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Abdelhakim Sefrioui

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Vorlage:Infobox Biographie2 Abdelhakim Sefrioui, né le Vorlage:Date de naissance à Fès (Maroc)[1], est un islamiste intégriste d'origine marocaine, devenu français par mariage, actif en France depuis la fin des années 1980[2]Vorlage:,[3] ou début 2000[4], selon les sources.

En 2004, il fonde le collectif Cheikh-Yassine, un mouvement pro-Hamas, dont Emmanuel Macron annonce la dissolution le 20 octobre 2020 pour son implication dans l'assassinat de Samuel Paty.

Se revendiquant comme un représentant, d'un éphémère Conseil des imams de France, il est décrit en 2010 par L'Express comme un adepte du double discours, opposé à l'islam modéré[2]. Selon France info, « il est dans les radars, remarqué par ses « prêches » antisémites à la sortie des mosquées qu'il juge « infidèles », c'est-à-dire qu'il estime trop complaisantes avec l'État d'Israël »[5]. Il est décrit comme un « vieux routard de l’islamisme en France » par Bernard Godard, ancien spécialiste de l’islam au ministère de l’intérieur[3].

Le 17 octobre 2020, il est mis en garde à vue après la décapitation du professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, assassiné par un Tchétchène islamiste lors de l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine[6].

Arrivée en France

Sa date d'arrivée en France varie selon les sources. L'Express indique qu'il serait actif dès la fin des années 1980[2], tandis qu'un document de travail sur le salafisme date son arrivée de l'année 2000, et le décrit comme un ancien membre du Parti de la justice et du développement[4], un parti politique marocain de droite, d'idéologie islamiste. Il se marie avec une Française convertie à l'islam[4].

Collectif Cheikh-Yassine

Son épouse joue avec lui un rôle prééminent dans les activités du Collectif Cheikh-Yassine (référence au fondateur du Hamas Ahmed Yassine) qu'il fonde en 2004[4], un mouvement pro-Hamas — organisation palestinienne Vorlage:Citation. Ce collectif sans existence légale se positionne constamment contre les personnalités musulmanes jugées trop proches du gouvernement, et présente la communauté musulmane française comme systématiquement opprimée[4].

Bernard Rougier considère Sefrioui comme Vorlage:Citation et le collectif Cheikh-Yassine (CCY) comme un Vorlage:Citation, dont la Vorlage:Citation Pour Gérard Davet et Fabrice Lhomme, c'est un collectif Vorlage:Citation. Ce groupuscule gère Vorlage:Citation

En 2015, l'ancien policier Bernard Godard estimait que les mots d'ordre de ce collectif étaient Vorlage:Citation[7].

Le Vorlage:Date-, Emmanuel Macron annonce la dissolution du collectif Cheikh-Yassine, « directement impliqué », selon lui, dans l’assassinat de Samuel Paty[8].

Cette décision est validée en conseil des ministres le 21 octobre[9], et la page Facebook du groupe n'est plus accessible. Son blog, « soutien-palestine.blogspot.com » reste actif.

Conseil des imams de France

Abdelhakim Sefrioui se revendique en 2020 représentant du Conseil des imams de France. Ce conseil est un groupuscule fondé par Dhaou Meskine en 1992[10] ou 1993[11] et regroupant 13 représentants de mosquées de l'Île de France, du Nord et de Saint-Étienne[12]. En 2003, alors que se pose la question de la formation des imams en France, ce groupuscule, qui revendique alors représenter « un tiers des cadres religieux musulmans exerçant en France », est un interlocuteur de Nicolas Sarkozy, qui assiste à son quatrième congrès. Il est alors soutenu par l'imam de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur[10], lequel juge en 2020 qu'« ils ont été les premiers à se pavaner avec la barbe et à former des gens un petit peu radicaux et très hostiles, un peu comme le GIA, comme ces mouvements dangereux qui ont vécu en Algérie, mais aussi en France », ce qui fait dire au journal Marianne qu'il s'agit d'un groupe radical[6] .

