Benutzer:Centenier/Werkstatt 1
Batailles
Ancien Régime
Révolution et Empire
- 1791 :
- 1792 :
- Valmy
- [[Ordre de bataille de l’armée de Moselle pour l’expédition de Trèves|1Vorlage:Er décembre 1792]] : Armée de la Moselle, expédition de Trèves
- 1793 : Kaiserlautern
- 1794 :
- 1799 : Maienfeld, Martinsbruck, Remus, Sus, Zurich, Glarus, Klonthal, et Schwanden
- 1800 :
- 1806 : Campagne de Prusse et de Pologne
- 1807 :
- 8 février : Bataille d'Eylau
- Ostrołęka,
- Danzig,
- Bataille de Friedland
- 1808 : Saragosse et Lerins
- 1809 : Siege de Saragosse et Alcanitz
- 1810 : Siege de Tortose
- 1811 : Sanguessa et Valence
- 1812 : Smoliany, Galopinski, et Borisow
- 1813 : Yecla et Ordal
- 1814 : Barcelone
- 1815 :
1815 à 1852
- 1830 : Une ordonnance du 18 septembre créé le Vorlage:4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3.000 hommes[2].
- 1844-1849 : le Vorlage:44e régiment d'infanterie est en Algérie
Durant la guerre franco-prussienne le régiment est à l'armée du Rhin puis à l'armée de Metz et combat à
- 14 août : Bataille de Borny
- 16 août : Bataille de Rezonville
- 18 août : Bataille de Saint Privat
- 23 septembre : Affaire de Chieulles
De 1870 à 1914
Au 28 décembre 1870, le Vorlage:44e régiment de marche est créé, et fait partie de l’armée de l'Est sous les ordres du général Bourbaki.
Avec le 73Vorlage:E mobiles du Lieutenant-colonel de Raucourt, le 38Vorlage:E forme la Vorlage:2e brigade du général Robert. Cette brigade avec la Vorlage:1re brigade du colonel Leclaire, deux batteries de 4, constituent la Vorlage:1re division d’infanterie commandée par le général Feillet-Pilatrie. Cette division évolue au sein du 18Vorlage:E corps d’armée du général de division Billot.
- 9 janvier 1871 : Bataille de Villersexel
- 15 au 17 janvier 1871 : Bataille de la Lisaine
- 1Vorlage:Er février 1871 : Combat de la Cluse
- En 1914 : casernement Lons-le-Saunier, Montbéliard, 27Vorlage:E brigade d'infanterie, [[14e division d'infanterie (France)|Vorlage:14e division d’infanterie]], Vorlage:7e corps d'armée.
- à la Vorlage:14e division d’infanterie d'août 1914 à mai 1917, puis à la 41Vorlage:E division d’infanterie jusqu'en novembre 1918.
1914
- 19 août : Bataille de Dornach. Le 7 août, le Vorlage:44e franchit la frontière d'Alsace et prend la commune Altkirch. Le 19 août, la prise de Mulhouse, le Vorlage:44e est engagé et prend la commune de Dornach[3].
- 29 août : Le Vorlage:44e est engagé vers Morcourt et Proyart, et repousse un ennemi sans cesse renforcé.
- 30 août : la retraite vers le sud commence.
- 4 septembre, les régiments se trouvent sous la protection des canons de Paris.
- 7 septembre, le régiment se bat vers Bouillancy.
- Le 12 septembre, le Vorlage:44e attaque des arrière-gardes qui couvrent le passage de l'Aisne, les force à reculer et franchit la rivière à Vic-sur-Aisne, toute la division s'installe sur la rive droite.
- 20 septembre : au petit jour, les Allemands surprennent les unités en pleine relève ; un instant débordé, le régiment réussit à reprendre pied sur le plateau de Sainte-Léocade où il s'établit solidement suivant les ordres reçus.
1915
- 12 janvier, après avoir relevé des unités fortement éprouvées, le régiment passe sur la rive droite de l'Aisne, sur un terrain détrempé et bouleversé par l'artillerie, les 1Vorlage:Er et Vorlage:2e bataillons escaladent les pentes abruptes du plateau de Crouy et enlèvent une partie des organisations allemandes, faisant de nombreux prisonniers. L'ennemi contre-attaque sans relâche avec des effectifs sans cesse renouvelés. Le Vorlage:3e bataillon est engagé vers le soir pour couvrir la droite du régiment un instant menacée. Mais, dans la nuit, ordre est donné d'occuper une ligne de repli et de repasser l'Aisne.
