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Webworkx64 (talk) 07:46, 1 November 2016 (UTC)
INTRODUCTION
Blaise Compaoré, est un homme d'État burkinabé [1]), né le 3 février 1951 à Ouagadougou [2]), , Burkina Faso, dont il fut le sixième Président de 1987 à 2014. Il fut un médiateur majeur de l’ONU, l’UA et la CEDEAO dans la résolution des conflits en Afrique de 1998 à 2014 [3]).
Arrivé au pouvoir suite à un coup d’Etat [4]), il fut élu Président au suffrage universel direct en 1991[5] :panapress). Les quatre scrutins présidentiels -1991, 1998, 2005, 2010 - n’ont jamais été contestés par la communauté internationale [6] : International Crisis Group. Compaoré fut le premier président depuis l’indépendance à instaurer un climat de large ouverture sur le plan politique [7].
La liberté de la presse au Burkina Faso fut reconnue comme l’une des meilleures de toute l’Afrique, dépassant même les Etats-Unis en 2014 [8] : Reporters Sans Frontières.
Compaoré s’est imposé comme un médiateur aussi sollicité que respecté, œuvrant pour la résolution des conflits en Afrique [9]: Atlantic Council). Des personnalités de renom tels que le Secrétaire Général des Nations Unies [10]), le Secrétaire d’État des Etats-Unis [11]) et le Prix Nobel de la Paix Elie Wiesel [12]) ont félicité Compaoré pour ses nombreuses succès diplomatiques et les avancées économiques et sociales [13]).
L’ère Compaoré marqua l’unique période de stabilité et de croissance économique soutenue de l’histoire postcoloniale de son pays [14]). Le PIB connut une croissance moyenne de 6 % entre 2004 et son départ en 2014 [15]).
La pauvreté recula de 30 % pendant sa présidence [16] ). En 2010, le Burkina Faso fut classé premier pays d’Afrique et au niveau mondial, dans le top 10 pour les progrès enregistrés par le pays vers les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) [17]).
Blaise Compaoré et son épouse Chantal ont démontré qu’il est possible de réduire drastiquement la pratique des mutilations génitales féminines (MGF) en une génération [18] :Atlantic Council). Quant au VIH/SIDA, Compaoré a personnellement mené des campagnes de prévention [19]). La prévalence du VIH/SIDA a chuté de 7,2 % de la population en 1997 à 2 % en 2006, et moins de 1 % depuis 2012. [20] : Banque mondiale).
Mandaté en tant que médiateur par l’ONU, l’Union Africaine et la CEDEAO pour intervenir dans les conflits au Darfour [21]), au Mali [22]), en Guinée [23]), en Côte d’Ivoire [24]), au Niger [25]), au Togo [26]), en République centrafricaine [27]), au Liberia [28]) et au Tchad [29]) entre autres, Compaoré s’est révélé être un allié majeur dans la résolution des crises en Afrique [30]). Le Burkina Faso gagna en leadership sur les plans politique et diplomatique, et son rayonnement lui permit d’en tirer d’importants bénéfices économiques et financiers [31] : International Crisis Group).
Le 4 août 1983, capitaine Blaise Compaoré menant ses troupes d’élite, prit le contrôle de la capitale et installa le Capitaine Thomas Sankara au pouvoir [32]). Ensemble, Sankara et Compaoré menèrent une politique pugnace et hardie, inspirée du marxisme-léninisme, afin d’apporter un nouveau souffle au pays [33]).
Dans un climat de militarisation, de répression croissante et de tensions sociales sans précédent [34] : African Peer Review Mechanism), les relations entre Sankara et Compaoré se détériorèrent, entrainant des divergences profondes au sein de l’armée [35]). Blaise Compaoré arriva au pouvoir le 15 octobre 1987 à la suite d'un coup d'État [36]). La mort de Sankara qui s’ensuivit le 15 octobre 1987, devint une source de controverse perpétuelle où chacun s’employa à accuser l’autre camp [37] : The Economist).
Compaoré fit désarmer sans délai les Comités de Défense de la Révolution (CDR), une milice civile mise en cause dans de nombreux cas de graves violations des droits de l’homme pendant la Revolution [38] : African Peer Review Report). Il invita toute personne, sans exclusion, à participer à la création de partis politiques [39]), puis plus tard à l’élaboration d’une nouvelle Constitution qui fut adoptée par référendum le 2 juin 1991 [40]).
