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„Phare d’Eckmühl“ – Versionsunterschied

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Version vom 15. Dezember 2007, 17:11 Uhr

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Le phare d'Eckmühl est un phare maritime situé sur la pointe de Saint Pierre, à Penmarc'h, dans le Finistère. C'est l'un des plus hauts phares d'Europe, inauguré le 17 octobre 1897. Il doit son nom au titre de noblesse de la donatrice qui l'a en grande partie financé. Il sécurise l'une des côtes les plus dangereuses de France en raison de ses nombreux rochers.

Il a succédé à deux phares situés à proximité. Ses murs sont entièrement bâtits en granite de Kersanton et la paroi interne de la cage d'escaliers est recouverte de plaques d'opaline. C'est aujourd'hui l'un des monuments les plus visités du Finistère.

Construction

Contexte

De gauche à droite : le sémaphore, la « Vieille tour », la chapelle Saint-Pierre, le « Phare de Penmarc'h » et le phare d'Eckmühl.

Le phare d'Eckmühl a été construit à côté des phares précédents, au village de Saint-Pierre. Avant lui ont été utilisés la « Vieille tour », puis le « Phare de Penmarc'h », mis en service en 1835 et prédecesseur direct d'Eckmühl[1]. La France décide dans une loi du 3 avril 1882 de moderniser la signalisation maritime de ses côtes, notamment en procédant à l'électrification de ses phares les plus importants, dont celui de Penmarc'h. Le projet de son nouvel éclairage prévoit un faisceau à 60 m de hauteur. Le phare de l'époque mesure 40 m et une étude conduit à l'impossibilité technique de suffisamment le réhausser. En 1890 il est donc décidé de la construction d'un nouveau phare d'une hauteur de 54,20 m. Le projet est considéré abouti le 6 octobre 1892[2].

Cependant le 9 décembre 1892 la nouvelle d'un financement inattendu vient modifier ce projet. En effet la marquise Adélaïde-Louise d'Eckmühl de Blocqueville lègue dans son testament la somme de 300.000 francs pour la construction d'un phare. Ce phare devra se nommer « phare d'Eckmühl » en l'honneur de son père, le maréchal Louis Nicolas Davout, duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl. Ce dernier titre vient de la bataille d'Eckmühl qu'il avait mené à proximité du village d'Eggmühl en Bavière, lieu à l'origine du nom du phare. La marquise voulait que ce nom de triste mémoire soit racheté par les vies sauvées grâce à un phare :Vorlage:Citation bloc Elle désirait également que ce phare soit situé sur la côte bretonne et en un lieu sûr pour résister au temps. Après étude, une commission décide qu'il sera situé sur la pointe de Penmarc'h[3].

Fabrication du phare

Le phare dispose d'un budget de 600.000 francs et sera situé à 120 m à l'est de l'ancien phare. Les travaux débutent en septembre 1893[4]. L'ancienne maison des gardiens du phare[5] et un calvaire[6] sont détruits lors de la construction du phare d'Eckmühl.

Origine et acheminement des matériaux

Le sable vient de Toul ar ster, les moellons de Poulgallec, dont la carrière sera remplacée par celle de Talarou en mars 1896, et de la grève à l'ouest du sémaphore. La chaux hydraulique, dont la qualité est étroitement surveillée, vient des fours de Marans d'où elle était convoyée par bateau jusqu'à Loctudy puis par charrette jusqu'à Saint Pierre. Le ciment Portland vient de Boulogne. Enfin le granite de Kersanton vient de Brest où il était préalablement taillé en blocs puis acheminé par la mer dans des gabares jusqu'au port de Kérity. Préféré pour des raisons financières, le transport maritime était difficile et a entraîné de nombreux retards et rallongé le chantier. Du retard est également causé par un manque d'ouvriers[7].

Construction de la tour

La couche de mortier des fondations est recouverte de goudron pour empêcher l'humidité de monter dans les murs. Le socle est réalisé grâce à une échafaudage facilitant l'accès au chantier et à une sapine permettant de monter les blocs de granite. Le fût et la corniche sont réalisés à l'aide d'une sapine posée à l'intérieur de la tour, en haut de laquelle les blocs étaient hissés par une chaîne qui passait en haut dans une poulie et en bas dans un treuil activé par un moteur à vapeur. Les blocs sont ajustés depuis un échafaudage extérieur amovible. Ces deux dispositifs sont périodiquement réhaussés, forçant une pause dans les travaux. Les plaques d'opaline revêtant la paroi interne sont posées depuis un échafaudage tiré par une chaîne remontant dans l'axe de la tour[8].

Le chantier est entâché d'un grave accident : pendant le lavage de l'extérieur, une chaîne soutenant un échafaudage casse et 7 ouvriers font une chute de 10 mètres et sont blessés. Un d'eux est rendu aveugle par l'acide qui était utilisé pour son travail[9].