Seconde bataille de Champagne.
- 16 août, le Vorlage:44e régiment prend position vers Jonchery-sur-Suippe, et travail à l'organisation du terrain.
1916
- Verdun (21-27 février)
- La Somme (9 août)
- Bouchavesnes (12-13 septembre).
1917
- offensive du 16 avril
- Verdun (cote 344) (3-13 septembre)
1918
- Combats dans la région du mont Kemmel.
- La Marne et la Vesle.
- La butte de Tahure.
- Les derniers combats.
Ce régiment a été dissous en 1923[4].
Le drapeau s'éloigna des armées que le 25 mars 1918 salué une dernière fois à Braine avant de rejoindre provisoirement la salle d'honneur du dépôt de Laval (lieu de refuge après avoir quitté Verdun en 1916). Le 14 juillet 1919, le drapeau allait flotter une dernière fois au soleil de la Victoire et sous l'Arc de Triomphe, tenu haut et ferme par le lieutenant Greiveldinger, le vétéran des Hautes-Charrières et accompagné par le chef de corps du début le lieutenant-colonel Demange. Le drapeau a été remis au Musée de l'Armée à Paris le 21 février 1922[5].
[[Fichier:Plaque commémorative 2nde guerre mondiale Jargeau 2.JPG|thumb|droite|320xp|Plaque commémorative rappelant les actions des Vorlage:44e et 109Vorlage:E RI les 16-18 juin 1940, apposée sur la culée de l'ancien pont à Jargeau, département du Loiret]] thumb|droite|320xp|En 1940 à Jargeau, le pont suspendu après les bombardements italiens durant la Seconde Guerre mondiale. La rupture des câbles suspenseurs et des haubans de solidarité entraîna l'effondrement des deux travées rive droite (côté Saint-Denis-de-l'Hôtel)
- le 2 septembre 1939, il est remis sur pied sous les ordres du lieutenant-colonel De Faget de Casteljau, il appartient à la [[47e division d'infanterie (France)|47Vorlage:E division d’infanterie]]. Région militaire, Centre mobilisateur d'infanterie ; réserve A ; active RI type NE ; il est mis sur pied par le CMI 73.
- le 5 juin 1940, le régiment est en première ligne sur la Somme lorsque les Allemands déclenchent leur offensive après l’encerclement et la défaite des forces françaises et anglaises dans la poche de Dunkerque. Se replie sur ordre avec ce qui reste de son bataillon en menant des actions retardatrices sur la Seine puis sur la Loire.
- 24 juin 1940, chargé de constituer et de conduire un détachement pour la défense de différentes coupures pendant la période du 19 au 24 juin 1940, a rempli sa mission avec initiative, énergie et intelligence. A pris en outre les dispositions les meilleures pour assurer les ravitaillements. Ne s’est replié que sur ordre, quittant son emplacement le dernier après avoir assuré la retraite ordonnée de son détachement.
- le 6 juin 1940, la défense du centre de résistance qui lui était confié contre un ennemi très supérieur en nombre, organisant un réduit qui a tenu jusqu’au bout après l’enlèvement de ses points d’appui avancés. Ne s’est replié que sur ordre, en combattant. A participé au combat de retraite du 9 juin en couvrant le passage d’un pont sur le fleuve et en organisant sa défense[6].
De 1945 à nos jours
- Le Vorlage:44e RI sera envoyé en Algérie de 1956 à 1962.
- Le Vorlage:3e bataillon constitué d'appelés maintenus au-delà de la durée légale, provenant de diverses armes, transférés notamment d'Allemagne, était stationné de juillet 1956 à mai 1957 à Aïn-Sefra dans le Sud-Oranais, pour effectuer des missions de surveillance de la voie ferrée Oran-Colomb-Béchar, avec le soutien de la Légion étrangère. La veille de Noël 1956, une mine télécommandée explose et provoque la mort de 5 soldats.
- Il est implanté à Lons-le-Saulnier jusqu'à la fin des années 1970.
- En 1986, le Vorlage:44e régiment devient le corps support de la DGSE[7] par changement d'appellation du 89e Bataillon des services.