Compaoré jouissait d’une grande popularité au sein des populations jusqu’au moment où il manifesta sa volonté de lever, par voie légale, les dispositions constitutionnelles qui l’empêchaient de briguer un cinquième mandat [41] : International Business Times). Le 31 octobre 2014, après 27 ans au pouvoir, il doit démissionner à la suite d'un soulèvement populaire [42]). En moins d’une semaine, le Burkina Faso a connu un soulèvement populaire contre un dirigeant élu démocratiquement, un coup d’état, ainsi qu’une lutte pour le pouvoir au sein d’une junte militaire [43] : The Economist).
Pendant deux décennies, Compaoré fut l’un des hommes les plus influents en Afrique [44] : Le Monde).
Antécédents
Blaise Compaoré est né le 3 février 1951 à Ouagadougou. Il est l’aîné des sept enfants de Bila Maurice Compaoré et de Tiga Thérèse Bougouma[45] former 3). Il connut une enfance heureuse au sein du noyau familial, entre Ziniaré et Boromo [46]). Il se souvient encore de ces rares moments passés à chasser le lapin avec son père [47]). Ce dernier exerçait la fonction de garde républicain, ce qui l’éloignait souvent de la maison [48]). Le jeune Blaise vouait une grande admiration à son père, lequel engagé dans l’Armée française en tant que tirailleur sénégalais en 1934, avait combattu l’Allemagne nazie [49]) pendant le Seconde Guerre mondiale, puis participé à la Libération de Paris, avant de retourner en 1947 au Burkina Faso (alors connu sous le nom de Haute-Volta). Blaise Compaoré débuta sa scolarité à l’école primaire de Guilongou, dans un quartier populaire de Ziniaré [50]). Ensuite, il intégra le Collège Saint-Joseph dirigé par des missionnaires à Fada N’Gourma, dans l’est du pays, où il se découvrit une passion pour l’histoire, la géographie et les proverbes africains [51]). Sa curiosité intellectuelle le poussait à lire tous les livres qu’il pouvait se procurer auprès des missionnaires [52]). Mais par-dessus tout, il adorait la nature sauvage ; il aimait se perdre dans la savane qu’il explorait pendant des heures, fasciné par sa faune [53]).
Il était très proche de sa mère ; le décès de cette dernière alors qu’il n’avait que 15 ans le bouleversa [54]). Son père mourut quelques années plus tard. En sa qualité d’aîné, et malgré les difficultés financières de la fratrie, le jeune Blaise apprit très rapidement à assumer l’entière responsabilité de sa famille. Il entra à l’École normale de Ouagadougou, à partir de la seconde. Brillant, il décroche le Bac D en 1972 [55]). Compaoré s’engagea dans l’armée en 1973, gagnant ainsi le minimum nécessaire pour subvenir aux besoins de ses sœurs et son frère [56]). En septembre 1973, il réussit au concours d’entrée à l’École Militaire Inter-Armées du Cameroun [57]). Grand sportif, il jouait à la fois dans les équipes militaires nationales de football, handball et basketball [58]). En 1974, il choisit de rejoindre les rangs des parachutistes. Le Capitaine Compaoré fut formé au sein d’académies militaires en France et au Maroc [59]). Lors de son séjour à l’étranger, il développa un intérêt particulier pour différents styles d’architecture, notamment les logements sociaux de Le Corbusier, et les édifices construits par Niemeyer à Brasilia [60]). En 1985, Blaise Compaoré épousa la franco-ivoirienne Chantal Terrasson de Fougères [61]). Ensemble, ils eurent une fille, Djamila Imani. Père dévoué, il consacre également sa vie au Burkina Faso ; il est totalement et profondément imprégné des subtilités de son pays, ce qui ne manque jamais d’impressionner ses interlocuteurs [62]). Fin stratège, il développe son pays en s’attachant tout particulièrement à le placer au centre de l’échiquier sous-régional [63] ICG) . Parfois admiré, parfois haï, il a toujours été respecté pour ses talents de meneur d’hommes [64]). Pondéré et très discret, peu de personnes connaissent véritablement l’Homme derrière l’homme d’Etat [65]).
