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Fall Omar Raddad

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Vorlage:Sources L'affaire Omar Raddad est un débat politico-médiatique portant sur la réalité de la culpabilité du jardinier marocain éponyme condamné en 1994 à dix-huit ans de réclusion pour le meurtre d'une de ses clientes, Ghislaine Marchal, survenu en 1991. Cette dernière, âgée de 65 ans, veuve financièrement aisée et héritière de la société Marchal, vivait sur les hauteurs de Mougins dans sa villa La Chamade et employait Omar Raddad, âgé de moins de 30 ans au moment des faits, comme jardinier.

Le caractère mystérieux de la scène de crime (en particulier le « Omar m’a tuer » écrit en lettres de sang) et les rebondissements de l'enquête ont donné lieu à l'un des procès les plus médiatisés des années 1990 en France, avec notamment l'intervention du roi du Maroc Hassan II. Jacques Vergès était l'avocat d'Omar Raddad.

Le meurtre

Le 23 juin 1991, Ghislaine Marchal est lardée de coups de couteau et de plusieurs coups de poutre au fond de la cave de sa villa. « Omar m’a tuer » est inscrit sur le mur avec son sang (avec la faute de conjugaison). La phrase est inscrite de nouveau partiellement un peu plus loin sur une autre porte de la cave : « Omar m’a t ».[1]

La porte est barricadée de l'intérieur par un lit pliable, une barre en fer et divers objets lourds. Les policiers la démontent et découvrent la victime Vorlage:Citation[1]

La date du meurtre

Elle est fixée par trois médecins légistes au dimanche 23 juin 1991, ce qu'ils justifieront catégoriquement lors du procès. Toutefois une faute de frappe dans le rapport indique la date du 24 juin 1991, ce sur quoi la défense s'appuiera pour invoquer une pression du juge qui aurait fait avancer le moment officiellement reconnu du crime. Le 24, Omar Raddad avait un alibi : il était à Toulon. En réalité les légistes ont bien produit leurs notes manuscrites, il s'agit uniquement d'une erreur de frappe d'une des secrétaires. Mais cette erreur a permis d'alimenter la thèse du complot.[2]

L'inculpation

Le jardinier de la victime, Omar Raddad, est soupçonné. Les écritures de sang le désignent. Par ailleurs il joue dans les casinos et a des problèmes d'argent. De plus, si rien n'a été volé, en revanche les 5.000 francs retirés par la victime quelques jours auparavant sont introuvables[1].

Le procès

Inculpé d'homicide volontaire, Omar Raddad est écroué à Grasse le Vorlage:Date. Le procès s'ouvre en Vorlage:Date devant les assises des Alpes-Maritimes. Maître Jacques Vergès met en avant les éléments suivantsVorlage:Refsou :

  • Dans une mise en scène machiavélique, le véritable meurtrier aurait utilisé la main de MVorlage:Me Marchal pour faire accuser le jardinier.
  • L'amant de la femme de ménage, un personnage connu sous le sobriquet de « Pierrot le Fou », a peut-être joué un rôle. Mais lequel ?

Une charge a exacerbé l'émotion et l'activité médiatique : la phrase « Omar m'a tuer ». Pourtant cette accusation de l'au-delà n'a été dévoilée, avec les portes placées sous scellés, qu'à la toute fin du procès, comme si cette preuve spectaculaire n'était pas indispensable à la conviction des jurés. Si les experts ne savent pas s'il s'agissait de l'écriture de MVorlage:Me Marchal, ils ont en revanche reconnu que les inscriptions avaient bien été écrites avec son sang. Mais on aura noté qu'il est difficile de reconnaître une écriture faite avec la pulpe des doigts et l'on oubliera pas que le stress de l'agonie peut modifier certaines réactions. Selon la défense, Ghislaine Marchal n'aurait jamais fait une telle faute, mais on a trouvé plusieurs documents où elle l'avait commise "facture payer le" sans compter les grilles de mots croisés qui révélaient une orthographe parfois complaisanteVorlage:Refsou. Par ailleurs l'écriture a été authentifiée par deux fois[2] même si les experts ultérieurs diront ne pas pouvoir trancher[3].

L'alibi de l'accusé fut contredit à l'audience par sa voisine qui le jour des faits se tenait à sa fenêtre pour voir arriver sa fille. Elle n'a pas vu l'accusé rentrer chez luiVorlage:Refsou.

Omar Raddad est condamné à dix-huit ans de réclusion criminelle. Tous les pénalistes présents lors du procès furent unanimes pour déplorer le peu de combativité de la défense devant les jurés.

