3e régiment de hussards
Vorlage:Ébauche Vorlage:Infobox Unité militaire
Le 3Vorlage:E régiment de hussards (3Vorlage:E RH, anciens hussards d'Esterhazy) est un régiment de hussards de l'armée française, créé en 1764 et membre de l'Arme blindée cavalerie.
Le régiment s'est illustré au cours de sa longue histoire dans de nombreuses batailles, parmi lesquelles Valmy, Iéna, Friedland, Montereau ou plus récemment Ypres, Ourcq, et la seconde bataille de la Marne en 1918.
Création et différentes dénominations
- 10 février 1764 : Création du régiment Esterhazy Houzards
- 1Vorlage:Er janvier 1791 : un décret supprime les noms des régiments et leur attribue un numéro. Esterhazy devient le 3Vorlage:E Régiment de Hussards
- Renommé Hussards du Dauphin en 1814
- Renommé Hussards de la Moselle au début de la 2nd Restauration (1815)
- Renommé 3Vorlage:E Régiment de Hussards à partir de 1825
- A la mobilisation de 1939: en garnison à Strasbourg, le régiment forme cinq groupes de reconnaissance: les [[15e groupe de reconnaissance de corps d'armée|15Vorlage:E]] et [[16e groupe de reconnaissance de corps d'armée|16Vorlage:E GRCA]], les [[32e groupe de reconnaissance de division d'infanterie|32Vorlage:E]], [[46e groupe de reconnaissance de division d'infanterie|46Vorlage:E]] et [[94e groupe de reconnaissance de division d'infanterie|94Vorlage:E GRDI]].
- Reprend sa dénomination de 3Vorlage:E Régiment de Hussards en 1940 dans l'armée d'armistice à Montauban.
- Dissous en novembre 1942 lors de l'invasion de la zone libre.
- 1943 : création du groupe d'escadrons du 3Vorlage:E Régiment de Hussards dans les maquis du Sud-Ouest.
- 1Vorlage:Er janvier 1945: Reconstitution du 3Vorlage:E Régiment de Hussards à Nancy
- 1962: Dissolution à Lunéville
- Février 1963: Récréation à Pforzheim où il se substitue au [[24e régiment de spahis|24Vorlage:E Régiment de Spahis]].
- Juillet 1996 : Déménagement à Immendingen sur les bords du Danube.
Maistres de camp et chefs de corps
- Ancien régime : 10 février 1764: comte Valentin Ladislas Esterhazy, 1767 : chevalier de Boufflers, 1777 : comte d'Helmstadt, 1783 : prince de Hesse-Rheinfels, 1788 : baron Fiederick le Fort, 1789 : prince de Salm-Kybourg.
- Révolution : 1792 : colonel de Froissy de Brisson, colonel Scheydt, 1793 :colonel de Karowe, colonel de Bouchotte, colonel Soultzmann, 1794 : colonel Lebrun de la Houssaye.
- 1Vorlage:Er Empire : 1804 : colonel Lebrun, 1807 : colonel de la Ferrière l'Evesque, 1811 : colonel Rousseau, 1814 : colonel Moncey.
- Restauration : 1815 : colonel du Pouget de Nadaillac, 1823 : colonel de Burggraff, colonel de Chambrun.
- Monarchie de juillet : 1839: colonel Pelletier-Descarrières.
- IIè République : 1848 : colonel Genestet de Planhol, 1853 : colonel Euzennou de Kersalaün.
- Second Empire :
- 1861 : Colonel Tilliard.
- IIIè République : 1870 : colonel Cramezel de Kerhué** 16/07/1870 - 24/11/1870 : colonel de Viel d'Espeuilles, 1875 : colonel Bergeron; 1876 : colonel Bohin, 1878 : colonel Renaudot, 1883 : colonel Besaucele, 1887 : colonel Raimond, 1892 : colonel Audren de Kerdrel, 1897 : colonel Lesné, 1898 : colonel Perez, 1906 : colonel d'Anglegean, 1906 : colonel Grelet, 1911 : colonel Lyautey, 1916 : colonel de Cougny-Prefelm, 1917 : colonel Moineville, 1919 : colonel Longin, 1919 : colonel Jobert, 1927 : colonel de Lescazes, 1931 : colonel de l'Escale, 1934 : colonel Gouraud, 1938 : colonel AZAÏS, 1940 : colonel de Langle de Cary, 1941 : colonel Bourgouin.