Carrière militaire et entrée en politique
1960-1987, 3 Républiques et 6 coups d’état
Compaoré entrait dans l’adolescence lorsque la Haute-Volta, ainsi nommée sous la colonisation française, devint un état indépendant le 5 août 1960. De 1960 jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Compaoré en 1987, le pays connut 6 coups d’état et 3 Républiques différentes. Il fallut attendre 1987 pour que cesse cette succession chaotique de régimes autoritaires [66]). Pendant toute cette période, un seul président fut élu à travers des élections. La gouvernance fut quasiment totalement assurée par des régimes politico-militaires : parmi les 5 présidents à la tête de la jeune République, 4 étaient affiliés à l’armée [67]). Tous furent chassés de la présidence de force, puis envoyés en prison, à l’exception du Capitaine Thomas Sankara qui périt lors du putsch du 15 octobre 1987 [68]).
1970-1980, carrière militaire et engagement politique
Le régime autoritaire du premier président Maurice Yaméogo provoqua une révolte nationale. Le dirigeant fut renversé par des manifestants le 3 janvier 1966. Dans un coup d’état sans effusion de sang, le chef d’Etat-major de l’armée Sangoulé Lamizana succéda à Yaméogo pour instaurer un gouvernement militaire [69]). 1970 fut l’année de la nouvelle Constitution, adoptée le 29 juin [70]). Plusieurs partis politiques participèrent aux premières élections législatives en décembre 1970 [71]).
Blaise, initiateur des mouvements étudiants
Pendant cette brève mais intense phase d’évolution politique au Burkina Faso, le jeune Blaise était lycéen à Ouagadougou ; à plusieurs reprises, il se retrouva à la tête de mouvements pour les droits des étudiants [72]).
Blaise Compaoré enrégimenté de force
En 1971, après une manifestation d’étudiants, « l’enfant terrible de Ziniaré » Blaise Compaoré fut enrégimenté de force dans le contingent spécial de l’Armée [73]). Ce qui était censé être une punition se révéla être une aubaine pour le jeune homme, qui rêvait depuis toujours de devenir soldat comme son père [74]). Bientôt, Compaoré fut affecté à la protection de la maison du Président de la République Sangoulé Lamizana [75] FORMER WIKI 5).
En formation militaire à l’étranger
La Deuxième République connut une impasse politique à l’approche des élections présidentielles de 1975. Le 2 février 1974, les syndicats sommèrent le chef d’état de « mettre fin au plus vite à cette situation intenable » [76]). Un coup d’état s’ensuivit. Le 8 février, Lamizana dissout l’Assemblée Nationale ainsi que le gouvernement, et remilitarisa les institutions [77]). À cette même époque, Compaoré était à l’étranger. En septembre 1973, il réussit le concours d’entrée pour rejoindre l’Académie Militaire Interarmées du Cameroun [78]). Il suivit plusieurs formations militaires loin de chez lui : une spécialisation à l’École d’infanterie de Montpellier, des programmes pour devenir instructeur de commando à Mont-Louis, Collioure, Briançon et Montgenèvre (toutes des communes de France), ainsi qu’à Münsingen (Allemagne), puis un stage dans les Troupes aéroportées de France et une formation pour devenir instructeur parachutiste à Rabat [79] former WIKI 6) (Maroc).
Compaoré et le Communisme
Durant cette période, les effets de la guerre froide dans les pays du tiers-monde influencèrent la vision politique de Compaoré : la guerre du Vietnam, les coups d’états au Chili, en Uruguay et en Argentine, ainsi que les guerres de Yom Kippour et de l’Ogaden en Afrique. Il s’inspira alors du communisme [80]). Les années 1973- 1977 furent également marquées par de fortes tensions à Ouagadougou. Un gouvernement de transition fut instauré le 9 février 1976 et le 30 novembre 1977, une nouvelle Constitution fut adoptée [81]). Lors de la Troisième République, le Président Lamizana, à la tête du parti UDV-RDA, remporta les élections présidentielles avec 56 % des voix, le 28 mai 1978 [82]). Ensuite, aucune élection présidentielle n’aura lieu pendant 14 ans. Ce n’est qu’en 1991, après l’arrivée de Compaoré au pouvoir, que le pays organisera, pour la deuxième fois, des élections présidentielles [83]). La Troisième République ne durera pas longtemps non plus. Un climat d’agitation politique s’abattit de nouveau sur le pays lorsque le Président Lamizana se révéla incapable de former une majorité stable avec laquelle gouverner, ce qui eut pour conséquence d’accroître les tensions politiques [84]). Un tel climat d’instabilité permanente bénéficiera au parti d’extrême gauche, fort d’une longue expérience de la vie politique en Haute-Volta [85]). Le parti communiste « Parti Africain de l’Indépendance de Haute-Volta » fut fondé en 1963. L’engagement marxiste de Compaoré se renforça au cours de la Troisième République. Après des stages de formation et de perfectionnement en France, au Maroc et en Allemagne, Compaoré retourne au pays pour occuper des fonctions supérieures dans l’armée nationale [86]). En mai 1978, il fut affecté à la Compagnie d’intervention aéroportée (CIA) de Bobo-Dioulasso [87]). En 1980, il devint l’aide-de-camp du chef d’État-major des Armées [88]).
