Handicap cognitif
La notion de handicap cognitif désigne une catégorie spécifique dans les classements des différentes catégories de handicap.
Depuis la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, il est question dans la législation d'individualiser les troubles de santé invalidants, ce qui a permis d'introduire une reconnaissance et une distinction claires des différentes déficiences mentales, psychiques et cognitives[1].
Intérêt de la notion
De 2008 à 2010, un projet d'écriture[2] élaboré par un groupe de travail réunissant des représentants des principales associations de patients concernées par le handicap cognitif et coordonné par Roland Cecchi-Tenerini, alors président du comité scientifique de la FFDys, concernant la définition, la description et la classification des handicaps cognitifs a été réalisé pour apporter une définition opéationnelle des troubles cognitifs afin de leur permettre d'être pris en charge au niveau des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) comme par les professionnels des champs sanitaire ou social, les collectivités territoriales et plus particulièrement les conseils généraux et les services de l’Etat en charge des politiques et des programmes destinés aux personnes handicapées[2].
Cette classification regroupe les problématiques du handicap concernant des altérations de fonctions cognitives, à travers une distinction des troubles cognitifs spécifiques, développementaux et acquis, des troubles envahissants du développement, et enfin des troubles cognitifs évolutifs[2].
Définition différentielle et axes d'analyse
Les troubles cognitifs globaux, affectant toutes les fonctions cognitives, sont regroupés sous le nom de déficiences intellectuelles (voir handicap mental), ou de troubles envahissants du développement (voir autisme). Le handicap psychique ne se définit pas intrinsèquement par une altération des capacités intellectuelles, mais plutôt par une difficulté à mettre en œuvre celles-ci[2].
En s'appuyant sur les définitions de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui figurent dans la Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF), sont définies trois dimensions des troubles étudiés[2] :
- La nature des déficiences, définies comme la perte des structures anatomiques ou des fonctions organiques[2]
- Les limitations d'activité, se référant aux capacités des personnes à effectuer une tâche précise dans un environnement standardisé[2]
- Les restrictions de participation, s'évaluant par les difficultés rencontrées par une personne pour s'insérer dans une situation de vie sociale réelle[2]
Correspondance des troubles et handicaps
Une annexe sous forme de tableau[3], mentionné dans la partie du blog du psycho-linguiste Franck Ramus appelée Le guide du handicap cognitif[4] a été réalisée par ce groupe de travail afin de mettre en correspondance les troubles cognitifs avec les handicaps cognitifs tels que répertoriés par la CIF.
- ↑ Véronique Lespinet-Najib et Christian Belio, « Classification des handicaps : enjeux et controverses », Hermès, la revue, C.N.R.S. Editions, , p. 268 (ISBN 9782271078896)
- Projet d'écriture : définition, classification et description des handicaps cognitifs réalisé à l'initiative du délégué interministériel des personnes handicapées, Patrick Gohet, et coordonné par le président de la Fédération française des dys, Roland Cecchi Tenerini
- ↑ Tableau synthétique de la correspondance des troubles cognitifs avec la Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé
- ↑ « Le guide du handicap cognitif | Ramus méninges », Ramus méninges, (lire en ligne, consulté le )