Historique des garnisons, combats et batailles
Le régiment entier sert l’année suivante sur le même terrain, et, après la campagne, il est envoyé sur les Alpes. On le trouve, en 1691, à la conquête du comté de Nice ; il garde, pendant l’hiver, les débouchés de la Savoie. En 1692, il est appelé sur la Meuse, sert au siège de Namur, se trouve à la bataille de Steenkerque, contribue à chasser l’ennemi de Saint-Trond et de Tongres, assiste au bombardement de Charleroi et passe l’hiver autour d’Ath. En 1693, il commence la campagne dans les Pays-Bas ; il quitte Namur, le 12 juin, pour aller renforcer l’armée du Rhin, ne fait qu’un court séjour sur cette frontière, passe en Italie et y arrive à temps pour contribuer à la victoire remportée par CATINAT à La Marsaglia. Il reste sur les Alpes jusqu’au traité fait avec le duc de SAVOIE, en 1696, pendant le siège de Valenza. Rentré en France, il fait la campagne de 1697 sur la Meuse, assiste l’année suivante au camp de Compiègne et reçoit, le 23 septembre, par incorporation le régiment du comte d’HAUTEFORT-BOSEN, levé en 1695. La Couronne, en 1701, occupa Namur pour le nouveau roi d’Espagne. Il contribua, en 1702, à la défaite des Hollandais, à Nimègue. Après ce combat, les maraudeurs de l’armée, parmi lesquels ceux du régiment figuraient en grand nombre, s’emparèrent du fort de Skencke par un stratagème singulier, qui montre combien il est important que chaque nation ait, pour ses troupes, un uniforme bien distinct. A cette époque, presque tous les soldats de l’Europe portaient l’habit gris blanc ou blanc sale : on épargnait ainsi les frais de la teinture ; nos maraudeurs se divisèrent en deux bandes, dont l’une représentait un détachement hollandais, et ces bandes simulèrent un combat. Des faux Hollandais, les uns se laissèrent choir à terre comme s’ils eussent été morts ou blessés, et les autres prirent la fuite vers le fort dont les portes leur furent ouvertes. Ces hardis batteurs d’estrade trouvèrent dans le fort de Skencke pour 400 000 livres d’argent ou d’effets. Ceux de La Couronne, qui avaient joué le rôle des Hollandais, eurent 25 000 écus pour leur part de pillage. Le costume du régiment se prêtait sans doute mieux que tout autre à jouer cette comédie ou cette trahison. Les soldats de La Couronne ont porté pendant près de cent ans un uniforme composé de l’habit et de la culotte gris blanc ou blanc, avec la veste, les parements et les collets bleus ; les boutons et le galon du chapeau étaient argentés ; les poches en travers étaient garnies de 3 boutons : il y avait aussi 3 boutons sur les manches. De 1776 à 1779, le régiment eut les revers et les parements bleu de roi, le collet rouge et les boutons blancs. 5 Après la campagne de 1702, le régiment hiverna à Bosen : il fut assiégé en 1703. A la sortie du 13 mai, il encloua 10 canons et 6 mortiers. M. de POLASTRON et quelques officiers furent blessés ; un seul y trouva la mort. Au mois d’août, La Couronne était au siège de Brisach où il repoussa vigoureusement une sortie le 26. Il se rendit devant Landau au mois d’octobre, et se fit remarquer le 13 novembre à l’attaque des contre-gardes. Au mois de décembre, il fit partie des 19 bataillons que le duc de BERWICK conduisit en Espagne. Arrivé en février 1704 sur la frontière de Portugal, il contribue à la prise de Salvaterra, Segura, Ponha-Grazia, Ucepedo, Cebreros, Idanha-Nova, Mousanto, Castelbranco, Portalègre, Castel de Vide, Montalvan et Marvane. Détaché, 14 janvier 1705, du camp de Balbastro, il emporte, pille et brûle la ville de Grans, et en fait sortir 300 mulets chargés de butin. Il se rend ensuite avec le maréchal de TESSÉ au siège de Gibraltar qu’on fut obligé de lever. On le trouve, en 1766, sous M. d’ASFELD, au siège de Monçon. Le 26 février, le général apprend qu’il arrive des secours à la garnison ; il envoie à leur rencontre M. de POLASTRON avec son