- IVè République : 1944 ; colonel Nérot, 1946 : Lt-colonel Hurstel, 1948 : Lt-colonel DARU, 1951 : Lt-colonel de Kersauzon de Pennendref, 1954 : Lt-colonel Vignon,
- Vè République : 1958 : Lt-Colonel Michaud, 1960 ; colonel Dugué Mac-Carty, 1962 : Lt-colonel Poirier, 1963 : Lt-Colonel des Moutis, 1965 : colonel de Grasset, 1967 : colonel Sabouret, 1969 : Lt-Colonel Guichard, 1971 : Lt-Colonel Libault de la Chevasnerie, 1973 : Lt-colonel Mailfait, 1975 : Lt-colonel Grillot*, 1977 : Lt-colonel Guichard de Bisschop, 1979 : lieutenant-colonel Savare, 1981 : lieutenant-colonel de Ruffray(*), 1983 : lieutenant-colonel Baudot, 1985 : colonel Le Chatelier, 1987 : lieutenant-colonel Celerier, 1989 : colonel Lafontaine, 1991 : lieutenant-colonel Sommerlat (*), 1993 : lieutenant-colonel Lefort, 1995 : lieutenant-colonel Declety(*), 1997 : lieutenant-colonel Pinget(*), 1999 : colonel Dell'Aria (*), 2001 : colonel Arnaud Sainte Claire Deville (*), 2003 : lieutenant-colonel Richoux, 2005 : colonel Boyard, 2007 : colonel Laurent
(*) officiers devenus général de brigade par la suite. (**) officiers devenus général de division par la suite.
Étendard
right|300px Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis de son étendard, les inscriptions suivantes[1]Vorlage:,[2]:
- Valmy 1792
- Iéna 1806
- Eylau 1807
- Friedland 1807
- Montereau 1814
- l’Ourcq 1914
- Ypres 1914
- La Marne 1918
- AFN 1952-1962
Décorations
thumb|150px|left|fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918
L'étendard est décoré
- de la Croix de Guerre 1914-1918 (avec une citation à l'ordre de l'armée)
- de la Croix de Guerre 1939-1945 (avec une citation à l'ordre de la division)
L'étendard est orné de la fourragère 1914-1918 : Ordre Vorlage:Numéro153 F du 8 juin 1918 - Le régiment qui a pris un drapeau à l'ennemi le 10 septembre [1914] et a obtenu une citation à l'ordre de l'Armée pour sa belle conduite les 1Vorlage:Er et 2 juin 1918 est admis à l'honneur de porter la fourragère aux couleurs de la croix de guerre.
- le régiment est le seul des régiments de Hussards à porter une fourragère.
- l'étendard porte aussi le Fahnenband du land de Bade-Wurtemberg remis le 15 janvier 2001 à toutes les unités de la Xe Panzerdivision engagé en Bosnie et au Kosovo.
Devise
Il en vaut plus d'un
Historique et garnisons
Avant 1914
Créé à Phalsbourg le 10 février 1764 par le Comte hongrois Valentin Ladislas Esterhazy, le régiment est formé à partir d'un escadron de chacun des trois régiments de Hussards déjà existants (Bercheny, Chamborant et le Royal Nassau), mais aussi de de volontaires alsaciens et allemands. Le régiment porte alors le nom d'Esterhazy Houzards.
À compter du 1Vorlage:Er janvier 1791, en remplacement du nom du "maistre de camp" fondateur, le régiment reçoit le numéro 3, son appellation se transforme en 3Vorlage:E régiment de Hussards, et le régiment conserve ce numéro jusqu'à aujourd'hui. Il acquit la réputation d’une troupe d’élite lors des campagnes de la révolution au sein de l’Armée du Nord ( 1792 ), celle de la Moselle (1793 à 1799) et celle des Pyrénées orientales (1793). Le 20 septembre 1792, le 3Vorlage:E Hussards participe activement à la bataille de Valmy.
Lors du Premier Empire, le régiment va écrire, de la Prusse-Orientale à l’Espagne, quelques unes des plus belles pages de son histoire: Elchingen ( campagne de 1805), Iéna ( campagne de Prusse en 1806), Eylau et Friedland (campagne de 1807). Il séjourne en Espagne de 1808 à 1813 et participe à la campagne de l’Allemagne en 1813 où il prend part à la sanglante bataille de Leipzig. En 1814, formé de jeunes cavaliers inexpérimentés et non encore aguerris, le 3Vorlage:E Hussards s ‘illustre à Montereau ( campagne de France) sauvant ainsi du désastre, l’Armée Française en retraite.
