Discussion:Ganoderme luisant
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Extrait du livre "Champignons, molécules bioactives d'intérêt médical et pharmacologique" Maurice Thibault & Russell J. Tweddell
[modifier le code]Plusieurs effets bénéfiques sur la santé sont attribués au Ganoderma lucidum, champignon consommé à l’échelle mondiale sous forme de tonique ou de supplément alimentaire (Chang et Miles, 2004). Il est utilisé non seulement comme énergisant et pour faciliter la digestion, mais également dans la prévention et le traitement de différentes maladies. On reconnaît à G. lucidum, également connu sous les noms de Reishi et Ling Zhi, plusieurs propriétés dont des propriétés antitumorales, antihypertenseurs, hypoglycémiantes, hypocholestérolémiantes, immunomodulantes, analgésiques, hépatoprotectrices et antimicrobiennes (Jong et Birmingham, 1992; Koyama et al., 1997; Chang et Miles, 2004; Wasser, 2005). Ces propriétés seraient attribuables à plusieurs composés de différentes natures (incluant des triterpènes, des polysaccharides et des protéines) présents au niveau du basidiome ou du mycélium (Paterson, 2006).
Effets antitumoraux, anticancéreux et immunomodulants.
Plusieurs études attribuent à ce champignon des propriétés anticancéreuses (Yuen et Gohel, 2005; Ooi, 2008; Sliva et al., 2012; Suarez-Arroyo et al., 2013). À cet effet, de nombreux composés extraits du basidiome ou du mycélium, dont plusieurs extraits de nature saccharidique (Ooi, 2008), auraient démontré un effet antitumoral. On peut mentionner par exemple, différents extraits solubles, le Lzps-1, le ganodéran et le polysaccharide GL-1 qui, administrés à des souris porteuses du sarcome 180, auraient inhibé le développement de la tumeur (Miyazaki et Nishijima, 1981; Lee et al., 1984; Han et al., 1995; Chang et Miles, 2004; Ooi, 2008). Le GLIS (G.lucidumimmunomodulating substance; Ji et al., 2007), le GLP (G.lucidum polysaccharide; Ooi et al., 2002; Ooi, 2008), le PS-G (Ooi, 2008), le Gl-PP (Cao et Lin, 2006), le G009 (Baek etal., 1999) sont d’autres exemples d’extraits polysaccharidiques ou protéopolysaccharidiques qui auraient des propriétés antitumorales. Les acides ganodériques Z, Y, X, W, V et T extraits du mycélium auraient également montré un effet antitumoral (Kim et Kim, 2002; Chang et Miles, 2004).
Plusieurs mécanismes seraient à l’origine de cette activité antitumorale dont la stimulation du système immunitaire de l’hôte, l’induction de l’apoptose chez la cellule cancéreuse, l’antiangiogenèse et la cytotoxicité (Wasser, 2005; Yuen et Goel, 2005; Sliva 2006; Ooi, 2008). On rapporte à cet effet que plusieurs extraits du champignon auraient des propriétés immunomodulantes, notamment les acides lucideniques A et F (Watanabe et al., 2011), le ganodéran (Han et al., 1998), le GLP, le GLPS, le PS-G, le ganopoly, le EORP, le G1-PS (Ooi, 2008), le G009 (Baek et al., 1999), la protéine LZ-8 (Kino et al., 1989; Chang et Miles, 2004), des oligosaccharides et des peptidoglycanes (Tsai et al., 2012). L’acide ganodérique T aurait pour sa part la capacité d’induire l’apoptose chez la cellule cancéreuse (Tang et al., 2006), tandis que le Gl-PP exercerait un effet antitumoral attribuable à son activité antiangiogénique (Cao et Lin, 2006; Ooi, 2008). Enfin, les acides ganodériques Z, Y, X, W, V, T, le lucidumol A, le lucidumol B, le ganodermanondiol, le ganodériol F et le ganodermanontriol auraient un effet toxique sur les cellules cancéreuses (Min et al., 2000; Chang et Miles, 2004).
