Aller au contenu

Triduum pascal

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 7 avril 2017 à 12:14 et modifiée en dernier par Theodoxa (discuter | contributions) (correction). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Le triduum pascal est une période de trois jours pendant laquelle l'Église célèbre la Passion, la Mort et la Résurrection de Jésus et qui s'étend du soir du Jeudi saint au vêpres du dimanche de Pâques.[1].

Le mot « triduum » (littéralement « trois jours ») indique des prières qui durent pendant trois jours[2] (cf. neuvaine) et l'adjectif « pascal » indique la relation avec Pâques.

Le triduum pascal s'appelle aussi triduum sacrum[3],[4],[5].


La durée effective étant de trois jours, mais commençant le soir, le triduum est donc à cheval sur quatre jours civils :

  • Le Jeudi saint commémore la Cène qui instaure l'Eucharistie, sommet de la vie chrétienne. Lors du dernier repas qu'il prit avec ses disciples, Jésus leur lava les pieds. Cette action est renouvelée par le prêtre ou le diacre qui lavent à l'occasion de cette célébration les pieds des fidèles. Cette action rappelle que le sacerdoce est avant tout un sacerdoce de service.
  • Le Vendredi saint est l'anniversaire de la mort de Jésus, la célébration de sa Passion et de sa mort sur la Croix. L'accent est mis sur la liturgie de la Parole avec la lecture du récit de la Passion selon Saint Jean et de plusieurs psaumes qui annoncent la douleur de Jésus comme le Psaume 22. Plusieurs actions sont proposées aux fidèles à cette occasion : la Vénération de la Croix, le Chemin de Croix, le jeûne et l'abstinence. L'Église catholique ne célèbre plus l'Eucharistie jusqu'au dimanche de la Résurrection. La communion est donnée avec des hosties qui ont été consacrées le Jeudi saint.
  • Le Samedi saint. La veillée démarre après le coucher du soleil lors du samedi. Généralement, la messe intrinsèque à la vigile pascale débute à minuit, donc dimanche.

Le dimanche de Pâques, qui commémore la Résurrection de Jésus-Christ le troisième jour après que sa Passion a commencé, est le jour le plus saint du calendrier chrétien. Il marque la fin du Carême et le début du temps pascal. Le dimanche de Pâques est le point culminant du Triduum, quand l'Église commence, dans les ténèbres, à célébrer la lumière de la Résurrection par la messe de la vigile pascale. Une fois le jour levé, d'autres célébrations ont lieu.



La liturgie catholique, les célébrations du Jeudi Saint, du Vendredi Saint et de la Vigile pascale peuvent être considérées comme une seule eucharistie courant sur trois jours. [réf. nécessaire]

Le missel romain indique explicitement que la célébration de la messe vesperal de jeudi saint est suivie immédiatament par le transfer du Saint-Sacrement au reposoir[6]. On applique alors, comme toujours dans des circonstances semblables, la norme de la Présentation générale du Missel romain : « Si la messe est suivie d’une autre action liturgique, on omet le rite de conclusion, c´est-à-dire la salutation, la bénédiction et l’envoi ». Il serait ridicule de prononcer l'envoi et au même temps d'inviter à rester pendant l'action liturgique qui suit.

La célébration de la Passion du Seigneur débute par l'arrivée du clergé en silence, par un moment de prière en silence sans salutation d'accueil, et par la prière d'ouverture sans « Oremus »[7], et se conclut par l'envoi en forme d'une prière précédée par « Inclinez-vous pour la bénédiction » et par le départ du clergé en silence après avoir fait une génuflexion à la croix[8].

La Vigile pascale, elle, débute autour d'un feu qui, béni par le célébrant, servira à allumer le cierge pascal. Comme dans d'autres occasions, par exemple le Dimanche des Rameaux et le Chandeleur, il n'y a donc pas là l'accueil. Par contre, cette eucharistie se termine par une bénédiction solennelle et la formule d'envoi : « Allez dans la paix du Christ » à laquelle on rajoute pour l'occasion, et durant tout l'octave de Pâque : « Alléluia, alléluia ! ».

Notes et références

Bibliographie