Maître Vergès a cependant une phrase aux fortes conséquences sur l'opinion publique : « Il y a Vorlage:Nombre on condamnait un officier car il avait le tort d'être juif, aujourd'hui on condamne un jardinier car il a le tort d'être maghrébin. »

La grâce

Le Vorlage:Date le président Jacques Chirac accorde la grâce partielle à Omar Raddad réduisant sa peine de Vorlage:Nombre et Vorlage:Nombre sur la demande pressante du roi du Maroc, Hassan II. Omar Raddad est libéré le Vorlage:Date. Il a eu un comportement irréprochable en détention, d'où l’avis favorable émis en février de cette année-là par le comité consultatif de libération conditionnelle. Omar Raddad retrouve la liberté dans le cadre d'une mesure de libération conditionnelle pour éviter toute récidive. Il est coupable aux yeux de la justice, et à ce jour tous ses recours en révision ont été, après instructions complémentaires soutenues par des campagnes de presse et de communication, rejetés.

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Les doutes

Le Vorlage:Date, la Commission de révision des condamnations pénales ordonne de nouvelles investigations et notamment, une nouvelle expertise graphologique pour savoir si MVorlage:Me Marchal est l'auteur des inscriptions Vorlage:Citation. Deux experts sont nommés : Anne Bisotti et Françoise Ricci D'Arnoux.

Le Vorlage:Date ces deux graphologues (experts en écritures) remettent un rapport de Vorlage:Nombre dans lequel elles se disent incapables de certifier que la victime est bien l'auteur des inscriptions.

Le Vorlage:Date, la justice ordonne une nouvelle expertise sur un chevron de bois ayant servi à tuer Ghislaine Marchal.

Le Vorlage:Date, l'ADN masculin retrouvé sur la porte de la chaufferie n'est pas celui d'Omar Raddad. Les experts ne peuvent préciser à qui appartient cette empreinte génétique, ni sa provenance. L'expertise graphologique et le fait qui précède innocentent définitivement le jardinier marocain. En revanche, deux ADN masculins - dont aucun n'appartient à Omar - ont bien été retrouvés sur la porte. Mêlés au sang de la victime (rendant impossible l'hypothèse d'ADN d'enquêteurs), ils ne peuvent appartenir qu'aux personnes ayant participé au crime. Or les enquêteurs de la gendarmerie n'ont jamais supposé qu'Omar ait pu avoir un complice: il aurait agi seul. Il y a donc au moins deux individus - des hommes - qui ont pénétré dans la villa "La Chamade". Ce qui accrédite la thèse d'un crime concerté. Et cette concertation pouvait fort bien prévoir un plan destiné à faire accuser Omar Raddad. Malheureusement, lors de l'intervention des premiers secours (pompiers) et des enquêteurs (gendarmes), la scène du meurtre a été polluée - peut-être volontairement, tant il est étonnamment maladroit pour des professionnels de souiller les lieux d'un crime.

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Références

  1. a b c Le Monde, Grandes affaires criminelles, « Omar m'a tuer », 12 août 2006
  2. a b Le Monde, Six mois après le meurtre de Ghislaine Marchal Faux rebondissement, 24/12/91
  3. Le Monde, L'avocat général demande la révision du procès d'Omar Raddad, 16 mai 2001

Voir aussi

Sources

  • le dossier d'instruction, déposé au greffe de la cour d'assises des Alpes-Maritimes.
  • les décisions de la cour de cassation (rejet du pourvoi, rejet de la requête en révision disponible sur internet)
  • OMAR L'A TUEE - Vérité et manipulations d'opinions, écrit par le directeur de l'enquête criminelle, le capitaine Georges CENCI qui a publié son ouvrage aux éditions l'Harmattan Paris. Y figurent aussi le rejet motivé de la cour de cassation et les observations de l'avocat général Laurent DAVENAS.

Bibliographie

  • Vorlage:Ouvrage
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  • François Foucart. L'Affaire Omar Raddad. Le dossier pour servir la vérité. François-Xavier de Guibert, 1998, 214 p.
  • Gauthier, Jean-Paul. Expertise en écritures : quel poids dans la balance ? : les affaires, Dreyfus, Villemin, Omar Raddad. Villeurbanne : Éd. Golias, 2000, 141 p. Vorlage:ISBN
  • Livet, Ève. L'Affaire Omar : mensonges et vérités. Paris : Éd. la Découverte, 1999, 276 p. (Enquêtes). . Vorlage:ISBN
  • Raddad, Omar. Pourquoi moi ? / avec la collab. de Sylvie Lotiron. Paris : Éd. du Seuil, 2003, 173 p. Vorlage:ISBN
  • Rouart, Jean-Marie. Omar : la construction d'un coupable. Paris : de Fallois, 1994, 165 p. Vorlage:ISBN. Nouv. éd. augm. Paris : de Fallois, 2001, 203 p..Vorlage:ISBN
  • Vergès, Jacques. "Omar m'a tuer" : histoire d'un crime. Paris : M. Lafon, 1994, 237 p. Vorlage:ISBN

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Omar Raddad


Catégorie:1991