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Flashcode

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Exemple de flashcode
Un exemple de flashcode réel (ligne de bus parisien) : il code le numéro « 5412082001000261 »

Flashcode est une marque désignant un format de données propriétaire de code à pixels (datamatrix), développé par l’Association française du multimédia mobile. Ces pictogrammes composés de carrés peuvent notamment être décodés par des téléphones mobiles disposant du lecteur flashcode. Certains téléphones mobiles sont déjà équipés de ce lecteur, pour d’autres, il est nécessaire de l’installer.

La photographie d'un flashcode, comme celle d'autres types de code-image, avec un portable peut déclencher différentes actions, telles que :

  • se connecter à un site Web pour consulter un article ;
  • envoyer un SMS, un MMS ou un courrier électronique ;
  • faire un appel téléphonique ;
  • enregistrer une carte de visite dans ses contacts.

Le terme de Flashcode est parfois utilisé pour désigner tous les systèmes de codes-images matriciels pour lecture via mobile, comme les codes QR.

Principe

Flashcode s’appuie sur la norme de codes matriciels Datamatrix et sur une « grammaire » qui permet de définir l’action déclenchée par la lecture du flashcode.

Il est possible d'utiliser les flashcodes de deux manières :

  • les flashcodes directs, non garantis par le standard, contiennent toute l'information nécessaire pour déclencher l'action (l'URL du site Web, les coordonnées du contact…) ;
  • les flashcodes indirects, dont la lecture est garantie par le standard, contiennent seulement un index numérique qui permet de récupérer sur un serveur central d’indirection ou annuaire l’information nécessaire pour déclencher l’action attendue.

Le mode indirect permet :

  • de stocker une grande quantité de données dans des flashcodes de petite taille : la taille du code est toujours la même (l’information stockée est un index) et la quantité d’information que l’on peut stocker n'est limitée que par le serveur central ;
  • cette plus grande capacité de stockage est cependant peu utile étant donné que l'information codée est généralement une URL qui constitue déjà une indirection vers un contenu plus volumineux ;
  • de mettre à jour l’adresse finale associée à l'action ;
  • de contrôler la validité des codes, en désactivant à volonté des codes ;
  • de tracer l’utilisation des codes pour faire des statistiques.

Au contraire, avec le mode direct, la quantité d’information stockée est limitée par la taille du code, et plus on souhaite stocker d’information, plus le code est grand. Il est cependant à noter que l’ensemble des avantages du mode indirect notés ci-dessus pourraient être obtenus par l’utilisation d’une URL courte d’indirection, plutôt qu’un numéro privé comme c’est le cas, ce qui aurait l’avantage pour l’utilisateur d’être compatible avec tous les lecteurs du marché, plutôt que de requérir l’utilisation d’une application privée. Aussi, certains voient dans l'utilisation de ce numéro privé une volonté délibérée de fermer un standard normalement ouvert, à des fins de contrôle et de paiement[réf. nécessaire], comme détaillé ci-dessous.

Utilisation du QR Code pour coder l'information

Il semble que la marque Flashcode commence à utiliser des QR Code (iSO/CEI 18004:2006) pour coder l'information. Ces QR Code sont précédés de la mention "flashcode" et suivi de la mention "web", par exemple[1]

Programme

Opérateurs et marché

L’AFMM (Association Française du Multimédia Mobile) et trois des quatre opérateurs mobiles français (Orange, SFR et Bouygues Telecom) ont signé un contrat de licence réciproque sur les spécifications sur lesquelles sont développés les lecteurs flashcode, permettant de lire et d’interpréter les flashcodes. L'utilisation de ce standard est gratuite pour les sociétés, et notamment les constructeurs de terminaux mobiles souhaitant développer des lecteurs compatibles.

La programmation et le lecteur Flashcode ont été conclus entre AFMM et la société leader sur le marché Mobiletag. L'application disponible depuis 2006 sur les différents stores compte en 2012 plus de 20.000.000 d'utilisateurs dans le monde.