1980-1983, un climat de coup d’état permanent
Un troisième coup d’état, perpétré le 25 novembre 1980, mit fin à la Troisième République et ouvrit la voie à une décennie de perpétuelle instabilité politique [89]). Il fut mené par le Colonel Saye Zerbo, ancien ministre des Affaires étrangères du Président Lamizana de 1974 à 1978, avec le soutien des forces gauchistes. Le Cardinal Paul Zoungrana, qui désapprouvait la politique pro-arabe de Lamizana, le qualifia de « coup d’état venu du ciel » [90]). Le Président Zerbo instaura son régime d’exception sans délai, avec fermeté, supprimant le droit de grève, limitant la liberté de la presse, et imposant de nouveau un système de parti unique avec le « Comité Militaire de Redressement pour le Progrès National » (CMRPN) [91]). Blaise Compaoré et Thomas Sankara, alors de jeunes officiers dont les idées étaient bien plus progressistes que celles du Président Zerbo, rejoignirent le CMRPN [92]). Sankara fut brièvement nommé secrétaire d’Etat chargé de l’information du pays [93]). Au même moment, Blaise Compaoré dirigeait le Centre National d’Entraînement Commando (CNEC) à Pô, dans le sud-est du pays [94]). C’est à partir de cette période que Compaoré devint un acteur politico-militaire de premier plan [95]). Déçu par l’absence totale de vision du CMRPN, le Capitaine Compaoré envoya sa lettre de démission de ce comité militaire au Président Zerbo, dénonçant officiellement une mauvaise gestion et une stratégie politique improvisée. Ses compagnons les Capitaines Henri Zongo et Sankara suivirent son exemple ; Sankara démissionnera le 12 avril 1982, prenant soin de médiatiser son acte. Henri Zongo l’avait précédé une semaine plus tôt, le 8 avril [96]). Compaoré, Sankara et Zongo furent emprisonnés le 14 mai 1982, respectivement à Bobo Dioulasso, Dédougou et Ouahigouya, pour avoir distribué une copie de leurs lettres de démission dans les casernes. Ils furent relâchés au bout de trois mois, destitués de leurs grades d’officiers [97]).
Le coup d’état de novembre 1982
Le 7 novembre 1982, un nouveau coup d’état fut perpétré par des membres de l’armée divisée [98]). Au tout dernier moment, Compaoré décida, avec Sankara et Zongo, de soutenir le putsch afin d’en garantir la réussite [99]). Cette même nuit, avec trois hommes et un char d’assaut, Compaoré se mit en route vers la demeure du Président Zerbo , puis alla à la rencontre du Président afin de l’inviter à le suivre. Compaoré proposa au groupe de rebelles de prendre le nom de « Conseil Provisoire du Salut du Peuple » (CPSP) [100]). Présentant que ces soldats méfiants et aventuriers ne souhaitaient pas son salut, il décida de s’enfuir par le train jusqu’à Bobo Dioulasso où il rejoignit Sankara et Zongo [101]). Ils nommèrent le médecin militaire Jean-Baptiste Ouédraogo président et chef du « Conseil du Salut du Peuple » (CSP). Thomas Sankara devint son premier ministre le 10 janvier 1983 [102]). Très rapidement, le Président Ouédraogo et son Premier Ministre Sankara furent en désaccord. Les tensions qui opposaient les deux hommes s’envenimèrent alors que le premier ministre nourrissait le projet, à peine dissimulé, de prendre la place du président [103]). Pendant cette période, Compaoré fit la connaissance de Mouammar Kadhafi et son Livre vert révolutionnaire, à Tripoli. Kadhafi le présenta à un autre révolutionnaire : Jerry Rawlings. Puis Compaoré présenta Sankara à ce dernier en tant que prochain chef de l’état, s’ils venaient à accéder au pouvoir un jour. Dans la nuit du 17 mai 1983, des chars d’assaut encerclèrent la maison du premier ministre à Ouagadougou, et Sankara fut emprisonné [104]). Au même moment, Compaoré se trouvait à Bobo Dioulasso. Lorsque les hommes du Président Ouédraogo débarquèrent pour l’arrêter lui aussi, il était déjà en route pour rejoindre, via le Ghana, le Centre National d’Entraînement Commando (CNEC) à Pô, où 500 hommes étaient sous ses ordres [105]). Compaoré envoya une lettre au Président Ouédraogo pour lui signifier que, étant donné que la Charte du CSP n’autorise pas le président à emprisonner son premier ministre, la rupture est consommée [106]).
