26e régiment d’infanterie
Le 26e Régiment d'Infanterie de ligne (ou 26e RI) est un régiment constitué sous l'Ancien Régime sous l'appelation de Régiment de Bresse. Il se distingua notament a Fleurus.
Création et différentes dénominations
- 1776 : Création du Régiment de Bresse à partir des 2e et 3e bataillons du régiment de Poitou
- 1791 : 26e régiment d'infanterie
- 1794 : 26e demi-brigade de bataille constitué des unités suivantes :
- 2e bataillon du 13e régiment d'infanterie
- 4e bataillon de Volontaires de la Manche
- 9e bataillon de Volontaires de Seine-et-Oise
- 1796 : 26e demi-brigade d'infanterie de ligne constitué des unités suivantes :
- 1er bataillon de la 170e demi-brigade de bataille
- 16e demi-brigade de bataille (2e bataillon du 8e régiment d'infanterie, 2e bataillon de Volontaires de la Haute-Marne et 3e bataillon de Volontaires du Cantal)
- 1er bataillon de la 2e demi-brigade de Police
- 2e bataillon de Volontaires de l'Oise
- 4e bataillon de Volontaires des Côtes-du-Nord
- 1803 : 26e régiment d'infanterie de ligne
Colonels/chef-de-brigade
Révolution et Empire
- 1791 : Francois-Pierre-Olivier Du Plessis-Belliere - Colonel
- 1791 : Pierre-Paul-Antoine de la Guette De Vernon - Colonel
- 1793 : Jean-Pierre-Maurice de Rochon - Colonel (*)
- 1794 : Claude-Ursule Gency - Chef-de-Brigade (*)
- 1795 : Buisson (?) - Chef-de-Brigade
- 1797 : Molard (?) - Chef-de-Brigade
- 1799 : Guillaume Miquel - Chef-de-Brigade
- 1803 : Guillaume Miquel - Colonel
- 1808 : Pierre Barrère - Colonel
- 1810 : Annet Morio de L'Isle - Colonel (*)
- 1810 : Pierre-Etienne Fabry - Colonel
- 1811 : Marie-Stanislas Prevost - Colonel
- 1815 : Louis-Joseph Hugo - Colonel
- 1856 - 30 janvier 1860 : Denis-Benjamin de Sorbiers - Colonel
(*) Officier qui devinrent par la suite généraux de brigade.
Premiére Guerre Mondiale
État-Major du régiment
- Colonel : D'Armau de Pouydraguin
- Lieutenant-Colonel : Ungerer
- Médecin-major de 1re classe : Viry
- Capitaine-adjoint : Musseau et Weiller
- Aumônier : abbé Martin
- Officier chargé du service téléphonique : Lieutenant Mettavant
- Officier Porte-Drapeau : Lieutenant Guyon
- Officier de détails : Lieutenant Barbe
- Officier d'approvisionnement : Sous-lieutenant Mauduit
- Chef de musique : Taelman
- Sous-officier adjoint : Sergent-major Gourbier
État-Major du 1er bataillon
- Commandant : Collin
- Sous-lieutenant adjoint : Tourtel
- Médecin aide-major : Lacronique
- Médecin auxiliaire : Watrin
- 1re compagnie:
- Capitaine : Marc
- Lieutenants : Donin de Rosiere, Aubry et Najean
- Sous-lieutenant : Le Maire
- 2e compagnie :
- Capitaine : Peteau
- Lieutenants : Guyot, Bailland, Cartier-Bresson
- Adjudant : Chifflot
- 3e compagnie :
- Capitaine : Baujean
- Lieutenants : Desboves et Mathis
- Sous-lieutenant : Pubrez
- Adjudant : Tuaillon
- 4e compagnie :
- Capitaine : Adam
- Lieutenant : Hermel
- Sous-lieutenants : Huver, Verdiere et Bohl
- Section de mitrailleuses : Lieutenant Muller
État-Major du 2e bataillon
- Commandant : Savary
- Médecin aide-major : Rayel
- Médecin auxiliaire : Legris
- 5e compagnie :
- Capitaine : Löwenbruck
- Lieutenants : Desplats et Geny
- Sous-lieutenants : Perrin et Allenne
- 6e compagnie :
- Capitaine : Apfel
- Lieutenant : Knecht
- Sous-lieutenants : Wishoffe, Cartier-Bresson et Suhner
- 7e compagnie :
- Capitaine : Brunel
- Lieutenants : Marcel et Patenotte
- Sous-lieutenant : Fouillard
- Adjudant : Rauscher
- 8e compagnie :
- Capitaine : Vannier
- Lieutenants : Jacquesson et Guyot
- Sous-lieutenant : Soret
- Adjudant : Raux
- Section de mitrailleuses : Lieutenant Bonneau
État-Major du 3e bataillon
- Commandant : Perrenot
- Médecin aide-major : Richard
- Médecin auxiliaire : Didier
- Adjudant de bataillon : Martin
- 9e compagnie :
- Capitaine : Penancier
- Lieutenant : André
- Sous-lieutenants : Capronyme et Bruque