régiment ; le brave colonel-lieutenant attaque l’ennemi retranché au milieu des montagnes, et il allait le forcer, quand l’arrivée d’un corps anglais le contraint luimême à battre en retraite : le major fut blessé dans cette affaire. Au mois d’avril, le régiment est au siège de Barcelone : le 21, le capitaine de grenadiers de SAINT-VINCENT est tué à l’attaque du Mont-Jouy. Ce siège ayant été levé, La Couronne entre en Castille, marche au secours de Badajoz et taille en pièces, 29 août, près du Tage, un détachement portugais. On le trouve encore cette année au siège de Carthagène. Le 25 avril 1707, La Couronne combat à Almanza et mérite les éloges du roi d’Espagne. Ses deux bataillons étaient à la gauche de la 1ère ligne. Il attaqua, avec Orléans, le centre de l’armée ennemie, essuya avec intrépidité deux décharges à portée de pistolet et, s’élançant à la baïonnette, renversa la 1ère ligne des ennemis sur la 2e . En cet instant, une brigade hollandaise, qui venait d’enfoncer un régiment espagnol de nouvelle levée, vient prendre en flanc Orléans et La Couronne qui s’étaient laissés emporter trop loin et qui sont obligés de se retirer. La Couronne se rallie à 40 pas de là à la faveur d’un fossé, et arrête, par un feu terrible, 2 escadrons qui le poursuivaient. Le régiment a perdu dans cette bataille M. de POLASTRON, tué en faisant des prodiges de valeur, 10 capitaines et un grand nombre d’autres officiers. La même année, il sert à la prise de Requena, de Valencia, de Saragosse, d’Alcira et de Mequinenza, à l’assaut de Xativa, et au siège de Tortose, des forts d’Arnès et de San-Juan, de Pont, d’Aulot, d’Ager, de Montanana et de Vénasque. En juillet 1709, il passe de Catalogne en Roussillon, contribue, 2 septembre, à la déroute du général FRANKENBERG au passage du Ter, et pendant le reste de cette campagne il est employé, avec Normandie et Artois, à faire la guerre aux Miquelets qui désolaient le Roussillon. En 1710, il est appelé là la défense du Dauphiné ; il revient plus tard en Espagne pour faire le siège de Girone, qui capitule le 24 janvier 1711 ; le capitaine de BRIANÇON avait été tué. La Couronne prend ensuite des quartiers d’hiver en Roussillon, repasse les Pyrénées en juillet, et pendant le siège de Cardonne, il est chargé, avec le régiment espagnol de TRUXILLO, de garder le pont de Las Carminas ; attaqués par STAREMBERG, les 11 et 15 décembre, ces 2 corps repoussèrent vigoureusement ce général ; mais, assaillis de nouveau le 22 par des forces plus considérables, après avoir résisté avec bonheur à trois assauts, ils virent l’ennemi franchir plus haut la rivière et menacer de les couper. Dans cette extrémité, le régiment se retira sur une hauteur voisine et fit une belle et fière retraite. Il avait perdu 200 hommes, soit dans ces affaires, soit au siège de Cardonne. Parmi les morts se trouvaient le comte de MELUN, colonel réformé à la suite, et le capitaine BONNET, 6 commandant le 2e
bataillon ; le major d’AULTRY avait reçu trois balles de mousquet au
travers du corps. La Couronne passa l’année 1712 en Espagne, sur la défensive. Au commencement de 1713, il sortit de ses quartiers pour marcher au secours de Girone, et en 1714, après divers combats contre les Catalans, il servit au siège de Barcelone : le 16 mai, il emporta avec les Gardes espagnoles le fort des Capucins, situé entre la ville et le mont Jouy. Le lieutenant-colonel de LA MOTHE fut blessé ce jour là. Le 13 août, après un combat qui dura toute la nuit, les grenadiers enlevèrent enfin le bastion Sainte-Claire ; ils s’y maintinrent contre huit attaques successives et acharnées, où ils eurent affaire aux moines de toutes couleurs, qui, la robe retroussée, venaient croiser le fer avec eux. Le colonel-lieutenant comte de POLASTRON fut, dès le commencement de l’action, très dangereusement blessé de trois coups de feu. Le lendemain 14, le peuple fanatisé