Devise
thumb|320xp|droite|En 1914, l'infanterie française chargeant à la baïonnette
Personnalités ayant servi au Vorlage:44e RI
- Joseph Ernest Joba
- Jules-André Peugeot, caporal, meurt le 2 août 1914 à 10h07, est le premier mort de la Première Guerre mondiale.
- Éric Filiol, cryptanalyste militaire au 44e régiment d'infanterie de 1991 à 1997.
Sources et bibliographie
À partir du Recueil d’historiques de l'infanterie française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
Équipement
Beschreibung, Quelle
Historique
Campagnes et batailles
- en 1701, au début de la guerre de succession d'Espagne dans les Pays-Bas espagnols, deux bataillons du régiment d'Orléans sont envoyés par le maréchal de Boufflers pour défendre la place de Louvain[8].
- en avril 1702, des soldats sont présents au siège de la place de Kaiserswerth, sous les ordres du marquis de Brancas, colonel du Régiment[9].
- en juillet 1702, le deux bataillons du régiment d'Orléans n'en font plus qu'un [Sourches t7]
- 1734 la Bataille de San Pietro
Quartiers
Notes et références
Annexes
Sources et bibliographie
- Vorlage:Ouvrage.
- Vorlage:Ouvrage.
- Chronologie historique-militaire, par M. Pinard, tomes 3, 6, 7 et 8, Paris 1761, 1763, 1764 et 1778
2
A la mort de GASTON, frère de LOUIS XIII, Philippe de FRANCE hérita du titre de duc d’ORLÉANS : le 12 avril 1660, le régiment d’Anjou-Etranger et un autre régiment français levé en 1647 pour le duc d’ANJOU, furent fondus en un seul corps qui reçut le nom d’Orléans qu’il a toujours porté depuis. On ne sait pas quels ont été les premiers drapeaux du régiment avant qu’il appartint au frère de LOUIS XIV. Ceux qu’il a portés depuis 1660 jusqu’à la Révolution avaient 2 quartiers bleus et 2 quartiers feuille-morte, sans armoiries ou ornements. Nous penchons à croire que ces 2 couleurs exprimaient la fusion d’Anjou-Etranger et d’Anjou-Français. Pendant les années de calme qui suivirent le traité des Pyrénées, le régiment d’Orléans, réduit à 6 compagnies, demeura cantonné à Villers-Cotterets, sur les terres de l’apanage de son chef. Il fit partie, en mars 1666, du camp de Compiègne, et en 1667, il prit une part très active à la conquête de la Flandre. Il ouvrit la tranchée devant Lille avec Picardie à l’attaque de gauche ; le 25 août, ces deux régiments emportèrent ensemble le chemin couvert, et malgré les difficultés que faisait naître un temps épouvantable, ils parvinrent à s’y loger. 4 En février 1668, Orléans était à l’armée de Franche-Comté, et pendant que le gros de l’armée assiégeait Besançon, il investissait Salins, qui se rendit à la première sommation. Porté à 30 compagnies en 1671, le régiment fait la campagne de 1672 avec le duc d’ORLÉANS : il se signale à la prise de Zutphen, place devant laquelle il ouvre la tranchée avec Normandie et Turenne. En février 1673, il accompagne le maréchal de TURENNE dans le comté de La Mark et il participe à la réduction d’Unna, de Kamen et d’Altena. De retour dans les Pays-Bas, il sert au siège de Maëstricht. Il commence la campagne de 1674 en Franche-Comté et se trouve aux sièges de Besançon et de Dôle, puis, joignant l’armée de Flandre, il combat à Seneff. A la fin d’août, il est envoyé sur le Rhin et il se couvre de gloire à Ensheim. Dans l’ordre de bataille, il était en réserve avec les régiments de Bourbonnais, de Languedoc, de Churchill et de Montmouth. A l’instant critique de la journée, TURENNE lance ces 5 régiments sur les bois de sa droite, dans lesquels les Impériaux s’étaient retranchés. Après un combat corps à corps et un carnage effroyable, ils emportent les retranchements, enlèvent 6 pièces de canon et chassent l’ennemi du bois en gagnant du terrain. Attaqués à leur tour dans ce poste par 7 bataillons d’infanterie de Lunebourg, ils soutiennent un nouveau combat, un des plus sanglants dont on ait gardé la mémoire. Ces braves troupes, excitées par l’émulation la plus généreuse, font un magnifique et suprême effort et rejettent leurs adversaires en désordre audelà d’Ensheim. Orléans se trouva encore cette année à l’affaire de Mulhausen et ouvrit la campagne de 1675 par la bataille de Durckheim où fut blessé le colonel-lieutenant d’AUBIJOUX. Après un court repos à Colmar, le régiment reprit les armes au mois de mars et arriva