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Java (revue)

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La revue "Java" dont le sous-titre du premier numéro était "revue de mauvais genre", a été fondée au printemps 1989 par Jean-Michel Espitallier et Jacques Sivan, lesquels seront bientôt rejoints par Vannina Maestri. Son objectif clairement affiché fut de proposer de nouvelles lectures des avant-gardes et plus largement des grands aînés, proches (Dominique Fourcade, Denis Roche, Valère Novarina, Bernard Heidsieck, etc.) ou plus lointains (Raymond Roussel, le mouvement Cobra néerlandais, les Objectivistes américains, etc.) en même temps que de publier la génération des poètes nés autour de 1960 et travaillant dans une voie expérimentale, refusant notamment les sirènes du lyrisme autant que la lourdeur des avant-gardes. Fort peu théorique à ses débuts, "Java" s'imposa comme une revue légère, joueuse mais très cohérente dans ses recherches et dans ses choix, tout en affichant une frivolité de surface que résume assez bien son titre. La plupart de la nouvelle génération des poètes qui émergèrent dans les années quatre-vingt-dix (Christophe Tarkos, Charles Pennequin, Katalin Molnar, Nathale Quintane, Christophe Fiat, Anne-James Chaton, etc.) sont passés par "Java" et souvent trouvèrent dans cette revue un premier lieu de publication. Pour ses dix ans, la revue sortit un numéro vidéo, elle organisa des événements, lectures, performances, débats, partout en France et même dans quelques pays étrangers (Villa Médicis, Rome, 1999, Teachers & Writters, New York City, 2000, etc.). La revue a reçu le Prix de la revue de création en 1998. En 2005, Espitallier, Maestri et Sivan décident de mettre un terme à l'aventure et organisent en 2006 deux soirées de clôture intitulées "Java's not dead" (IMEC, Caen) et "Java's not not dead" (Point éphémère, Paris) dont le caractère atypique et le mélange des genres (lectures, performances, débat, musique expérimentale, électro, post-punk) révèlent une dernière fois, en beauté, l'intense bouillonnement de cette expérience.