Zum Inhalt springen

Bahnstrecke Auray–Quiberon

aus Wikipedia, der freien Enzyklopädie
Dies ist eine alte Version dieser Seite, zuletzt bearbeitet am 11. Mai 2014 um 18:57 Uhr durch Quoique (Diskussion | Beiträge) (reprise début paragraphe tire bouchon qui n'a pas de sources). Sie kann sich erheblich von der aktuellen Version unterscheiden.

Vorlage:Voir homonymes Vorlage:Infobox Ligne ferroviaire

La ligne d’Auray à Quiberon est une ligne ferroviaire française à voie unique et écartement normal qui constitue un embranchement de la ligne radiale « sud », de Savenay à Landerneau de desserte ferroviaire de la Bretagne, permettant à partir de la gare d'Auray la desserte de la Presqu'île de Quiberon.

Elle est construite par l'Administration des chemins de fer de l'État, puis mise en service en 1882 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO). En 1969 le service aux voyageurs est fermé en hiver et limité à deux trains quotidiens pendant l'été. La ligne est revitalisée en 1985, grâce à la service du « Tire-bouchon », service proposé par la région Bretagne, qui est intégré au service TER Bretagne, et qui permet une desserte plus consistante pendant les deux mois de la saison estivale.

Histoire

Chronologie

Origine

Le 26 avril 1877, une décision ministérielle fixe les dates de passage à l'enquête de l'avant-projet d'une ligne d'Auray à Quiberon, elles sont ouvertes du 2 juillet au 3 août 1877 à Vannes et à Lorient[1]. En 1878, l'ingénieur en chef de Froissy, présente au Conseil général du département du Morbihan l'avant-projet de la ligne d'Auray à Quiberon, présentée d'Utilité publique par le gouvernement. L'intérêt de la ligne est surtout stratégique, elle doit relier la Presqu'île de Quiberon au réseau de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), développant Vorlage:Unité, il est prévus deux stations et deux haltes : une halte à Ploemel, une station à Plouharnel, qui doit desservir également Carnac, une halte à « Kerhostein » et une station terminus à Quiberon desservant également Port-Haliguen et Port-Maria[2]. L'avis favorable de la commission d'enquête permet de proposer la ligne à la procédure de déclaration d'Utilité publique et de poursuivre, un crédit de Vorlage:Unité est ouvert en 1897, par des études définitives du tracé et des terrassements[1]. Les ministères des Travaux publics et de la Guerre déposent l'étude du projet le 18 mai 1879. La ligne a un double objectif, satisfaire les civils en permettant d'écouler les produits issus de la pêche et des producteurs de soude, et satisfaire les militaires en permettant d'acheminer les pièces d'artillerie pour les défenses de la pointe de Quiberon et des îles, notamment Belle-Île[3].

La loi du 17 juillet 1879 (dite plan Freycinet) portant classement de 181 lignes de chemin de fer dans le réseau complémentaire des chemins de fer d’intérêt général retient en Vorlage:N°67, la ligne d'Auray à Quiberon (Morbihan)[4]. La déclaration d'utilité publique de la ligne d'Auray à Quiberon, est prononcée par la loi du 15 juillet 1879[5], qui ouvre la possibilité d'entreprendre les travaux dont le coût est estimé à quatre millions six cent mille francs.

Le chantier est entrepris, par les services de l'État, en février 1880. Le profil n'est pas difficile, il n'y a pas d'ouvrages d'arts, les principaux travaux sont le creusement dans la roche d'une tranchée suivie d'un remblais dans les marais à l'entrée de la presqu'île, après Ploemel, et le remblais sur la partie la plus étroite à l'isthme de Penthièvre. Contrairement à l'avant-projet la ligne à voie unique dispose de quatre stations : Ploemel, Plouharnel, Saint-Pierre-Quiberon et Quiberon . En juin 1882, le chantier touche à sa fin, l'État négocie l'exploitation de la ligne avec la Compagnie du PO. Le 22 juin 1882, un décret donne à la compagnie le droit provisoire d'exploiter la ligne suivant les conditions de la convention signée le même jour. L'inauguration et la mise en service ont lieu les 23 et 24 juillet 1882[6].

La ligne est cédée par l'État à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) par une convention signée entre le Ministre des travaux publics et la compagnie le 28 juin 1883. Cette convention est approuvée par une loi le 20 novembre suivant[7]. Néanmoins c'est le Vorlage:1er janvier 1884 que prend effet la concession définitive[6].