Compaoré, chef de la Résistance
Il fit ériger un panneau à l’entrée de la ville annonçant : « République de Pô ». Un bon nombre d’étudiants de l’Université de Ouagadougou rejoignirent Pô, qui devint le lieu de prédilection et festif des jeunes révolutionnaires [107]). Compaoré put compter sur le soutien de la Libye et du Ghana pour fournir Pô en armes [108]). Un duel opposa Ouagadougou et Pô entre mai et août 1983. Compaoré obtenu la libération du Capitaine Thomas Sankara et d’un autre compagnon progressiste le Commandant Jean-Baptiste Lingani le 30 mai 1983 ; en outre, le chef d’Etat-major des Armées le colonel Yorian Gabriel Somé fut remplacé par le colonel Yaoua Marcel Tamini [109]). Le 15 juin, Compaoré quitta Po pour Ouagadougou dans le but de participer à une réunion de réconciliation avec le Président Ouédraogo. Mais ayant été prévenu qu’un attentat se tramait contre lui dans la capitale, il retourna à Pô, puis repartit pour Ouagadougou, accompagné cette fois-ci par 50 de ses hommes [110]). Alors qu’il participait aux discussions de réconciliation, il distribua des tracts révolutionnaires parmi la foule ; de nos jours, nous dirions qu’ils récoltèrent un grand nombre de « Like ». Sur le chemin du retour vers Pô, il fit un détour par le Ghana afin de demander le soutien de Rawlings. Dans un courrier qu’il lui adressa, il lui annonça que s’il refusait de lui accorder son soutien, le Ghana devrait alors affronter seul le Togo et la Côte d’Ivoire, ses états voisins réactionnaires, ce qui provoquerait à termes une fin certaine de la révolution au Ghana. Rawlings lui conseilla de renforcer Pô ce que fit Compaoré. Puis, le 1er juillet 1983, il distribua de nouveau des tracts appelant à un patriotisme révolutionnaire. Le 4 août 1983, armé par Kadhafi par le biais du Ghana, et avec 50 camions réquisitionnés de la compagnie privée canadienne, Lavalin, située près de Pô, Compaoré entra à nouveau dans la demeure du président, mais cette fois-ci, dans le but d’emmener Jean-Baptiste Ouédraogo avec lui [111]). Pendant le coup d’état, Sankara était une nouvelle fois assigné à résidence et ignorait tout des évènements en train de se dérouler. Le 4 août 1983, Sankara arriva au pouvoir grâce à Blaise Compaoré et ses commandos de Pô [112]).