Sous la restauration, prenant successivement les noms de Hussards du Dauphin et Hussards de la Moselle, il participe à l’expédition d’Espagne en 1823.
Reprenant son nom de 3Vorlage:E Hussards sous le second empire, il effectue son premier séjour en Algérie de 1861 à 1865. De retour en France, il participe à la guerre de 1870 au cours de laquelle il n’a pas l’occasion de s’illustrer mais sait se montrer digne du passé des vieux hussards de par sa discipline, son abnégation et l’attitude héroïque de certains des siens, en particulier à Ecouis.
1883-1906 ? : Garnison à Reims[3].
Une des premières escarmouches : le 21 août 1914
Le lieutenant d'Argenlieu, chef de patrouille raconte :
"Les uhlans apparaissent à la sortie du village, ils poussent des hurlements et agitent leurs lances. Ils sont à 300 mètres et se forment en bataille face à nous. Je sens mes hussards en ligne sur un rang derriere moi, bien en main, bien vibrants, j'évoque mon examen de sortie de Saint-Cyr à Satory et je crie : "Pour l'attaque... charger !"
Ma jument tire à pleins bras. Couché sur l'encoulure, le sabre bien tendu, je vise l'officier ennemi à la poitrine. Son cheval fait un brusque écart, ma pointe érafle son épaule et je le dépasse. Nous traversons aisément le peloton ennemi; les rangs sont très ouverts et les pointes des lances très hautes. J'ai grand peine à arrêter ma jument. Quand je réussis à lui faire faire demi-tour, j'aperçois des uhlans fuyant dans toutes les directions, quelques corps sont couchés sur le sol. Je prends comme objectif les cavaliers ennemis les plus proches. J'ai vite fait d'en ratrapper un. Je le pique dans le dos de la pointe de mon sabre. Il se retourne sur sa selle en gémissant et s'abat dans une haie à quelques mètres de là. Mes hommes m'ont rallié. Nous continuons à donner la chasse; mais deux ou trois uhlans démonté se sont installés derrière des javelles et commencent à nous fusiller; je fonce droit sur l'un deux. J'entends une balle siffler à mon oreille, mais j'ai maintenant l'impression d'être sur l'Allemand et de le tenir au bout de ma lame. Il lâche un second coup de feu. Mon cheval s'effondre et je roule à terre. Quand je me relève, je vois l'Allamand basculer brusquement; l'un de mes hommes démontés vient de le tuer à bout portant d'un coup de carabine. le terrain est libre, trois uhlans morts sont étendus sur le dos, quatre autres, dont un blessé grave, restent entre nos mains".
Capture d'un drapeau ennemi : le 10 septembre 1914
Le capitaine Sonnois s'empare du drapeau du 2Vorlage:E bataillon du 94Vorlage:E Landwehr : contrairement à l'usage l'étendard régimentaire ne sera pas décoré de la Légion d'Honneur, mais ce fait d'armes contribuera à accorder au régiment la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918.
A la mobilisation de 1939 et en garnison à Strasbourg, le régiment forme cinq groupes de reconnaissance : les 15Vorlage:E et 16Vorlage:E GRCA, les 32Vorlage:E, 46Vorlage:E et 94Vorlage:E GRDI. Rapidement mis sur pied, ils se signalent par leur agressivité, leur esprit de dévouement et de sacrifice tout au long de la deuxième guerre mondiale.L'autre témoignage subsistant de cette éprouvante campagne réside dans les textes des citations à l'ordre de l'armée et du corps d'armée obtenues par les groupes de reconnaissance tenant de la tradition "hussard". La citation à l'ordre de l'armée du 16e G.R.D.I. (3e Hussard), signée par le général Weygand le 02 septembre 1940, porte:"Au cours de la retraite de l'Oise à la Vienne, a combattu sans trève à l'arrière garde de la division (11e DI) pour couvrir la retraite et garder le contact de l'ennemi. Magnifique troupe qui a fait honneur à la cavalerie française." Le général Hubert citant le 15e G.R.C.A. (3e hussard)à l'ordre du 20e Corps d'Armée met l'accent sur la tenue des groupes de reconnaissance durant la retraite:"Dans les périodes critiques, au cours de combats retardateurs, s'est véritablement sacifié pour arrêter l'ennemi et couvrir notre infanterie. D'un courage et d'un moral dignes de la plus belle légende, à dominé son adversaire en toutes circonstance."