Effets antihypertenseurs
Au cours de leurs travaux destinés à identifier des composés hypotenseurs chez G. lucidum, Morigiwa et al. (1986) ont isolé plusieurs composés (acides ganodériques B, D, F, H, Y ) capables d’inhiber l’enzyme de conversion de l’angiotensine, suggérant des propriétés antihypertenseurs à ce champignon. Par ailleurs, les travaux de Kabir et collaborateurs (1988) ont montré chez le rat hypertendu que l’ingestion de ce champignon sous forme de poudre permettait de réduire la tension artérielle. Chez l’homme, des études cliniques ont montré une amélioration de la condition chez les patients hypertendus recevant des extraits de G. lucidum (Jin et al., 1996).
Effets hypoglycémiants et antidiabète
Des études réalisées chez la souris ont montré que le basidiome de G. lucidum contient des glycanes (ganodérans A et B) capables de causer une réduction de la concentration du glucose sanguin (Hikino et al., 1985). Selon Hikino et collaborateurs (1989), le ganodéran B serait l’un des principaux composés hypoglycémiants contenus dans le basidiome. Il agirait d’une part, en accroissant le niveau d’insuline sanguin et d’autre part, en accélérant le métabolisme du glucose (Hikino et al., 1989). Un protéoglycane extrait du basidiome aurait également montré un effet hypoglycémiant et antidiabète chez la souris diabétique et pourrait selon Pan et collaborateurs (2013) et Wang et collaborateurs (2012) trouver des applications dans la prévention et le traitement du diabète et des désordres métaboliques associés. Mohammed et collaborateurs (2007) ont également observé l’effet hypoglycémiant et antihyperglycémique d’un extrait de ce champignon lors d’essais réalisés chez le rat.
Effets hypocholestérolémiants
Chez le rat hypertendu, l’ingestion de ce champignon sous forme de poudre aurait causé une diminution du taux de cholestérol total au niveau du plasma et du foie (Kabir etal., 1988; Wasser, 2005). On rapporte par ailleurs que l’acide ganodérique Y, le ganodérol A, le ganodérol B et le ganodéralAauraient la propriété d’inhiber la synthèse du cholestérol (Hajjaj et al., 2005).
Effets anti-inflammatoires et analgésiques
Plusieurs acides ganodériques et lucideniques extraits du basidiome auraient montré des propriétés anti-inflammatoires (Akihisa et al., 2007) ou analgésiques (Koyama et al., 1997) lors d’essais réalisés chez la souris.
Effets hépatoprotecteurs
On rapporte que des extraits de G. lucidum auraient montré lors d’essais chez le rat la capacité de diminuer l’impact négatif sur le foie de certains composés toxiques (Ng et al., 1993; Lin etal., 1995; Wasser, 2005) suggérant que ce champignon ait un effet hépatoprotecteur.
Effets antiandrogènes
Des extraits du champignon et plus particulièrement le ganodérolB auraient montré un effet antiandrogène (Fujita et al., 2005; Liu etal., 2007).
Effets antimicrobiens
Outre des propriétés antibactériennes, on attribue à ce champignon des propriétés antivirales (Wasser, 2005). Plusieurs composés isolés des spores (acide ganodérique ß, ganodermanondiol, ganodermanontriol, acide ganolucidique A, lucidumol B) auraient montré un effet inhibiteur sur une protéase essentielle à la réplication du VIH-1 (Min et al., 1998; Chang et Miles, 2004), virus responsable du syndrome immunodéficitaire acquis (sida). Le ganodériol F et le ganodermanontriol isolés du basidiome auraient également montré une activité anti-VIH-1 (El-Mekkawy et al., 1998). Pour leur part, l’acide ganodérique et le GLPG (obtenu de la fermentation liquide de G. lucidum) auraient respectivement montré un effet anti-hépatite B (Li et Wang, 2006) et antiherpétique (herpes simplex virus type 1) (Li et al., 2005) Antoine Haslé (discuter) 28 mars 2024 à 19:52 (CET)