1983-1987, Essor et déclin d’une révolution intègre
Après le coup d’état, qui fut plus sanglant que par le passé, la violence politique se banalisa et une révolution historique se mit en marche [113]). Comme pour le coup d’état de Saye Zerbo en 1980, une majeure partie de la population supporta, dans un premier temps, cette action et le nouveau Chef d’État Thomas Sankara, appréciant notamment sa personnalité franche et peu orthodoxe. Sankara et Compaoré étaient de jeunes hommes idéalistes et volontaristes qui aspiraient à redonner de la dignité et de l’espoir à leur pays [114]). Ils changèrent son nom peu original et d’inspiration purement géographique, Haute-Volta, pour Burkina Faso, ce qui signifie le Pays des hommes intègres [115]). Afin de mobiliser les huit millions de citoyens et de les pousser à compter d’abord sur leurs propres forces, ils élaborèrent un programme de choc privilégiant la production et la consommation de produits locaux [116]). Auparavant tristement célèbre pour son taux élevé de pauvreté, le Burkina Faso fut désormais connu pour sa révolution singulière, ce qui fit la fierté de bon nombre de ses citoyens. Le « Conseil National de la Révolution » (CNR) organisa la vaccination de trois millions d’enfants en l’espace de trois semaines. De plus, sous son égide, 350 communautés construisirent des écoles de leurs propres mains [117]). Le 3 décembre 1983, le CNR abolit tous les privilèges des chefs traditionnels [118]). Les voitures de luxe, privilèges de l’ancien régime, furent mises en vente, et dorénavant tous les ministres durent voler en classe économique. En défenseur des droits des femmes, Sankara instaura les « journées de marché réservées aux hommes », pendant lesquelles les femmes n’avaient pas le droit de faire les courses, car c’était au tour des hommes de s’en occuper [119]). Il interdit également la prostitution et ferma les boîtes de nuit. Les idées de Sankara étaient spectaculaires, mais aussi souvent irréalistes et confuses [120]) ; par exemple, en 1985 il décréta la gratuité des logements pour tous les habitants du Burkina Faso, et interdit l’importation de fruits et légumes. À cette époque, une grande partie des aliments provenaient de Côte d’Ivoire [121]). Sankara fut acclamé pour ses analyses pertinentes et hautes en couleur sur la pauvreté, le développement et l’ingérence « impérialiste » de puissances internationales dans les pays du tiers-monde ; mais il froissa bon nombre de ses pairs, et ses relations diplomatiques se détériorèrent rapidement [122]). Ses programmes ne parvinrent pas à venir à bout de l’extrême pauvreté du pays. Les pays occidentaux se détournèrent progressivement du Burkina Faso, bien que ce dernier restait très dépendant de l’aide internationale [123]).
1983-1987 : une militarisation croissante et une répression grandissante
D’emblée, tous les anciens politiciens furent interdits de politique, aussi minime leur engagement fut-il. Ils furent assignés à résidence, avec l’interdiction de recevoir plus de trois visiteurs à la fois [124]). En novembre 1983, le gouvernement nomma des Comités pour la Défense de la Révolution (CDR) pour agir localement au nom du Conseil Révolutionnaire. Ces comités omniprésents avaient pour mission de dénoncer toute personne jugée antirévolutionnaire, d’inspecter le travail des fonctionnaires, et de veiller à l’implication de chacun dans les champs [125]). Les CDR furent accusés d’abuser de méthodes brutales et violentes, d’humiliations publiques, de surveillances et de règlements de comptes [126]). Ces milices civiles et leurs actions répressives marquèrent durablement les populations [127]). Le « Sankarisme » commença les abus de pouvoir meurtriers et l’élimination physique qui se poursuivront au-delà de la révolution [128]). Le Colonel Yorian Gabriel Somé fut exécuté 9 août 1983 [129]). Les « suppliciés de la Pentecôte », un groupe de militaires et civils, accusés d’un complot contre le CNR, sont tués le 11 juin 1984, un lundi de Pentecôte [130]). Les Tribunaux Populaires Révolutionnaires (TPR), troisième institution révolutionnaire après le Conseil CNR et les Comités CDR, avaient compétence pour juger les crimes et délits politiques, les menaces pour la sécurité de l’état, et les détournements de fonds publics. Les accusés ne pouvaient faire appel à aucun procureur ni avocat, et devaient assurer leur propre défense. Leurs procès étaient régulièrement diffusés en direct à la radio, ce qui était très humiliant pour les prévenus [131]). Les classes moyennes, et surtout les fonctionnaires, furent la cible de nombreux abus perpétrés par les TPR [132]). Ces tribunaux annoncèrent le licenciement de plus de 2 000 fonctionnaires [133]). Le 22 mars 1984, 1 300 enseignants du primaire, membres du Syndicat des enseignants (SNEAHV) sont licenciés après avoir fait grève [134]). Sous couvre-feu permanent, le Burkina Faso devint rapidement un pays dans lequel les droits de l’homme étaient bafoués, et qui ne respectait plus les libertés fondamentales d’association et de la presse. Aucun média n’était autorisé, à l’exception de celui appartenant à l’état [135]). Le journal « l’Observateur » fut proscrit, et ses bureaux brûlés [136]).
