [[Grosse Bertha|de Vorlage:Unité]] et [[38 cm SK L/45|de Vorlage:Unité]] et les obusiers français de Vorlage:Unité : ces gros obus arrivent à percer la carapace de béton des forts, faisant s'effondrer les voûtes (dans quelques cas leur action se fait sentir jusqu'à Vorlage:Unité de profondeur)[23] ; les garnisons souffrent du manque d'eau (les citernes sont fissurées par les bombardements) et d'asphyxie (due aux gaz en milieu confiné). L'ouvrage de Thiaumont est totalement détruit : il reste qu'un tas de ruines de sa casemate, des fragments de sa tourelle et un morceau déchiqueté de son observatoire. Le fort de Souville est lui aussi largement ruiné, la garnison se réfugiant dans les souterrains ; le fort de Douaumont a sa tourelle de mitrailleuses occidentale détruite, l'autre endommagée ; la tourelle de Vorlage:Unité du fort de Vaux a explosé.

Vorlage:Citation bloc

1916-1918, renforcement

[[Fichier:Cloche Pamart Souville.jpg|thumb|Casemate Pamart à proximité du fort de Souville, construite en 1917 pour protéger une mitrailleuse.]] Dès l'année 1916, des travaux de renforcement des défenses de la place sont menés (appelés les « travaux de 17 » car ils se poursuivent en 1917) : il s'agit du creusement de galeries et d'abris souterraines, de l'aménagement de défenses à l'intérieur des forts (chicanes et créneaux de tir), de la construction de petites casemates pour mitrailleuses et de nouvelles entrées en arrière des forts. Les ouvrages et forts reçoivent de nouveau des garnisons, armées de mitrailleuses et de fusils-mitrailleurs. Les casemates de Bourges sont réarmées avec des canons de Vorlage:Unité[24].

Le creusement de nouvelles galeries se fait plus profondément, pour échapper aux effets des obus de gros calibre. 26 forts ou ouvrages de la place de Verdun, y compris de l'enceinte intérieure ainsi que la citadelle, sont ainsi améliorés ; les plus longs réseaux, directement taillés dans la roche et accessibles par des puits, se trouvant aux forts de Moulainville (Vorlage:Unité de long, connecté à l'abri MD1), du Rozelier (Vorlage:Unité) et de Vaux (Vorlage:Unité)[25]. Les casemates pour mitrailleuses installées sont de petite taille, souvent qualifiées de cloches, du modèle « Pamart » conçu par le capitaine du même nom en septembre 1916. Ce cuirassement discret doit théoriquement résister à un coup de Vorlage:Unité au maximum ; 27 sont installées sur les glacis des différents forts, reliés par les galeries souterraines[26].

Vorlage:Article détaillé En août 1917, une offensive est lancée à Verdun par les Français sur les deux rives pour repousser la ligne de front un peu plus au nord. La place est définitivement dégagée par la réduction du saillant de Saint-Mihiel les 12 et Vorlage:Date-, puis par l'offensive Meuse-Argonne du Vorlage:Date- au Vorlage:Date- par l'American Expeditionary Force.

Après 1918

Entre-deux-guerres

Tous les forts, ouvrages, batteries et abris du nord-est de la place sortent de la Grande Guerre abîmés, voir dans quelques cas totalement pulvérisés (c'est le cas de l'ouvrage de Thiaumont et des batteries). Malgré d'importants dégâts sur la maçonnerie et le béton, les tourelles d'artillerie sont en état de marche (sauf au fort de Vacherauville), tandis que les galeries et cheminements internes sont praticables. En 1921, le général Benoît, commandant le génie à Metz, compare les fortifications construites par les Français à Verdun à celles construites par les Allemands autour de Metz et de Thionville (la Moselstellung)Vorlage:Sfn. L'âge des fortifications françaises et leur éloignement de la nouvelle frontière franco-allemande entraînent un déclassement partiel en 1926.

Durant les années 1930, sur les fortifications toujours actives, la restauration du béton de certains ouvrages (casemates de Bourges et tourelles) reprend, et certaines galeries creusées en 1917 sous les forts de la ceinture extérieure sont agrandies et bétonnées, dans le but de faire de Verdun une place de seconde ligne derrière la ligne Maginot.

Le fort de Moulainville sert en 1936 de site-test pour une casemate équipée d'un [[Mortier de 50 mm modèle 1935|mortier de Vorlage:Unité]] ; de 1937 à 1939, les tourelles du fort de Douaumont sont remises en état[21]. L'artillerie de la place est confiée le Vorlage:Date- au Vorlage:3e du Vorlage:163e d'artillerie de position (caserné à la citadelle), qui devient à partir du Vorlage:Date- le Vorlage:3e du [[151e régiment d'artillerie|Vorlage:151e d'artillerie de position]].

Seconde Guerre mondiale

[[Fichier:Bundesarchiv Bild 121-0373, Frankreich, Besichtigung, Daluege.jpg|thumb|Les généraux allemands Weisenberger et Daluege visitant le champ de bataille, ici sur le fort de Douaumont.]] À la mobilisation de fin août 1939, le groupe du Vorlage:151e RAP forme l'ossature du nouveau Vorlage:160e RAP, chargé de la défense des forts de Metz (Vorlage:1er) et de Verdun (Vorlage:2e et Vorlage:3e). Chaque groupe est composé de trois batteries, celles du Vorlage:2e occupent les forts de la rive droite (casemates de Bourges et tourelles) et disposent de [[canon de 75 mm modèle 1897|canons de Vorlage:Unité modèle 1897]] supplémentaires, tandis que celles du Vorlage:3e se chargent de la rive gauche avec en plus des canons de Vorlage:Unité (des Vorlage:Lien et des longs de Bange modèle 1877). En janvier 1940, les deux groupes quittent Verdun, laissant la garde des forts de Verdun à la Vorlage:10e nouvellement créée.

