Advanced Space-based Solar Observatory
Observatoire spatial solaire
| Domaine | Étude du Soleil |
|---|---|
| Statut | Développement |
| Autres noms | Advanced Space-borne Solar Observatory |
| Lancement | 2022 |
| Lanceur | Longue Marche 2D |
| Masse au lancement | < 1000 kg |
|---|---|
| Masse instruments | 220 kg |
| Plateforme | SAST1000 ? |
| Contrôle d'attitude | Stabilisé 3 axes |
| Source d'énergie | Panneaux solaires |
| Orbite | Orbite héliosynchrone |
|---|---|
| Altitude | 720 km |
| Inclinaison | 98,2° |
| FMG | Magnétographe |
|---|---|
| HXI | Télescope rayons X |
| LST | Télescope |
ASO-S, acronyme de Advanced Space-borne Solar Observatory, est un observatoire spatial solaire chinois en cours de développement dont l'objectif est d'étudier les relations entre le champ magnétique du Soleil, les éruptions solaires et les éjections de masse coronale. Il s'agit du premier observatoire solaire spatial de la Chine. Le lancement est prévu vers 2022.
Contexte
ASO-S est le premier observatoire solaire spatial développé par la Chine. Il est l'aboutissement de plusieurs projets qui remontent à 1976 avec une première proposition baptisée ASTRON-1. Plusieurs instruments d'observation du Soleil sont embarqués à bord des missions avec équipage Shenzhou. En 1990 le projet SST (Space Solar Observatory) est proposé. Au cours de la décennie 2000 la Chine et la France étudient une mission conjointe SMESE (Chinese-French mission). Kuafu ainsi que d'autre missions solaires mais aucune ne dépasse le stade de l'étude. En 2011 dans le cadre de son 12e plan quinquennal la Chine réorganise le domaine de la recherche spatiale en confiant au Centre national des sciences spatiales (NSSC), centre de recherche rattaché à l'Académie chinoise des sciences la coordination des études et des développement dans ce domaine[1].
Historique du projet
La première proposition remonte à 2010 et est en partie dérivée du projet SMESE. Une pré-étude est réalisée entre octobre 2011 et mars 2013. Une étude plus détaillée est réalisée entre janvier 2014 et avril 2016 puis prolongée jusqu'en novembre 2016. La phase ingénierie (phase B) suit et s'achève en 2019. Le satellite doit alors entrer en construction et son lancement est prévu en 2022[2].
ASO-S est, avec Einstein Probe, SMILE et GECAM, une des quatre missions de la deuxième phase du programme spatial scientifique de l'Académie des sciences chinoise. Ce nouveau programme annoncé en juillet 2018 est doté d'une enveloppe globale de 4 milliards yuans (515 millions €)[3].
Objectifs
Les objectifs de la mission ASO-S sont :
- Déterminer les relations existant entre le champ magnétique du Soleil et les éruptions solaires.
- Déterminer les relations entre le champ magnétique du Soleil et les éjections de masse coronale.
- Déterminer les relations entre les éruptions solaires et les éjections de masse coronale.
Caractéristiques techniques du satellite
ASO-S est un satellite stabilisé 3 axes d'une masse inférieure à 1000 kg avec une précision de pointage de 0,01° et une stabilité d'orientation de 1 à 2 secondes d'arc toutes les 20 secondes. La charge utile a une masse inférieure à 335 kg et elle consomme environ 300 Watts[2].
Instrumentation scientifique
ASO-S dispose de trois instruments[4] . :
- L'instrument FMG (Full-Disc Vector Magnetograph) pour cartographie le champ magnétique de la photosphère solaire.
- Une caméra HXI (Hard X-ray Imager) pour réaliser des images dans le rayonnement X des éruptions solaires.
- Un ensemble de trois télescopes LST (Lyman-alpha Solar Telescope) pour observer dans la raie de Lyman les éruptions solaires.
Déroulement de la mission
ASO-S doit être placé sur une orbite héliosynchrone à une altitude de 720 kilomètres par un lanceur de la classe des Longue Marche 2D. La durée de la mission est de 4 ans[2].
Notes et références
- ↑ ASO-S: Advanced Space-based Solar Observatory, p. 2
- (en) Chi Wang, « Current and FutureSpace Science Programs in China », , p. 19-21
- ↑ (en) Dennis Normile, « New China space missions will watch for colliding black holes, solar blasts », sur sciencemag.org,
- ↑ ASO-S: Advanced Space-based Solar Observatory, p. 2-6
Bibliographie
- (en) Weiqun Gan, Yuanyong Deng, Hui Li et al., « ASO-S: Advanced Space-based Solar Observatory », Proc of SPIE, vol. 9604, (DOI 10.1117/12.2189062, lire en ligne)