Octobre 1987, La rupture définitive
Lorsque Sankara voulut s’attaquer à toutes les formations politiques de gauche telles que les syndicats, un conflit irrémédiable l’opposa à Compaoré qui marqua son opposition ferme et définitive (137). Compaoré voulut désarmer les CDR. De son point de vue, la situation n’avait pas évolué dans le bon sens. Le pays était isolé, épuisé politiquement et économiquement. En voulant ridiculiser la misère et les pénuries qui ravageaient l’URSS de Brejnev, le Chancelier allemand Helmut Schmidt prononça ces fameuses paroles : « L’URSS, c’est la Haute-Volta avec des missiles nucléaires (138) ». Le climat de surveillance et de méfiance au sein même des membres du conseil CNR s’intensifia. D’amères controverses élargirent encore le fossé qui séparait les deux hommes, à tel point que la rumeur d’une dangereuse scission entre les deux dirigeants se propagea dans les rues de Ouagadougou (139). Le 2 octobre 1987, dans son discours adressé aux 45 CDR, Sankara demanda aux comités de réaffirmer leur soutien à sa politique. Mais la flamme révolutionnaire était en train de s’éteindre ; seuls 4 des 45 CDR répondirent présents. La Révolution avait échoué, tant dans sa forme que dans sa mise en oeuvre. Au cours de la réunion du Conseil du 4 octobre, le CNR demanda à Sankara de repenser sa politique afin de rectifier la feuille de route de la Révolution. En effet, il fallait soit totalement la revoir, soit l’abandonner car elle était vouée à l’échec. Sankara refusa (140). Les circonstances exactes de la mort du Président Sankara et de douze de ses hommes, le 15 octobre 1987, sont encore à ce jour sujettes à diverses interprétations (141). Alors que certains soupçonnent que cet assassinat a été commandé par le Président de la République Française François Mitterrand8 (142 THEIR WIKIPEDIA SOURCE 8 ), Compaoré a décrit la mort de Thomas Sankara comme un « accident »9 (143 THEIR WIKIPEDIA SOURCE 9). L’allégation que certains pays furent les instigateurs d’un coup d’état reste très controversée (144). Le violent affrontement entre deux camps militaires d’inspiration marxiste provoqua « une chasse aux coupables » sans fin dans laquelle chaque camp accuse l’autre d’avoir planifié un complot meurtrier. Cela perdure encore de nos jours, alimentant par là même le mythe de deux jeunes révolutionnaires brillants, Blaise et Thomas, et de la fin tragique de leur amitié (145). Quelque temps plus tard, lorsqu’il fut interrogé sur le déroulement des évènements du 15 octobre 1987, Compaoré répondit : « Ce qui nous est arrivé n’était guère différent de ce qui se passait ailleurs dans le monde. Les régimes totalitaires et liberticides finissent toujours mal. La Révolution fut une expérience unique, mais elle a montré ses limites. Les révolutions de ce genre qui ne parviennent pas à maintenir la liberté sont vouées à l’échec. Si l’on prend en compte le contexte d’urgence de l’époque, on peut comprendre pourquoi l’enquête sur l’assassinat de Thomas ne fut pas concluante. Le Burkina n’est pas le seul pays à avoir connu de telles affaires non-résolues (146). » « Le chef révolutionnaire du Burkina Faso fut tué le 15 octobre 1987, peut-être après qu’il ait ordonné à ses fidèles soldats d’éliminer son allié supposé. Il cherchait à redonner de la dignité à son pays, » écrivit The Economist (147).
La Révolution « rectifiée »
Blaise Compaoré devient président du Faso le 15 octobre 1987 suite à l’avènement du mouvement de rectification. La Révolution fut « rectifiée » sans couvre-feu, sans tribunal d’urgence, et sans réaction des populations, épuisées par une idéologie ayant entraîné une grave crise économique et par un climat de coup d’état perpétuel qui aura duré presque trente ans (148). Le Président Compaoré rectifia la révolution en indemnisant les victimes de violences politiques et de licenciement abusif, et en réhabilitant 2 000 enseignants que le CNR avait renvoyés en 1984 pour avoir fait grève pendant la Révolution (149). Il ordonna le désarmement et la dissolution immédiate des CDR (150).
Compaoré fut parfois dur, voire sans pitié. Ainsi, Henri Zongo et Jean-Baptiste Lingani, deux autres personnages-clé de la Révolution de 1983, s’opposèrent catégoriquement au désarmement des CDR, puis à la suppression des comités. Les deux hommes furent traduits devant le tribunal militaire, inculpés pour mutinerie, et exécutés en 1989, après avoir dénoncé la dérive droitière du gouvernement (151). Plus tard, Compaoré se décrivit en ces mots : « Je ne suis ni un ange, ni un démon » (152). Dès le départ, il invita tout le monde, sans exclusive, à participer à la création de partis politiques et à l’élaboration d’une nouvelle Constitution (153).