le 10 avec le marquis de VAUBRUN aux portes de Neubourg, qui fut emporté d’emblée ; le 24 juillet, il était au combat d’Offenbourg, et un mois après à celui d’Altenheim, puis à la levée des sièges d’Haguenau et de Saverne. Passé en 1676 à l’armée de Flandre, il sert au siège de Condé, puis à celui de Bouchain, se rend sur la Meuse, contribue à la prise du château de Bouillon et de Marche-en-Famène, achève la campagne en portant secours à Deux-Ponts, et prend ses quartiers d’hiver à Metz. Il est rappelé en Flandre en 1677, fait le siège de Valenciennes, quitte l’armée du roi au moment où celle-ci investit Cambrai, va renforcer l’armée de Monsieur devant Saint-Omer, et se trouve ainsi à la bataille de Cassel. Au mois de juin, il joint le maréchal de CRÉQUI au camp de Nomény, entre Nancy et Pont-à-Mousson, se distingue le 4 juin à l’affaire de Morville, et le 29 au grand combat livré sur le plateau de Sainte-Barbe, près de Metz, au duc de LORRAINE qui fut défait. Le colonel-lieutenant d’AUBIJOUX se fit particulièrement remarquer dans cette journée. Le maréchal de CRÉQUI ayant alors conduit ses troupes en Alsace, Orléans, se trouva, 7 octobre, à la défaite du prince de SAXE-EISENACH à Kobersberg : il y combattit avec sa valeur accoutumée et passa le lendemain le Rhin à Brisach, pour aller avec une partie de la cavalerie faire l’investissement de Fribourg. Il ouvrit la tranchée devant cette ville avec Picardie, et ses 2 bataillons y furent mis en garnison. En 1678, toujours de brigade avec Picardie, Orléans se trouve aux combats de Seckengin et d’Offenbourg et à la prise d’assaut de Kehl. Il servit alors au blocus de Strasbourg et contribua à la prise des forts de Zolhaus et de Ill, entre Strasbourg et le Rhin. Quand CRÉQUI marcha, le 1 er septembre, contre de duc de LORRAINE qui voulait franchir le fleuve à Leimersheim, Orléans fut laissé à Woerth pour protéger les convois, et le 30 du même mois il fut réduit à 10 compagnies. A quelques jours de là, le marquis d’AUBIJOUX fut tué en duel par M. de BOIS-DAVID, colonel de Champagne, pour avoir médit d’une belle dame. Orléans, resté en Alsace, prit part en 1679, à l’affaire de Minden, la dernière de cette guerre. Il se trouvait en 1681, en garnison à Brisach, quand LOUIS XIV se résolut à prendre possession de Strasbourg. 5 Il fournit pour cet effet un détachement de 300 hommes qui, réuni à des détachements de Picardie et de Royal, descendit le Rhin et occupa cette grande ville le 3 octobre. En 1684, le régiment, appelé au siège de Luxembourg, fut cantonné au village de Hent, et occupa les hauteurs de Pfaffendhal le jour de l’ouverture de la tranchée. Il ne perdit à ce siège qu’un lieutenant, mais le colonel-lieutenant comte de TONNERRE y fut grièvement blessé à la tête et dut quitter le service. Orléans fit en 1688 la campagne du Palatinat et fut mis en garnison à Mayence. Il reçut, en 1689, une augmentation qui le reporta à deux bataillons comme avant la paix de Nimègue. Il prit part cette année à la belle défense de Mayence. Le 10 août, les grenadiers, conduits par le capitaine de BELLEVERT, font une sortie impétueuse et chassent les ennemis de leurs travaux ; le 6 septembre, il se conduit bravement à la défense du chemin couvert. Ce siège lui coûte 1 capitaine et 5 lieutenants tués ; le colonel-lieutenant, le major et 18 autres officiers sont blessés. En 1690, il était de l’armée de la Meuse. A Fleurus, il perd un capitaine ; le major DESCOTIÈRES et 2 autres capitaines sont blessés. En 1691, il est employé au siège de Mons et à la défense des lignes d’Espierres. Il contribue, en 1692, à la conquête de Namur, et prend une part distinguée au succès de la journée de Steenkerque. Placé à gauche des dragons, il demeure inébranlable à son poste et laisse sur le champ de bataille 9 officiers, 10 sergents et 164 soldats : le nombre des blessés s’élevait à 224 hommes. Il termina cette campagne par le bombardement de Charleroi. La campagne de 1693 commence par la prise d’Huy, suivie du siège de Château-Picard. Le 20 juin, les grenadiers d’Orléans s’emparent d’une tour qui voyait la brèche à revers, et le château capitule le même jour. A Neerwinden, le régiment combat avec Piémont autour de ce village pris et repris plusieurs fois. Il fait