de Barcelone se rua avec une telle furie sur le logement à peine ébauché que, malgré les efforts des officiers et le dévouement des soldats, il fallut abandonner le bastion et rentrer dans le chemin couvert ; les grenadiers de La Couronne, piqués au jeu, prirent leur revanche à l’assaut général du 11 septembre, où la place fut emportée, et ils firent payer cher aux moines les sang que leurs prédications et leur exemple avaient fait couler dans les rangs du régiment ; en parlant de cette guerre d’Espagne, qui a tant de points de ressemblance avec celle de 1808, un auteur contemporain a dit du régiment de La Couronne: « L’histoire ne peut offrir aucune affaire où il ne se soit dignement conduit. » Le régiment est revenu sur les Pyrénées en 1719, pour combattre cette fois ceux qu’il avait secourus. Il s’est trouvé à la prise de Fontarabie, de Saint-Sébastien et d’Urgell, et au blocus des Roses. En 1733, il garde les frontières de la Champagne, et en 1734, porté à 3 bataillons, il fait partie du corps que le comte de BELLISLE commande sur la Moselle. Il participe à la prise de Trèves, ouvre le 25 avril la tranchée devant Traërbach, qui capitule le 2 mai, après que les grenadiers eurent enlevé un ouvrage avancé, et fait le siège du château de Greifemberg qui domine Traërbach. Il se rend ensuite devant Philippsbourg et monte deux gardes de tranchée à ce siège. Il est chargé, en 1735, de la défense des iles du Rhin vers l’embouchure de la Seltz, et il se trouve, 20 octobre, à l’affaire de Klausen, où le colonel-lieutenant, marquis de CHAROST, reçut une blessure dont il mourut deux jours après. Le régiment passa le reste de l’année au camp de Saint-Maximin, et, en rentrant en France, il fut placé à Metz. En 1741, La Couronne est de l’armée de Westphalie. Il hiverne dans le pays de Berg, fait partie en juillet 1742, du camp de Mülheim sur la Roër, et se met en route au mois d’août pour la frontière de Bohême. Après la jonction des armées de Westphalie et de Bavière, il fait partie de la réserve placée sous les ordres du comte de SAXE, et se trouve à l’affaire de Brammerhoff, à la prise de Falkenau, à l’attaque d’Elnbogen et à la réduction de Kaaden, Pogen et Deckendorf. Il passe l’hiver au camp formé près de cette dernière ville ; il marche en janvier 1743 au secours de Braunau, et revient à Deckendorf. Dans la nuit du 3 au 4 février, le comte de SAXE est averti qu’il y a dans Kumansfelden 150 hussards autrichiens du régiment de Karoliy, commandés par un lieutenant-colonel. Il charge le chevalier d’AULTRY, lieutenant-colonel de La Couronne, d’aller enlever ces hussards. Cet officier concerte si bien ses mesures, qu’il les surprend complètement, les met en déroute, et ramène au comte de SAXE le lieutenant-colonel autrichien, 5 officiers, 40 hussards et 11 chevaux. Le régiment quitte Deckendorf, le 1 er mai, pour aller défendre les passages du Danube entre Plattling et Pilsting ; le 5 juin, les Autrichiens traversent le fleuve à Poching. La Couronne, un instant enveloppé, se tire de ce mauvais pas par d’habiles manœuvres, gagne Ratisbonne et rentre un des derniers en France, au mois de juillet, ne laissant derrière lui 7 qu’un piquet renfermé dans Ingolstadt, et qui, après la capitulation de cette ville, rejoignit à Metz, où le corps était en garnison. Celui-ci passa en 1744 en Flandre, et servit aux sièges de Menin, d’Ypres, il occupait avec Artois l’espace compris entre le ruisseau de Dickebusch et le Moulin-Brûlé, embrassant l’abbaye et le château de Vermezelles. Le régiment termina la campagne au camp de Courtrai. En 1745, il est au siège de Tournai où ses grenadiers repoussent une sortie avec les Gardes françaises, et il se distingue à Fontenoy. Placé en 2e
ligne derrière le régiment du Roi, il eut d’abord beaucoup à souffrir du canon
