Ganoderme luisant
Règne | Fungi |
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Division | Basidiomycota |
Classe | Agaricomycetes |
Ordre | Polyporales |
Famille | Ganodermataceae |
Genre | Ganoderma |
Ganoderma resinaceum Bouldier in Patouillard[1]
Le ganoderme luisant (Ganoderma lucidum) est un champignon basidiomycète de la famille des Polyporaceae. Aussi appelé Reishi au Japon, il pousse à même le sol et possède un stipe et un sporophore, contrairement à la plupart des polypores.
Description du sporophore
Le chapeau, qui mesure de 4 à 20 cm, a une apparence de bois verni. Il est de couleur jaune puis brun rouge. Il est arrondi ou en forme de rein, , sillonné et zoné concentriquement et légèrement ridé radialement (comme du bois). Une cuticule cornée brillante comme de la laque le couvre. La marge est plus claire, puis fonçant. Les tubes et pores sont fins, jaunâtres puis bruns, souvent couverts d'une pruine blanchâtre. Le pied généralement latéral a une longueur variant entre 4 et 20 cm, est noueux, brun noir et luisant. La chair mince et fibreuse a une teinte beige-brun et dégage une odeur faible. Bien que coriace, le champignon disparait en hiver. En revanche, il peut être desséché et se conserver de nombreuses années.
Écologie
Le ganoderme luisant vient de juin à novembre en Europe, à même le sol à proximité et sur les racines enterrées des feuillus (y compris d'arbres fruitiers). Sans être rare, il pousse seul ou en très petits groupes.
Utilisation

Coriace et amer, il se prête difficilement à une utilisation gastronomique.
Séché et/ou mis en poudre puis présenté sous divers conditionnements, il est en revanche utilisé dans les médecines traditionnelles chinoise et japonaise depuis plus de deux millénaires comme fortifiant ou stimulant immunitaire.
Propriétés
On lui prête surtout des propriétés anticancéreuses qui ont été partiellement confirmées par des études scientifiques[2]. Son efficacité contre l'activité du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) a aussi été montrée par certaines études[3],[4], mais pas chez des sujets humains. De ce fait, la culture du champignon a été entreprise en Extrême-Orient.
Plusieurs composés présents dans Ganoderma lucidum ont été isolés. Parmi ceux auxquels on associe une activité anti-VIH, on trouve le ganodériol F, le ganodermanontriol, et des terpènes comme le ganodermanondiol et l'acide ganolucidique[3],[4].
Espèces proches et risques de confusion
Le ganoderme luisant est proche de nombreuses autres ganodermatacées tropicales mais dans les régions tempérées son identification ne soulève aucun problème.
Voir aussi
Références
- ↑ Raymond McNeil, 2006, Le grand livre des champignons du Québec et de l'est du Canada, Éditions Michel Quintin, Waterloo (Québec), 575 p. (ISBN 2-89435-322-7)
- ↑ Min BS, Gao JJ, Nakamura N, Hattori M. 2000. Triterpenes from the spores of Ganoderma lucidum and their cytotoxicity against Meth-A and LLC tumor cells. Chemical & Pharmaceutical Bulletin 48(7):1026-1033.
- Min BS, Nakamura N, Miyashiro H, Bae KW, Hattori M. 1998. Triterpenes from the spores of Ganoderma lucidum and their inhibitory activity against HIV-1 protease. Chemical & Pharmaceutical Bulletin 46(10):1607-1612.
- el-Mekkawy S, Meselhy MR, Nakamura N, Tezuka Y, Hattori M, Kakiuchi N, Shimotohno K, Kawahata T, Otake T. 1998. Anti-HIV-1 and anti-HIV-1-protease substances from Ganoderma lucidum. Phytochemistry 49(6):1651-1657.
Bibliographie
- Leah Hechtman, 2011, Clinical Naturopathic Medicine, Elsevier Australia, 1596 p.