Coadout
| Coadout | |||||
L'église Saint-Iltud. | |||||
| Administration | |||||
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| Pays | |||||
| Région | Bretagne | ||||
| Département | Côtes-d'Armor | ||||
| Arrondissement | Guingamp | ||||
| Intercommunalité | Guingamp-Paimpol Agglomération | ||||
| Maire Mandat |
Jean-Pierre Giuntini 2020-2026 |
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| Code postal | 22970 | ||||
| Code commune | 22040 | ||||
| Démographie | |||||
| Population municipale |
538 hab. (2022 |
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| Densité | 55 hab./km2 | ||||
| Géographie | |||||
| Coordonnées | 48° 31′ 05″ nord, 3° 11′ 13″ ouest | ||||
| Altitude | 160 m Min. 74 m Max. 245 m |
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| Superficie | 9,73 km2 | ||||
| Unité urbaine | Commune rurale | ||||
| Aire d'attraction | Guingamp (commune de la couronne) |
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| Élections | |||||
| Départementales | Canton de Callac | ||||
| Législatives | Quatrième circonscription | ||||
| Localisation | |||||
| Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Coadout [kwadut] (Koadoud en breton) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
Géographie
Urbanisme
Typologie
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Coadout est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[1],[2].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Guingamp, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[3],[4].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Coatnouët au XIIe siècle, Coitbout en 1434[5].
Le toponyme est formé du breton koat (bois) et du second élément, variante de bot (résidence)[5].
Histoire
Moyen Âge
La paroisse de Coadout, enclavée dans l'évêché de Tréguier, faisait partie du doyenné de Lanmeur relevant de l'évêché de Dol et était sous le vocable de saint Iltud. Elle avait comme trève Magoar.
XXe siècle
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Coadout porte les noms de 39 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[6].
Un soldat originaire de Coadout, François Thomas[7], du 11e groupe spécial, a été fusillé pour l'exemple le à Oujda (Maroc) pour « voies de fait et outrages à l'occasion du service envers ses supérieurs et rébellion envers la force armée »[8].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].
En 2022, la commune comptait 538 habitants[Note 3], en évolution de −7,4 % par rapport à 2016 (Côtes-d'Armor : +1,78 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Lieux et monuments
- L'église Saint-Iltud (XVIIe siècle). Ce fut à l'origine une chapelle au XIIe siècle.
Manoir du bois de la Roche
On ne possède que très peu de documents sur l'origine de ce château. Les vestiges qu'il en reste, en particulier ses trois tours, indiquent clairement qu'il s'agissait d'autre chose que d'un simple manoir. Il existe des vestiges de fondation qui nous présentent ce château comme un corps de bâtiments d'environ soixante-dix mètres de façade et qui prolongeait l'habitation actuelle jusqu'au mur d'enceinte, vers le nord. On peut d'ailleurs apercevoir encore, de nos jours, des traces de cabinets d'aisance insérées dans la muraille elle-même, telle qu'il en était la coutume au Moyen Âge.
Les « communs » de style Renaissance, ainsi que des pierres de récupération insérées dans la construction récente laisse entendre que l'ensemble avait une certaine importance.
Les tours nous ramènent au plus tôt au XIIIe siècle et il existe une ferme (à l'ouest) dont le magnifique porche d'entrée recèle une charpente qui laisserait entendre que des Compagnons du Devoir sont passés par là, tant le travail est précis et complexe. Mais aucun document n'en précise les détails.
Le corps de bâtiment rectangulaire, accoté aux tours, et qui donne cette impression de manoir, date de 1910. Il fait suite à un autre bâtiment de même volume qui a été détruit par le feu. Cette construction, dont il reste de nombreuses reproductions, était un véritable castelet d'opérette avec créneaux et terrasses, empruntés, vraisemblablement au château précédent.
Pour ceux qui aiment l'architecture, il est intéressant de demander à visiter l'intérieur actuel pour étudier les difficultés qu'ont eues les reconstructeurs à joindre intelligemment les différents niveaux du bâtiment actuel aux tours plus anciennes et dont les hauteurs sous plafond diffèrent. C'est aussi l'occasion de voir utiliser pour la première fois le ciment, tant leur fut intolérable de voir partir en fumée les poutres de bois.
Ce château est lié aux familles de Roscerf et du Liscouët :
- Yves de Roscerf, né vers 1470, décédé vers 1505, seigneur du Bois de la Roche en Coadout, chambellan du duc François II de Bretagne, puis d'Anne de Bretagne. Son château du Bois de la Roche fut brûlé par Pierre de Rohan, en 1489, pour se venger de la prise de Quintin pendant la guerre franco-bretonne. Marié avec Marguerite de Kersauzon ;
- Anne de Roscerf, née vers 1495, décédée en 1548, se marie avant septembre 1513 avec Alain II du Liscouët. Dame du Bois de la Roche ;
- Charles du Liscouët, né vers 1520, décédé avant 1579, marié en 1553 avec Françoise de la Bouexière ;
- Yves du Liscouët, né en 1553 au Liscouët en Boqueho, décédé le à Crozon, fut un redoutable chef de guerre pendant les guerres de la Ligue.
Personnalités liées à la commune
- Erwan ar Moal (Yves Le Moal), poète né en 1875 à Coadout et décédé dans la même commune en 1957, alias Dir-na-dor, militant bretonnant.
- Le vicomte du Roscoat, maire de la commune à partir de 1886.
Photos
-
Église Saint-Iltud.
Notes et références
Notes
- ↑ Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- ↑ La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- ↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Références
- ↑ « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le )
- ↑ Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le )
- ↑ « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le )
- ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le )
- Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 64, Editions Jean-paul Gisserot, ISBN 2877474828 » (consulté le )
- ↑ Memorialgenweb.org - Coadout : monument commémoratif de l'église
- ↑ Né en 1885 à Coadout
- ↑ Anne Lessard, « 14-18. 51 fusillés bretons et toujours pas de réhabilitation », sur Le Telegramme, (consulté le ).
- ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