ennemi. Il chargea à son tour la colonne anglaise et dut reculer, laissant sur le terrain le duc d’HAVRE, le lieutenant-colonel de RIGAL, tout son état-major, 37 officiers et 260 hommes mis en un instant hors de combat par le redoutable feu des Anglais. Il répara cet échec de la colonne du duc de CUMBERLAND, et se montra l’un des plus acharnés à sa défaite. Après la bataille, il revint devant Tournai où ses grenadiers se montrèrent les dignes émules des grenadiers de Normandie, à l’assaut de l’ouvrage à cornes. La Couronne contribua encore cette année à la prise d’Audenarde, de Termonde et d’Ath. En 1746, il débuta par le siège de Bruxelles ; il occupa, le 29 janvier, le faubourg de Flandre et y fit prisonnier un détachement de la garnison qui cherchait à gagner le château de Kokelberg. Après la prise de Bruxelles, il fut placé au camp des Cinq-Etoiles. A la fin de juillet, lorsque le général TRIPPS vint attaquer le camp, il fut arrêté pendant 4 heures à Pernis par le capitaine de CRUSSOL, qui occupait ce poste avec sa compagnie de volontaires. Ce brave officier, cerné de toutes parts, se défendit avec acharnement dans le cimetière et dans l’église, et l’armée alliée fut obligée de faire marcher tous ses piquets de jour, pour en venir à bout. Au mois d’août, le régiment contribua à la réduction d’Huy et il y fut mis en garnison. Il rejoignit en septembre l’armée du roi, au camp de Tongres, assista à la bataille de Raucoux et partit de là garder les côtes de l’Aunis ; il y resta toute la campagne suivante. Il fut augmenté d’un 4e
bataillon, 1
er juillet 1747, vint passer l’hiver en Normandie et retourna dans les Pays-Bas en 1748, pour faire le siège de Maëstricht. Le 29 avril, ses grenadiers, en compagnie de ceux de La Tour du Pin, emportèrent avec la plus grande bravoure le chemin couvert de l’ouvrage à cornes. Les ordonnances du 1 er septembre 1748 et du 15 janvier 1749 le ramenèrent à 2 bataillons. En 1753, La Couronne est au camp de Mézières. Pendant les 2 années suivantes, il est employé aux travaux du canal de jonction de la Lys et de l’Aa. En 1757, il suit en Allemagne le maréchal d’ESTRÉES, et se trouve à la bataille d’Haastembeck et plus tard à celle de Rosbach. Au commencement de 1758, il garde avec d’autres corps la frontière hollandaise, depuis Xanten jusqu’au fort de Skencke. A Créfeld, il soutient seul, sans s’ébranler, le feu de 6 bataillons ; il contribue au succès du combat de Sunderhausen. Détaché de l’armée de CONTADES et passé à celle de SOUBISE, il combat, 10 octobre, avec la plus grande valeur à Lützelberg. Après la capitulation de Kayserswaërth, il est chargé de nouveau d’observer la frontière hollandaise. En 1759, il est à la bataille de Minden, et il se distingue par-dessus tout en 1760, à Corbach, où il soutient le principal effort. A Warbourg, placé sur les hauteurs avec Bourbonnais et Jenner-Suisse, il est attaqué avec furie par l’ennemi : ces régiments le chargent cinq fois et le tiennent à distance. La Couronne laissa ce jour-là sur le champ de bataille la moitié de ses officiers, et parmi eux le colonel-lieutenant comte de MONTBARREY, grièvement blessé d’un coup de canon et de deux coups de fusil. Le soldat, animé par l’exemple de ses chefs, se battit avec un entrain extraordinaire. On vit des hommes, qui avaient brûlé toutes leurs cartouches, ramasser des pierres pour les lancer à 8 l’ennemi ; d’autres, trouvant ce moyen insuffisant, allaient se prendre corps à corps avec les Allemands. Le régiment était si épuisé après Warbourg que, pendant le reste de la campagne, il ne put fournir qu’un faible bataillon. Il se distingua pourtant encore à Clostercamps, en secondant les efforts d’Auvergne et d’Alsace. Il fut envoyé à Dunkerque pour se refaire et il rentra en ligne au mois de juin 1761. Il se signala le 30 août au combat de Roxel, près de Münster, contre les troupes du général KILMANSEGG, que les grenadiers et chasseurs allèrent attaquer dans leurs retranchements