L'association est en sommeil depuis quelques années, et Le Figaro juge son audience « confidentielle »[13]. Selon le fondateur et actuel secrétaire général de l'association, si Abdelhakim Sefrioui est toujours officiellement membre du bureau de l'association, Vorlage:Cita

Éditions et librairie Arrissala

En 2003, dans un entretien au magazine La Vie, il explique avoir été enseignant en informatique au sein de l'Éducation nationale française pendant quinze ans. Il dirige alors Vorlage:Citation, ainsi que la librairie intégrée située rue Jean-Pierre-Timbaud (onzième arrondissement de Paris) qui sert aussi de salle de prières[14] et d'où Vorlage:Citation

Médiatisations

Au début des années 2000, il est président de l'association culturelle des musulmans des Ulis[6] . Il organise en 2004 des manifestations et lance des appels à la prière sur la voie publique, pour obtenir l'agrandissement de la mosquée[2].

En 2006, il est membre du bureau de campagne de Dieudonné, qui tente alors de candidater à l'élection présidentielle[2],[6], bureau auquel participent Vorlage:Citation. La même année, il préface le livre du Frère musulman Youssef al-Qaradâwî, « un Frère musulman extrême » selon Hassen Chalghoumi[6].

En 2009, Sefrioui tente d'intimider le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, après des propos de celui-ci appelant à l'amitié envers les juifs. Il organise un sit-in devant la mosquée, provoquant sa fermeture pendant six semaines[15]. Cette même année, il invite Vorlage:Citation au congrès de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) lors des élections européennes[16].

En 2009, il se trouve Vorlage:Citation. Il prend la défense du responsable du site[17] dont il justifie les publications devant les caméras d'Arte, en criant Vorlage:Cita

En 2010, il s'oppose violemment à l'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, réputé proche de la communauté juive et qui vient d'approuver une loi limitant le port du voile intégral. Tentant de déstabiliser l'imam Chalghoumi et de le faire destituer de son poste à la mosquée de Drancy, il est brièvement placé en garde à vue pour avoir manifesté et essayé d'organiser des groupes de prière sur le parking adjacent alors que son collectif est interdit de manifestation[15]. L'année suivante, Chalghoumi est placé sous protection policière après des menaces proférées par Sefrioui et ses soutiens. Selon l'imam Chalghoumi, Vorlage:Cita

Le préfet de Seine-Saint-Denis et le patron des renseignements généraux tentent alors, sans succès, d'obtenir une déchéance de nationalité[15].

Il est fiché « pour radicalisation à caractère terroriste » au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste[6].

Il entretient pendant quelques temps des relations informelles avec Mohamed Achamlane, le leader de Forsane Alizza[15], un groupuscule islamiste nantais dissous en mars 2012[18], avec qui il a tenté de faire pression en 2011 sur la proviseure du lycée de Saint-Ouen qui tente d'interdire le port des jupes longues[15].

Prise de position contre Samuel Paty

Vorlage:Article détaillé Le 5 octobre 2020, à l'occasion du procès des attentats de janvier 2015 un professeur d'histoire-géographie du collège de Conflans-Sainte-Honorine, Samuel Paty, utilise deux caricatures de Mahomet dans le cadre d'un cours d'enseignement moral et civique (EMC)[19] sur la liberté d'expression[20] qui est un thème au programme national[21]. Il prévient les élèves musulmans qu'ils peuvent détourner le regard si ils se sentent choqués[22]. Selon d'anciens élèves, il illustrait ce cours chaque année de manière identique[23] sans que cela ait provoqué une quelconque réaction chez les élèves ou les parents[24].

Le 8 octobre, un parent d'élève, Brahim Chnina (dont la demi-sœur est une djihadiste partie en Syrie depuis 2014[25]) dénigre dans un texte qu'il publie sur Facebook[26] ce qui a été présenté aux élèves par le professeur. Sa fille, dont il a affirmé qu'elle avait assisté au cours en question, en était en réalité absente[27]. Le texte qu'il publie sur Facebook exhorte ses « frères et sœurs »[28] à se plaindre à l'administration[28] (il cite le collège, l'inspection académique, le ministre de l’éducation, la présidence de la République) et au CCIF[28]. Il laisse le numéro de téléphone du CCIF et en appelle à agir.