Lors de la campagne de France en 1940, alors que le front français est percé dans les Ardennes (15 mai) puis sur la Somme (5 juin) et l'Aisne (9 juin), les généraux français envisagent le repli vers le sud des Vorlage:4e et Vorlage:2e groupes d'armées, positionnées en Champagne, en Lorraine et en Alsace. Du 11 au 12 juin, les unités défendant le secteur fortifié de Montmédy (le secteur de la ligne Maginot au nord de Verdun) décrochent, formant une division de marche (division légère Burtaine), suivi à partir du 12 juin plus à l'est par toutes les autres unités. Ordre est donné de ne pas défendre la ville de Verdun, mais le 13 juin la [[3e division d'infanterie coloniale|Vorlage:3e d'infanterie coloniale]] (du [[18e corps d'armée (France)|Vorlage:18e]] de la [[2e armée (France)|Vorlage:2e]]) se déploie au nord-ouest, sur la cote 340, le Mort-Homme et Regnéville, avec comme mission d'arrêter les forces allemandes ; celles-ci attaquent le 14 (Vorlage:36e, Vorlage:76e et Vorlage:299e)[27]. À Verdun, les ponts sont sabotés et les derniers états-majors évacuent, tandis que sur la rive droite la division légère Burtaine bat en retraite (à pied) le plus vite possible vers le sud.

Le Vorlage:Date-, les troupes allemandes entrent dans Verdun ; quelques forts sont utilisés pour ralentir la poursuite pendant toute la journée, notamment ceux de Douaumont (la [[Tourelle Galopin de 155 mm R modèle 1907|tourelle de Vorlage:Unité]] tire quelques coups à cette occasion)[21], de Dugny et du Rozelier (tenus par des unités des [[132e régiment d'infanterie|132Vorlage:E]] et [[155e régiment d'infanterie|Vorlage:155e]], en arrière-garde de la division Burtaine)[28].

Lors du reste de la Seconde Guerre mondiale, le champ de bataille de Verdun sert de destination touristique pour les troupes d'occupation allemandes[29] et de décors pour les services de propagande[30], puis de même pour les troupes américaines. En 1944, ces derniers réalisent des essais d'explosif au fort de Choisel : trois observatoires et les trois tourelles sont détruites[31].

Tourisme d'après-guerre

Trois fortifications sont ouverts au public : le fort de Douaumont, le fort de Vaux et l'ouvrage de La Falouse (ce dernier depuis 2010)[32]. Les trois ont reçu les aménagements nécessaires, que ce soit sur les dessus (déboisement, gazonnage et chemins) ou à l'intérieur (éclairage, mise en sécurité et fléchage). Seules les galeries de 17 ne se visitent pas pour des raisons de sécurité. Le rôle des deux forts de Douaumont et de Vaux lors de la bataille de 1916 en fait des passages obligés pour les visiteurs venus à Verdun depuis 1918. L'ouvrage de La Falouze, bien qu'en excellent état, est à l'écart des circuits de visite, car il n'a pas participé aux combats de la Grande Guerre, tournant totalement le dos au front distant de plus de Vorlage:Unité.

L'ouvrage de Froideterre est aussi une fortification visitable et facile d'accès, mais uniquement pour ses dessus (les dessous sont le domaine des chiroptères). Quant aux restes de l'ouvrage de Thiaumont et à l'abri FT1 (plus connu sous le nom de PC 119), très proches de l'ossuaire de Douaumont, ils montrent la puissance destructrice de l'artillerie lors de ce conflit.

La visite des autres ouvrages et forts est strictement interdite, d'une part puisqu'ils sont toujours propriété de l'armée française, d'autre part parce qu'étant à l'abandon depuis un demi-siècle, les lieux ne sont pas sécurisés (puits, obscurité, effondrement de voûte, tôles rouillés, barbelés ou ardillons), d'autre part des millions de projectiles non explosés restent enfouis dans le sol autour de Verdun et surtout autour des fortifications[33].

Notes et références

Notes

Vorlage:Références

Références

Vorlage:Références

Voir aussi

Vorlage:Autres projets Vorlage:GeoGroup

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Vorlage:Palette Système Séré de Rivières

Vorlage:Portail


Catégorie:Fort en France Catégorie:Fortification Séré de Rivières Catégorie:Fortification de la Première Guerre mondiale Catégorie:Lieu de mémoire de la Première Guerre mondiale dans la Meuse Catégorie:Verdun Catégorie:Place forte de Verdun

  1. Vorlage:Lien web.
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  6. Vorlage:Ouvrage.
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  14. Vorlage:Lien web.
  15. Vorlage:Ouvrage.
  16. Instruction générale Vorlage:N° du GQG et Ordre général d'opérations Vorlage:N° de la Vorlage:IIIe armée, les deux du 8 août 1914, cités dans Vorlage:Harvsp.
  17. Instruction particulière Vorlage:N° au général commandant la Vorlage:IIIe armée du GQG (Vorlage:3e), 10 août 1914, cité dans Vorlage:Harvsp.
  18. Vorlage:Lien web.
  19. Directive du 20 octobre 1914.
  20. a b Vorlage:Article.
  21. a b c Vorlage:Lien web.
  22. a b Vorlage:Lien web.
  23. a b Vorlage:Harvsp.
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  27. Vorlage:Ouvrage.
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  29. Vorlage:Lien web.
  30. Vorlage:Lien web (actualités allemandes montrant le fort de Marre et le centre-ville de Verdun).
  31. Vorlage:Lien web.
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  33. Vorlage:Lien web.


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