de Roxel, qu’elles expulsèrent et qu’elles poursuivirent jusque sous le canon de Münster, en leur enlevant 400 prisonniers. Ce beau combat, particulier au régiment de La Couronne, mit le comble à sa réputation et fut aussi sa dernière action de guerre sous la monarchie. Nous devons ajouter, comme souvenir honorable pour ce régiment, qu’au commencement de 1762, le corps d’officiers, ému des désastres qui avaient anéanti la marine française, écrivit au duc de CHOISEUL pour le prier de faire agréer au roi un mois de leurs appointements. LOUIS XV accepta l’offre et appliqua cet argent à la construction du vaisseau La Couronne, nom qui s’est maintenu dans la flotte jusqu’à ces derniers temps. Le régiment avait été mis, à la paix, en garnison au Quesnoy. Il passa à Givet en mai 1763, à Arras en décembre 1763, à Condé en août 1765, à Dunkerque en novembre 1766, à Valognes et Cherbourg en juin 1767, à Brest en octobre 1768, à La Rochelle en octobre 1769, à Landrecies en juin 1770, à Douai en décembre 1770, à Sedan en juin 1771, à Verdun en octobre 1771, au Quesnoy en octobre 1773, à Metz en octobre 1774, à Nancy en septembre 1776 et à Saint-Omer en avril 1778. Pendant les derniers mois de cette année, il occupa successivement Avranches et Lisieux. Il arrivait au Havre en novembre 1779, passait à Coutances en août 1780, retournait à Lisieux en octobre 1780, allait à Cancale en octobre 1781 et prenait enfin la garnison d’Arras en novembre 1783. Depuis, il est allé à Lille en octobre 1785, au camp de Saint-Omer en septembre 1788, et il est rentré à Lille après ce camp. On a vu à la notice de Royal-Vaisseaux les querelles qui divisèrent la garnison de Lille pendant la première quinzaine d’avril 1790. La Couronne dut quitter Lille et se rendit à Béthune, où il se trouvait encore quand la guerre éclata, en 1792. Le régiment fut alors envoyé au camp de Maubeuge ; quand les Prussiens envahirent la Champagne, le 1er bataillon fut dirigé sur l’armée des Ardennes, et le 2e
fut jeté dans Lille.
Après Valmy, le 1er bataillon vint à l’armée du Nord, il fit le siège de Namur. Il passa, en 1793, à l’armée du Rhin, et il servit sur cette frontière jusqu’à son incorporation dans la 89e
demi-brigade, qui eut lieu le 3 décembre 1794.
En 1796, le 89e
a été fondue à l’armée du Rhin et Moselle, dans la 79e nouvelle, dont il a déjà
été question au titre de Soissonnais. Le 2e
bataillon de La Couronne contribua, en 1792, à la défense de Lille, et, en 1793, à celle
du Quesnoy. Le colonel GOULU, qui était entré au corps comme soldat, en 1776, y fut blessé et fait prisonnier, le 22 décembre. La garnison du Quesnoy ayant été dirigée sur la Vendée, le bataillon a fait la campagne de 1794 dans l’Ouest, et fut enfin chargé de la garde de l’ile de Noirmoutiers. C’est là qu’il a été amalgamé, au commencement de 1795, dans la 90e
demi-brigade, qui a fait échouer une
tentative des Anglais sur cette île. Après la pacification de la Vendée, la 90e
a été envoyée à l’armée des Alpes, et elle y fut
versée, le 8 janvier 1796, dans la 33e
demi-brigade nouvelle. - Voir à la notice de Navarre
Ancien Régime
- 1676 : siège et prise de Bouchain
- 1677 : bataille de Cassel
- 1707 : bataille d'Almansa
- 1740 - 1748 : guerre de Succession d'Autriche
- 1745 :
- 1757 : bataille de Hastenbeck et bataille de Rosbach
- 1758 : bataille de Crefeld, bataille de Sunderhausen et bataille de Lutzelberg
- 1759 : bataille de Minden
- 1760 : bataille de Corbach
- 1761 : bataille de Roxel
1815 à 1848
- 1822 - Conspiration des Quatre sergents de La Rochelle
- 1830 : Une ordonnance du 18 septembre créé le Vorlage:4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3.000 hommes[1].
Second Empire
- 1859 : Bataille de Magenta
1870 à 1914
1914
Casernement : Laon, Hirson et Sissonne. 8. brigade d’infanterie, 4. division d’infanterie, 2. corps d’armée, en soutien au 1. corps de cavalerie.