- Adjudant : Thiry
- 10e compagnie :
- Capitaine : Rigot
- Lieutenants : Combraque, Beau, Chapui et Dangla
- Sous-lieutenant : De Miniac
- 11e compagnie :
- Capitaine : Notter
- Lieutenant : Bronner
- Sous-lieutenants : Bernage et Aubouin
- Adjudant-chef : Rebourgeon
- Section de mitrailleuses : Lieutenant Jannot
Historique des garnisons, combats et bataille du 26e RI de ligne
Révolution et Empire
- 1793 : Prise du Couvent à Farinol
- 1794 : Siège de Calvi, prise de Charleroi, Fleurus, Namur, Coblentz et Ehrenbreistein
- 1795 : Hundsruck et Meissenheim
- 1797 : Bussolin, Saint-Ambroise et Rivoli
- 1799 : Pastrengo, Magnano, Suse, Ponti-di-Nave et Novi
- 1800 : Montebello et Castel-Franco
- 1805 : Prise de Roseau
- 1808 : Beja, Evora, Rorissa et Vimeiro
- 1809 : Braga et Oporto
- 1810 : Siège de Cuidad-Rodrigo et Busaco
- 1811 : Sabugal, Almeida et Fuentes-de-Onoro
- 1812 : Salamanca
- 1813 : Pampelune, Bidassoa, Pont de Berra et Bayonnette
- 1813 : Lutzen, Bautzen, Jauer, Dresden et Leipzig
- 1814 : Binghen, Fere-Champenoise et Bayonne
- 1815 : Chatillon
Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période
- Aucun colonel ne fut tué ni blessé.
Officiers blessés ou tués en servant au 118e entre 1808 et 1814 :
- Officiers tués : 17
- Officiers morts de leurs blessures : 10
- officiers blessés : 78
Le régiment participa au siège de Sébastopol pendant la guerre de Crimée. Il subit de lourde perte lors des combats du 18 juin 1855 (157 tués et disparus et 357 blessé). Il participa le 8 septembre 1855 à la prise de la ville avec pour objectif le Bastion du Mât au sein de la division Autemarre.
Dans les mois qui suivent il offre quelques combats secondaires aux Russes au Corbon-bell le (23 septembre) ou sur sur les hauteurs de Yeni Sala (octobre).
En 1856 le régiment est en garnison à Montélimar avec deux compagnies à Privas avant de partir pour Valence puis Lyon jusqu'au printemps 1858. À cette date le régiment rejoint le camp de Châlon.
Le régiment rejoint ensuite Paris, la caserne de Popincourt puis aux forts d'Ivry et de Bicêtre.
Avec la guerre d'Italie le régiment est employé pour tester l'emploi du chemin de fer pour une mobilisation - expérience inédite mais qui sera oubliée en 1870. Mais ce transport s'arrête à Melun où le régiment stationne plusieurs semaines.
Enfin le régiment est intégré à la 2e division (général Uhrich) du 5e corps d'armée (prince Jérôme Napoléon) pour débarquer au sud de l'Italie à Livourne (24 mai) et occuper les duchés de Toscane, de Modène et de Parme (26 juin) avant de remonter vers le nord rejoindre les autres coprs devant Villafranca à la veille de la signature des préliminaire de paix.
Pendant un an le régiment est ensuite en garnison à Bergame. Il quiite Bergame le 16 mai et rejoint la Savoie qui vient d'être rattaché à la France.
Le régiment traverse ensuite la France pour stationner dans la région de Dieppe, Eu, Le Tréport.
- Du 1er octobre 1887 à 1914 : En garnison à Nancy. Il fait parti de la 11e division (dite Division de fer, composé des 26e, 37e, 69e et 79e RI) chargé de garder la frontiére est de la France.
Chronologie rapide : À la veille de la déclaration de guerre le régiment etait toujours en garnison à Nancy et à Toul.
- 1914 : Bataille de Morhange, bataille de Vitrimont (le 9 septembre) et bataille des Flandres
- 1915 : Participe à l'offensive d'Artois, et à la bataille de Champagne par l'attaque de la Butte du Mesnil (du 25 au 30 septembre).
- 1916 : Participe à la bataille de Verdun puis à la bataille de la Somme
- 1917 : Le 26e RI est envoyé sur le célébre Chemin des Dames (d'avril à mai)
- 1918 : Il est affecté dans l'Aisne et participe à la bataille de Cutry, puis à celle de Fosse-en-Bas (28 juin), ainsi qu'à la prise du Plateau de Pernant (18 juillet) et à la bataille de Nazareth.