Inauguration

Le journal « l'Avenir du Morbihan républicain », dans un article du 26 juillet 1882, relate les événements de la journée inaugurale. Il fait beau lorsque, en gare de Vannes, les invités montent dans le train qui les emmène en gare d'Auray, on note la présence, du préfet du Morbihan Côme Dufraise, des conseillers de la préfecture et des ingénieurs du département. La gare et le train inaugural sont pavoisés aux couleurs de la république, aux passages à niveau et aux stations de Ploemel et Plouharnel, une foule acclame le train et essaie d'y monter, mais seuls les maires et adjoints trouvent place dans les voitures. Le spectacle est identique au passage de la gare de Saint-Pierre-Quiberon quelques instants avant l'arrivée en gare de Quiberon, accompagnée par des coups de canons et la Marseillaise de l'orphéon de Belle-Île. C'est dans cette nouvelle gare, également décorée et pavoisée, qu'a lieu le banquet, après la bénédiction de la locomotive par l'évêque de Vannes. Le repas, avec homards et champagne, précède les toasts, de monsieur Allain maire de Quiberon, du docteur Gressy maire de Carnac et conseiller général du canton, et du préfet du Morbihan. Dans l'auditoire, on note la présence de monsieur Berthet, inspecteur général des lignes de Bretagne pour la compagnie du PO. De ces discours, retenons le rappel des événements de 1795, et l'espérance d'une nouvelle prospérité pour la presqu'île du fait de l'initiative de monsieur de Freycinet qui a permis la construction de cette voie de chemin de fer[8].

Embranchements militaires

Lors de la Première Guerre mondiale un embranchement militaire qui se dirige vers le sud est créé, en 1916, à la sortie de la gare de Saint-Pierre-Quiberon[6], pour permettre l'arrivée de pièces d'artillerie, en provenance de Schneider-Creusot, sur le site d'essais de l'Artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF) de Saint-Pierre-Quiberon[3].

Lors de la Seconde Guerre mondiale la ligne se retrouve dans une zone côtière stratégique pour l'armée allemande. L'Organisation Todt a besoin, entre 1940 et 1944, de cette infrastructure ferroviaire pour la construction et la gestion des installations du Mur de l'Atlantique. Elle crée, à l'entrée de la presqu'île, un embranchement et un réseau de voies nécessaires à la desserte des quatre batteries de la « crête Rommel », dites du Bégot ou de Plouharnel[9]. Pour satisfaire ses importants besoins en sable et graviers, nécessaires pour la construction en béton des fortifications et notamment de la Base de sous-marins de Lorient, elle crée un autre embranchement au nord du précédent pour desservir une rampe de chargement, établie parallèlement à une voie étroite qui relie les dunes de Plouharnel et Erdeven. Le transfert s'effectue, dans un sens et dans l'autre, entre les wagons de la voie normale et les wagonnets de la voie étroite[10]. Toute cette zone fera partie de la Poche de Lorient.

Caractéristiques

Tracé

|- class="BS-header" ! colspan="2" class="darkmode-standardcolors" style="color:#FFFFFF; background:#c1121c;" | Ligne d'Auray à Quiberon |-

| colspan="2" class="Vorlage_BS-table" |

Vorlage:BSbisVorlage:BSbisVorlage:BS3bisVorlage:BSbisVorlage:BSbisVorlage:BS5bisVorlage:BS3bisVorlage:BS3bisVorlage:BS3bisVorlage:BSbisVorlage:BSbisVorlage:BSbisVorlage:BSbisVorlage:BSbisVorlage:BS3bisVorlage:BS3bisVorlage:BS-table-finVorlage:Fin En gare d'Auray, la ligne est commune avec la grande radiale de Savenay à Landerneau dont elle se débranche sur la gauche, vers le sud-ouest, après environ Vorlage:Unité effectués en direction de l'ouest. La voie unique coupe, par un passage à niveau, la route départementale 765 avant de franchir sur un pont les quatre voies de la Route nationale 165 et d'atteindre le point haut de la ligne à environ Vorlage:Unité d'altitude. Par un tracé quasi rectiligne elle rejoint la gare de Belz - Ploemel, puis poursuit en descente, avec une pente maximum de Vorlage:Unité, vers la presqu'île de Quiberon. Elle atteint en palier la gare de Plouharnel - Carnac, seule gare intermédiare d'évitement qui permet le croisement des navettes. Des la sortie de la gare elle entame une longue rampe à Vorlage:Unité, traverse une colline par une courte tranchée creusée dans la roche et atteint l'entrée de la presqu'île par un passage en remblais sur les marais du fond de la baie de Quiberon. Le tracé est maintenant quasi rectiligne, orienté sud, sur un palier proche du niveau de la mer. La ligne passe par les haltes des Sables-Blancs, de Penthièvre et de l'Isthme, ou elle est en remblais sur le passage le plus étroit entre l'Océan Atlantique et la Baie de Quiberon. Après avoir laissé le fort de Penthièvre à droite, elle atteint Kerhostin qui marque le début d'un profil de nouveau en dent de scie. Elle passe à Saint-Pierre-Quiberon et s'oriente sud-sud-est pour atteindre la gare terminus de Quiberon.