Constitution en 1914 : 3 bataillons
- Le régiment part pour la Belgique, est soutien au corps de cavalerie du général André Sordet, et sous ses ordres directs durant tout le mois d’août : à Bouillon, Alle, Vresse (6 août), Rochefort (9 août), Maissin, (11 août) Houyet (14 août) et Hastière (15 août).
- Bataille de Charleroi (21-23 août) à Onhaye et Guise
- Le 31 août, le régiment passe en soutien au corps de cavalerie du général Louis Conneau, et sous ses ordres directs : transporté par camions les 2 et 3 septembre : 1 bataillon au nord de Montmirail, les 2 autres à Provins.
- première bataille de la Marne (5-13 septembre) : Montmirail (3 septembre), Orbais, Viffort, La Fosse-au-Coq, Chenoise, Courtancon et La Ferté-Gaucher.
- Les 3 bataillons sont affectés séparément aux 4. (secteur de Bazoches), 8. (secteur de Courville) et 10. divisions de cavalerie (secteur de Mont-Saint-Martin) du corps Conneau.
- Bataille de l'Aisne (1914) à Berry-au-Bac, Breny, Hartennes (10 septembre), Branges (11 septembre), Amifontaine, Corbeny et Pontavert (17 septembre)
- Le 17 septembre le corps de cavalerie, y compris le 45. RI, reçoit l’ordre de se replier sur Compiègne.
1915
- Aisne (février) : Paissy et Hermonville.
- Première bataille de Champagne (mai) : Prunay.
- Aisne (juillet-octobre) : Hermonville et La Miette.
- En novembre, embarquement de Sète et de Toulon vers Salonique.
- Expédition de Salonique
- au sein de l'Armée d'Orient, Opérations sur le Vardar (novembre), retraite sur Salonique : bataille de Demir Kapou (décembre), Miletkovo, Vardarovci, Topcin.
1916
- Armée d'Orient : secteur de Salonique de janvier à mai.
- De mars à décembre, Ardjan et Lioumnita.
1917
- Bataille de Skra-di-Legen
- Du 10 mai au 30 août, Barakli.
1918
Le 45. RI est formé le 3 septembre 1939 ; il est sous les ordres du lieutenant-colonel Desroche, il appartient à la [[4e division d'infanterie (France)|Vorlage:4e division d'infanterie]]. Région militaire, Centre mobilisateur d'infanterie; réserve A RI type NE ; il est mis sur pied par le CMI 21 La Capelle Hirson.
Dans le secteur frontalier de l'Escaut, à Bouchain, les hommes du 45. RI, sous le commandement du lieutenant-colonel Desroche, empêchent le franchissement du fleuve du 20 au 26 mai 1940. Ce fait d'armes provoque le 2 juin 1940 la venue de Hitler en personne. Courroucé, le Führer se fait expliquer du haut de la Tour de l'Ostrevant par le général commandant le Vorlage:8e Korps pourquoi ses unités ont été tenues en échec par un simple régiment d'infanterie.
Drapeau
- Face à la rapide avancée allemande et craignant d'être fait prisonnier le colonel Desroche brûla une partie du drapeau début juin 1940. Il ne garda que le numéro du drapeau qui resta longtemps dans sa famille avant que celle-ci ne l'offre au musée de Bouchain.
Devise
Tête haute, En avant
Notes et références
- ↑ Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
Sources et bibliographie
À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
Campagnes et batailles
- Régiment de La Couronne
- Le régiment de la Couronne est stationné dans la ville de Bonn pendant le siège de 1703. Le Vorlage:Date, le marquis d'Allègre, gouverneur de la ville, envoie le régiment en contre attaque des assiégeants. Le colonel de Polastron est blessé lors de cette opération[1].
- 45e régiment d’infanterie de ligne
Le 45. régiment d’infanterie de ligne a fait les campagnes de 1792 et 1793 à l’armée du Nord ; 1794 à l’armée de Sambre-et-Meuse.
Quartiers
Personnages célèbres
Notes et références
Annexes
Bibliographie
Weblinks
- Historique « Susane » du régiment de La Couronne, sur le site http://www.ancestramil.fr
- Commémoration des combats de mai 1940 sur l'Escaut : un réel devoir de mémoire - Patrick Roy, député de la Vorlage:19e circonscription du Nord, maire de Denain.
- site officiel du musée d'Ostrevant.
- [1]
Literatur
À partir du Recueil d’historiques de l'infanterie française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
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