encore, cette année, le siège de Charleroi, et il continue de marcher avec l’armée de Flandre jusqu’à la paix de Ryswick. A l’ouverture de la guerre de la succession d’Espagne, Orléans rentre dans les Pays-Bas. Au commencement de 1702, il se jette dans Kayserwaërth au moment où l’ennemi entreprenait l’investissement de cette place. La défense de Kayserwaërth, pendant cinquante neuf jours de tranchée ouverte, est un des plus beaux titres de gloire du régiment. Le 21 avril, il tombe sur le quartier des Hollandais, leur tue 200 hommes et bouleverse leurs travaux. Chargé dans sa retraite par la cavalerie, le colonel-lieutenant de BRANCAS la reçoit fièrement et rentre dans la place sans autre perte que celle de 3 officiers et 50 soldats. Le 21 mai, le lieutenantcolonel LEFEBVRE fut dangereusement blessé dans une nouvelle sortie. Après la capitulation, Orléans fut envoyé à Venloo pour se rétablir, et il joignit bientôt sur le Rhin l’armée du duc de BOURGOGNE. Ce fut après la défense de Kayserwaërth qu’un officier, qui s’y était fort distingué et avait été blessé, demanda la croix de Saint-Louis à LOUIS XIV : « Mais, vous êtes bien jeune, lui dit le roi. – Sire, reprit l’officier, on ne vit pas vieux dans votre régiment d’Orléans. » Il obtint ce qu’il demandait. Orléans commença la campagne de 1703 en Flandre et se trouva au combat d’Eckeren. Il fit ensuite partie du corps que M. de PRACOMTAL conduisit sur la Moselle pour observer les mouvements du prince de HESSE-CASSEL, qui voulait empêcher le siège de Landau. Il prit ainsi part à la bataille du Speyerbarch et à la fin du siège de Landau. Au mois de décembre, il se mit en route pour l’Espagne. Arrivé, en février 1704, sur la frontière du Portugal, il contribua à la rapide conquête de Salvaterra, Segura, IdanhaNueva, Portalègre et Castel de Vide. Un détachement servit, en 1705, au siège de Gilbraltar. A la fin de cette année, Orléans suivit BERWICK sur les Alpes et fit le siège de Nice. Rappelé en Espagne dès les premiers mois de 1706, il fut employé au siège de Barcelone. Le 22 avril, après un combat opiniâtre, il rejeta dans le chemin couvert une sortie de la garnison, et fit prisonnier un bataillon du régiment anglais de La Reine qu’il réussit à couper dans sa 6 retraite. Le colonel-lieutenant LA VILLEMENEUST fut, dans cette affaire, grièvement blessé à la tête. Après la levée du siège de Barcelone, Orléans demeura quelque temps au camp d’Espinosa : il contribua plus tard à la prise de Carthagène. A la bataille d’Almanza, ses 2 bataillons formaient l’extrême gauche de la deuxième ligne, et étaient placés derrière ceux du régiment de La Couronne. Pendant la grande charge exécutée sur le centre des Alliés, ces bataillons furent pris en flanc par une brigade hollandaise et forcés de reculer ; mais ce mouvement de retraite ne fut pas long. BERWICK accourut avec 4 escadrons, et pendant qu’il entamait les Hollandais, Orléans reprit l’offensive, pénétra dans les rangs de l’ennemi et le tailla en pièces. Le régiment de Nassau, qui passait pour le meilleur de l’armée alliée, fut anéanti. Au mois d’octobre, le régiment servait avec le duc d’ORLÉANS, propriétaire du régiment depuis 1701, et depuis régent du royaume, au siège de Lérida. L’assaut du 11 octobre fut livré par les grenadiers d’Auvergne et d’Orléans, ayant derrière eux, en réserve, le reste du régiment d’Orléans. En 1708, le corps contribue à la soumission de plusieurs petites places, et fait le siège de Tortose, où il perd 2 officiers. La campagne de 1709 est insignifiante en Espagne ; au mois de juillet, Orléans se rend en Dauphiné. Il passe sur le Rhin en 1710, demeure pendant toute cette campagne dans les lignes de la Lauter et prend ses quartiers d’hiver à Saverne. L’année suivante, il sert en Alsace et hiverne en Franche-Comté. En mai 1712, il occupe Brisach et Neubourg. En 1713, il se signale devant Landau. Dans la nuit du 2 au 3 août, on venait de s’emparer d’un réduit que les assiégés tenaient encore à la gorge d’une lunette : ceux-ci font une sortie pour le reprendre ; au moment où ils étaient repoussés avec perte, un fourneau de mine fait explosion, et les régiments d’Orléans et de Saintonge sont en partie enterrés : mais M. de LA VILLEMENEUST se relève, réunit rapidement les