Chronologie approfondie :
- du 31 juillet 1914 au 12 août le régiment eu pour mission la couverture de la Seille. Durant cette période le régiment ne connait pas une grande activité exepté quelque escarmouche et une action d'éclat : Le lieutenant Jacquesson avec une section de la 8e compagnie arrive a délivrer sans perte un officier, du 5e de hussards, blessé, retenue dans la ferme du Rhin-de-bois. En outre le lieutenant ramenera avec lui un sous-officier de chevau-léger bavarois, fait prisonier au cour de l'expedition.
- Le 14 aout le 26e RI prend part a l'offensive de la IIe Armée, ce qui donne l'occasion au 1er bataillon du commandant Colin, qui est en avant garde, de prendre dès 12 h 30 dans un assaut a la baïonnette le Signal allemand et arrive a s'y maintenir pendant plus de trente heure malgrés un bombardement incéssent.
- Le 16 août, la 11e division (dont fait parti le 26e RI), résiste à un assaut allemand débouchant de Morhange. Le 3e bataillon du commandant Perrenot, envoi un détachement sous les ordres du capitaine Penancier pour s'emparé des bagages du colonel du 137e RI allemand : Résultat la prise de 16 voitures à munitions, une voiture d'outils et leur attelages, ainsi que la capture de 115 prisoniers dont 3 officiers. La 11e division doit tout de même battre en retraite, mais les Allemands ne poursuivent pas et la retraitent se passe en bon ordre.
- Bataille de la trouée de Charmes : Le 22 aout la 11e division a été ramenée sur la Meurthe entre Saint-Nicolas-du-Port et Rossières-aux-Salines. Mais les Allemands plutot que de prendre Nancy préferent entré dans Lunéville et porter leurs efforts sur la trouée de Charmes qui est le point de jonction des Ire et IIe armées françaises. Le 25 août, la 11e division est lancée contre le flanc de la VIe armée allemande et remporte la victoire du Grand Léomont qui permet d'arrêter l'offensive allemande. Le 26e RI a une part très active dans les opérations, le bataillon Colin enlève successivement Anthelupt puis la ferme des Œufs Durs. L'ennemi est fortement surpris de la fougue de la 11e division dont il croyait avoir fait chutter le moral apres la défaite de Morhange, aussi les contre-attaques allemande sont elles aussi mené avec ardeur. Le lendemain a l'aube le bataillon Colin tenait fermement la crête du Grand Léomont alors que le bataillon Savary (2e bataillon du 26e RI) occupait le village de Vitrimont. Les positions du 26e RI et du reste de la 11e division menaçant fortement la ligne de communication allemande (Arracourt-Lunéville) la VIe préfere se replier. Ceci est la premiére victoire française de la grande guerre, elle est encore aujourd'hui commémorée par un monument à la gloire de la 11e division sur la colline du Grand Léomont. Malgrés tout ce succés couta cher au régiment et la division qui subirent de lourdes pertes. Parmis les blessés se trouve le général de brigade Delbousquet, le colonel de Pouydraguin et le commandant Perronot.
- La lutte continua un peu sur les hauteurs de Friscati, aux abbords de Lunéville mais les Allemands dont l'offensive etait brisé se retournérent sur Nancy. Cela donne lieu à la bataille du Grand Couronné ( 4 au 12 septembre). Dans la nuit du 4 au 5 septembre le 26e RI doit tenir les positions du petit et du grand Léomont qui sont attaqué violemment par les Allemands. Apres divers attaques et contres-attaques le 26e RI arrive à maintenir l'intégralité de sa position. Les autres positions françaises ayant très bien tenu l'ennemi est pour ainsi dire vaincu et il faut l'achever. Pour cela les 1er et 2e bataillon du 26e sont mis à disposition de la 39e division pour attaqué Drouville. Après ce nouveau succés l'ennemi repasse la frontière en Lorraine le 12 septembre, au moment où les Français remporte aussi la bataille de la Marne.
De 1945 à nos jours
Faits d'arme porté au drapeau du régiment
Le drapeau du 26e RI a été remis par le président de la république française le 10 juillet 11880 il portait les noms glorieux de:
Voir aussi :
Liens internes
Liens externes
- Trois extraits du témoignage d'un soldat du régiment sous Napoléon III :
- Historique du 26e RI de 1914 à 1919
- Un veteran se rappelle (témoignage d'un soldat du 26e RI en 1917-1918
Sources
- 26e régiment d'infanterie, historique du corps, SHAT, 4 M 34
- Jean-Marie Déguignet, Histoire de ma vie, éd. An Here, 2000.