Abdelhakim Sefrioui assiste les parents d'élèves venus protester contre l'utilisation de ces caricatures. Il se rend dans l'établissement avec le parent d'élève pour parler avec la principale et exiger d'elle[29] qu'elle congédie l'enseignant « sous peine de manifestations »[29]. Les deux hommes font fortement pression durant plusieurs jours, afin que l’enseignant soit limogé de l'Éducation nationale[30], venant à de multiples reprises devant le collège pour essayer de mobiliser d'autres parents contre Samuel Paty[26].

Au moins deux vidéos sont diffusées sur Internet, traitant le professeur, entre autres, de « voyou » et de « malade »[26]. L'une d'entre elles provient du père de famille qui condamne l'utilisation de ces caricatures en traitant ensuite le professeur de « voyou ». Il accuse Samuel Paty d'avoir présenté aux élèves « la photo » d'un homme nu. Le 9 octobre, la vidéo est diffusée sur les réseaux sociaux, entre autres, par la Grande Mosquée de Pantin sur son site Facebook. Son responsable, Mohammed Henniche, indique qu'elle « est déjà virale dans les milieux musulmans » et très relayée sur WhatsApp[31]. L'autre vidéo est enregistrée et diffusée par Sefrioui qui fait tout d'abord témoigner la fille du parent d'élève, qui dit combien elle a été choquée à la vue des « photos » alors qu'en réalité elle n'a pas assisté à ce cours, étant élève d'un autre professeur. Il s'exprime ensuite face caméra[26]Vorlage:,[32] et parle d'un comportement « irresponsable et agressif » du professeur, conséquence selon lui de « l’appel du président de la République à haïr les musulmans ». Vorlage:Cita Selon LCI, sur les commentaires vidéos sont indiqués le nom du professeur[26] et l’adresse de l’établissement[26].

Le parent d'élève polémiste porte ensuite plainte à la police pour Vorlage:Citation[33]. Il est avec sa fille qui ment en affirmant aux policiers avoir assisté au cours (alors qu'il n'en a rien été)[26]. Alertée sur ce conflit, l'inspection académique conforte l'enseignant[34].

Le 12 octobre, auditionné par la police, Samuel Paty porte plainte à son tour « pour diffamation et dénonciation calomnieuse » mais, indique BFMTV, « pas pour violences ou menace »[35].

Samuel Paty est assassiné et décapité le 16 octobre par un jeune Tchéchène.

Le 17 octobre, Abdelhakim Sefrioui est mis en garde à vue pour 96 heures, afin de déterminer son rôle dans l'attentat lors de l'enquête ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle »[36].

Références

Vorlage:Références nombreuses

Vorlage:Portail

Catégorie:Naissance en avril 1959 Catégorie:Naissance à Fès Catégorie:Islamisme en France

  1. Vorlage:Lien web.
  2. a b c d e Vorlage:Lien web.
  3. a b Vorlage:Article
  4. a b c d e Vorlage:Lien web.
  5. Vorlage:Citation sur francais.rt.com.
  6. a b c d e f Vorlage:Lien web.
  7. Bernard Godard, La Question musulmane en France, éditions Fayard, Paris, 2015.
  8. Islamisme radical : Macron annonce la dissolution du collectif propalestinien Cheikh Yassine Europe1, 20 octobre 2020
  9. Vorlage:Lien web
  10. a b Vorlage:Article.
  11. Selon les archives nationales du ministère de la culture, il a été créé le 18 novembre 1993.
  12. Vorlage:Article.
  13. Referenzfehler: Ungültiges <ref>-Tag; kein Text angegeben für Einzelnachweis mit dem Namen :5.
  14. Vorlage:Lien web.
  15. a b c d e Vorlage:Lien web.
  16. Caroline Fourest : Quand la Gauche a du courage: Chroniques résolument laïques, progressistes et républicaines, éditions Grasset, Paris, 2012.
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  23. Professeur d'histoire décapité : qui était Samuel Paty, quadragénaire "à fond dans son métier"? sur parismatch.com (consulté le 17 octobre 2020)
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  35. « D’un cours sur le liberté d'expression à un assassinat : les 10 jours qui ont précédé l'attentat de Conflans », BFMTV.com, 17 octobre 2020.
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