La chute du Mur de Berlin le 9 novembre 1989 venait de marquer l’Histoire. En préconisant le multipartisme, Compaoré avait bien senti l’air du temps et devancé le fameux discours de la Baule de Mitterrand du 20 juin 1990, incitant les chefs d’Etat africains à embrasser la démocratie. (154)
1987-1990, le Burkina Faso devance La Baule
Le nouveau régime appelé Front Populaire (FP) instaura une période de transition. Le Président Compaoré initia immédiatement un processus de démocratisation qui donna naissance à de multiples partis politiques au cours des années 1988 et 1989 (155). Alternant entre démocratisation et répression, il consolida son pouvoir en créant, en avril 1989, « l’Organisation pour la Démocratie Populaire/Mouvement du Travail » (ODP/MT), réunissant plusieurs groupuscules de gauche (156). Une volonté politique commune vit le jour entre les différents partis, de gauche comme de droite afin d’aboutir à la rédaction d’un projet de Constitution en 1990 avec le soutien des chefs traditionnels, des associations pour les droits des femmes, des chefs religieux et autres responsables. Ce travail remarquable ainsi qu’une table ronde rassemblant 22 partis politiques, permirent l’adoption de la Constitution par référendum, le 2 juin 1991 (157). L’avènement de la Quatrième République ouvrit la voie à l’organisation de sa première élection présidentielle.
Le respect de la Constitution versus Conférence Nationale Souveraine
Blaise Compaoré, Gérard Kango du « Mouvement de Regroupement Voltaïque » (MRV), le chef de « l’Union des Verts pour un Développement du Burkina (UVDB) » Ram Ouédraogo, et l’intellectuel progressiste Joseph Ki-Zerbo furent les candidats en lice pour les élections présidentielles. Tous les candidats sauf Compaoré abandonnèrent le principe de suffrage universel pour élire le nouveau président en se regroupant autour du concept de Conférence Nationale Souveraine (158). Celle-ci était une alternative française au suffrage universel, permettant de nommer “en huis clos” un premier ministre parmi les figures emblématiques existantes. Selon Compaoré, le suffrage universel était le seul moyen de stabiliser et démocratiser le pays. Mais les autres candidats à la présidentielle, qui avaient quitté la course, ne partageaient pas cet avis. Ils créent le 13 septembre 1991, le groupe de coordination des forces démocratiques (CFD) exigeant la conférence nationale souveraine et l’organisation des élections législatives avant les présidentielles (159). La réaction de l’autre camp ne tardait pas. L’alliance pour le respect et la défense de la constitution ( ARDC) fut créée le 12 jour avec à sa tête Soumane Touré, une figure de l’appareil d’Etat depuis la Révolution d’août 1983 (160). Selon l’ARDC, il fallait conserver et agir dans le cadre de la constitution déjà adoptée par référendum (161). Des propositions du Président Compaoré de trouver un consensus à travers l’organisation d’une table ronde sur la conférence souveraine pour apaiser les tensions n’ont pas abouti (162). Résultat final, Blaise Compaoré refusant d’organiser une Conférence Nationale Souveraine, fut le seul candidat à se présenter aux élections présidentielles de décembre 1991 (163). .
Premières élections présidentielles et législatives
Blaise Compaoré a été élu président de la République le 1er décembre 1991. Avec le retour à l’ordre constitutionnel et au multipartisme en 1991, il remporte les premières élections démocratiques avec 86,19% des voix (164:panapress). Seulement 25 % des burkinabè se sont rendus aux urnes, lasses de ce climat de polémiques et de tensions qui semblait poursuivre le pays depuis son indépendance. L’opposition ayant boycottée le scrutin, le Président Compaoré, en signe de bonne volonté, invita les partis politiques à le rejoindre pour former un gouvernement d’union nationale (165). Les partis acceptèrent sa proposition. Des élections législatives eurent lieu en mai 1992. Le parti ODP/MT de Compaoré obtient 78 sièges des 107 sièges de l’Assemblée Nationale. (166). Sous le long règne de Compaoré (1987-2014), le Burkina Faso consolida ses institutions démocratiques lui conférant la légitimité pour promouvoir la paix et la stabilité en Afrique (167). Ouagadougou devint ainsi un carrefour de grandes rencontres et conférences internationales.
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