survivants, engage un combat corps à corps et rejette enfin l’ennemi dans la place. Cette journée coûta au régiment 40 hommes tués ; 10 officiers et 118 soldats étaient blessés. Il participa encore cette année au combat et à la prise de Fribourg. En 1714, il retourne en Catalogne pour faire le siège de Barcelone. Il souffrit beaucoup à l’assaut général du 11 septembre, où la ville fut enfin emportée : parmi les morts se trouvaient le baron de CHATELAILLON, colonel réformé à la suite, et le major de MONTBRUN. LA VILLEMENEUST reçut une balle au travers du corps. En 1727, Orléans, qui appartenait depuis 1723 à LOUIS, fils du régent, faisait partie du camp de la Saône. Il passa, en 1733, en Italie et participa à la prise des places du Milanais. Il s’est trouvé, en 1734, aux sièges de Novare, de Tortone et de Serravalle, au combat de Colorno, où une de ses compagnies arriva la première au secours de la garnison du château, à la bataille de Parme, où il seconda les efforts de Picardie, et à la bataille de Guastalla, où, avec Dauphin, il défendit intrépidement le pont du Pô et vit tomber dans ses rangs le marquis de JUIGNÉ, son colonel-lieutenant. Il termina cette campagne par la prise de La Mirandole et passa l’hiver dans les retranchements de Guastalla. Il contribua, en 1736, à la conquête des places du Modénais et du Mantouan, et rentra en France au mois de septembre. Il occupa alors les quartiers de l’île de Ré et de La Rochelle. En mars 1742, Orléans se met en route pour joindre l’armée de Bavière. Arrivé sur les bords du Danube, il est placé à Amberg. Il part de là pour passer en Bohême, se trouve au combat de Sahay, vient camper sous Prague et prend une part glorieuse à la longue défense de cette ville, à côté de Navarre et de Piémont. Quand les Autrichiens abandonnèrent leurs tranchées, 13 septembre, la brigade d’Orléans, qui était restée une des plus valides, fut chargée de les suivre et de surveiller les mouvements de leurs troupes légères. Au mois d’octobre, le régiment fut détaché à Kaursim, sur les frontières de la Saxe, avec 2 régiments de hussards et 4 régiments de dragons, pour faciliter la jonction de l’armée de Westphalie avec les troupes de Bavière et de Bohême. Cette mission épargna à Orléans les 7 affreuses misères des derniers jours de l’occupation de Prague et de la retraite. Quand il rentra en France en février 1743, il comptait encore sous les drapeaux plus de 600 hommes. Il fit partie de l’armée du maréchal de NOAILLES et fut placé avec Auvergne à la garde de Seiligenstadt sur le Main, dont il fortifia les abords. Il fit de son mieux à Dettingen : il y perdit 2 capitaines ; le colonel-lieutenant de BOURDEILLES, le lieutenant-colonel de LÉPINE et 10 autres officiers furent blessés. Après cette déroute, le régiment se jeta dans Sarrelouis. Appelé en Flandre en 1744, il assiste aux sièges de Menin, Ypres et Furnes, et passa le reste de l’année au camp de Courtrai. En 1745, il est au siège de Tournai et est laissé à la garde des tranchées pendant la bataille de Fontenoy. Il est plus tard aux sièges d’Audenarde, de Termonde et d’Ath, et prend ses quartiers d’hiver à Dunkerque. Il quitte un instant cette ville en janvier 1746 pour occuper Gand pendant le siège de Bruxelles. A l’ouverture de la campagne, il part de nouveau de Dunkerque pour aller au siège de Namur, et plus tard il combat vaillamment à Raucoux. Sa brigade attaque avec audace les retranchements de ce village et obtient un succès complet : des drapeaux, des canons et un grand nombre de prisonniers furent les témoignages de son triomphe. Le capitaine de grenadiers d’ALAN s’était jeté le premier dans les retranchements, s’était emparé d’une batterie et de 4 drapeaux. A quelques temps de là, LOUIS XV, passant en revue le régiment, admirait la haute taille du capitaine. « Il est bien plus grand, Sire, dit le maréchal de SAXE, quand il est vis-à-vis des ennemis de Votre Majesté. » Le colonel-lieutenant de BALLEROY fut blessé à Raucoux. Au début de la campagne de 1747, Orléans est au camp de Malines. Il se trouva cette année à la bataille de Lawfeld et prit part à la dernière attaque de ce village : M. de BALLEROY y fut encore blessé. Le régiment quitta bientôt le camp de Tongre pour se rendre devant Bergop-Zoom.
