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Sous-groupe maximal d'un groupe

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En théorie des groupes, on appelle sous-groupe maximal d'un groupe G tout élément maximal de l'ensemble des sous-groupes propres de G, cet ensemble étant ordonné par inclusion. (On entendra ici par « sous-groupe propre de G» un sous-groupe de G distinct de G.) Autrement dit, un sous-groupe maximal de G est un sous-groupe propre H de G tel qu'aucun sous-groupe de G ne soit strictement compris entre H et G.

Un groupe réduit à l'élément neutre n'a pas de sous-groupes propres et n'a donc pas de sous-groupes maximaux. On montre facilement que dans un groupe fini, tout sous-groupe propre est contenu dans au moins un sous-groupe maximal. (Parmi les sous-groupes propres d'un groupe fini G qui contiennent le sous-groupe propre H, en considérer un dont l'ordre est le plus grand possible.) En particulier, tout groupe fini non réduit à l'élément neutre admet au moins un sous-groupe maximal. (Dans ce qui précède, faire H = 1.) Plus généralement, on prouve (à l'aide du lemme de Zorn) que dans tout groupe de type fini, tout sous-groupe propre est contenu dans au moins un sous-groupe maximal[1].

Un groupe infini n'a pas forcément de sous-groupe maximal. C'est le cas par exemple du groupe additif des nombres rationnels[2].

L'ensemble des éléments d'un groupe G qui appartiennent à tout sous-groupe maximal de G est évidemment un sous-groupe de G. On l'appelle le sous-groupe de Frattini de G.

Un exemple d'usage de la notion de sous-groupe maximal est le théorème suivant : une opération transitive d'un groupe G sur un ensemble X d'au moins deux éléments est primitive si et seulement si, pour tout élément x de X, le stabilisateur de x est un sous-groupe maximal de G[3].

Notes et références

  1. Pour une démonstration, voir par exemple Josette Calais, Éléments de théorie des groupes, Paris, P.U.F., 1984, p. 163. La démonstration se déduit immédiatement du fait, facile à démontrer, que si G est un groupe de type fini et H un sous-groupe propre de G, la réunion d'un ensemble non vide, totalement ordonné par inclusion, de sous-groupes propres de G contenant H est elle-même un sous-groupe propre de G (contenant H).
  2. Voir par exemple Josette Calais, Éléments de théorie des groupes, Paris, P.U.F., 1984, ch. IV, exerc. 36, c), p. 174.
  3. Pour une démonstration, voir par exemple J.J. Rotman, An Introduction to the Theory of Groups, 4e éd., tirage de 1999, p. 258.