Le développement des code-barres 2D est plus avancé au Japon où :

  • 90 % des Japonais connaissent les codes matriciels (codes 2D) et plus précisément le QR Code, norme ISO depuis 2006 (ISO/CEI 18004);
  • magazines, flyers et emballages de produits utilisent des codes-barres 2D pour promouvoir la communication sur mobile ;
  • le format ouvert QR est directement utilisé sans couche propriétaire ;
  • on constate des commandes en ligne, des informations produit (provenance, date de péremption…), de la publicité et des codes promotionnels sur des lieux insolites (des télésièges par exemple), des cartes de visite complètes, etc.

Disponibilité

De 70 % des smartphones et près de 10 millions de téléphones qui pouvaient en 2010 lire des flashcodes en installant l’application spécifique flashcode (édité par la société française Mobiletag) disponible notamment sur Samsung Apps, App Store, Android Market et Windows Phone Marketplace. Ce volume est passé à plus de 20 millions en 2012 et 85% des smartphones équipés.

En revanche, les utilisateurs déjà équipés de lecteurs Datamatrix, notamment les touristes étrangers, peuvent lire les flashcodes mais les données ainsi décodées leur sont inutilisables.

Critiques

À la différence des autres codes existants (notamment le code QR au format ouvert et normalisé ISO), le seul système de code français garanti dans la spécification (RICH WEB) ne code pas du texte ou des URL mais un numéro et nécessite l'utilisation d'un « annuaire » pour retourner la ressource[2].

Chaque mobile doit donc, après décodage du code, effectuer une liaison de données avec le serveur de l'opérateur téléphonique afin d'obtenir une redirection vers les données de destination du flashcode. Le serveur d'annuaire de l'opérateur lui permet de comptabiliser ou bloquer les redirections et d'appliquer des règles de facturation en fonction du type de contenu demandé (par ex : 200 Euros mensuels chez Orange[3]).

À la différence de ce qui se fait dans les autres pays, il n'est donc pas possible de créer soi-même et gratuitement un code (ex. : profil SIMPLE WEB) car aucune garantie ne peut être donnée sur le fait qu'il puisse être lu universellement et le passage par un des prestataires de l'opérateur est obligatoire pour une mise en place. À l'heure actuelle uniquement déployé en France, ce système est critiqué pour son manque de transparence et d'interopérabilité

Quelques exemples d’opérations flashcode

  • À Paris, Bordeaux, Sarlat, Toulouse, habitants et touristes français équipés ont accès à des informations pratiques (horaires et itinéraires des bus, aux informations locales de quartier) et touristiques (animations culturelles, histoire) en lisant les flashcodes placés sur le mobilier urbain de ces villes.
  • Plus de 80 flashcodes ponctuent les pages de l’hyperlivre de Jacques Attali Le Sens des choses. Chaque interview du livre est ainsi accompagnée d'un lien vers la vidéo d’une séquence de l’entretien non retranscrite accessible via un flashcode. Le lecteur équipé peut également participer à des sondages, diffuser les vidéos de spectacle ou concert auxquels le livre fait référence, réagir et donner son avis à la fin de chaque chapitre.
  • À Disneyland Paris, des flashcodes insérés sur les flyers distribués dans le parc et les affiches publicitaires permettent aux visiteurs équipés de découvrir la dernière vidéo de Mickey et de consulter les informations pratiques du parc (horaires des spectacles, offres spéciales sur les restaurants et boutiques). Depuis 2012, les brochures sont aussi accompagné des QR codes proposant une expérience complémentaire aux utilisateurs.
  • Au PSG, des QR codes insérés sur certains billets (Match PSG/Barca en août 2012 par ex) permettait aux supporteurs de visualiser des vidéos exclusives avant et après match.
  • Début 2010, la RATP a déployé 35 000 flashcodes sur ses 17 000 points d'arrêts, pour permettre aux voyageurs équipés d'accéder aux horaires de passage des deux prochains bus ou trams sans avoir à lire la fiche horaire[4],[5]. Administré par la société Mobiletag.
  • Le 1er mai 2011, le Front National distribue des t-shirts FNJ contenant un flashcode à l'avant, lors de son défilé de Jeanne d'Arc[réf. souhaitée].

Articles connexes

Notes et références