Le 1er bataillon et tous les grenadiers montèrent, le 16 septembre, à l’assaut du bastion de droite. Après la prise de Berg-op-Zoom, le régiment fut dirigé sur Santvliet pour faire l’attaque du fort Frédéric. Il y ouvrit la tranchée le 28 septembre et l’emporta le 6 octobre. Il s’empara également des forts Lillo et de La Croix et campa pendant le reste de l’année à Braxshoten. Il termina cette guerre en 1748 devant Maëstricht. A sa rentrée en France, il fut mis en garnison à Villers-Cotterets, devint, le 20 mars 1752, la propriété de Louis-Philippe d’ORLÉANS, petit-fils du régent, et fut envoyé à Orléans dans cette même année 1752. Il s’y signala, 31 mai 1753, au grand incendie qui consuma les maisons de l’ancien pont. Il fut appelé en 1755 au camp de Richemont-sur-Moselle, et il servit en 1756 sur les côtes de Bretagne. Envoyé en Allemagne en 1757, Orléans contribue à la prise de Cassel et à la conquête de la Hesse ; il passe dans le Hanovre avec le maréchal de RICHELIEU et demeure au camp d’Halberstadt du 28 septembre au 5 novembre. Quand l’armée força le passage de l’Aller, le 25 décembre, il avait été chargé de faire une diversion sur le pont de Lachtenhausen. Revenu en 1758 sur le Rhin, il est établi au camp de Rheinbert. Le 12 juin, le colonellieutenant comte de BLOT occupait avec 300 de ses soldats et 100 chevaux un poste en avant de l’abbaye de Camps. Attaqué à 2 heures du matin par un gros corps descendu des hauteurs d’Alpen, il le contraint à se retirer. Le 23 juin, Orléans était à la sanglante journée de Créfeld. Le 29 septembre, il faisait des prodiges de valeur à l’attaque du camp de Bork : le comte de BLOT y était blessé, ainsi que le major de MONNERY. En 1759, le régiment était à l’avant-garde avec le comte de SAINT-GERMAIN ; il se fit remarquer à la prise de Münster et à la bataille de Minden. 8 Il marcha avec Auvergne pendant la campagne de 1760, et partagea la gloire que s’est acquise ce corps à Corbach, à Sachsenhausen et à Clostercamps. Il se signala encore en 1761 à Villingshausen et au siège de Meppen. A la paix, Orléans fut mis en garnison à Sedan. Il est allé depuis à Givet et Charlemont en décembre 1763, à Valenciennes en mai 1764, au Quesnoy en novembre 1764, à Dunkerque en septembre 1766, à Landrecies et Avesnes en novembre 1767, à Tours en mai 1768, à Lorient, Port-Louis et Bellisle en septembre 1769, à La Rochelle en mai 1770, à Metz en novembre 1771, à Alais, Béziers et Saint-Hippolyte en octobre 1773, à Bordeaux en mai 1774, à Blaye en mai 1775, à Arras en juillet 1778, à Béthune et SaintVenant au mois d’octobre suivant. En 1779, il fut appelé à la garde des côtes de la Normandie et de la Bretagne, et stationna successivement à Alençon, Bayeux et Brest. Il quitta cette dernière ville en octobre 1780 pour se rendre à Poitiers, d’où il fut à Lille en octobre 1781, à Dunkerque en octobre 1783, à Douai en octobre 1784, à Valenciennes en mars 1788 et au Quesnoy en janvier 1791. Il appartenait depuis 1785 à Louis-Philippe-Joseph, duc d’ORLÉANS, père du roi LOUISPHILIPPE.