Gares et arrêts

Depuis la reprise, en 1985, de la desserte omnibus la ligne dispose de neuf arrêts desservis par les navettes du Tir-bouchon : les deux gares des extrémités : Auray en correspondance avec les trains grandes lignes et le TGV et Quiberon en correspondance avec les bateaux vers Belle-Île-en-Mer, Houat et Hoedic ; une gare d'évitement : Plouharnel - Carnac ; et six haltes voyageurs : Belz - Ploemel, Les Sables-Blancs, Penthièvre, L'Isthme, Kerhostin et Saint-Pierre-Quiberon.

Ouvrage d'art

La ligne ne comportait aucun ouvrage d'art jusqu'au début des années 1990. La construction du contournement sud d'Auray (N165) a nécessité la construction d'un pont pour que la ligne franchisse la nouvelle voie rapide routière.

Passages à niveau

La ligne comporte 31 passages à niveau sur son parcours. 23 sont équipés de demi-barrières et d'une signalisation lumineuse, cinq ont une Croix de Saint-André avec l'indication « Stop » et trois sont sur des chemins piétonniers[11].

Équipement

La ligne est à voie unique non électrifiée[12].

Exploitation

Lors de l'ouverture de l'exploitation la Compagnie du PO met en service trois trains dans chaque sens sous la forme d'une navette qui effectue six fois le trajet quotidiennement. Ceci provoque rapidement des réactions du fait des horaires pas toujours pratiques mais la recette depuis le premier jour d'exploitation n'est pas suffisante pour envisager d'augmenter le nombre de trains[13].

Au début des années 1890, la Compagnie supprime les gardes barrières sur de nombreux passages à niveau de la ligne, du fait de la faible importance de son trafic[14]. En 1899, la Compagnie indique au Conseil que le service d'été débute le Vorlage:1er juillet car c'est à cette date qu'il y a une augmentation du nombre de voyageurs justifiant la mise en place des deux trains supplémentaires de la saison estivale, d'autre part certains horaires sont contrains par les impératifs des transports de la marée[15]. Ce service par navettes perdure jusqu'en 1906[6].

La période suivante comprend des omnibus, des trains express et des trains « bains de mer » ou « de plaisir »[3]. L'exploitation est toujours limite, en 1934 il est question de transférer le service sur la route[6]. En 1949, la SNCF met en place des relations avec Paris via Nantes et en 1956 le service est de trois trains quotidiens l'hiver auquel s'ajoute trois de plus pendant la saison d'été. Le service omnibus des voyageurs ferme le 6 mars 1972[3]. Néanmoins la ligne n'est pas totalement fermée, elle est encore utilisée en été par deux aller-retours quotidiens, un express de jour et un express de nuit formés de voitures directes depuis Paris-Montparnasse[16].

Cette période de quasi-fermeture prend fin en 1980 lorsque le SIVOM du pays d'Auray prend en charge l'organisation de plusieurs circulations en utilisant quelques voitures prélevées sur l'un des express de passage. Cet essai concluant permet d'aller plus loin, une convention est négociée puis signée entre le SIVOM du pays d'Auray et la SNCF pour une exploitation estivale de la ligne par autorail sous forme de navettes omnibus. La mise en service a lieu au début de l'été 1983 avec quotidiennement cinq navettes entre les gares de Plouharnel - Carnac et Quiberon et une sixième entre Auray et QuiberonReferenzfehler: Es fehlt ein schließendes </ref>., le service débute le 1er juillet 1985 et fonctionne pendant la saison jusqu'au 31 août 1985. L'occupation des trains est légèrement en dessus de l'attente, soit de 48 personnes pour les navettes Plouharnel - Quiberon et de 60 personnes pour les trains relevant des correspondances avec Rennes et Paris à Auray. Un train est même régulièrement surchargé avec 278 voyageurs en moyenne partant de Quiberon à 17 h 25, alors que les trains sont peu fréquentés en matinée. En dépit d'une tarification avantageuse avec un tarif unique de Vorlage:Unité quelle que soit la distance parcourue, le déficit d'exploitation n'est que de Vorlage:Unité, dont un tiers est pris en charge par la SNCF[17].