Architecture et aménagement

Le phare se situe dans une cours rectangulaire d'environ 80 m par 60 m[10]. Elle est ceinte d'un mur, dont la face nord qui n'est pas directement exposée à la mer n'a été construite qu'en 1924 à la suite d'un raz de marée[11], et contient en outre les logements des gardiens contre son extrêmité ouest et la machinerie près de la face ouest de la tour[12]. Le sol de la cour est décoré, symétriquement aux pieds des faces nord et sud du phare, de deux grands dessins en pierre d'ancre et d'étoile à cinq branches.

Le phare est structuré, de bas en haut, comme suit[13] :

  • une base carrée de 1 m de hauteur ;
  • un soubassement carré de 9,43 m ;
  • un socle carré de 2,96 m ;
  • un corps de 32.63 m ;
  • une corniche carrée de 6,81 m ;
  • un campanile de 4 m ;
  • une lanterne de 9,50 m.

Ses murs sont entièrement faits de granite de Kersanton[4] et ses fenêtres de chêne de France huilé[14]. Pour accéder jusqu'à la lanterne il faut monter un total de 307 marches[15].

Soubassement

Quelques marchent mènent du sol à la salle basse. Les murs extérieurs du soubassement sont fait de pierres saillantes et sont percés de la porte d'entrée du phare sur la face est et de trois fenêtres sur les trois autres faces. La porte à deux battants est faite en acajou d'Australie et contient des parties vitrées recouvertes de panneaux en bronze et cuivre patinés au vert antique. Elle est surmontée d'une imposte également recouverte d'un panneau en bronze avec un écusson[16].

Corps

Le corps de la tour est octogonal à l'extérieur et cylindrique à l'intérieur. Ses murs sont percés de six fenêtres sur la façade est et cinq fenêtres sur la façade ouest, sur le long de laquelle courent également des câbles et sont plantées des antennes. La paroi interne est recouverte de carreaux blancs d'opaline[17].

Il contient un escalier à vis de 272 marches. Ces marches de granite mesurent 18 cm de haut, 80 cm de large et sont encastrées de 24 cm dans le mur[18]. La paroi autour de l'escalier est ponctuée de renfoncements à chaque fenêtre. Le plafond est recouvert de 22 plaques de marbre bleu turquin nervurées de rayons de bronze. La rampe, faite de 2.565 kg de bronze, est composée d'un barreau par marche. Le pilastre a une forme qui imite celle du phare d'Eckmühl[17]. Cet escalier permet d'atteindre une plateforme depuis laquelle une série d'une dizaine de marches plus raides mènent à la salle d'honneur du campanile.

Campanile

Le campanile est constitué d'une tourelle octogonale entourée d'un balcon en encorbellement permettant d'en faire le tour. Cette tourelle contient une salle dite « salle d'honneur »[19]. Entièrement lambrissée en chêne de France et chêne de Hongrie[14], on y trouve une statue en bronze de Louis Nicolas Davout. La tourelle est percée de sept fenêtres et a une porte en bronze qui donne sur le balcon. Les rebords de celui-ci sont gardés par une balustrade en granite[18].

Lanterne

Histoire

Inauguration

Le phare est inauguré le 17 octobre 1897. Il est mis en service le 23 octobre suivant[10].

Usage contemporain

En 1997 les 100 ans du phare donnent lieu à de nombreuses festivités[20]. Le phare est dorénavant ouvert au public moyennant une entrée payante[15]. C'est la plus grande attraction touristique du Pays Bigouden et la 5e du Finistère avec près de 58.000 entrées en 2006[21].

Fonctionnement

La lanterne est quasiment celle d'origine, seules les ampoules ont été remplacées par deux modèles à quartz de 650 W. Elle comporte deux optiques et émet un feu blanc à éclats toutes les 5 s, d'une portée de 23,5 milles nautiques (environ 43 km).

Vues du phare

Vorlage:Message galerie

Vue de la mer

Littérature

Le phare a inspiré à Max Jacob un poème intitulé Le phare d'Eckmühl dans lequel il compare le rôle d'une femme envers des hommes à celui du phare envers les marins[22].

Références

Notes

  1. Vorlage:Harvsp
  2. Vorlage:Harvsp
  3. Vorlage:Harvsp
  4. a b Vorlage:Harvsp
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  10. a b Vorlage:Périodique
  11. Vorlage:Harvsp
  12. Vorlage:Harvsp
  13. Vorlage:Harvsp
  14. a b Vorlage:Harvsp
  15. a b Vorlage:Lien web
  16. Vorlage:Harvsp
  17. a b Vorlage:Harvsp
  18. a b Vorlage:Harvsp
  19. Appellation utilisée dans Vorlage:Harv
  20. Vorlage:Périodique
  21. Vorlage:Lien web
  22. Vorlage:Ouvrage, voir Vorlage:Lien web

Bibliographie

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Commons: les phares de Penmarc'h – Sammlung von Bildern, Videos und Audiodateien

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Eckmühl Catégorie:Patrimoine du XIXe siècle