Pendant son séjour au Quesnoy, le régiment fut abandonné par la plupart de ses officiers. Dans le même temps, un bataillon momentanément détaché à Maubeuge y eut des rixes sanglantes avec le régiment suisse de Reinach. Le régiment fut envoyé à Arras en février 1792, et au mois de mai suivant le 2e
bataillon fut
dirigé sur Lorient, où il s’embarqua le 3 juin pour la Martinique. Ce bataillon avait, en partant, laissé son dépôt à Quimper, où, dès le mois de juillet, il eut à réprimer des troubles graves suscités par les membres réfractaires du clergé, troubles qui ont été les premières lueurs de l’incendie qui allait embraser les provinces de l’Ouest. Lorsque les Autrichiens envahirent la Flandre, le 1er bataillon d’Orléans se jeta dans Lille et il contribua à la défense de cette place. Après la levée du siège, il entra en Belgique, et après la déroute de Neerwinden il fut dirigé sur l’armée de la Moselle. Il était au camp de Hornbach, 13 août 1793, quand les Autrichiens vinrent attaquer ce poste. Malgré la désertion, aux premiers coups de fusil, du colonel FÉLIX, qui eût dû, ce semble, prendre son parti plus tôt, le bataillon lutta avec le plus héroïque courage et sauva l’avantgarde de l’armée. Dans son rapport à la Convention, le général de SCHAUEMBERG s’exprime en ces termes : « Le bataillon du 44e
s’est conduit avec autant de bravoure que son chef a montré de
lâcheté. » Ce bataillon, passé en 1794 à l’armée des Ardennes sous JOURDAN, se fit remarquer au siège de Charleroi, où 200 hommes firent avec le plus grand succès le service de sapeurs, et fut amalgamé peu après dans la 87e
demi-brigade de l’armée de Sambre et Meuse, qui avait
BRAYER pour chef, et qui est entrée, 23 février 1796, dans la formation de la 78e
nouvelle.
Celle-ci a servi aux armées d’Allemagne et d’Italie, a fait les campagnes de Rome et de Naples, a défendu Gênes, et a été incorporée en 1803 dans le 2e
régiment d’infanterie de
ligne, dont on verra la destinée au régiment de Lorraine. Le 2e
bataillon d’Orléans n’est point revenu des Antilles, mais son dépôt, resté en Bretagne, y
a vigoureusement servi. Il est particulièrement cité aux combats de Sablé et de Craon en 1795. Le général AUBERT-DUBAYET s’exprime ainsi à propos du combat de Craon : « Le 44e
régiment, qui s’est déjà si souvent distingué, a contribué très efficacement au succès de la
journée. » Ce dépôt est entré directement, 17 février 1796, à l’armée de Rhin et Moselle, dans la 44e demi-brigade de seconde formation – Voir au régiment du Roi. Orléans avait longtemps porté l’habit blanc, avec la veste, les parements et le collet rouges ; le galon de chapeau et les boutons jaunes. Les poches de l’habit étaient en travers et avaient 4 boutons ; il y avait aussi 4 boutons sur les manches. 9 Les tambours portaient la livrée de la Maison d’Orléans, inverse de la livrée royale : c’est-à- dire que l’habit était rouge, la veste et la culotte bleues, avec agréments tricolores. De 1776 à 1779, Orléans a le collet cramoisi, les revers et les parements de couleur écarlate.
- ↑ Histoire de l'infanterie en France par Belhomme T3 P464
- ↑ Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
- ↑ http://tableaudhonneur.free.fr/44eRI.pdf
- ↑ http://atf40.forumculture.net/t3288-44e-regiment-d-infanterie-de-ligne
- ↑ http://44rit.free.fr/regiment/regiment.htm
- ↑ http://www.salan.asso.fr/pageLibre00010054.html
- ↑ http://www.materiel-militaire.com/t6351-44e-regiment-d-infanterie
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