Cette ligne permet la desserte des villages, lieux-dits et campings de la presqu'île, à partir d'Auray, située sur la ligne TGV Paris-Quimper, à raison d'environ 7 ou 8 allers/retours par jour, en juillet et août uniquement. La ligne ne fonctionne quotidiennement que pendant les vacances scolaires d'été et ne concerne que le trafic des voyageurs. Depuis l'été 2008, le Tire-bouchon circule les deux derniers week-ends de juin et les deux premiers week-ends de septembre.

La ligne a été une des premières en France à utiliser le principe de tarification forfaitaire : à l'instar des réseaux urbains, le prix du billet est le même quel que soit le parcours effectué. D'abord appliqué entre Belz-Ploëmel et Quiberon, puis sur l'intégralité de la ligne, ce système permet notamment la vente des billets dans des points de vente autres que les gares : maisons de la presse, bars, campings. Le tarif habituel de la SNCF est toutefois applicable, de sorte que des billets pour les gares du Tire-bouchon peuvent être achetés depuis n'importe quelle gare française.

L'hiver, le Tire-bouchon est remplacé par un service d'autocars TIM (réseau départemental). C'est d'ailleurs la ligne la plus fréquentée du réseau. Un accord de commercialisation permet la vente de billets SNCF intégrant le parcours en autocar.

Galerie de photographies

Notes et références

Vorlage:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • « Inauguration de la ligne d'Auray à Quiberon », journal l'Avenir du Morbihan républicain, article du 26 juillet 1882 (Paris, Archives nationales, carton F/1bI/331).
  • Jean-Pierre Nennig, « 12 Auray - Quiberon », dans Le chemin de fer de Bretagne Sud, JPN, Guérande, 2008 Vorlage:ISBN, Vorlage:Pp.169-176.

Articles connexes

Vorlage:Autres projets

Lien externe

Vorlage:Portail

*

  1. a b Site gallica.bnf.fr « Ligne d'Auray à Quiberon (à l'étude) », dans Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général - Conseil général du Morbihan, 1879/08, Vorlage:P.20 (consulté le 11 mai 2014).
  2. Site gallica.bnf.fr « Ligne d'Auray à Quiberon », dans Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général - Conseil général du Morbihan, 1878/08, Vorlage:P.21 (consulté le 11 mai 2014).
  3. a b c d Site ouest-france.fr, Quiberon : « La gare SNCF a 130 ans aujourd'hui », dans le quotidien Ouest-France, publié le 22 juillet 2012 (consulté le 11 mai 2014). Referenzfehler: Ungültiges <ref>-Tag. Der Name „OF22072012“ wurde mehrere Male mit einem unterschiedlichen Inhalt definiert.
  4. Vorlage:Article
  5. Vorlage:Article
  6. a b c d e Jean-Pierre Nennig, op. cit., Vorlage:P.169
  7. Vorlage:Article
  8. Site du Cercle Généalogique de Maisons-Alfort, 1882 - Inauguration de la ligne d'Auray à Quiberon, transcription d'un article de presse avec pour source Paris Archives Nationales Carton : F/1bI/331 lire (consulté le 30/10/2009).
  9. Jacques Mordal, Les poches de l'Atlantique, Presses de la Cité, 1965, Vorlage:P.90 extrait (consulté le 11 mai 2014).
  10. Jean Favennec (direction), « Connaissance et gestion durable des dunes de la côte Atlantique », dans Les dossiers forestiers, Vorlage:N°11, octobre 2002, Vorlage:P.79 (consulté le 11 mai 2014).
  11. Site rff.fr Au passage à niveau protégeons nos vies, dossier de presse, Vorlage:P.24 (consulté le 11 mai 2014).
  12. Site rff.fr Le réseau ferré en Bretagne : carte (consulté le 11 mai 2014).
  13. Site gallica.bnf.fr « Dépêche de M. le Ministre des Travaux publics », dans Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général - Conseil général du Morbihan, 1883/08, Vorlage:P.42 (consulté le 11 mai 2014).
  14. Site gallica.bnf.fr « Barrières et clôtures, ligne d'Auray à Quiberon », dans Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général - Conseil général du Morbihan, 1892/04/25, Vorlage:P.65 (consulté le 11 mai 2014).
  15. Site gallica.bnf.fr « Chemin de fer, ligne d'Auray à Quiberon », dans Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général - Conseil général du Morbihan, 1899/04/10, Vorlage:P.36 (consulté le 11 mai 2014).
  16. Jean-Pierre Nennig, op. cit., Vorlage:P.171
  17. Vorlage:Ouvrage ; p. 207 et 213-215.