Faisant partie de l'armée d'armistice, en garnison à Montauban, il est dissous lors de l'invasion de la zone libre par l'armée allemande en novembre 1942. Son étendard est sauvé et échappe aux occupants. Une partie des personnels du régiment rejoint alors les maquis du Tarn et Garonne où est créé le groupe d'escadrons du 3Vorlage:E régiment de Hussards qui sera intégré à la 1Vorlage:Re armée du général de Lattre de Tassigny dès le débarquement de Provence en août 1944 et participera aux combats des Vosges et d'Alsace. Le 1Vorlage:Er janvier 1945, à Nancy, le 3Vorlage:E Hussards est recréé avec ces maquisards et de jeunes recrues et poursuit la campagne jusqu'à la fin de la guerre. Son attitude au combat lui vaut l'attribution de la croix de guerre 39-45.
De 1945 à nos jours
Après un bref passage à Roanne (quartier Verlay) le régiment part au Maroc en 1947 où son séjour à Meknès ne durera que huit mois. Il regagne la métropole et arrive pour peu de temps au quartier Espagne à Auch. Début 1949, il s'installe à Alençon, au quartier Valazé, où il tient garnison pendant six ans.
Désigné pour le Maroc, le Régiment quitte sa garnison d’Alençon le 20 août 1955 et participe à diverses opérations de maintien de l’ordre avant de rejoindre l’ Algérie en mars 1958. Séjournant de 1958 à 1962, le 3Vorlage:E Hussards se distingue lors de nombreux accrochages avec des commandos rebelles.
De retour en métropole et dissous à Lunéville, il renaît en février 1963 à Pforzheim où il se substitue au 24Vorlage:E Régiment de Spahis.
Appartenant aux Forces Françaises en Allemagne, il est le régiment de reconnaissance de la [[3e division blindée|3Vorlage:EDivision]] jusqu’en 1968 et celui du [[2e corps d'armée|2Vorlage:E Corps d’Armée]] jusqu’en 1990.
Le régiment aujourd'hui
Subordinations
Le régiment est subordonné dans un contexte de coopération avec nos alliés allemands au sein de l'Eurocorps.
Aujourd'hui intégré au sein de la brigade franco-allemande, le 3Vorlage:E RH a conservé ses missions historiques de renseignement, d'arrêt et de contre-attaque (les fameuses charges furieuses des hussards) bien que la mission de renseignement tende à prendre une place de plus en plus importante dans la guerre moderne. On peut également ajouter les actions humanitaires auxquelles participe ponctuellement le 3Vorlage:E hussards.
Le régiment est basé dans la ville d'Immendingen depuis 1996, dans la région du Bade-Wurtemberg, au sud-ouest de l'Allemagne.
Composition
- 3 escadrons blindés de reconnaissance
- 1 escadron de recherche et d'intervention antichar
- 1 escadron de commandement et de logistique (composé de pelotons de trans-missions, antiaérien, plongeur d'aide au franchissement, d'ateliers divers...)
- 1 escadron de base et d'instruction
Missions
- De cavalerie légère : recherche de renseignements en avant du dispositif, couverture de la brigade en flanc-garde, coup d'arrêt, freinage et contre-attaque ;
- participation à des opérations de maintien de la paix ou de sécurité ;
- participation à des actions humanitaires ou de service public (Bosnie 1997, Nouvelle-Calédonie 1999).
- En 2004, le 3Vorlage:E régiment de hussards est ou sera engagé sur les territoires suivants : Tchad, Côte d’Ivoire, Liban, Cameroun, Afghanistan.
Matériels
Véhicules
- Il est actuellement équipé de chars AMX 10 RC, véhicules de l'avant blindés (VAB), véhicules blindés légers (VBL), et possède des éléments antiaériens et antichars.
Stationnement
Caserne Oberfeldwebel Schreiber
78 194 Immendingen
Allemagne
3Vorlage:E régiment de hussards
SP 69321
00604 Armées
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Vorlage:Fr Présentation sur le site officiel de l'armée de terre
- Vorlage:Fr Historique sur le site de la préfecture de Corse
Notes et références
- ↑ Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
- ↑ Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
- ↑ Vorlage:Ouvrage
Catégorie:Unité de cavalerie française dissoute
Catégorie:Unité de l'armée française
Catégorie:Unité militaire française historique
Catégorie:Unité militaire durant les Guerres de la Révolution française
Catégorie:Unité de cavalerie française
Catégorie:Régiment décoré de la Croix de guerre 1914-1918
Catégorie:Régiment décoré de la Croix de guerre 1939-1945